Écrit par HateWeasel

271. CLANG ! CLANG !

CLANG !

Voilà que cela recommençait. La petite cabine en suspension se balançait violemment avec l'arrêt brusque. Les gérants criaient, effrayés, ignorant ce qu'il se tramait. Kristopherson fut projeté en avant à cause du choc, et il atterrit de l'autre côté de la cabine, un peu trop près du Westley pour que cela soit confortable.

Ce n'était pas le fait d'être collé contre un autre garçon qui lui faisait peur, ni le fait qu'il chevauchait presque sa jambe. C'était parce que sa tête était juste à côté de celle de Daniel, d'où il pouvait regarder par la fenêtre qui était derrière ce dernier. Il regarda en bas. Ils étaient au sommet de la roue. La tête du faux-blond tournait alors qu'il fixait le sol. Ils étaient si loin, et ils n'avaient aucun moyen de redescendre. Il était tellement préoccupé par cela, qu'il ne remarquait même pas que Daniel le repoussait, tentant de le dégager d'au-dessus de lui.

CLANG !

La cabine se remit en marche et s'arrêta à nouveau, ramenant Kristopherson dans son propre siège et à la réalité. Il se rendit maintenant compte que Daniel était à son tour écrasé contre lui, le genou du Wesltey juste entre ses cuisses. L'autre garçon avait été projeté avec lui à cause de la force de la Grande roue et parce qu'il était en train d'essayer d'éloigner Kristopherson de lui. Le cerveau de Kristopherson ne répondait plus, le rendant incapable de réagir à cause du choc de la situation, et parce que tout le sang de cet organe vital se dirigeait vers son visage.

- Mais putain ?! cria Daniel, bondissant presque loin de l'autre garçon et se rasseyant dans son siège. Qu'est-ce que tu fous ?!

Ses cris permirent enfin au Miles de fonctionner à nouveau plus ou moins normalement.

- Je ne fais rien ! cria-t-il en retour. C'est cette foutue roue ! Elle-

CLANG !

Cette fois ils s'agrippèrent tous les deux à la rampe d'aide pour monter dans la cabine afin de ne pas être à nouveau projetés avec le mouvement. Aussi soudainement que cela avait commencé, cela s'était arrêté, laissant les deux garçons pendouiller au-dessus de la fête foraine. Le moindre mouvement qu'ils faisaient, faisait bouger la cabine, alors les deux pauvres garçons se contentèrent de rester inertes, se regardant dans l'espoir que l'autre trouverait une solution à leur problème.

- Qu'est-ce qu'on fait ?! demanda Daniel.

Ses doigts tenaient la rampe si fort, que ses phalanges devenaient blanches.

- Comment est-ce que je saurais, bordel ?! répliqua Kristopherson.

- On doit bien faire un truc !

- Ouais, Dan. Tu as raison. Pourquoi est-ce que tu ne te mettrais pas à te faire pousser une paire d'ailes pendant que j'essaye de faire un parachute avec mon cardigan !

- Mais quoi ?! C'était gratuit ça ! dit le Westley. Ce n'est pas ma faute si ce truc est cassé ! Est-ce que tu penses sérieusement que j'ai fais tout ça exprès ?! Je n'ai rien fais, alors arrête de m'accuser, Kris !

Le faux-blond ouvrit la bouche pour parler, mais il la referma vite. Il ne pouvait pas protester. Daniel avait raison. Ce n'était la faute de personne si la roue était en panne, ou du moins pas de la leur. Le faux-blond prit une profonde inspiration, espérant calmer ses nerfs.

- Je sais… dit enfin Kristopherson, d'un ton un peu plus calme. Je suis désolé, Danny…

Il fronça les sourcils en se concentrant, cherchant une quelconque manière de les sortir de cette situation. C'était plus facile à dire qu'à faire, alors que son instinct était complètement détraqué, et que le doux balancement de la cabine où ils étaient nichés le distrayait, lui rappelant constamment à quel point ils étaient haut. Il tremblait quelque peu, l'air frais de tout à l'heure n'étant plus pris en compte. Quelque chose d'autre, quelque chose de plus important, cependant, ne l'était pas non plus.

