Au Royaume de nos âmes
Ash of Mine
Disclaimer : Toujours pas assez d'argent pour récupérer les droits d'auteur à JKR...
Warnings : ATTENTION ! Torture mentale, mots durs et VIOLENCE en perspective (j'ai vu pire mais quand même warning !) ... rebroussez chemin si ça risque de vous déplaire.
Remerciements à Vol de Mort, Bunny, nyo et lilou qui ont eu la gentillesse de prendre une minute pour me laisser un petit message malgré le court prologue ! Et merci à SamaraXX, lilou (/BIG SMILE/), lolann et Killis pour avoir laissé un review à 'Potter intérieur'. Un chapitre plus long pour me faire pardonner et vous remercier tout particulièrement... et en espérant que vous n'abandonnerez pas cette fic à la fin du chapitre ! XD
CHAPITRE PREMIER
L'Hospitalité selon les Dursley
Sept heures venaient de sonner à l'horloge interne de Pétunia Dursley et cette dernière s'extirpa enfin avec difficulté de son lit. Comme à son habitude, elle descendit à la cuisine dans l'intention de préparer un délicieux petit déjeuner pour le reste de sa famille.
Sa petite famille. La sienne.
Celle qu'elle s'était elle-même construite... et à cette simple pensée, un sourire plein de fierté vint orner ses fines lèvres, sourire qui, pourtant, se fana aussitôt que son regard se porta sur la petite porte qui fermait le petit placard sous les escaliers. La porte qui renfermait ce qu'elle désirait plus que tout au monde voir disparaître à tout jamais de sa vie. Quelque chose à effacer de sa mémoire, de son monde parfait.
Un monstre.
Le Monstre.
Même morte, sa sœur avait réussi à trouver le moyen de la rendre misérable. Elle qui pensait ne plus jamais avoir affaire avec quoi que se soit de relatif à celle qui fut autrefois considérée comme sa petite sœur, elle s'était bien trompée.
Il avait suffi d'un matin pour que son monde si parfait s'écroule pour toujours. Restait alors le ressentiment. Le dégoût. La peur.
Lorsque ses parents avaient perdu la vie dans un accident de la route, Pétunia n'avait pas hésité à couper les maigres liens qui l'unissaient encore à celle qui fut une fois sa sœur.
Elle ne s'était pas montrée au mariage de sa maudite sœur avec un autre monstre. Tant mieux. Qu'ils restent entre eux et laissent les gens normaux et respectables tranquilles.
Elle ne lui avait rien dit à propos de son fils. Dudley aurait continué à ignorer jusqu'à l'existence même de ce qui constituait le reste de la famille de sa mère. Détail totalement insignifiant.
Elle avait brûlé le faire-part de naissance de son neveu. Et dire qu'ils osaient en plus se reproduire entre-eux !
Les deux sœurs vivaient dans deux mondes complètement opposés qui n'avaient rien à faire l'un avec l'autre… qui n'auraient jamais dû se croiser…
Mais le destin la haïssait vraisemblablement.
Lily, merveilleuse Lily, Lily la plus belle, Lily la fille exceptionnelle, une Sorcière pardi ! Lily par-ci, Lily par-là, Lily entourée de ses amis, Lily mariée au garçon le plus populaire de son école,… Lily qui lui pourrissait la vie encore et toujours !
Il avait fallu qu'elle aille se faire exploser avec son mari.
Il avait fallu que le gosse survive.
Il avait fallu qu'elle le garde.
Il avait fallu qu'elle soit forcée de le garder.
Oh, Pétunia pouvait faire semblant de l'ignorer mais on n'ignore pas, en détournant simplement des yeux, la présence d'un monstre… parce que le rejeton de deux monstres ne pouvait pas être autre chose.
Et depuis qu'Il leur avait été confié (imposé sur le pas de la porte !) par des gens qui n'avaient même pas eu le courage de se présenter, de venir le leur donner en mains propres, plus rien n'avait plus été comme avant. Il avait été à coup sûr un fardeau pour eux, un fardeau que Pétunia avait hérité en conséquence.
Dans sa parfaite petite famille de gens normaux, on devait compter désormais un être anormal.
