Auteur: fantay112

Rating: M

Disclaimer: Harry Potter appartient à J.K.ROWLING…

Prairing: DM/HP

Cette fic est un défi de BloodyVampireDevil

Défi: « Vous avez marre des filles qui vous courent après ? Osez dire : Sorry girls I'm gay avec le sourire »

Voilà l'agence où travaille Draco pour apprendre aux hommes à être ce qu'ils sont vraiment, oser le dire à leur famille (et autres) ou a

faire de l'escorte (gigolo aussi?) etc...

Voilà l'agence où Harry se retrouve, perdu… ou pour fuir

Quand on confond les clients, quand on n'aime pas ce ''genre'' de personne ça donne des étincelles.

Un peu de romance, de tragédie… d'humour?

Comme l'indique mon pseudo, j'adore tous ce qui appartient au domaine de la fantasy,

je dois avouer que cela représente un véritable défi pour moi d'imaginer un histoire dans un monde sans magie.

P.S. : Les goûts et les couleurs, je les respecte alors homophobes, âmes terriblement sensibles ou que sais-je encore cliquez

immédiatement sur le lien PRECEDENT, pour les autres…

Important: J'ai cinq minutes pour vous envoyer ce chapitre. Donc, pas le temps de relire!

j'enregistre vos reviews pour les lire chez moi.

La réponse la semaine prochaine (où en fin de semaine) avec un nouveau chapitre.

Merciiiiii!


Chapitre 1

Des demi vérités

Draco lui tourna le dos. Le jeune homme acquiesça en se laissant tomber sur le sol. Il posa la tête sur ses genoux et se mit à sangloter. Severus jura tout bas. Ce gosse, comment ne l'avait-il pas reconnu plus tôt? C'était bien le fruit de cette femme qui, en faisant un gosse à James Potter avait réussit à se faire épouser, laissant Sirius Black libre de lui ravir Remus. Leur liaison avait duré des années avant que… Snap poussa un léger soupir. Remuer toute cette boue ne servirait à rien. Remus, son époux, serait furieux de savoir que le gosse bossait ici. Le mieux à faire, c'était de le ramener dans sa chambre, tout le monde le regardait comme un monstre. Draco y était allé un peu fort avec ses demi vérités… il ignorait tout de la véritable histoire…

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Un peu plus tôt

Pouddlard était une charmante résidence ou Harry trouva très vite ses marques. C'était très simple, il prenait le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner dans la cuisine et remontait aussitôt dans sa chambre. Les deux garçons qui avaient tenté une approche amicale s'étaient vus rabroué de manière si grossière que plus personne n'avait essayé d'engager la conversation avec lui. A vrai dire, il s'en moquait totalement.

Assit sur son lit, il tentait à haute voix, de lire (déchiffrer serait le mot exact) les deux pages de la charte du parfait petit escort. Son cher patron tant détesté lui avait conseillé d'en prendre lecture… Alors, il se retrouvait là face à son angoisse la plus redoutable.

Harry, depuis tout jeune avait adoré les chiffres, il les trouvait belles avec leurs courbes simples. Ce n'était qu'une forme de logique élémentaire pour lui. Une fois les règles de calcul assimilées, il ne restait qu'à les appliquer. Cela prenait peu de temps. Les lettres quant à elles lui embrumaient carrément l'esprit, entraînant une lassitude et un désintérêt quasi immédiat.

Durant son éphémère scolarité, il passait quelque fois la moitié de la nuit dans sa chambre à lire mot à mot, chacune des pages de la leçon du lendemain. Ainsi dès la première lecture, il parvenait à mémoriser aisément six pages et au moment inévitable de la prise de parole en classe, se contentait de faire semblant de lire… et si d'aventure, la leçon était reportée au profit d'une autre, il refusait d'y prendre part. Cela pouvait aller très loin, jusqu'à la convocation de ses responsables légaux. Si James Potter venait à se déplacer, il écoutait placidement les remontrances du professeur avec un sérieux qui donnait froid dans le dos. Durant le trajet en voiture, il ne desserrait pas les dents, niant son existence. Une fois à la maison, il lui jetait un de ses regards qui le faisait se sentir tellement misérable et sans importance, qu'il sentait son cœur se disloquer. Il avait fourni tellement d'effort sans jamais parvenir à atteindre le niveau souhaité par celui qui aurait dû être son modèle, mais qui lui avait tout ravit pour mieux le rejeter ensuite sans la moindre clémence…

