Écrit par HateWeasel

282. Warwick Où ?

La matinée débutait, passant au travers de la luxuriante végétation des arbres, réchauffant l'air ambiant tout en illuminant le globe. Le soleil brillait contre les fenêtres de la prestigieuse Warwick Academy, éclairant les salles de classes vides et sombres, étrangement vides d'élèves. Il semblerait bien que la presque quasi totalité de l'école était vide.

Était-ce le résultat d'une sorte de catastrophe mondiale ? Une catastrophe naturelle ? Une épidémie ? Non, rien de tout cela, puisque les agents d'entretien étaient toujours présents, gardant les lieux propres comme un sou neuf. Mais si les élèves n'étaient pas ici, alors où se trouvaient-ils ?

Le vent passa sur le visage du blond alors qu'il ouvrit de force une fenêtre, permettant à une brise fraîche de se faufiler dans le bus bondé. Il ne s'agissait pas d'un bus bas de gamme ; certainement pas ! C'était un bus de Warwick, après tout, décoré de bleu marine et de doré, ainsi qu'avec le blason de l'école sur le côté. Il y avait de l'air conditionné, bien sûr, mais avec autant de corps entassés dans un espace aussi étroit, il était dur d'échapper à la chaleur et à la sueur.

Pour quelle raison les Warwickiens quittaient-ils donc l'enceinte de l'école ? Eh bien, c'était parce que les premières de cette année avaient eu de si bons résultats à leurs examens finaux l'année précédente qu'en récompense, ils partaient pour deux semaines entières en « Colonie de vacances estivale » qui, pour une raison ou pour une autre, prenait place en fin de printemps. Il y aurait des jeux, des activités, des événements, et plus encore dont les élèves pourraient profiter. Les autres écoles y prenaient également part, l'École pour Garçons Weston, ainsi que Tamworth Academy incluses.

« Tamworth ». C'était un nom qui donnait des frissons de dégoût à la plupart des élèves de Warwick. Les deux écoles ne s'entendaient pas depuis leurs créations. Les Centaures de Tamworth étaient les rivaux des Griffons de Warwick, et pire que tout : il n'y avait que des délinquants. En effet, il était monnaie courante de dire à Warwick que les élèves de Tamworth étaient tous trop stupides, ou trop effrontés pour rester à Warwick. La tradition voulait que les terminales de Warwick s'introduisent dans l'enceinte de Tamworth tous les ans pour vandaliser la statue de Centaure de l'autre établissement en l'ornant des couleurs de Warwick. De même, les élèves de Tamworth salissaient la statue de Griffon de Warwick en la décorant de vert et de blanc ; les couleurs de Tamworth.

Weston n'était pas aussi problématique, étant donné qu'elle se suffisait à elle-même la majorité du temps. Grâce à son système de dortoirs, il n'y avait aucunement besoin de rentrer en compétition avec les autres écoles, à la place, les élèves de Weston luttaient entre eux. Sapphire Owl, Scarlet Fox, Violet Wolf, et Green Lion. Voilà ce qu'ils percevaient comme des « menaces ». Ils étaient constamment pris par leur propre rivalité que Warwick et Tamworth n'étaient que rarement pris en compte.

- Alois, rassis-toi, dit un certain bleuté en tirant sur la veste du Trancy jusqu'à ce que ce dernier se rassoit à sa place. Ne sors pas la tête par la fenêtre comme un chien.

- Ouaf, répondit le blond.

Il n'avait jamais pris le bus auparavant, alors naturellement, il était assez excité. C'était comme une nouvelle aventure.

- Est-ce que les bus sont toujours aussi remplis ?

- Non, répondit Ciel en croisant les bras. C'est juste que nous tentons de transporter un nombre important de personnes.

- Je me sens mal pour Audrey et Kris, quand même, dit Alois, souriant.

Le dieu de la Mort et le faux-blond avaient dû prendre l'un des autres bus accompagnant le premier.

- Tu imagines Bones essayer de parler de jeux ou quelque chose du genre à Kris ?

- C'est ridicule, Alois.

- Eh, « Roméo et Julien » ! dit une voix familière alors que le duo de démons sentit un coup de pied à l'arrière de leur siège.

Le Westley avait, évidemment, choisi d'attirer leur attention de la manière la plus insupportable.

- Oubliez pas : vous devrez dormir dans des lits séparés jusqu'à la fin du voyage, si vous voyez ce que je veux dire.

- Mais, Daniel ! commença Alois d'un ton abattu. Ciel est tellement moelleux !

- Ouais, quand je pense à Ciel, le mot « moelleux » me vient rarement à l'esprit, dit Preston, rejoignant la discussion.

- Mais il l'est ! répondit le blond. C'est tellement agréable de le câliner et de se blottir contre lui sous une couverture bien douillette.

- … Oui, jusqu'à ce que vous vous rouliez des pelles et que ça dérape, ajouta Daniel. Combien de fois est-ce que vous devez changer ces « couvertures biens douillettes » ? Clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude, n'en dites pas plus, n'en dites pas plus !

- Par pitié, n'en dis pas plus, dit Ciel en se frottant les tempes tout en réprimant un rougissement.

Le bus commençait à ralentir alors qu'ils arrivaient à leur destination, un lac. Autour du lac, se trouvait un camping avec un grand nombre de petites cabanes, un réfectoire, et bien d'autres choses dont les élèves auraient besoin pour rester ici. Ce n'était pas un camping d'été comme un autre, cependant. Cet endroit était digne des trois écoles les plus riches du pays ! Chaque cabane avait un système de chauffage et de climatisation, ainsi qu'une salle de bain avec douche, on était loin de la « survie ». On pourrait presque remettre cela en question.

