Demain ce sont les 6 ans de cette traduction, et en 6 ans je n'avais jamais manqué de publier un chapitre toutes les semaines, et tous les mercredis pour être plus précise. Cependant, il se trouve qu'hier a été une journée chargée pour moi, de ce fait, j'en ai même oublié la publication du chapitre ! Des années sans interruptions qui devaient inévitablement finir par être rompues... Mais bon, c'est la vie mdr


Écrit par HateWeasel

286. La Mère de Dan.

Warwick Academy : enfin, les élèves de premières n'y étaient pas en ce moment même. Actuellement, ils étaient en colonie de vacances, une forme de « cadeau » pour leur réussite aux examens. Cependant, les choses avaient tournées au vinaigre dès le premier jour, et il n'était même pas encore midi. La cohabitation ne se déroulait pas comme prévue, d'anciennes rivalités ainsi que d'anciennes cicatrices refaisaient surface, et une bagarra avait éclatée dans le réfectoire le matin même, provoquant un conflit entre les trois écoles. Franchement, que pouvait-il arriver de pire ?

Il suffisait de demander à la voix qui résonna à travers l'interphone. Il s'agissait d'un haut-parleur placé au bout d'un poteau en plein milieu du camp. Il y en avait d'autres ainsi, transmettant le son jusque dans les coins les plus reculés du camp.

- Votre attention s'il vous plaît, dit la voix, étant donné l'incident qui a eu lieu ce matin dans le réfectoire, le premier événement de la journée a été annulé en faveur d'un rappel de certaines règles au pavillon. Bonne journée à tous !

- Génial, dit la menace blonde, assis sur l'un des lits de la petite cabane. Maintenant on va devoir se farcir un sermon.

- Ce n'est pas juste la routine pour toi ? demanda Kristopherson, assis en face de lui.

- Êtes-vous en train d'insinuer que je puisse être une sorte de délinquant, mon brave ? demanda le Trancy avec un sourire.

- En effet, « mon p'tit père », répondit son ami amoureux du rose en ricanant.

- Eh, Rosie et Violette, appela Daniel en se tenant à l'entrée. Allez ! On doit aller se faire enguirlander !

- On ne peut pas juste rester ici ? geint Alois. Ce n'est pas comme si quelqu'un aller remarquer.

- Si tu ne te dépêches pas, je dirai à Satan que tu étais assis sur le lit avec Kris la dernière fois que je t'ai vu, menaça le Westley, forçant la menace blonde à se lever à contrecœur tout en levant les yeux au ciel.

- C'est drôle, comme l'idée d'avoir des ennuis avec Ciel est aussi efficace, dit Kristopherson en se levant à son tour.

- Chut.

Le pavillon était rempli à ras bord, les messes basses ainsi que les discussions groupées se transformant en une énorme cacophonie qui résonnait à travers les murs. Les membres de la cabane douze rejoignirent ceux de la cabane treize et prirent place, à l'instant où Monsieur Irons arriva et se tint à une table non loin. Il siffla afin d'obtenir l'attention de toute la salle. Soudain, le vacarme cessa.

- Écoutez ! hurla le professeur, son propre rugissement remplaçant le brouhaha qui avait fait trembler le bâtiment plus tôt. Jeunes gens, je veux que vous vous mettiez quelque chose dans le crâne, et dans votre petite cervelle ! Bien que nous ne soyons pas dans l'enceinte de vos écoles respectives, le règlement intérieur s'applique quand même. L'incident de ce matin n'aurait pas dû avoir lieu ! S'il vient à se reproduire, les responsables seront gratifiés d'une brillante, et toute nouvelle expulsion ! Qu'ils en prennent soin à jamais. Vous avez compris ? Pas de coup de poing, ou vous recevrez le mien ! C'est clair ?!

- Oui, monsieur, dit le public de Monsieur Irons.

- Bon, je vous remercie ! dit l'homme. A présent, puisque vous n'avez manifestement pas bien compris les règles la première fois, permettez-moi de vous faire une petite piqûre de rappel ! L'extinction des feux est à neuve heures tapantes. Quiconque sera attrapé en dehors de sa cabane au-delà de cette heure, rentrera à son domicile avec une punition collectivement décidée par tous les enseignants. Les garçons n'ont pas le droit d'aller dans les cabanes des filles, et les filles n'ont pas le droit d'aller dans celles des garçons. Pas d'exceptions. Les règles pour les démonstrations d'affection en public sont également les mêmes qu'à l'école. Venez toujours là où vous êtes censés être, et à l'heure où vous êtes censés y être ! Ai-je oublié quoi que ce soit ?

Alois leva la main.

- Trancy ! Baissez la main !

Alois baissa sa main.

- Je suis sûre que la règle sur les démonstrations d'affection s'applique aussi sur toi, Alois, chuchota Audrey afin que les professeurs ne l'entendent pas.

- Tu es juste jaloux parce que Ciel et moi sommes adorables, répondit la menace blonde pour plaisanter sur le même volume.

- Hahaha, non.

- Alois, contrôle-toi, dit Kristopherson. Je ne veux pas me réveiller à cause de quelque chose de bizarre en pleine nuit.

- Genre tes cheveux ce matin ? taquina Daniel.

- Plutôt comme ta mère, répliqua le faux-blond, faisant ricaner quelques uns de ses amis.

- Est-ce que tu es en train de suggérer que la réputation de ma mère est discutable ? demanda le Westley.

- Je suggère que ta mère est une salope.

- Comme Audrey à une convention de gaming ? demanda Preston.

- Non, plutôt comme Alois quand il a bu la potion magique, répondit le Miles.

- Eh ! C'est arrivé une fois ! protesta Alois. Ce n'était même pas ma faute !

- Bon ! Trancy ! Ça suffit ! cria Monsieur Irons depuis sa scène improvisée.

- Je pari que c'est ce que la mère de Dan a dit… murmura la menace.

- Ça n'a aucun sens, Alois… dit le bleuté sur un ton étouffé, se rapprochant de l'autre garçon afin qu'il l'entende.

- Chut, mon petit rossignol… dit le démon blond, posant un doigt contre les lèvres du garçon tout en retenant un sourire, … les choses n'ont pas toujours besoin d'avoir un sens.