L'enfant entendit le bref coup que sa tante frappa contre sa porte et sut qu'il était temps pour lui de sortir. La porte s'ouvrit lentement. Sa tante s'affairait déjà dans la cuisine. Silencieusement, il répéta la routine qu'il connaissait maintenant par cœur à force de la répéter tous les matins et cela, depuis qu'il avait quatre ans.
Il prit un tabouret, le déplaça près du buffet, monta dessus et en sortit délicatement trois verres, trois assiettes. Il alla les déposer sur la table. Il sortit les couverts et fit de même.
Il avait mis la table pour sa famille.
Il avait gagné le droit à un verre d'eau et un morceau de pain et une pomme.
Parce qu'on n'a rien sans rien faire en retour. Il faut mériter ce qu'on nous donne.
L'enfant se dépêcha de finir son maigre repas lorsqu'il entendit des bruits de lourds pas résonner dans les escaliers. Son oncle descendait avec son cousin prendre leur petit déjeuner à la cuisine. Avec Pétunia. C'était un petit déjeuner en famille.
Il était temps pour lui de disparaître. De les laisser tranquilles.
Discrètement, il alla à la salle de bain. Et discrètement, il retourna dans son placard sous les escaliers. Il referma doucement la porte.
Il était à nouveau seul dans son placard.
Vernon, tenant la main de Dudley, descendit les escaliers pour aller rejoindre sa femme à la cuisine. Arrivé en bas, il crut voir dans l'angle de sa vision une ombre se déplacer vers la salle de bain.
Il l'ignora.
C'était une décision qu'il avait prise il y a de cela quatre ans lorsqu'ils avaient été forcés de recueillir l'enfant anormal de la sœur de Pétunia sous leur toit familial. Mais ce n'était pas parce que l'enfant devait maintenant partager leur foyer qu'il lui devait autre chose.
Alors il l'ignora.
Et si la table était toujours déjà mise lorsqu'il arrivait pour le repas alors que sa femme était bien trop occupée aux fourneaux, c'était tant mieux.
Et si les balais et autres produits de ménage étaient rangés au sous-sols, c'était parce que c'était plus pratique. Parce qu'il n'y avait pas de place ailleurs.
Les seuls moments où il était obligé de reconnaître l'existence de la quatrième personne habitant au 4 Privet Drive, c'était lorsqu'ils se croisaient par malchance dans le couloir menant à la salle de bain.
Sinon, l'enfant n'existait pas à ses yeux.
Et c'était dans l'ordre des choses.
Après le petit déjeuner, Dudley s'ennuyait. Il voulait aller jouer mais franchement, c'était pas drôle tout seul. Son papa partirait bientôt au travail et il restera seul avec sa maman à la maison. S'approchant d'elle, il lui tira un peu sur la robe à fleurs qu'elle portait.
« On va jouer, M'man ? » réclama le petit garçon.
« Pas maintenant Dudley… maman est occupée. Plus tard, tu veux bien ? » Pétunia reposa l'assiette qu'elle était en train d'essuyer et reporta son attention sur la maison d'en face qu'elle épiait depuis déjà un bon quart d'heure à travers les rideaux de la fenêtre de la cuisine.
« Mais M'man ! Je veux aller jouer maintenant ! » Dudley tapa du pied et tira encore un peu plus fort sur la robe de sa mère.
« Je t'ai déjà dis 'pas maintenant', Dudley. » Elle poussa un petit soupir. « Ecoute mon Duddy, monte t'amuser avec tes jouets, tu veux bien ? Ca fera plaisir à maman et je monte de rejoindre dès que j'aurai fini, d'accord ? » Elle donna une petite tape sur les fesses de son petit garçon pour l'encourager et retourna à sa contemplation des voisins.
Dudley était en colère.
Sa maman devait venir jouer avec lui. Elle savait bien pourtant qu'il n'aimait pas jouer seul. C'était pas rigolo du tout !
Enervé, le petit garçon sauta fortement sur toutes les marches de l'escalier menant à l'étage. Il répéta à plusieurs reprises cet acte de rébellion en monta puis descendant quelques marches en quelques bonds puissants pour un enfant de son âge.
