Écrit par HateWeasel
276. Sauvez Willy.
Warwick Academy : sans doute le lieu d'étude le plus prestigieux de tout le Royaume-Uni. Il était difficile de trouver ne serait-ce qu'un autre établissement capable de l'égaler, étant donné que Warwick ne pouvait pas être détrônée par n'importe quelle autre école. C'était à Warwick Academy que la haute société d'Angleterre et des pays voisins envoyait ses enfants afin qu'ils soient versés dans la Littérature, les Mathématiques, les Sciences Sociales, les Sciences, ainsi que dans le domaine des affaires pour les préparer à leur avenir. L'académie se concentrait également sur la culture et le sport. Avec des équipes sportives imbattables et des programmes artistiques, s'ajoutant à cela les cursus scolaires, le système de l'école, le personnel, ainsi que le bâtiment où tout se déroulait, Warwick ne pouvait décidément pas être surpassée.
Les beaux-arts étaient quelque chose auquel de nombreux élèves participaient, certains plus que d'autres. Alois faisait partie de ceux qui appréciaient le cours d'art, peut-être pour la simple et bonne raison qu'il pouvait s'amuser tout en mettant la pagaille et finir par en être félicité. Malheureusement, cependant, il était seul à ce cours, sans son Ciel bien-aimé, et tous ses amis. Tous sauf un.
Kristopherson Miles était, lui aussi, un amateur d'arts, mais pas pour le désordre qu'il pouvait faire ou pour les encouragements qu'il pouvait recevoir, mais pour le simple fait de voir ses créations prendre forme. Il était lui aussi dans cette salle de classe avec la menace blonde, étant le seul capable de ne serait-ce qu'essayer de faire à ce que le Trancy se conduise bien. En fait, il passait la plupart de son temps à faire cela tandis que le blond jouait avec de la peinture.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda le garçon à la cravate rose, alors que l'autre trempa son doigt dans la peinture et dessina sur la table.
- Je peins Jésus, répondit Alois en continuant son œuvre.
- Sur la table ?
- Oui, enfin, pendant que je travaillais sur ça… commença le blond en montrant de la main la toile qu'il était censé peindre, … Quelques gouttes sont tombées sur la table, et ça ressemblait carrément à Jésus. Je finis juste.
- Nettoies ça avant que le prof le voit, dit Kristopherson en soupirant.
- D'accord, mais d'abord, tu dois regarder, répondit la menace blonde, et levant les yeux au ciel, Kristopherson se dirigea à contrecœur du côté du garçon pour jeter un œil au dessin.
- Oh mon Dieu, c'est Jésus… dit-il en fixant le vulgaire gribouillis.
- Je te l'avais dis, non ? répondit Alois et le garçon à la cravate rose leva les yeux.
Il vit alors ce que le blond peignait.
- Mais qu'est-ce que c'est que ça ? demanda-t-il.
- T'aimes pas ? demanda le blond. C'est une peinture abstraite.
- C'est affreux…
- Parce que ce n'est pas terminé, Einstein.
Kristopherson se contenta de fixer le dessin un moment. Il reprit :
- On dirait que tu jettes de la peinture au hasard sur la toile…
- Mais je le fais avec émotion, Kris. Avec émotion, répondit Alois en trempant son pinceau dans de la peinture verte pour la secouer sur son travail sans même regarder.
- Tu racontes de la merde, dit Kristopherson, ou plutôt essaya-t-il avant qu'un peu de peinture n'atterrisse sur sa joue.
- Un problème, Monsieur Miles ? sourit narquoisement la menace blonde, amusée par le froncement de sourcil de son ami.
Kristopherson trempa son doigt dans de la peinture rouge, et l'étala sur la joue de l'autre garçon.
- Nan c'est bon, dit-il, levant un sourcil alors qu'Alois mit son doigt dans plus de peinture.
Le garçon leva la main vers le front du faux-blond avant d'y inscrire quelque chose, s'arrêtant de temps à autre pour reprendre de la peinture. Une fois terminé, il fit un pas en arrière et admira son travail. Son ami ne s'en soucia pas jusqu'à ce qu'il se mette à rire. Là, le garçon à la cravate rose s'inquiéta.
- Qu'est-ce que tu as fait ?! demanda Kristopherson, se retenant de crier afin de ne pas attirer l'attention de l'enseignant.
- Il y a un gros mot sur ton visage, répondit la menace en ayant du mal à se retenir de glousser.
- Quel mot ?
- « Bite ».
- ENLÈVE-MOI ÇA.
Alois haussa les épaules, tendit de nouveau sa main vers le front du Miles et essaya, cette fois, d'effacer la vulgarité. Il ne fit que l'étaler, cependant, ne faisant qu'empirer la situation. Il lécha alors sa main, la releva vers la tête de l'autre garçon afin d'en finir, avec un peu de chance, une bonne fois pour toute, mais il fut arrêté.
- Je t'interdis de me toucher avec ça, l'avertit Kristopherson.
- Bon bah, qu'est-ce que tu proposes ? demanda Alois.
- Va demander au prof si on peut aller le laver, répondit le garçon à la cravate rose.
- Pourquoi moi ?
- Parce que je ne veux pas avoir à expliquer pourquoi mon front est vert.
- Bon argument.
Ce ne fut pas de bonté de cœur que le professeur d'art laissa les garçons aller se débarrasser du pigment non désiré et anormal de Kristopherson. Durant tout le trajet jusqu'aux toilettes des garçons, le faux-blond marcha en couvrant son front avec sa main, tout en ignorant l'hilarité d'Alois. Il s'énerva de plus bel, cependant, une fois qu'ils furent arrivés et qu'il se regarda dans le miroir.
