Bonsoir, Bonjour tout le monde !

Je reviens sur ce vieux recueil que j'ai un peu mis de côté. (c'est des choses qui arrivent ! ) Mais donc voilà, je viendrais de manière un peu aléatoire sur ce recueil qui se résumera à, je cite : "recueil à CaMiloterie " (On remercie Saharu pour cette jolie expression xD ).

Pour information, il s'agira vraiment d'un gros fourre-tout, juste des Os centré sur Camus et Milo et parlant d'un moment, d'un instant, d'une pensée, pleins de petites choses, majoritairement fluff !

Bonne lecture !


Disclaimer : La série Saint Seiya appartient à Kurumada Masami.


Juste un Selfie

Milo avait une idée en tête.

Camus le comprit à la seconde où il croisa le regard de son conjoint. Ses boucles blondes dépassant innocemment de la chambranle, il avait aperçu cette lueur toute particulière briller dans ce regard qui semblait le chercher et lorsqu'il le trouva, allongé nonchalamment sur le canapé, un sourire de garnement se dessina sur ses lèvres. Il disparut un temps et Camus aurait pu tout simplement retourner à sa lecture. Une lubie de plus formant le quotidien de leur nouvelle vie. Mais cela aurait été mal connaitre Milo- Et Camus pouvait se targuer de parfaitement connaitre son blond de scorpion.

Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que Milo ne réapparaisse. Tout sourire, il s'approcha d'un pas léger jusqu'au fauteuil. Camus n'avait pas quitté ses pages des yeux. Veine apparence, Milo savait qu'il avait déjà toute son attention. Le démarche féline, il vint s'assoir à même le sol, les jambes croisés, la tête reposant sur sa main. Quelques secondes et il s'approcha encore, posa la tête sur le cousin du large sofa, son regard ancré sur lui. Alors d'un simple geste, Camus se saisit de son marque page, sa lecture était définitivement terminé.

Il tourna le visage pour faire face à celui de Milo. Se noyant avec plaisir dans l'océan qu'était le regard de Milo. Un bleu dont Camus se vantait silencieusement de connaitre toutes les nuances. De plus purs au plus sombres.

« Bonjour Camus~.

- Bonjour Milo. » Sa main quitta le livre pour se perdre dans la chevelure de son amant. Ses doigts descendirent en une pudique caresse, passant sur sa mâchoire, prenant le temps d'observer l'insolent sourire amusé plaqué sur ses lèvres.

« Je peux t'ennuyer ? »

Il se redressa, prenant appui sur son coude. Une pause pleine de flegme que peu de gens pouvait associer au si élégant verseau. « Tu ne m'ennuies jamais. Que se passe-t-il ? »

Le menton toujours contre le coussin du fauteuil, Milo rit franchement, la franchise de Camus était un délice. « Celle-là, je la retreindrais. »

Le scorpion se leva à son tour, venant s'assoir sur l'espace laissé par son aimé. Il tenait dans ses mains un petit appareil, un cellulaire dernier cri offert par leur déesse en personne. Qu'il était bon d'avoir une Déesse qui était accessoirement héritière d'une énorme fortune et à la pointe de la technologie. Technologie qui avait été un véritable enfer pour la quasi-entièreté du sanctuaire. Si Aiolia, Aphrodite et lui avait vite su s'accommoder aux nombreuses babioles électriques, c'est un nouveau monde pour les autres. Les gémeaux en tête de liste. Milo, quant à lui, avait su très vite s'y faire même s'il avait encore du mal.

Il s'attendait tout naturellement à une question, mais à sa plus grande surprise ce ne fut pas le cas. Milo déverrouilla d'un geste l'écran de son portable, il fouilla dans le menu où Camus pouvait observer un nombre incalculable d'application qu'il savait inutile. Il était prêt à parier qu'il n'en utilisait pas le huitième, mais le français ne fit aucun commentaire. Tant qu'il était heureux. De son côté, Milo fouilla et finit par appuyer sur l'une d'elle.

Alors que l'écran se teintait de noir, Milo lui offrir un grand sourire. « On prend un selfie ? »

Camus le dévisagea, un sourcil fourchu s'arqua. Avait-il entendu ce qu'il venait d'entendre ? « Où as-tu appris ce mot ? »

Milo perdit son sourire, vite remplacé par une moue surprise. « Tu sais ce que ça veut dire ? »

- Hyoga et Isaak. »

- Ça fait sens. » Lui qui s'attentait à le perturber, c'était un raté complet. Il s'installa tout prêt de Camus, son bras glissant sur les épaules dénudés. Qu'il était beau, son Camus, dans ses cols roulés sans manche. Un air de prince jusqu'à dans les vêtements, quand il faisait un effort sur les dits vêtements.