Tout à coup, il entendit un léger grincement en bas. Se penchant à travers les barreaux de la rampe, il vit que ses sauts plus ou moins violents avaient ouvert la porte du placard sous les escaliers. Il hésita entre descendre refermer la porte ou la laisser ouverte pour 'punir' sa maman quand il vit contre toute attente une petite main blanche sortir de placard et se saisir du poignet pour refermer la porte.
Il y avait quelqu'un dans le placard.
Dudley ignorait de qui il s'agissait bien qu'il eût le vague souvenir d'un autre garçon… plus petit que lui ? N'était-ce pas un autre garçon du voisinage qui venait parfois à la maison ? Il ne savait pas grand'chose de lui même s'il l'avait entr'aperçu plusieurs fois avant de monter dans sa chambre. Certainement qu'il n'habitait pas avec eux… si ? Mais que faisait-il caché dans le placard au lieu de jouer avec lui ?
Dudley se décida alors d'aller directement lui demander ce que l'autre faisait dans son placard… parce qu'après tout c'était chez lui !
Retourné dans sa 'chambre', Harry se permit enfin de se détendre. Il était maintenant éloigné du regard réprobateur et plein de reproches de sa tante qui semblait épier chacun de ses faits et gestes, guettant le moindre faux pas. S'installant sur le ventre sur son matelas posé à même le sol, Harry ferma les yeux : il devait se lever plus tôt que son oncle et Dudley tous les matins s'il voulait avoir quelque chose à manger de toute la journée. Et la nuit tombée, ce n'était que lorsque tout le monde était monté se coucher qu'il pouvait ressortir sans être vu de son placard.
Tante Pétunia lui avait bien fait comprendre qu'elle ne voulait pas qu'il entre en contact avec sa famille. Surtout son petit Duddy. Il était même quasiment sûr que ce dernier ignorait jusqu'à son existence étant donné qu'il devait rester sagement dans sa 'chambre' lorsque l'autre petit garçon prenait ses repas ou lorsqu'il regardait la télé au lieu de rester à l'étage. Ce n'était donc qu'avant que l'autre se réveille, qu'après qu'il avait rejoint son lit et quand il était chez un de ses copains ou à la maternelle, qu'Harry avait le droit de sortir.
Harry était différent de Dudley. Donc c'était normal qu'il soit traité de cette manière.
Harry ne savait pas pourquoi mais un seul regard de sa tante suffisait à faire taire toute complainte - ou simplement toute parole - dans sa gorge avant qu'elle n'ait pu franchir le mur de ses lèvres. Cela avait été ainsi pendant quatre ans et continuerait encore probablement. Au moins avait-il un toit au-dessus de sa tête et des vêtements qui le recouvraient et de la nourriture pour calmer sa faim comme le lui répétait sans cesse sa tante. Tout le monde ne jouissait pas de tant de bonté dans ce monde. Il devrait se sentir reconnaissant.
Et pourtant...
Et pourtant, il ne pouvait s'empêcher de vouloir plus. Pourquoi n'était-il pas davantage aimé comme Dudley ?
Pourquoi ?...
Pourquoi n'existait-il pas aux yeux de sa famille ?
Pourquoi seuls les regards accusateurs de sa tante prouvaient-ils encore qu'il n'était pas totalement invisible dans cette famille ? Qu'il n'était pas seulement un fantôme, une simple ombre hantant cette maison à l'aube et la tombée de la nuit ?
Harry somnolait lorsqu'il sentit tout à coup le placard vibrer tout autour de lui. Des morceaux de plâtre tombaient sur sa tête et la poussière se soulevait un peu partout dans sa 'chambre', envahissant le peu d'espace libre du placard.
Harry paniqua. Qu'est-ce qui se passait ?
La porte du placard s'ouvrit tout doucement et, inconsciemment, Harry retint sa respiration. Sa tante venait-elle le chercher ? Elle venait pourtant de le voir...
Une minute passa sans qu'il ne fit un mouvement.
Se rendant compte que la porte s'était ouverte toute seule à cause des secousses, il se releva avec hésitation et tendit craintivement la main vers la porte. Dudley devait encore être dans la cuisine à côté... il fallait qu'il referme au plus vite la porte avant que sa tante ne s'en rende compte !
Sa main se saisit de la poignée et ramena doucement la porte dans sas cadres.