- C'est quoi ce bruit ? demanda Daniel, sortant le garçon de sa transe.

Alors qu'il se mit à se focaliser sur ledit bruit, il réalisa qu'il provenait de sa poche. Lentement, il bougea son bras afin de trouver la source, sortant son téléphone portable rose.

- Qu'est-ce que c'est que cette sonnerie de débile ? demanda le Westley. Est-ce que c'est le truc d'Austra que tu écoutes ?

- La ferme, dit Kristopherson pour le faire taire, appuyant sur le bouton tout en plaçant l'appareil à son oreille. A-Allô ?

- Kristopherson ? Où es-tu ? demanda la voix à l'autre bout du fil.

Entendre la voix du Phantomhive fit pousser un long soupir de soulagement à Kristopherson.

- Nous attendons depuis presque une demie heure.

- E-En fait, tu vois… commença le faux-blond, ayant du mal à trouver ses mots. Pour faire court : on est coincés tout en haut de la Grande roue…

- C'est bien ce que je craignais… murmura le bleuté. Tu vas bien ?

- Ouais, ça va. Un bleu ou deux, mais ça va… Je pense… répondit Kristopherson.

- Et Daniel ?

- Il va bien aussi.

- Sauf quand tu m'as tripoté tout à l'heure, interrompit le Westley et le Miles lui lança un regard noir.

- Quelle est la situation en bas, Ciel ? demanda l'amoureux du rose. Vous savez ?

- Pas vraiment, mais le panneau de contrôle à l'air d'être en panne, et il semblerait que quelque chose n'aille pas avec les rouages du moteur, de ce que nous avons entendus, répondit Ciel. Ils ont appelé les pompiers pour commencer à faire descendre les passagers pendant qu'ils réparent, mais je doute que leur échelle soit assez grande pour atteindre les cabines les plus hautes.

- Génial, grommela Kristopherson. C'est nous.

- Évidemment… dit le Phantomhive, combattant une migraine inévitable. Je vais essayer de trouver quelque chose. Pendant ce temps, vous allez devoir rester là, mais je ne crois pas qu'il soit véritablement nécessaire que je vous dise cela.

- Est-ce que tu pourrais juste nous faire descendre, s'il te plaît ? demanda le faux-blond.

- Je vais voir ce que je peux faire, dit Ciel, et avec cela, il raccrocha et regarda l'énorme structure.

- Laisse-moi deviner… commença Alois. Ils sont là-haut, pas vrai ?

- Oui, répondit le bleuté.

- Au paradis.

- Non, dit Ciel en levant l'œil au ciel. Nous devons trouver un moyen de les sortir de là.

- Pourquoi ne pas juste monter là-haut ? demanda la menace blonde. Je pari qu'on pourrait.

- Oui, et révélons le fait que nous ne sommes pas humains à toute la fête foraine tant que nous y sommes, répondit le bleuté.

- Évite le sarcasme.

- Nous devons trouver autre chose…

- On pourrait juste attendre qu'ils réparent le truc, dit Audrey en mettant ses mains dans ses poches.

- Cela pourrait prendre des heures, Audrey, dit Ciel. Dans le pire des cas, ils finissent par devoir y passer la nuit, et ce n'est que si la roue ne fait pas quelque chose qui les tue.

- Comment est-ce que ça pourrait les tuer ? C'est une Grande roue, répondit le dieu de la Mort.

- Elle n'est pas arrêtée, dit Preston, pointant du doigt. Le moteur est toujours en route. Actuellement elle est juste coincée. Dès qu'elle repartira, elle pourrait les faire tourner si violemment qu'ils pourraient être gravement blessés. Ce n'est pas non plus génial que les gérants soient en train de bidouiller les contrôles. Ils pourraient être en train d'essayer d'augmenter la vitesse pour la débloquer, ce qui est une mauvaise chose. Ça pourrait les tuer.

