Travail d'équipe !

- Eh ! Roy, viens voir par là…

Mustang abandonna trente secondes sa garniture, et rejoignit Hughes qui lui faisait signe.

- Mouais, qu'est-ce qu'il y a… ?

- Mate-moi cette nana, là… T'as vu ce gros lot ? Elle est pour toi, vas-y… !

Roy observa la jeune femme qui était à la caisse de Havoc. Ce dernier avait du mal à se contenir… En effet, la cliente portait un superbe décolleté couleur beige, et soulignait les courbes de sa poitrine par un pendentif tombant au creux de ses seins. Elle avait des cheveux blonds platinés attachés en chignon serré, et quelques mèches coulaient sur ses épaules nues. Jean avait du mal à fixer le clavier de sa caisse. Il balbutiait crétinement et répétait sa commande, trop perturbée par la jeune femme.

Mustang souriait. Il était indéniable que cette femme avait du charme, et qu'elle savait en user. Il commençait à détacher son tablier pour rejoindre le comptoir, quand il sentit une présence derrière lui.

Il se retourna et se retrouve face à Riza qui tenait un pistolet à sauce. Et qui le pointait directement face à lui.

- Ne pensez même pas quitter votre poste, monsieur. Ou je n'hésitera pas à m'en servir…

Roy déglutit douloureusement. Il n'avait pas envie de se couvrir de honte devant la créature qui se trouvait non loin de là, mais à mille lieues de découvrir se qui se tramait derrière l'armoire à salade.

- Quand à vous, lieutenant colonel… Je vous suggère de retourner à votre poste. Il y a des nouilles au curry en commande, cela fait deux minutes de trop que j'attends.

Maes ravala son sourire.

- Très bien, je laisse passer pour cette fois, lieutenant, mais la prochaine fois…

Il passa à côté d'elle, et lui murmura sournoisement :

- … ne laisser pas une fille vous manger du terrain… Soyez un peu plus comme elle, mettez-vous en valeur !

Et il s'éclipsa en vitesse, mais Riza fut plus rapide : elle reprit vite le contrôle de ses émotions, et tira une salve de sauce sur le lieutenant colonel, qui se retrouva avec une immonde tache de curry dans le dos.

- C'est pas juste, tirer dans le dos des gens… quelle lâcheté…, marmonna-t-il, tentant de faire s'apitoyer les autres cuisinistes.

- Arrêtez de geindre, lieutenant colonel, intervint Armstrong. Vous l'avez méritée…

- Tss…

Client – Bonjour ma petite dame… Z'êtes nouvelle à ce que je vois…

Maria – Oui, nous sommes là pour remplacer les employés qui ont été blessé lors de l'effondrement du restaurant. Alors que puis-je pour vous ?

Client – Il me faudrait un menu Curry, un soda au citron, et votre petit numéro…

Maria – Je ne pense pas… Je suis désolée…

Client – Allez, quoi… Je veux juste vous inviter à dîner… Ailleurs qu'ici, quoique ça ne me dérangerait pas que vous quittiez votre poste pour m'accompagner pendant le repas…

Maria – S'il vous plait, laissez moi… Sinon je devrais user de la force.

Client – Tiens donc, et que comptes-tu faire…

Maria – Mon collègue ici présent se fera une joie de vous mettre à la porte.

Denis – Euh…

Maria (murmures) – Quoi ? Ne me dis pas que tu ne peux pas le foutre dehors ?

Denis (murmures) – Euh… j'ai pas envie de mourir, ce type fait une tête de plus que moi… et pis, je prône la non violence…

Maria (murmures) – Ah ouais ? Et depuis quand ?

(plus haut) C'est un ordre, je vous l'ordonne !

Al – Il y a un problème, Mademoiselle Ross ?

Client – Ah ? Euh… désolé, je savais pas qu'il y avait des vigiles ici ! Laissez tomber, mademoiselle ! Ca ira… Gentil, l'armure, hein… J'ai rien fait, moi…

Denis – Ah c'est malin, vous lui avez fait peur… On va se faire engueuler, si on fait fuir les clients…

Maria – Z'ont qu'à pas me draguer…

Jean Havoc était à sa caisse quand arrivèrent trois jeunes filles. Elles semblaient avoir toutes entre 24 et 26 ans, et étaient très agréables au regard. Elles se dirigèrent vers lui pour commander. Il surveilla que Mustang n'était pas dans les parages.

Il leur sortit son plus beau sourire. « Allez, tu peux y arriver ! Le grand méchant loup n'est pas là pour me les coincer sous le nez, autant en profiter… ! »

Les jeunes filles gloussaient entre elles ; elles admettaient que le serveur était très beau garçon, et deux d'entre elles pensaient qu'il pourrait faire le parfait petit ami, à condition d'en savoir plus sur lui…

- Bonjour, belles jeunes filles… Que puis-je pour vous ?

- Bonjour ! On voudrait trois menus Végétariens, avec de la salade, et des eaux gazeuses, s'il vous plait.

- Oh, c'est très bien, ça, de conserver sa ligne…, fit il en encaissant. Moi je pratique du sport, c'est vivifiant…

- Hum… Vous devez être très musclé, alors…, répondit l'une d'elle.

- Certes… Mais il faut faire partie d'un club privé pour pouvoir le vérifier…

Elles rirent de plus belle. « C'est dans la poche ! »

- Et comment on fait, pour entrer dans ce club… ?

- Rien de plus facile, il suffit…

Kain Fuery tomba comme un cheveu sur la soupe.

« Pitié ! Pas le grand méchant loup ! »

- Excuse moi, mais y'a Mustang qui m'envoie pour te dire que ta mère vient d'appeler. Elle sait plus où t'as posé ta corbeille de sous-vêtements sales pour qu'elle aille les laver…

Les filles cessèrent leurs rires, prirent leurs menus et s'en allèrent sans dire un mot, le regard dégoûté.

- Attendez ! C'est faux ! J'habite plus chez ma mère depuis six mois ! Allez quoi ! N'ecoutez pas ce nain !

Fuery ne comprenait plus rien.

- J'ai dit quelque chose qu'il fallait pas ?

- Je vais tuer Mustang…

Maes passa devant le poste des glaces.

Du nappage chocolat recouvrait la surface de la glacière. Il passa un doigt sur le chocolat liquide. Il était encore chaud. Son regard se tourna vers les caisses. Seul Edouard était à son poste. Riza était en salle à nettoyer les tables, tandis que Denis et Maria lavaient le sol.

- Ed, viens me voir, deux secondes…

Edward quitta sa caisse ; il n'avait pas de client à servir.

- Oui ?

- C'est toi qui as mangé du chocolat ?

- Hein ! Mais non !

- Allez, arrête, t'en as encore, là, au coin des lèvres…

La ruse prit. Edward se passa vite la main sur la bouche.

Hughes rigola.

- Si ce n'est pas toi le coupable, alors pourquoi tu vérifies ?

Grillé.