Son seul halot de clarté au bout de ce tunnel sans issue, cela avait été elle… Lily Potter… qui chaque jour l'aidait à progresser en le faisant lire avec régularité. Ce n'était jamais une corvée, c'était des moments privilégiés, qu'ils passaient seuls dans le jardin où dans sa chambre à s'empiffrer de gâteaux et de douceurs avant le retour de son géniteur. C'était une tradition qui datait de ses sept ans et qui avait duré jusqu'au 31 Juillet de ses quatorze ans… date de son anniversaire…

A la pensée de sa mère, un flash vint lui brouiller la vue, faisant couler une sueur froide le long de son épine dorsale. Il revit alors comme toujours, la même scène… C'était d'abord le bruit d'une déflagration, la douleur, puis il s'écroulait sans quitter sa mère du regard alors que sa vie s'échappait de son corps. Elle lui adressait un sourire maternel afin qu'il l'attende et la seconde d'après se tirait une balle de gros calibre en pleine tête. Son cadavre s'écroulait alors juste devant lui, ses sublimes yeux émeraude perdant aussitôt leur éclat.

()Est-ce que ça va?

Sa main se crispa sur les documents et il leva la tête, jetant un regard mauvais sur l'inopportun.

()Merde, tu es là depuis combien de temps toi?

L'homme à la chevelure brune, lui adressa un sourire bienveillant. Sa pâleur était tout sauf naturelle, elle était bien trop prononcée pour être dû à un manque d'exposition aux UV. Il portait un plateau.

()Grégory?

Harry se leva pour le lui prendre.

()Quand je m'ennuie, je fais des pâtisseries… C'est une tarte au citron, tu aimes?

()Oui, c'est un de mes desserts préférés. La prochaine fois, tu n'auras qu'à le faire apporter par…

()Draco est passé par là!

()Hein?

L'aire un peu irrité, l'autre s'assit sur le lit en s'emparant des deux feuilles froissées.

()Tu es ici depuis plus d'une semaine et tu n'as pas desserré les dents. Tu veux me faire croire que subitement, tu serais revenu à de meilleurs sentiments? Je crois que comme à tous les autres locataires, Malfoy-Black a fait son spitch étalant par la même, ce que je considère être ma vie privée! Je ne veux pas de ta pitié parce que je suis mourrant, imprime ça dans ta petite cervelle d'hétéro!

Il y eut un instant de silence assez court, puis Harry se surprit à sourire. Si ce type avait la carrure d'un catcheur, il possédait en revanche une qualité rare, la franchise. Il peinait à croire que celui qui se tenait en face de lui pouvait d'une seconde à l'autre s'écrouler sans vie. Hormis sa pâleur et son évidente fatigue rien ne laissait supposer de la gravité de son état.

()Merde, c'est la première fois que je subis de la discrimination à cause de mon hétérosexualité! (énonça-il tout à fait déridé, en reprenant sa place contre ses oreillers.)

()Tu es entouré par une bande de folle, tu espérais quoi d'autre? (lui répondit l'autre sur le même ton)

Le petit brun goûta à son dessert, ses pupilles se dilatèrent de plaisir.

()Aussi bon qu'un orgasme, je sais!

()Je n'irais pas jusque là, mais tu es incontestablement doué.

()Serais-tu en train de me faire des avances, Harry?

Une moue scandalisée se plâtra sur le visage du nouveau. Grégory rit doucement.

()Si Vinc' entrait maintenant, il te ferait une tête au carré, c'est de loin le plus impulsif de nous deux.

En songeant au mammouth du premier, le jeune homme ne put s'empêcher un coup d'œil discret en direction de la porte close. Peut-être qu'il aurait dû la laisser ouverte pour couper cour à toute mauvaise interprétation. Cette fois Grégory s'esclaffait… aux larmes… et à ses dépends!

()Harry, Vincent me fait une confiance aveugle. Nous avons affronté tant de difficultés pour être ensemble, jamais nous n'aurions l'idée de tout foutre en l'air pour une stupide histoire de cul.

Il agita son annulaire sous son nez.

()C'est mon mari depuis ma majorité, mes dix-sept ans! Nous nous sommes dis oui il y à onze ans.

