Écrit par HateWeasel
292. Le Long De La Baie.
- Qu'est-ce qu'il fait ici ? demanda un faux-blond somnolent.
Oliver Midford était de retour au camp sain et sauf, cependant, il avait besoin de soins et de nourriture. L'infirmerie, et le réfectoire étaient fermés à cette heure-ci, alors le duo de démons avait fait la chose la plus logique : le faire entrer en douce dans la cabane douze. Le bleuté avait pris la trousse de secours trouvable sous l'évier dans chaque cabane, et il bandait la cheville de son parent tandis que la menace blonde était occupée à fouiller dans le petit réfrigérateur de la cabane à la recherche de nourriture pour le garçon.
- C'est une longue histoire, dit Alois en regardant le Miles par-dessus l'épaule. On ne pouvait pas le ramener dans la cabane de Ciel, parce qu'il n'a pas mangé, et la bouffe dans leur frigo a été contaminée par un pied coupé.
- Logique, répondit Kristopherson, se retournant dans son lit avant d'essayer de se rendormir.
- Ciel, tu es sûr de ne pas avoir une sorte de fétichisme bizarre pour les pieds ? demanda Daniel en se penchant sur son lit en hauteur, juste au-dessus de la tête de Kristopherson.
Le bleuté fronça les sourcils alors qu'il finissait le bandage de la cheville du Midford.
- Oui, j'en suis sûr, dit le Phantomhive, lançant un regard mauvais au Westley.
Comme s'il s'était préparé, Alois ajouta :
- Crois-moi, je serai au courant, dit-il.
Il rougit, cependant, lorsqu'il se rappela que Oliver était là, et qu'il réalisa qu'il venait de dire quelque chose de très inapproprié.
- C'est pas faux, dit Daniel, affichant un grand sourire face au faux pas de la menace. Tu dois me raconter en détails comment vous avez trouvé Ollie, demain.
- Et si je ne veux pas ?
- Je te laisserai tout seul dans la cabane avec le terrible Kristopherson du matin.
- Ooh~ ! Qu'est-ce que j'ai peur ! dit le blond, prenant de la nourriture dans le réfrigérateur avant de rejoindre son compagnon bleuté et Oliver. Qu'est-ce qu'il va faire ? Critiquer ma tenue ?
- Je ferai bien plus que ça, si vous ne fermez pas vos gueules, interrompit le faux-blond.
- Désolé, princesse, on va te laisser avoir ton sommeil réparateur, dit le Westley en jetant un œil au lit du dessous, souriant au Miles, à l'envers.
- J'apprécierai grandement, Danny, répondit Kristopherson en tentant spécifiquement d'agacer son ami ; une tentative qui échoua, et ne fit qu'encourager le garçon.
- Aimerais-tu que je te chante une berceuse ? taquina Daniel.
- J'aimerais que tu ferme ta grande gueule.
- Mais je suis nul à ça.
- Et tu es bon en chant ? demanda la menace blonde, tandis que l'autre blond assis à côté de lui par terre s'empiffrait.
- Ouais, j'étais à la chorale pendant toute la primaire et le collège, je te ferai dire, j'ai même remporté des compétitions, dit le fils de politicien de manière indignée.
- Alors ça, faut que je l'entende, dit Alois.
- Non… grogna le faux-blond, mettant un oreiller sur sa tête.
- Tu ne veux juste pas parce que tu trouves ça absolument irrésistible, pas vrai ? taquina à nouveau Daniel en tendant le bras afin de tapoter la jambe de l'autre garçon, ce dernier dégageant immédiatement le membre. No homo, bien sûr.
Soufflant, le faux-blond s'assit en écartant les mèches devant son visage, balançant ses jambes hors du lit. Il se baissa et prit ses chaussures, les mit, avant d'attraper son hoodie rose et de le revêtir. Il se leva et se dirigea vers la porte.
- Je ne peux pas dormir comme ça, grommela-t-il. Je vais faire un tour. Quand je reviendrai, j'espère que vous aurez tous appris à la fermer.
Sur ce, il sortit. La pièce fut silencieuse pendant un instant, les garçons restants se contentant de se regarder les uns les autres. Ils savaient que débattre avec le faux-blond dans son état endormi était inutile. Le garçon était plus têtu, et plus irritable que jamais. Ils ne pouvaient pas se permettre de le laisser sortir tout seul, toutefois, puisqu'une sorte de femme changeforme prédatrice était en liberté. Le bleuté fut celui qui prit la parole en premier.
- Je vais le suivre, dit-il en se levant. Nous ne pouvons pas le laisser aller dehors avec cette chose dans les parages.
- Dacodac, répondit Alois. Appelle-moi, si tu as besoin que je te sauve.
Il se mit à mimer en mettant son auriculaire et son pouce près de sa tête comme un téléphone, riant lorsque le bleuté leva l'œil au ciel en se rappelant de ce qui était arrivé il y a seulement une heure.
Les minutes défilèrent, après le départ du bleuté, laissant les quatre garçons restants dans le silence. Là, Alois se sentait quelque peu gêné d'être à proximité d'un membre de la famille de son bien-aimé, un membre qu'il semblait particulièrement apprécier. Son mal être ne fit qu'empirer lorsqu'il se souvint du sous-entendu derrière son intervention plus tôt, où il avait affirmé savoir si le Phantomhive avait un « fétichisme pour les pieds ».
Mais pourquoi est-ce qu'il a fallut que je dise une chose pareille ?! pensa-t-il, se maudissant intérieurement. Est-ce que je cherche à ce que les Midford me voit comme une sorte de dévergondé ou un obsédé ?!
- Hum… dit Oliver, faisant sursauter Alois, le sortant de son petit dilemme.
- O-Oui ? répondit le Trancy, se tournant afin de faire face à son camarade blond.