Son visage légèrement plus haut que le sien, il lui montra le dit portable où Camus pouvait voir son visage se refléter. « Alors ? » Milo attentait réellement d'avoir son approbation. Si tout avaient ce quelque chose de naturel entre eux, Camus avait ses habitudes qu'il respectait bien trop pour s'imposer. Alors il patienta. Il se laissa faire lorsque l'homme de février se releva doucement pour se coller à lui. Réponse sans mot, tout en acte, attitude si simple et franche qui faisait fondre le grec.

Il chipota dans les réglages de l'appareil et une fois sûr de ce qu'il voulait, il tendit le bras. L'écran leur exposant leur reflet. Click, photo, enregistré. Alors rapidement, le blond s'en alla fouiller la galerie des photos pour voir le résultat. Milo afficha un sourire éclatant. Le tête penché vers celle du roux. Il lui montra le clichée. Elle était d'une qualité indéniable – La déesse n'avait vraiment pas lésiné la dessus. Une telle précision que Camus se surprit à apercevoir ses légères tâches de rousseurs sur ses joues, pourtant si discrètes qu'il en venait à les oublier. Mais très vite, il délaissa son propre visage pour admirer celui de son compagnon. Camus avait beau être un homme de lettre, il ne pouvait trouver de mot pour décrire la beauté de Milo. Tout chez cet homme rayonnait. Brillait. Presque trop fort, obligeant quiconque à détourner le regard au risque de se bruler la rétine. Un grand sourire présentant une série de dents blanches entourées de boucles blondes qu'on voyait entrer dans le cadre de la photo, malgré le zoom sur leur visage. L'expression de Camus était bien plus sobre, pourtant Milo semblait aux anges.

« La photo te plait ? »

- Et comment ! Tu es magnifique Flocon de neige »

Camus ne s'arrêta pas sur le surnom bien étrange. C'était là l'une des activités favorites du grec, surtout depuis qu'il s'était familiarisé au vocabulaire français et russe.

« J'aurais peut-être du sourire un peu plus… »

Milo haussa un sourcils, surprit. « Mais tu souris. »

Ce fut au tour de Camus de le dévisager. A sa façon, un subtil froncement des sourcils. Alors pour toute réponse, Milo lui présenta à nouveau la photo, comme s'il s'agissait là de l'explication la plus évidente qui soit. « Tu souris Camus. Ce n'est peut-être pas le plus extravagant ou le plus voyant, mais il est là. » Il zooma de sorte à focaliser l'attention de Camus sur l'image. « Plus doux, plus pudique aussi, mais tout aussi expressif. » Le blond eut un sourire très doux à son tour, un sourire qui vous hurlait à quel point il était heureux comme il ne l'avait jamais été. « Moi je le vois. »

Camus l'avait simplement écouté. Touché. Alors n'ayant pas les mots pour exprimer la joie que la déclaration de Milo lui avait procuré, il se contenta de cacher son visage dans le creux du coup bronzé. Il sentit la peau de Milo frissonner et il savait pertinemment qu'il devait avoir un sourire victorieux – Ou de sale gosse, les deux expressions étaient acceptables.

Il entendit alors un furtif « click », suivit d'un « zut, tu as entendu ? ». Il se décala de sorte à faire au visage du faux coupable. Quelque seconde de silence, et les deux partagèrent dans un rire sonore. Et comme animer par la merveilleuse ambiance qui caractérisait leur nouvelle et dernière vie, Camus laissa ses sentiments dicter ses actions. Il prit en coupe le visage hilare et dans un geste tendre, il lui embrassa la joue. Il sentit le sourire redoubler d'intensité et encore une fois, une rapide « click » retentit.

Restant collé l'un à l'autre, Milo se dépêcha d'observer la photo. Il resplendissait en admirant le résultat. Il était heureux, c'était indéniable. Personne n'aurait pu émettre un doute, même avec la plus grande mauvaise foi.

« On est quand même vachement beaux. »

Le français leva les yeux au ciel, amusé par l'incroyable modestie dont faisait preuve Milo. Il laissa tomber sa tête sur l'oreiller qui les soutenait, écoutant silencieusement les exubérantes louanges. Les longues boucles blondes se mêlaient aux siennes dans un merveilleux mélange.

« Cette photo-là, elle devient directement mon fond d'écran ! »

Et alors que Milo appliquait son choix, Camus pensa aux sourires goguenards de Aphrodite, aux remarques tendancieuses de Kanon, aux moqueries insistantes de DM, aux sous-entendus amusés de Mu. Aux regards insistant de toute la cavalerie d'Athéna lorsque Milo leur aurait fièrement montré la dite photo.

Et si tout cela promettait un féroce mal de crâne, il n'empêcha cependant pas Milo d'agir. Il se rapprocha tout simplement du grec, déposant sa tête contre son épaule et dans un silencieux sourire conquis, il observa son Milo aux anges, alors que ce dernier confirmait d'un anodin geste du pouce, son nouveau fond d'écran.


Une pensée pour ma personne qui a du tout relire pour être de ne pas avoir utilisé le mot "Gsm" xD

A une prochaine !