Le garçon qui allait boire une gorgé de son orangeade posa son verre, un peu absent…

()Attends, tu vas pas me faire croire que vous êtes fidèles depuis tout ce temps là?

Greg qui examinait les feuillets se retourna pour le fixer plutôt agressivement. Cela le laissa muet de stupeur.

()Pourquoi? Les pédés selon toi ne peuvent pas tomber amoureux? Nous ne sommes donc qu'une bande d'immoral se contentant de forniquer à tout va? Si c'est vrai, que le sida est la sanction d'une quelconque divinité pour punir les sodomites, alors, pose toi la question de savoir pourquoi une bonne partie du globe est infestée par ce poison! Peut-être est-ce tout simplement votre hétérosexualité qui est anormale?

Il écarta une mèche de cheveux de son front. Il y eut encore un de ces silences auxquels Harry s'habituait.

()Je te prie de m'excuser… Ce que je raconte ne tiens absolument pas la route mais j'ai subis tellement de discrimination que je démarre au quart de tour.

()C'est quelque chose que je connais bien… démarrer trop vite je veux dire.

()Ha?

()Ouais, le dernier à en avoir fait les frais, c'est Blaise.

()En tout cas, y à de l'espoir pour toi…

()Quoi?

()T'es ici depuis huit jours et tu te retrouves déjà au lit avec un mec.

Harry manqua de s'étouffer avec sa part de tarte, il se perdit quelques secondes dans une quinte de toux qui firent échos au rire tonitruant de Grégory.

() Je suis venu te dire que Draco passe te chercher à dix neuf heures trente. Je t'aiderais à choisir des habits.

Une minute plus tard, Harry poussait un soupir de dépit.

()Donnes-moi le plateau je vais le descendre.

()Tu es sur?

()Oui, je ne suis pas sucre mais avant…

()Tu vas m'aider à me fringuer pour sortir avec ce cloporte?

()Alors nous dirons que c'est l'insecte le plus sexy au monde, on en mangerait.

()Beurk! (fit-il en sautant sur ses pieds pour ouvrir sa gigantesque penderie). Alors, je refuse de porter les strings que ton patron perverti m'a achetés.

()C'est avant tout mon ami mais nous avons autre chose à faire, avant!

()Oui?

()Je vais te lire les documents les plus importants que contienne ta sacoche.

Cela jeta littéralement un froid dans la pièce. Grégory Goyle examina le jeune homme en jean un peu perdu tout d'un coup. Il se mordillait la lèvre la tête basse comme s'il attendait sa sanction.

()J'ai frappé tu sais, mais tu n'as pas répondu, j'étais inquiet.

Greg se mit à lire sans attendre de réponse, après une minute, le garçon vint s'asseoir à ses côtés pour l'écouter. Il s'arrêtait parfois pour lui expliquer certains points, Harry finit par l'interrompre pour lui murmurer:

()Tu sais, j'ai seulement des difficultés avec la lecture… pour la compréhension tout va bien…

()Excuse-moi…

()C'est rien.

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20H10

Assit depuis quarante minutes sur la méridienne, Harry se leva. Nonchalamment, il longea le long couloir du second étage et se mit à descendrele grand escalier qui donnait sur un large vestibule. La porte du grand salon s'ouvrit avec un grand fracas.

()Pansy, je te demande pardon.

()Alors comme ça, je suis un mauvais coup?

()Pans' tu sais très bien que c'est faux et que je te charriais.

()Devant tous ces beaux spécimens de la race humaine!

()Ils sont gays, et tu leur fais peur!

Avec une agilité exceptionnelle, le beau Blaise évita le verre d'eau de la furie sur pied qu'était devenue son amie. Dans la famille Parkinson, l'art de faire l'amour se cultivait dans les boudoirs depuis des générations, c'était un art qui asservissait les puissants et en temps voulu assurait la fidélité d'un époux.

Harry évita lui aussi le liquide de justesse. Un sifflement admiratif s'éleva. Pansy attrapa d'instinct Blaise par le col avant qu'il ne se jette au pied du canon qui descendait les marches. Une autre porte s'ouvrit avec fracas et Draco en émergea furieux.

()Vous allez la fermer, je m'entretenais avec Grégory!

Le blond fronça les sourcils.