- Je ressemble à Shrek, putain ! s'exclama-t-il, fronçant les sourcils en regardant la menace blonde.
- Oh mon Dieu, oui ! gloussa Alois. Cette comparaison est magnifique !
- Boucle-là, « l'Âne », répliqua Kristopherson en imitant un accent Écossais du mieux qu'il le pouvait.
Il attrapa une serviette en papier, la passa sous un robinet, puis mit la serviette jetable humidifiée sur son front pour l'essuyer. Heureusement pour lui, la peinture n'avait pas encore séchée, alors il n'eut pas à frotter très fort.
Alois en profita lui aussi pour nettoyer la peinture sur son propre visage. Une fois cela fait, il tourna la tête et vit que Kristopherson en avait presque fini, alors il attendit pour qu'ils puissent tous deux retourner en classe. Il fut confus, cependant, lorsque ce dernier s'éloigna de l'évier pour aller vers les étranges installations sur les murs.
- Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-il.
- J'ai besoin de pisser, répondit le garçon à la cravate rose alors qu'il ouvrit la fermeture éclair de son pantalon.
- Alors c'est à ça que ça sert ! dit Alois à haute voix, d'un ton qui donnait l'impression qu'il avait atteint une sorte d'épiphanie.
Les urinoirs n'étaient pas monnaie courante à son époque, et personne ne lui avait jamais expliqué l'utilité de ces étranges objets sur le mur qui ressemblait plus ou moins à des toilettes.
- Tu ne sais vraiment pas ce qu'est un urinoir ? demanda Kristopherson, regardant par-dessus son épaule.
- Voyageur dans le temps ? Hou-hou ? répondit Alois en se pointant du doigt. Comment j'étais censé savoir ? Je ne savais même pas comment ça s'appelait jusqu'à ce que tu le dises.
- Écoute, je ne veux pas jouer les rabat-joie, mais est-ce qu'on pourrait, s'il te plaît, finir cette discussion plus tard ? J'essaye de me soulager.
- Ce n'est pas un peu bizarre de juste, sortir ta bite, comme ça, par contre ?
- La ferme ! Je dois faire pipi !
- Mais ta bite est à l'air !
- Tu veux que je fasse dans mon froc ?!
- Non ! protesta Alois. Ton pénis est à la vue de tous !
- Alors va attendre dehors, imbécile !
Le silence s'installa après cette dernière phrase. Kristopherson partit du principe que la menace avait écouté son conseil et était partie. Alors, il en revint à ses affaires. Il était loin de se douter, cependant, qu'il se trompait et que la menace blonde était en fait beaucoup plus proche que ce qu'il pensait.
- Oh mon Dieu, Kris ! dit soudainement Alois, faisant presque avoir une crise cardiaque à Kristopherson.
- Quoi ?! demanda le faux-blond.
- Ta bite est énorme ! cria le Trancy et le visage de l'autre garçon vira au rouge écarlate.
- Pervers ! accusa Kristopherson. Arrête de regarder !
- Alors ne la sort pas ! protesta la menace blonde.
- Laisse-moi tranquille !
- Alors range-moi ce monstre !
- Je dois pisser ! dit Kristopherson.
- Ce truc va détruire Tokyo si tu le laisses en liberté !
- Ferme-là !
- Oh hisse, la saucisse ! On doit retourner en classe ! s'exclama Alois.
- Mais bordel, Alois ?!
- Tais-toi et finis ton pipi, « Diplodocus » ! Je suis offensé par cette chose !
- Arrête ton char, la pédale ! C'est toi qui la fixe !
- Mais non ! dit la menace blonde. Ton espèce de péninsule me regarde !
- Mais putain ?! Il ne fait que quinze centimètres !
- Quinze centimètres ?! Sainte mère de Dieu, ce n'est pas normal !
- Ferme-là !
- « Sauvez Willy » !
-Dégage !
- C'est biflant !
- Ça suffit ! J'abandonne ! J'irai plus tard ! s'exclama Kristopherson en refermant sa fermeture éclair, puis en se dirigeant vers le lavabo afin de se laver les mains tout en grommelant.
- Je vais tellement tout dire à Ciel, Alois, dit-il en prenant une autre serviette en papier.
- Quoi ?! demanda la menace blonde, tournant à son tour au rouge. Pourquoi ?!
- Je vais lui dire à quel point je me suis senti violé après avoir été sexuellement harcelé !
- Oh, allez, c-c'est vraiment nécessaire ?
- OUI.
- Je préfère la sienne, de toute façon, dit Alois en mettant ses mains sur ses hanches. Elle est parfaite, alors que la tienne est une vraie monstruosité.
- TA GUEULE !
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « Alors sebastian, maintenant que luka est là est-ce que tu te vois comme une figure parentale? » de honkytonkbabe-3
Réponse de Sebastian : « Je pense que j'étais une sorte de figure paternel bien avant Luka. J'ai dû élever le jeune maître, après tout. Je pense que je le ressens davantage, maintenant, avec Luka, puisqu'il est beaucoup plus jeune et demande plus d'attention. Il agit également davantage comme un enfant. »
Question : « Alors Ciel, quand est-ce que tu vas admettre que tu étais excité quand Alois était embarrassé ? » de ParanoiaAlois
Réponse de Ciel : « … Silence... »
