Écrit par HateWeasel

261. Bien le Bonjour.

- C'est quoi ce- ?! cria Heinrich tandis que les pseudos vampires qu'il était sur le point de découper en deux prirent feu.

Il réussit de justesse à s'éloigner à temps avant d'être à son tour carbonisé.

- Ils meurent tous… dit Charlotte d'un air évasif, observant comme tous les autres les imitations être consumées sous des flammes colorées et agoniser jusqu'à n'être que cendres.

Seras s'avança vers l'un des amas, s'accroupissant pour toucher ce qu'il en restait de sa main gantée. Elle releva les yeux et porta son attention sur la menace blonde.

- Tu as dit que Monsieur Sebastian et un autre garçon essayaient d'activer leur système de destruction d'urgence, n'est-ce pas, Alois ? demanda-t-elle en se relevant et en se dépoussiérant.

La menace blonde eut l'air confus l'espace d'un instant avant de comprendre pourquoi la Draculina lui posait cette question.

- Alors est-ce que ça veut dire que ça a marché ? demanda-t-il avec enthousiasme.

Il était un tant soit peu déçu de ne pas avoir été en mesure de se battre contre l'un des grands méchants avec Ciel, mais tout de même content que cela puisse vouloir dire qu'il pourrait rentrer chez eux et se laver. Il était recouvert de cendre, de terre ainsi que de sang, et une bonne douce ne serait pas de refus.

- Mm-hm. Nous devons contacter Ciel pour voir ce que nous pouvons faire pour libérer les victimes qui restent peut-êt-

La femme fut interrompu par une voix retentant dans la radio du garçon. Alois sortit l'appareil de sa poche et appuya sur le bouton « parler ».

- Répétez ? répondit-il, marquant une pause afin d'entendre une réponse.

- J'ai dit que nous avions activé le système de destruction, dit la voix.

Il s'agissait de Sebastian, et à en juger par le bruit, il était en train de courir.

- Cependant, il semblerait que toutes les puces n'en soient pas équipées. Le Docteur Bigby est toujours en vie, et d'après elle, tous les dirigeants de Messiah possèdent des puces sans sécurité.

- Nan mais tu déconnes ! cria le blond. Ciel ! Toujours en vie ?!

Il plaisantait, évidemment, mais lorsque le bleuté ne répondit pas, son humeur joueuse s'évanouit.

- Ciel ?

Pas de réponse.

- Ciel ?!

Toujours rien.

Le blond se mit à serrer les dents, et à tenir fermement le petit appareil portable. Il le fourra dans sa poche avant de commettre l'irréparable et se mit en route, son allure rapide se transformant en course. Sa course entamée, les autres se mirent à le suivre immédiatement, quoique pas assez vite.

- Alois ! Attends ! Où vas-tu ?! appela Seras.

- Je vais retrouver Ciel ! répondit le démon avant de disparaître du champ de vision de ses alliés.

Ils étaient incapable d'aller à son rythme étant donné qu'il y avait des humains parmi eux. Bien que Heinrich soit rapide, il restait humain et les autres ne pouvait pas non plus l'abandonner.

- Seras ! appela Amélie et la femme la regarda.

D'un hochement de tête, Mademoiselle Victoria lança son prochain ordre, comprenant ce que la louve voulait lui transmettre.

- Très bien ! Vas-y et couvre ses arrières, dit la Draculina en ralentissant son pas afin que les autres puissent la rattraper. On vous retrouvera tout en s'assurant que toute l'usine soit bien fouillée.

Amélie acquiesça et continua à courir, l'air autour d'elle changeant. Son corps semblait dégager une chaleur extrême alors que de l'énergie blanche apparut autour d'elle, semblable à de la foudre au ralenti. Aussitôt, les autres ne virent plus que cette énergie filer le long du couloir à une vitesse folle, emportant Amélie avec elle.

Il ne lui fallut pas longtemps pour retomber sur le blond grâce à son odorat et à sa vitesse, seulement quelques secondes pour être aux côtés du garçon. Elle se mit alors à ralentir et fut de nouveau visible et pas une simple boule de lumière, reprenant son habituelle forme de petite fille. Naturellement, le Trancy fut quelque peu pris de court, mais il ne décéléra pas et continua à courir.