Sa respiration reprit et il se calma petit à petit.
Il ferma les yeux de soulagement...
... pour les rouvrir aussitôt lorsque la porte du placard s'ouvrit brusquement.
Il s'attendait à voir sa tante, la fureur même incarnée... mais certainement pas son cousin, affichant sur son visage tout rond un air indigné.
« Qu'est-ce que tu fais dans mon placard ? »
Harry cligna des yeux. De quoi parlait son cousin ? Il s'accrocha à son matelas. C'était son placard ! Son abri !
« C'est ma chambre... tante Pétunia me l'a dit, Dudley. » rectifia simplement Harry. « Tu ne devrais pas être là. »
Ce dernier ne fit pas attention à l'autre petit garçon et, curieux, ouvrit complètement la porte de la chambre.
Il fit un pas à l'intérieur du placard.
Harry prit aussitôt un air paniqué. Tante Pétunia avait bien dit qu'il devait rester loin de Dudley ! Il allait se faire gronder ! Dudley devait partir ! Maintenant !
Se levant brusquement, il s'approcha de Dudley et de toutes ses petites forces, poussa l'autre garçon hors de son placrd.
Dudley tomba sur ses fesses à l'extérieur de la petite pièce, une expression surprise collée au visage. La même qu'ornait celui d'Harry qui regardait ses petites mains.
Soudain un bruit de talon.
Lentement, les deux garçons relevèrent leurs yeux sur l'origine du bruit.
Le temps sembla tout à coup s'arrêter... Tante Pétunia se tenait là, figée dans l'embrasure de la porte de la cuisine, une expression horrifiée sur le visage alors qu'elle fixait son petit garçon adoré à terre... aux pieds du monstre qui l'avait poussé.
Pétunia se reprit rapidement. Elle sentait la rage si longtemps enfoui au fond d'elle monter et la suffoquer.
Comment osait-il ?
COMMENT CE MONSTRE OSAI-IL ?
Elle l'avait accepté sous son toit malgré tout son dégoût et l'ingrat s'en prenait à son fils !
Fermant une seconde les yeux pour reprendre contenance, elle se força à ordonner calmement à son fils de monter dans sa chambre.
« Mais, M'man... » Dudley voulait rester voir ce qui allait arriver.
« Monte. Dans. Ta. Chambre. Maintenant. », articula-t-elle avec difficulté mais avec une touche de finalité.
Effrayé, Dudley se dépêcha d'obéir, non sans jeter un dernier regard sur l'autre petit garçon.
S'assurant que son fils avait bien disparu, Pétunia reporta enfin toute son attention sur l'Autre, l'autre garçon qui osait trembler, osait avoir l'air effrayé...
C'était son fils qui avait souffert par sa faute ! Pas lui !
S'approchant rapidement de lui, elle agrippa violemment son bras et le tira vers elle. L'enfant n'avait aucune chance face à la rage qui la consummait désormais. Il ne pouvait pas résister au soudain mouvement qui le propulsait vers elle.
La gifle qui entra en contact contre sa joue sembla résonner dans toute la pièce.
Le monstre osait essayer de se dégager d'elle.
Il osait. Pleurer. Gémir. Supplier.
« Non... non, Ta..Tant' Pét'nia... Non... s'il'te'plaît...non... je voulais pas, s'il'te'plaît... non... c'est Dud..Dudley... il voulait entrer dans ma... ma chambre... ». Harry hoquetait à travers les larmes qui coulaient librement sur son visage déformé par la douleur. « s'il'te'plaît... je...je... »
« NE. ME. MENS. PAS.! » Elle le secoua de plus en plus fort. « COMMENT OSES-TU ! MON DUDLEY N'AURAIT JAMAIS FAIT CA ! »
Et la rage monta de plus en plus.
Et la rage monta de plus en plus.
C'était comme si tous les sentiments qu'elle s'était efforcée de réfreiner en elle, de faire taire à tout prix ces dernières quatre années, avaient décidé de se manifester. Tous ensemble. En cet instant même.
La boîte de Pandore était enfin ouverte. Rage. Dégoût. Ressentiment. Peur. Haine. Tout se déversait en elle, l'enveloppant, la submergeant... et plus rien ne pouvait les arrêter de se manifester.