Il y aurait quatre élèves par cabane. Les garçons cohabiteraient avec les autres garçons, et les filles avec les filles. Afin de garder une certaine civilité, ils ne seraient qu'avec des élèves de leur école ; Warwickiens avec Warwickiens, Tamworthiens avec Tamworthiens, Westoniens avec Westoniens, mais seulement ceux du même dortoirs, bien sûr.

Naturellement, les Sept Sensationnels étaient séparés, comme ils s'y étaient pour la plupart attendus. Ils allèrent voir le tableau d'affichage et lurent leur affectation de cabane. Bien évidemment, le personnel de Warwick, ou plutôt, Monsieur Irons, savait qu'il valait mieux ne pas laisser le duo de démons ensemble. Dans la cabane Douze se trouvaient Ciel, Kristopherson, Daniel et Travis. Dans la cabane Treize : Alois, Preston, Audrey, et – oh nonDafydd.

Ciel fronça les sourcils. Hors de question qu'il laisse ce sorcier près de sa menace blonde après les combines qu'il avait utilisées plus tôt cette année. Le bleuté regarda Alois, et lui fit signe de le suivre, alors qu'il s'éloigna du tableau afin de faire changer les choses. Leur enseignant, maintenant chaperon, ne fut pas dur à trouver.

- Monsieur Irons, serait-il possible que j'échange de chambre avec Alois ? demanda-t-il, et le chaperon leva un sourcil.

- Cela dépend, répondit le professeur. Pourquoi ?

- Dafydd est un violeur, voilà pourquoi, dit Alois. Il a le béguin pour moi, et ça n'a rien de mignon. Je ne veux pas partager ma chambre avec un truc pareil !

Irons était très confus. Il s'attendait à quelque chose de moins noir et blanc de la part du duo. Il s'attendait à quelque chose de malicieux, de sournois. Le professeur ne dit rien pendant un moment, et réfléchit, essayant de trouver où était le piège. Il s'agissait de démons, après tout, et en tant qu'ancien soldat de H.E.L.L.S.I.N.G, il était tout naturel pour lui d'être prudent.

- D'accord, dit-il en soupirant. Vous pouvez échanger.

Il sortit son calepin et y écrivit une note. Un ricanement échappa à la menace blonde lorsqu'il vit un air satisfait se dessiner sur le visage de son bien-aimé bleuté l'espace d'un instant une fois que le professeur fut parti. Le bruit poussa Ciel à regarder l'autre garçon d'un air confus.

- Tu es au courant que ça veut dire que maintenant tu vas devoir supporter Daffy, pas vrai ? demanda le blond en couvrant partiellement sa bouche avec sa main afin de cacher son sourire amusé.

Il regrettait presque de ne pas pouvoir voir le bleuté et le sorcier se disputer.

- Mieux vaut que ce soit moi que toi, dit le bleuté. Je ne veux pas qu'il recommence à utiliser ses étranges potions sur toi.

- Ouais, ce serait pas mal, mais et s'il fait quelque chose de bizarre et essaye de faire à ce que tu me détestes, quelque chose comme ça ?

- J'aimerais bien le voir essayer, dit le Phantomhive sans masquer son arrogance. S'il tente quoi que ce soit de louche, je le remettrai à sa place.

- Ooh~ ! Flippant~ ! dit le blond en gloussant.

- Je me soucie davantage du fait que tu ne réussisses pas à survivre tout seul, le taquina Ciel.

- Oh, sans problème. Je l'ai déjà fait par le passé, tu te souviens ? répondit Alois en se tenant au bras du bleuté. Pendant que tu t'inquiètes de ça, je me demanderai si j'arriverai à me retenir quand je te verrai dans les parages. Il se pourrait que je doive t'embêter encore plus que d'habitude.

Il s'éloigna, faisant quelques clins d'œil au Phantomhive tout en lui donnant deux coups de coude au bras. Ciel le regarda avec confusion, avant de soudainement réaliser ce que le blond voulait dire. Un rougissement se forma subitement sur ses joue.

- Je t'interdis, l'avertit-il, tentant d'avoir l'air menaçant, mais pour une fois, il échoua.

Alois se contenta de glousser.

- N'en dis pas plus, n'en dis pas plus, dit le blond. Je devrais sans doute aller aider Kristopherson à défaire toute sa penderie. A plus tard, Cielinou.

Il donna un bref baiser au bleuté sur les lèvres avant de partir, laissant le bleuté se demander s'il était vraiment sérieux. Peut-être qu'une partie de lui espérait qu'il le soit, mais ce n'était pas important.


La Rubrique : Fiche des Personnages 2.0

Ciel Phantomhive

Âge : 136 ans

Anniversaire : 14 décembre 1875

Taille : 1m67 (Sans transformation pour se fondre dans la masse)

Classe : Première

Autre : Il est déjà allé à l'université. Il a un doctorat en droit criminel, son titre étant en fait 'Inspecteur en chef Sir Dr Ciel Phantomhive'.

Il n'a toujours pas son permis de conduire.

Alois Trancy

Âge : 17 ans

Anniversaire : 5 novembre 1874 (Mort le 26 août 1889 à 14 ans)

Taille : 1m70 (sans transformation)

Classe : Première

Autre : Il ne sait toujours pas parfaitement se servir de son téléphone portable.

Son intérêt pour le travestissement commence à disparaître, dernièrement.