- Il y a aussi d'autres personnes dedans, dit Travis. Des enfants.

Le bleuté se mit à réfléchir, songeant aux nombreux scénarios possibles. Ils pourraient attendre que l'attraction soit réparée, mais d'un autre côté, cela pourrait prendre beaucoup trop de temps. Il faisait très froid dehors, et il doutait que ces deux-là se blottiraient ensemble pour se réchauffer. Les pompiers étaient en chemin, mais leur échelle était beaucoup trop courte pour les atteindre. L'idée d'Alois consistant à simplement monter et les récupérer était viable, mais il y avait beaucoup trop de témoins. Ciel réfléchit, et réfléchit, puis, il sourit.

Le garçon sortit son téléphone portable et se mit à composer, ignorant les regards des autres. Audrey, Preston et Travis n'avaient pas la moindre idée d'avec qui le bleuté parlait, ou pourquoi. Mais surtout, ils étaient déroutés par le sourire narquois qu'il affichait. Sauf une personne. Alois. Il savait. Le blond savait que peu importe à qui le garçon parlait, cet individu leur donnerait des indications. Lorsque ledit garçon s'arrêta enfin de parler et rangea l'appareil, le blond eut son propre sourire narquois, ses yeux bleus glacés riant.

- C'était qui ? demanda Audrey.

- Un ami, dit Ciel. Nous sommes de la même famille en fait, d'une certaine manière.

- Wow ! Une minute ! Tu as de la famille ?! demanda Preston, choqué par la nouvelle.

- Bien évidemment. De la famille éloignée, mais de la famille quoi qu'il en soit, répondit le bleuté. Il s'agit de l'arrière, arrière, et ainsi de suite, petit-fils de mon cousin Edward. Et oui, il est humain.

- Est-ce que c'est ce bon vieux Rupert ? demanda Alois, souriant.

- Oui, dit Ciel avec un sourire quelque peu fier. Sir Rupert Midford, membre de la Table Ronde et officiel militaire important.

- Qu'est-ce qu'il va faire ? demanda Audrey. L'exploser avec un tank ?

- Mieux encore, répondit le bleuté. Il va retenir les médias. Je reviens. Je dois me rendre au bureau et mettre en place une évacuation. Alois, tu restes ici et tu me tiens au courant, et assures-toi également que rien d'autre n'arrive.

- Oui, maître, répondit Alois.

- Et nous ? demanda Preston.

- Comme Alois. Gardez la situation sous contrôle, dit Ciel alors qu'il se mit à partir. Ah et, ne mourrez pas.

- Attends, attends, attends ! Qu'est-ce que ça veut dire !? demanda l'Omid.

- Ce que tu crois, répondit la menace blonde tout en regardant la roue.


La Rubrique : Foire aux Questions

Question : « Salut Travis comment ça va ? Là tout de suite quelle chanson n'arrêtes-tu pas d'écouter ? » de iwritemayhem

Réponse de Travis : « Pas très bien. L'un de mes lapins est mort de vieillesse récemment. Elle était absolument adorable. Mais il y a plus important, mes amis sont coincés au sommet d'une Grande roue, et deux de mes autres amis agissent bizarrement (mais c'est normal pour eux, je suppose). Mais j'ai bien une chanson coincée dans la tête. Je l'ai depuis que Audrey me l'a montré. C'est 'Courage' de Boa. Je n'arrive pas à me sortir le refrain de la tête... »

Question : « Question pour Ciel : Pourquoi est-ce que tu détestes l'idée que Sebastian soit heureux ? Pourquoi ne pas lui donner un foutu chat? » de honkytonk-babe3

Réponse de Ciel : « Il n'y a pas de raison particulière. J'aime simplement me moquer de lui. Je ne veux pas non plus qu'il soit distrait de son travail, et est-ce vraiment mal de ne pas vouloir d'animaux chez moi? J'ai dit 'non', un point c'est tout. Les animaux ne sont pas les bienvenus chez moi, c'est une règle. Cet endroit attire déjà assez le malheur comme ça. »