Note de l'auteur: Et voilà le chapitre tant attendu (euh, laisser moi rêver quoi) que j'ai mis bcp de temps a commencé à écrire (ça fait un chti mois que j'ai pas poster, dsl). Alors quelques mesures de sécurité: WARNING: Spoiler du tome 6 (mention de la fin, surtout ne pas lire ce chapitre si vous n'avez pas fini le livre comme ma soeur qui est au debut du 5éme, lol). Bref, bonne lecture et merci à tt mes reviewers.


Chapitre 2 : Malfoy

Hermione restait plantée, droite comme un i, devant la cellule qui abritait son pire souvenir d'adolescence. Elle ne savait pas quoi dire, tout se bousculait dans sa tête. Malfoy était capable de beaucoup de méchanceté au collège, mais de là a proférer un tel crime, non, impensable.

Elle se passait en boucle les scènes qui lui revenaient en mémoire. La fois où elle l'avait giflée à cause de Buck en troisième année, celle où il avait essayé d'attaquer Harry par derrière et s'était retrouvé transformé en fouine bondissante ou encore toutes les fois où il les insultait sans raison, la traitant de Sang-de-Bourbe d'un air dégoûté.

Il avait toujours eu une personnalité exécrable. D'autres exemples lui venaient à l'esprit, comme lorsqu'il avait été nommé chef de la milice inquisitoriale en cinquième année et bien sur la dernière nuit où elle l'avait vu. La nuit de l'assassinat de Dumbledore.

Harry leur avait dit que Malfoy avait hésité et que c'était Rogue qui avait lancé le sort funeste. Il leur avait expliqué que Voldemort avait menacé Malfoy et sa famille si il échouait.

Qu'elle l'avait haï ce petit prétentieux imbécile ! Elle se fit violence et chassa la haine qui menaçait de la submerger. Le passé devait rester derrière elle. Elle devait chasser sa rancœur pour défendre cet homme qu'elle avait détesté toute sa vie.

« Et bien Granger, comment va ma petite Sang-de-Bourbe préférée ? »

Ce serait vraiment très dur, mais elle devait rester calme. Elle reprit rapidement ses esprits et s'assit sur une petite chaise en fer très inconfortable prévue pour les rares visites.

Elle le salua poliment sans s'attarder sur son regard amusé qui en disait long sur ce qu'il pensait.

« Monsieur Malfoy », commença-t-elle sérieuse, « je suis chargée de votre défense suite à la demande que vous avez formulé auprès du Département de la Justice Magique. A ce titre je ne vous permet pas de me traiter avec si peu d'égards et vous somme de m'appeler Maître Granger en toutes circonstances. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Elle fixa intensément le jeune prisonnier, qui, la mâchoire crispée, menaçait d'exploser de colère. Il se contenta d'un autre faux sourire avant de répondre d'un ton moqueur.

« Miss-je-sais-tout avocate. Bravo, je suis vraiment très impressionné. J'ai apprécié ce petit discours , vraiment. Très touchant, Mc Gonagall doit être fière d'avoir une copie si réaliste. »

Hermione rougit sous l'insulte à peine voilée. Elle aimait beaucoup son ancien professeur de Métamorphoses, mais quiconque ayant connu la stricte directrice de Gryffondor n'aurait guère été flatté de la comparaison. Elle soutint son regard appuyé.

« Le professeur Mc Gonagall n'est pas chargé de votre défense, néanmoins sa copie ne pourra pas grand chose pour vous si vous ne faites pas preuve d'un minimum de volonté. » Répliqua-t-elle ironiquement.

Sur ce point elle avait raison et Malfoy fut bien obligé de le reconnaître, il avait besoin de cette sale Sang-de-Bourbe pour se sortir de là.

« Tu…Hem…Vous avez raison Maître, mettons nos rancunes de côté, Poudlard est bien loin d'ici ».

Si elle fut surprise d'un tel revirement elle ne le montra pas et se contenta de hocher la tête en signe d'assentiment avant de sortir un dossier beige de son attaché-case.

« Mr Malfoy, j'ai été informée de votre situation et je pense que nous pouvons tenter le procès en appel uniquement si vous vous décidez à dire la vérité. Nous savons vous et moi que dans ce genre d'affaires il est préconisé de…. »

« JE NE MENS PAS ! » La coupa-t-il brusquement.

« Mr Malfoy, nous… »

« Je vous l'dit moi, j'ai jamais menti. Toutes ces conneries c'est pas moi, j'y suis pour rien. » Il s'était levé et marchait le long des barreaux en allers-retours rapides mais elle ne se démonta pas pour autant.