()Pansy, pourquoi tu retiens Blaise et surtout pourquoi… (il fit une moue dégoûtée) est-ce qu'il est en train de… baver?

Elle lui fit un de ses sourires énigmatiques dont elle conservait précieusement le secret et pointa les escaliers à l'aide de son index. Draco se retourna et là, presque aussitôt, dans un synchronisme parfait, il pâlit en déglutissant. Le sang qui avait déserté son visage se retrouva concentré dans l'hémisphère sud de son corps, juste entre les cuisses et le nombril.

Son nouvel employé était vêtu de blanc,comme il étaitde rigueur pour la soirée. Un pantalon moulant à souhait et une veste ouverte sur un gilet en V transparent. Il ne portait rien en dessous et son nombril venait le narguer, tout comme son ventre plat et ferme. Un peu mal à l'aise le brun voulut se donner contenance en réajustant sa veste, dévoilant au passage un téton rouge insolent.

Sa nouvelle coupe de cheveux singulière, avec des reflets verts parfaitement assortis à la couleur émeraude de ses yeux mettaient en valeur un visage de toute beauté, exempt d'imperfection.

Harry se tenait là encore indécis. Il se mordillait une de ses petites lèvres, l'inconscient. Le blond l'imagina sous lui sous l'emprise de la passion, ses lèvres purpurines scandant des paroles incohérentes, les joues rougies, le corps en feu soumi à ses coups de boutoir impétueux, ses ongles s'enfonçant dans son dos.

Blaise murmura quelques mots à l'oreille de son ami et ce dernier referma sa veste.

()Viens, (dit Draco d'une voix enrouée méconnaissable).

A peine sa chaussure posée sur la marche, qu'il dérapa en émettant un cri de surprise mais deux bras forts vinrent l'agripper. Il se retrouva contre Malfoy, les bras autour de son cou le cœur battant à vive allure.

()Je te remercie… la dernière fois que je suis tombé des escaliers, je me suis fracturé la jambe et le bras.

()Tout le plaisir est pour moi…

()Franchement, j'aurais été tenté de croire que tu m'aurais laissé me ramasser.

()Nan…

()Euh… tu peux me lâcher…

()Tu es peut-être commotionné.

()Je t'assure que non.

()Et si c'était le cas?

()Euh… Ôte ta main de mes fesses.

()Pardon, c'était involontaire.

()Ouais, je sais… ça va maintenant.

()Tu pourrais avoir un malaise.

()Malfoy tu es lourd!

()J'ai des notions de secourisme.

()Je n'ai pas besoin de bouche à bouche.

()Mais 'ry, je dois protéger mes employés.

()Malfoy dieu seul sait à quel point je te suis reconnaissant, pour ta conscience professionnelle mais c'est mon poing dans ta tronche si tu ne me laisses pas.

()J'essayais d'être amical.

()Je… (il ouvrit de grand yeux)

()Oui?

()Malfoy, tu as une lampe torche sur toi?

()Nanhhhhhhhh

Au moment où le brun allait se dégager violemment, Draco mit une distance raisonnable entre eux. Une quinzaine de personne les observait. Harry devint rouge de honte et de fureur. Malfoy ne le quittait pas des yeux, cet air innocent toujours sur sa face de furoncle. Il sortit alors que des éclats de rire explosaient dans l'entrée.

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Harry s'installa dans la grande voiture noire aux vitres fumées. Un homme y était déjà.

()Bonsoir (articula-t-il à peine) en s'asseyant en face, près de la vitre.

()Mmm (fut sa seule réponse).

Cinq minutes après ils étaient rejoins par Pansy, Blaise et Malfoy-Black.

()Parrain, nous avons fais aussi vite que possible.

()Evite-moi ton baratin, et dis-moi encore pourquoi je dois à tout pris faire acte de présence alors que j'ai une créature de rêve qui m'attend dans mon lit?

()Tu es mon bras droit.

Cela résumait tout apparemment. Draco déposa un long manteau de fausse fourrure sur les jambes de Harry.

()C'est la touche idéale pour ta tenue, il est arrivé de Paris il y a trois heures. C'est pour cette raison que Greg t'a demandé de ne rien porter d'autre.

La voiture démarra. Blaise attrapa une bouteille de champagne dans le mini frigo, Pansy distribua des flûtes. Harry se contenta de refuser d'un signe de la tête.

