Premières Impressions
L'ouverture du restaurant se passa sans heurts. Les gens qui avaient appris la destruction du restaurant entraient à l'intérieur, étonnés de voir les murs à nouveaux debout. Et restaient finalement pour manger.
Ils étaient aussi étonnés de voir un jeune homme comme Edward leur servir à manger.
- Tu n'es pas un peu trop jeune pour travailler ? Tu as quel âge ?
Il évitait de leur répondre, car Riza le surveillait. Le rouge lui montait facilement aux joues, mais de savoir qu'une arme pouvait surgir de n'importe où pour le remettre à sa place le calmait tout autant…
Alphonse, quand à lui, aurait pu faire fuir la clientèle avec sa masse imposante. Mais au lieu de cela, il aidait à porter les plateaux des personnes âgées et jouaient avec les enfants quand ceux-ci avaient fini leurs repas. Et les parents se servaient de sa stature pour leur dire « Si tu ne finis pas ton plat, je dirais au Monsieur qu'il t'emmène dans sa prison, et tu seras forcé de manger des nouilles jusqu'à la fin de ta vie… » Alphonse détestait quand ces idiots de parents disaient cela. S'il avait pu, il aurait adressé un clin d'œil aux petits, histoire de leur montrer qu'ils les taquinaient. Finalement, il leur faisait un petit signe de la main, et transmutait des petits chevaux de bois qu'il offrait aux enfants effrayés par leurs parents.
La fin du coup de feu arriva. Roy était exténué. Il ne pensait pas qu'on pouvait autant avoir mal au pied de rester debout pendant trois heures. Farmann s'étira. Il avait la colonne vertébrale aussi raide qu'un piquet.
- J'en peux plus, je veux m'asseoir… !
- Et moi donc, renchérit l'Alchimiste de Flamme. Dire qu'on est là à souffrir le martyr parce qu'un nain a une gueule plus grande que lui… !
- Qui a une gueule plus grande que sa propre taille qu'on appelle tout de suite le dentiste pour voir où est l'erreur !
- La ferme, Ed ! Et arrête de déformer ce que je dis ! Et puis de toute façon, c'est justifié…
- Ah ouais ? Et comment ?
- Par ça… !
Et Roy exhiba fièrement un petit papier bleuté.
Ed se cabra soudainement.
- Où avez-vous eu ça !
- Ahah… n'oublie pas que je suis ton supérieur, autant à l'armée que dans ce resto, mon petit…
- Grrr…
- Qu'est-ce que c'est ? demanda Heymans Breda.
- Ce que vous devrez obtenir avant la fin de la semaine… C'est juste une petite obligation de la maison… Vous devez passer votre visite médicale et ramener ce petit certificat de santé… Qui donne vos mensurations, votre poids… et surtout votre taille !
- Naaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan ! Taisez-vous !
Ed claqua dans ses mains.
- Ca suffit, Elric ! Tu vas pas nous refoutre le bordel ici, non ! De toutes façons, c'est ton sauf-conduit pour finir tranquillement ce que tu as à faire ici. Si tu nous refais encore un coup foireux comme de bosser dans un resto de nouilles, je n'hésiterai pas à divulguer ce « petit » renseignement au sein de l'armée… Je sais que tu aimerais que cela se sache le moins possible… C'est à toi de décider…
Mustang jubilait ; Hughes riait sous cape tandis qu'Edward fulminait sous son uniforme deux fois trop grand…