- Encore merci de m'avoir sauvé tout à l'heure, dit le Midford en offrant un sourire à l'autre garçon. Si l'un de vous n'était pas venu me chercher, je serai sans doute mort quelques jours plus tard.
- Oh ! P-Pas de problème ! C'est mon travail, après tout ! dit Alois sur un ton consciencieux.
Il réciproqua le sourire, quelque peu timidement. Ce garçon dégageait une sorte de curieuse délicatesse. Il n'avait décidément rien à voir avec la fille avec qui Alois avait dansé au bal costumé il y avait de cela de nombreuses années. Oliver était calme, n'élevait pas la voix, et il avait un air un tant soit peu désarmant qui faisait disparaître une partie de l'inquiétude de la menace. D'une certaine manière, il rappelait un peu à Alois son ancienne bonne, Hannah Annafelloz.
- Je vois, dit le Midford. C'était quand même plutôt courageux de ta part. Je suis aussi content de voir Ciel animé. Il a l'air beaucoup plus heureux, et je pense que je dois te remercier pour ça aussi.
- C-Ce n'est rien. Je l'aime, alors c'est normal que je veuille son bonheur, répondit Alois, fusillant du regard le lit du Westley en entendant un ricanement. Tu as fini de manger ?
Oliver regarda son assiette, qui était à présent vide. Il n'avait même pas remarqué l'avoir entamé. Il dit :
- Oh, ouais. Merci beaucoup pour le repas. Je mourrais de faim.
- Tu n'es pas obligé de me remercier pour tout, dit Alois en prenant l'assiette vide au garçon. Tu en veux encore, ou est-ce que tu veux prendre une douche ?
- Une douche ce serait pas de refus, dit le Midford. Je n'en ai pas pris depuis un moment. Je sais que je pue sans doute.
- Daniel aussi mais on le tolère.
- Eh ! protesta le Westley.
- La douche est juste là, reprit Alois. Est-ce que tu veux que je te prête des vêtements ?
- Oh, non merci. Je ne veux pas déranger…
- Mais pas du tout ! Ceux que tu portes doivent être plutôt dégueus, non ? dit la menace. C'est par là, je te trouverai quelque chose à mettre. Tant que tu n'as rien contre le violet.
- Aussi mal vu que ce soit de porter les couleurs d'un autre dortoir, je vais probablement accepter ton offre, répondit Oliver en marchant vers la salle de bain.
Pendant ce temps, fidèle à sa proposition, la menace blonde se mit à fouiller dans ses affaires afin de trouver quelque chose à mettre pour l'autre garçon, entendant Daniel essayant de ne pas rire.
- Quoi ? demanda-t-il, finissant par céder et à demander ce qui amusait autant le brun.
- Ça essaye d'impressionner la belle-famille, hein, Trancy ? demanda Daniel en retour.
- La ferme.
- Eh, je ne juge pas, dit le Westley. Après tout, si tu vas être la future « Madame Phantomhive » un jour, c'est normal que tu ais envie que sa famille t'apprécie.
- Pourquoi est-ce que je vais être une « Madame » ? demanda le démon.
- Tu sais très bien pourquoi, clin d'œil-clin d'œil, coup de coude-coup de coude, n'en dis pas plus, n'en dis pas plus.
- Boucle-là.
Soudain, le téléphone portable du blond se mit à vibrer, l'écran s'allumant. Le garçon le chercha dans sa poche, l'attrapant pour le mettre à côté de son oreille. Il savait de qui il s'agissait, et il savait que cela n'augurait rien de bon.
- Ouais ? salua-t-il, s'éloignant soudainement de l'état d'esprit qui lui aurait fait faire cela avec plus de politesse.
- Rejoins-moi, dit la voix à l'autre bout, celle du bleuté, évidemment.
- Où es-tu ? répondit Alois, se figeant avec un haut et un pantalon sur le bras.
- Vers les pontons.
La Rubrique : Foire aux Questions
Question : « question : Alois, Ciel et Sebby. Quelle est la pire et la meilleure chose quand on est un démon ? 2e question : Travis. Comment était ta journée? » de RemyCole
Réponse de Ciel : « Vivre éternellement est quelque peu difficile. Je dois voir les gens autour de moi vieillir et mourir, alors je n'ai jamais pu être réellement proche de personne, jusqu'à récemment, et je sais tout de même que mes amis vont inévitablement mourir un jour. »
Réponse de Alois : « Je ne suis pas sûr. Je n'ai pas été un démon assez longtemps pour être sûr. Savoir que mes amis humains vont mourir un jour est assez dur, quand même... »
Réponse de Sebastian : « Je ne sais vraiment pas. Je n'ai pas d'autre point de vue pour comparer. »
Réponse de Travis : « Pas très bonne. Il y a un monstre en liberté, et il tue des gens, et Ciel m'a fait voir un pied coupé... »
Question : « Sebastian. Considères-tu maintenant Ciel comme un ami? » de honkyton-kbabe3
Réponse de Sebastian : « Je ne suis pas certain. Nous sommes plutôt proches, mais je ne suis pas sûr que 'ami' soit le bon terme. »
Question : « Eh, Kris. Comme tu as dit que ça dépendait de la personne… si Dan et toi le 'faisiez' tu serais en haut, ou en bas ? Et question pour Alois : est-ce que tu aimerais parfois que Ciel ne pète pas autant plus haut que son cul ? » de Artemis Phantomhive
Réponse de Alois : « Pas vraiment. Ça ne me gêne pas vraiment. Il est juste comme ça. Il s'est même amélioré... »
Réponse de Kristopherson : « Je ne sais pas ! Je ne sais pas comment Dan est au lit ! ET JE NE VEUX PAS SAVOIR. »