Plus rien n'allait l'arrêter de les manifester.
Pétunia leva à nouveau sa main, prête à l'abattre de toutes ses forces sur le monstre.
Et frappa.
Et l'enfant pleura.
Et elle frappa.
Et il pleura.
Il tentait de se protéger, se recroquevillant sur lui même pour cacher son visage. Il tentait de se dégager de la forte prise de sa tante.
Rien n'y fit.
Et elle ragea.
Et l'enfant saigna.
Redoublant ses maigres efforts, l'enfant désespéré lui assena aveuglément un coup de pied dans le tibia, la surprenant par la soudaine douleur vive.
Elle le lâcha.
Il recula.
Et la rage augmenta. Effaça la douleur. TOUT ETAIT DE SA FAUTE !
Acculant l'enfant dans un coin, elle le frappa.
Et frappa.
Et frappa.
L'enfant perdit enfin conscience lorsqu'un coup plus violent que les précédents fit heurter sa tête contre le mur. Il tomba à terre.
Enfin vidée, elle tomba à genoux à ses côtés. Le regard absent. Tendant une main tremblante vers le visage ensanglanté, elle voulut le toucher.
S'assurer que tout était réel.
Sa main s'approcha de plus en plus du visage... elle allait le touchait...
Mais son geste fut interrompu.
Une petite main pleine de sang avait attrapé son poignet.
Et soudain, sans qu'elle puisse se l'expliquer, un froid glacial l'envahit...
Et la peur... la peur... fut le dernier sentiment qu'elle eut avant de perdre conscience lorsque son regard entra en contact avec une autre paire d'yeux.
Deux rubis sans émotion.
Ne me tuez pas... gomen... fallait un choc assez violent pour réveiller l'Aut' qui pionçait tranquillement depuis 4 ans... et j'ai trouvé aussi que c'était le moment idéal pour arrêter le chapitre... lol
NdA : Je tiens à préciser que je n'encourage en aucune façon ces actes de violence. J'ai voulu montrer dans ce chapitre que les Dursley avait avant tout choisi d'ignorer la présence d'Harry chez eux. Vernon ne connaît rien du monde sorcier sauf ce que sa femme lui a révélé... il a donc ici adopté la technique de l'autruche : ignorer ce qui ne lui plaisait pas. Pétunia au contraire avait déjà eu une mauvaise expérience avec sa soeur et en garde toujours de la rancoeur d'où ses sentiments négatifs exacerbés (les termes de 'monstre', 'anormal', 'maudit'... sont d'ailleurs repris de la brève tirade qu'elle avait fait dans le 1er tome d'HP dans le phare... mais multipliés ici en intensité). Elle a gardé tout ça en elle pendant 4 ans et comme une bouteille mise trop longtemps sous pression, tout a explosé à la fin du chapitre. Jusqu'alors les Dursley n'avait jamais levé la main sur Harry (juste choisi de l'ignorer, ce qui fait tout aussi mal) et à la fin donc, on assiste à une sorte de crise de nerfs de Pétunia. Quant à Dudley, je ne sais pas si c'est plausible qu'il ignore jusqu'à la présence même d'une autre personne sous son toit mais gardez quand même à l'esprit qu'il était trop jeune pour se souvenir de l'arrivée d'Harry, qu'il passait la plupart de son temps dans sa chambre – ou sa chambre à jouets – qu'il y a en plus l'école et les enfants du voisinage... je pense donc que Pétunia a pu garder son fils loin d'Harry... plus tard ça aurait pu s'avérer plus difficile mais bon, on ne le saura pas, n'est-ce pas ?
Une dernière chose, j'ai lu pire comme abus/violence et d'habitude, c'est Vernon qui se retrouve dans le rôle de la brute épaisse et irrationnelle, j'ai voulu changer un peu en choisissant Pétunia comme 'déclencheur' (la plus affectée par la présence d'Harry)... j'espère que ce chapitre ne paraît pas trop comme une preuve de violence gratuite, juste le reflet d'une famille avec moins d'ouverture d'esprit qu'il en faudrait et une malheureuse crise de folie... je ne pense pas qu'en tant normal elle aurait osé faire ça à un enfant.
A la prochaine !
Ash.