()Ce soir, c'est ton premier job. Grégory m'a informé que tu ne désirais servir que d'accompagnateur. Je l'inscrirais dans ton profil dès demain. Ton rôle se borne à tout faire pour que ton client s'amuse, il n'a pas le droit de te ploter. Le faire reviendrait à transgresser notre contrat et le tarif en serait doublé. Inutile de te dire que tu vas gagner nettement moins que les autres.

()Malfoy j'ai lu soigneusement tes conditions. Dis-moi simplement qui est le connard qui à eut la prétention de me choisir.

()C'est moi et je peux t'assurer que ton pourboire risque d'être fort compromis.

()Rien à secouer.

()Potter, tu vas te comporter comme le gentil escort que tu es.

La soirée se déroulait dans une demeure luxueuse entouré par des hectares de terre à l'instar de Pouddlard. Il y avait des gardes armées aux grilles. Le chauffeur les déposa à l'intérieur de la propriété, devant les marches.

()Dernière chose, ton nom est Eden.

()Dray?

()Blaise…

()Est-ce un choix bien judicieux, je veux dire, lorsque ces pauvres gars vont s'apercevoir qu'ils ne peuvent pas satisfaire leur libido avec lui, cela risque d'être l'enfer pour eux.

()Je le sais.

()C'est sadique mais ça me plait.

Il leva la flûte à la santé de son ami, la vida avant de sortir de la voiture. Le blond le suivit de près, il passa un bras autour de la taille de celui qui était censé l'accompagner.

()Pour l'instant, contente toi de faire tapisserie, danse et remue ton arrière afin de nous ramener de nouveaux clients.

Le brun serra les dents. Des serviteurs les débarrassèrent de leurs manteaux. Ils firent sensation en passant les grandes portes de la salle de bal du manoir. Immédiatement, le PDG de l'agence 'I'm Gay' fut assaillit de toute part. Des hommes venaient le saluer demandant des renseignements sur sa nouvelle recrue qui faisait déjà sensation. Eden, un sourire hypocrite aux lèvres jouait son rôle de potiche ambulant à la perfection.

Le champagne coulait à flot échauffant les esprits. Un peu partout de beaux garçons et de magnifiques jeunes femmes se déhanchaient sur des airs à la mode. Harry se bornait à ignorer Malfoy qui jouait au séducteur auprès d'une de ses connaissances. Apparemment, la soirée était déjà trop avancée pour parler affaires, les présentations étant faites. Un garçon se frottait indécemment contre la méduse blonde un petit sourire victorieux aux lèvres, il le défiait de protester d'une quelconque façon que ce soit. Le brun roula des yeux, il allait lui dire de le garder lorsqu'il fut bousculé et se cogna contre la saucisse péroxydé.

()Décidemment, Eden tu ne peux plus te passer de moi!

Il se libéra de son étreinte s'apprêtant à lui cracher une réplique cinglante lorsqu'un homme s'éclaircit la gorge.

()Je suis navré.

Très grand, une chevelure de jais, des yeux bleus saisissants, un charisme ahurissant, un sourire félin, Harry en eut presque le souffle coupé. Il avait vécut suffisammentpour qu'une sirène d'alarme se déclenche dans sa têteafin delui hurler, danger! Appelez ça un sixième sens, n'empêche que cela l'avait ôter de quelques mauvaises situations par le passé. Une aura de mystère semblait entourer cet homme et il s'en dégageait quelque chose d'oppressant.

()Tom je te présente…

()Eden, tout le monde en parle.

Il lui prit la main et la baisa.

()Je me présente, Tom Jédusort, vous êtes en ces lieux chez moi. Je vous ai Sali…

()Ce n'était que du champagne.

()Envoyez moi la note.

()Cela ne sera pas nécessaire, pourrais-je récupérer ma main?

L'homme fut un peu déstabilisé par sa brusquerie mais il se reprit avec une rapidité foudroyante. Il allait parler mais sortit d'on ne sait où Pansy intervint:

()Vous avez découvert la petite merveille?

()Mmm… Un tempérament de lionceau mais j'excelle dans l'art de la chasse et aucune proie ne m'a jamais échappée.

()Eden n'est qu'accompagnateur, Tom. En fait, c'est par erreur qu'il a été engagé… C'est le seul hétéro du groupe…

()Une singularité en effet mais j'adore les défis. Je dois vous quitter, Peter vient de m'appeler.