- Tu vas m'aider à trouver Ciel ? demanda-t-il en regardant droit devant lui.

- Yes, dit la louve d'un ton monotone.

- Une idée d'où il pourrait être ? demanda le blond.

- Yes. Gauche, répondit Amélie en courant un peu plus vite que le garçon puisqu'ils avaient besoin de ses directives.

Quelques instants passèrent et elle fronça les sourcils, prenant un air agacé.

- Trop lent, murmura-t-elle.

L'énergie blanche apparut une nouvelle fois autour d'elle, attirant instantanément l'attention de la menace blonde. Son apparence se mit à changer, sa mâchoire s'allongea, ses oreilles devinrent pointues et montèrent plus haut sur sa tête, et sa silhouette se mit à devenir plus large alors qu'elle commença à courir à quatre pattes. De la fourrure argentée recouvrait désormais son corps, ce dernier ressemblant maintenant à un très grand loup, un loup aussi grand que Alois.

L'imposante bête ralentit et se plaça derrière Alois, le poussant à courir encore plus vite. Mais ce ne fut pas nécessaire alors que Amélie baissa la tête afin de la relever brusquement pour attraper le garçon au bout de son museau, le jetant par-dessus son dos. Son jappement de surprise la fit presque sourire. Elle attendit que le démon se tienne correctement avant de prendre autant de vitesse que lorsqu'elle était arrivée. Les cris du blond résonnèrent dans tout le couloir, et furent sans doute entendus par les autres derrière eux.

Autre part dans la vieille usine délabrée, un certain bleuté et un homme du nom de Everett Mason, le prétendu chef de Messiah, étaient dans une impasse. Ciel ne pouvait pas avancer pour se débarrasser de ce dernier puisqu'il y avait un piège juste devant lui qui ne demandait qu'à être activé, et l'homme ne pouvait pas non plus fuir étant donné que sa seule issue était la porte devant lui qui menait au couloir et dans le viseur du garçon. Quel embarras. Le bleuté avait entendu les voix à travers la radio, mais il avait choisi de les ignorer pour le moment, attendant de voir si l'autre allait se mettre en mouvement. Il maudissait Mason pour avoir autant anticipé. Il en aurait déjà terminé, s'il avait été stupide.

Mais il ne l'était décidément pas. Il était assez intelligent pour ne pas implanter dans son corps une puce qui pourrait le tuer. Il était assez intelligent pour ne pas tomber dans le piège du garçon comme ses associés. Il était assez intelligent pour avoir pensé à mettre en place ces barrières. Il était assez intelligent pour ne pas avoir divulguer ses véritables intentions à Dafydd. Cet homme, Everett Mason, n'était pas un idiot. Cependant, une fois que les renforts arriveraient, c'en serait fini de lui. Il s'attendait sans doute à cela, et cherchait un moyen de s'enfuir en ce moment même.

- S'agit-il là des voix de tes camarades ? demanda-t-il depuis sa chaise, parfaitement placée dans la pièce assez près de la porte pour qu'il puisse être clairement entendu, mais assez loin pour ne pas être touché par le bleuté. Tu as une radio. Pourquoi ne pas leur répondre et demander de l'aide ?

- Ce serait inutile, répondit Ciel. Ils ne peuvent pas passer ce piège non plus. Qui plus est, ils viendront probablement à moi même si je ne dis rien.

- Est-ce bien judicieux de me dire tout cela ? demanda l'homme.

- Probablement pas, mais il semblerait que vous ne puissiez pas faire grand-chose non plus.

- En effet, dit l'homme seul dans la pièce, et le silence s'ensuivit.

Il doit y avoir un autre moyen, pensa le bleuté en balayant les alentours du regard. Il doit bien y avoir une manière pour moi de me rendre dans cette pièce.

Il regarda à sa gauche, mais il n'y avait rien d'autre qu'un mur. Il regarda à sa droite, mais il n'y avait rien d'autre qu'un couloir alors qu'il se trouvait à une intersection où le couloir devant lui menait à un autre. Il baissa l'œil un instant, faisant quelques pas en avant tout en restant à l'affût au cas où Monsieur Mason agissait. Il chercha toutes les manières possibles d'y rentrer, mais il n'y avait rien ; rien, à part une bouche d'aération.