« Pourtant vous avez avoué que vous étiez présent au moment des faits et que vous aviez aidé votre complice à maintenir les… »

« C'ETAIT PAS MA FAUTE, IL M'A FORCE ! ». Cria-t-il fulminant.

Hermione n'osa pas intervenir tout de suite. Il fallait d'abord qu'il se calme. Elle trouvait étrange qu'il utilise un parler différent dans sa colère. L'instant d'avant il correspondait poliment, d'un langage presque soutenu en réponse à sa propre façon de parler, et maintenant il ne prenait même plus la peine de s'exprimer correctement.

Enfin, ce n'était pas très important, juste surprenant quand on savait le milieu d'où il venait. Peut-être que la fréquentation d'autres mangemorts issus d'un milieu moins aisé et son confinement en prison avaient eu raison de son vocabulaire.

« TOUT CA C'EST DE LA FAUTE DE CETTE ORDURE ! »

Elle attendit patiemment qu'il se rasseye sur son lit mité avant de lui demander si il parlait de son complice.

« Ah celui là, ne m'en parlez pas. Quand je pense que c'est lui qui a eu l'idée de tout ça. » Il renifla bruyamment. « Le Seigneur des Ténèbres voulait me tester après mon échec. Tous les mangemorts on eu le droit de faire de moi leur paillasson personnel à partir de là. Mais mon père a demandé à ce qu'on me donne une autre chance et j'ai du participer à des missions, à des…jeux. » Il ferma les yeux comme si il cherchait à faire sortir des images douloureuses de sa tête.

« Et tuer ces jeunes en faisait partie ? » Demanda-t-elle doucement.

« Je…Je ne sais plus, je…j'étais décalqué à l'alcool et à l'acide. On avait pas dormi depuis trois jours, je…je savais pas ce qu'on faisait. » Il semblait sincère.

« On a refusé de me donner le nom de votre complice, pouvez-vous… »

« Blaise. C'était Blaise Zabini. »

Hermione, choquée, porta une main à sa bouche.

« Oh je sais ce que tu penses Granger, deux Serpentards, quoi de plus normal. Mais je te jure que je les ai pas tuer. » Elle ne tiqua même pas au retour du tutoiement, trop intriguée par ses révélations.

Elle allait répondre lorsque le directeur de la prison revint la chercher entouré de trois Aurors.

« L'entretien est terminé Miss Granger, vous retrouverez le détenu demain. »

Elle rangea rapidement le dossier et se leva dans le but de le suivre quand une phrase de Malfoy lui parvint.

« Je suis innocent Granger, je le jure. »

Mr Delton sembla surprit de la familiarité présente entre le prisonnier et la jeune avocate mais ne fit aucun commentaire. Il se contenta d'un regard sévère en direction de la jeune fille restée près de la cellule qui lui emboîta vivement le pas sans se retourner ni même saluer Malfoy.

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Hermione rentra chez elle après avoir quitté le bureau de directeur sur une discussion assez vive ponctuée d'un tasse de thé. A peine eut-elle refermé la porte de son appartement qu'elle s'effondra contre celle-ci moralement épuisée.

Cette rencontre surréaliste l'avait vidée de toute force. Elle ne pouvait pas se faire à l'idée d'un Malfoy criminel. Bien sur, elle se doutait qu'il faisait partie des mangemorts depuis la fin de sa sixième année, mais elle avait beau cherché dans chaque recoin de sa mémoire, jamais elle n'avait entendu parler de lui au cours des six dernières années. Il s'était volatilisé dans la nature. Même lorsque la bataille finale menée à Poudlard avait eu lieu, elle pouvait jurer qu'il n'était pas là, dans aucun des deux camps.

Mais que lui était-il arrivé d'autre ? Elle n'était pas sure de vouloir l'apprendre. Elle se leva péniblement et se dirigea vers la salle de bain. Elle laissa longtemps couler l'eau chaude et apaisante sur son corps tendu, songeant à Malfoy qui devait avoir droit à la douche collective trois à quatre fois par semaine. Puis tout en se préparant pour aller dormir, elle le revit, amaigri, des cernes violacées creusant encore plus son visage fin, ses cheveux d'un blond presque blanc qu'elle avait toujours vu plaqués à présent sales et ternes.

L'ancien Malfoy n'existait plus mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui et c'est en fermant les yeux bien au chaud sous sa couette qu'elle repensa à la dernière phrase qu'il lui avait dit juste avant qu'elle ne parte. « Je suis innocent Granger, je le jure ».


Alors? Alors? Ca vous a plu? Moi perso je le trouve pas trop mal ce tit chapitre. Allez, des reviews siouplait pour la très sympathique (hem) auteur (moi quoi).

Biz à tous les lecteurs et vive Mione !

Pinkly