Oh, comme il ne tenait pas à continuer sur la pensée qui s'était instantanément formée dans sa tête en la voyant. S'y aventurer était quelque chose qu'Alois ferait. S'y aventurer était quelque chose que Alois avait fait. Ciel se mit alors à considérer la chose, le pour et le contre.

Le contre était que non seulement il se ridiculiserait, mais il pourrait aussi être senti par l'homme qui partirait pendant qu'il serait toujours dans le conduit. Le pour était que Ciel le ferait s'éloigner du piège tout en l'évitant lui-même. À son grand dam, ce plan était correct, et le seul qu'il avait pour l'instant. Le bleuté marqua une pause un moment, sortant son pistolet pour vérifier combien de cartouches il avait actuellement dans son magasin, puis il monta sur une caisse et tendit la main vers la bouche d'aération, se mettant sur la pointe des pieds afin de l'atteindre. Il pouvait presque entendre la menace blonde se moquer de sa taille, enfin, de son manque de taille plutôt.

Une fois à l'intérieur du conduit, il se servit de son sixième sens, se sentant soulagé de constater que l'homme dans l'autre pièce ne montrait pas le moindre signe de mouvement. Puis, il rampa sur le ventre, faisant aussi peu de bruit que possible. Avec son sens comme guide, il était en mesure de savoir quand l'homme fut directement en-dessous de lui. Il se sourit narquoisement, ravi de la tournure des choses. Une fois qu'il eut localiser une ouverture qui menait dans la pièce de sa cible, il l'ouvrit, faisant irruption dedans. Ses chaussures provoquèrent un tintement distinct en heurtant le sol. Ciel s'empressa d'attraper son arme, mais son attention fut attirée par un tout autre bruit. Il releva l'œil et vit un pistolet braqué sur lui, mais ce n'était pas vraiment ce qui l'avait interpellé. C'était l'homme qui le tenait, ou plutôt, son visage.

Le visage d'Everett était totalement balafré, ce qui le vieillissait drastiquement. Les balafres ressemblaient à de petites coupures sur l'entièreté de son visage, comme si quelqu'un l'avait écrasé contre un tas de verre pilé. Sa paupière droite tombait, semblant incapable de s'ouvrir entièrement. Ce n'était pas plus mal. Il était de toute évidence aveugle de cet œil. Des touffes de cheveux manquaient à l'appel sur le haut de son crâne, et ses mains avaient les mêmes coupures que son visage, pourtant elles tenaient tout de même l'arme sans vaciller, visant directement le front du bleuté. Cet homme avait manifestement anticipé la décision du bleuté, étant donné que sa chaise était placée de manière stratégique près de la bouche d'aération, une cane posée contre elle. Il avait aussi du mal à marcher, apparemment.

L'homme sourit ; il aurait probablement l'air plus sympathique sans cette apparence dure à rater. Il ouvrit la bouche afin de reprendre la parole, appuyant très légèrement sur la gâchette. Il dit trois mots :

- Bien le bonjour.

PAN !


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : « J'ai une question pour Kris. Qu'est-ce que tu penses honnêtement de Dan et tu peux pas juste dire que c'est un idiot parce que c'est plutôt évident au point où on en est. Et puis, Audrey, tu devrais avoir un peu plus confiance en toi. Je veux dire, tu as un charme asiatique et le fait que tu sois timide te rend adorable ! Tu es vraiment mignon ! » de ParanoiaAlois

Réponse de Audrey : *rougit* *bafouille* « On-On a dit que j'étais mignon... » *gigote*

Réponse de Kristopherson : « Hein ? Pourquoi pas ? C'est tout ce qu'il y a savoir sur Dan, vraiment. Ah, enfin, je suppose que c'est très amusant d'être avec lui, et qu'il peut être plutôt gentil, parfois. Mais, n'allez pas prendre ça dans le mauvais sens. C'est un imbécile, ce sera toujours un imbécile, et c'est la seule chose qu'il sera TOUJOURS. Il ne m'intéresse pas, compris ? »

Question : « Eh audrey je me souviens que tu as dit aimer durarara ! Alors je me demandais, si tu pouvais te déguiser en l'un des personnages ce serait lequel ? » de PaganWanderer

Réponse de Audrey : « Euh, je sais pas. Je pense que Izaya serait plutôt marrant, mais je ne pense pas vraiment pouvoir le réussir. »