()Votre secrétaire, à cette heure tardive? Cet homme ne dort donc jamais?

()Peter est comme les rats, débordant d'activité la nuit. Mes hommages à votre père.

Il leur adressa un signe de la tête, avant de s'en aller. La jeune femme mécontente fixa un instant Draco qui leur tourna le dos en s'éloignant avec sa conquête. Elle le prit par le bras etsortit de la grande salle.La jeune femmele poussa sans cérémonie dans une des chambres à l'étage où Severus et Blaise discutaient.

()Draco fait mal son boulot alors Sev nous a demandé de te parler.

Ce dernier jeta un œil à sa montre.

()Eden, tout ceci n'est pas un jeu… (commença-t-elle)

()Tous les hommes que tu as croisé ce soir ont du fric à ne plus savoir qu'en faire. C'est où l'agence gagne le plus mais certainement la partie la plus dangereuse. Nous appartenons à ce milieu et nous savons comment il fonctionne. Tom Jédusort est un milliardaire, un philanthrope d'aucuns diront. En réalité, ce mec est mêlé à des histoires plus sordides les unes que les autres, drogue, trafiques d'armes, prostitution, disparitions mystérieuses… Draco aurait dû t'obliger à la fermer et prendre la conversation en main parce que tu viens ni plus ni moins, de te rendre irrésistible aux yeux de Jédusort.

()Tant que tu ne seras pas dans son lit, il te poursuivra de ses assiduités.

()Fais attention!

Severus Snap se leva et sortit, les deux autres lui emboîtèrent le pas. Harry se vautra dans un canapé mais il n'eut pas le temps de cogiter car une des créatures de rêve croisée en bas avec laquelle il avait eut un échange discret fit son entrée.

()Pansy m'a dis que je pourrais te trouver ici.

Il la détailla en s'attardant sur l'essentiel, sa bouche, ses seins trop volumineux pour être d'origine, ses cuisses…

()Je m'appelle Tricksy, je suis de l'agence Maxime, en France. Demain mes amies et moi repartons mais avant…

Harry, n'entendit plus un mot de ce qu'elle racontait...

Seul son striptease lui importait. A voir la façon dont elle s'effeuillait, c'était une professionnelle. Elle entrouvrit sa braguette pour faire une fellation à son membre déjà érigé et y dérouler un préservatif. Il lui fit l'amour dans le sofa, contre le mur et dans le lit. Elle était très inventive dans la recherche du plaisir, ce qui n'était pas pour lui déplaire…

Dans un dernier élan, il se vida atteignant à nouveau le point culminant, en même temps qu'elle. Après un dernier baiser elle se leva satisfaite et se rhabilla en moins d'une minute, cuissardes comprises.

()Mon vraie nom est Marjorie, si tu viens en France avec tes amis, passe me voir à mon agence. On pourra s'amuser en dehors du boulot. Tu devrais te depêcher, il est tard, chéri.

Un dernier baiser et elle s'en alla. Lorsque la porte s'ouvrit de nouveau, il se redressa.

()Tu as oub…

Un regard gris acier plongea dans les siens.

()Tu as cinq minutes pour être en bas.

Ne voulant pas rentrer à pied, de mauvaise grâce, il obéit. La musique s'était arrêtée, dehors c'était déjà l'aube. Il soupira en entrant dans la voiture que le chauffeur vint lui ouvrir.

()Est-ce qu'elle était bonne? Dans tout l'étage on entendait ses cris et dieu sait si la musique était forte!

Un coup de coude de Pansy fit taire son ami et le trajet se fit dans un silence de mort. Il faisait jour lorsqu'ils arrivèrent à Pouddlard, mais la salle à manger était déjà foule. La plupart revenait de diverses soirées et n'avait qu'une seule hâte, aller dormir. Harry se servit un verre de jus d'orange et des petits gâteaux posés là, sans prendre la peine de s'asseoir.

()Eden, tu as rendez-vous avec moi à huit heures.

Il faillit s'étrangler avec un biscuit, l'horloge au mur affichait 6H45.

()C'est de l'esclavage! Arrête, de m'emmerder tu veux?

Severus dégustait, un thé que Vincent venait de lui apporter. Il s'enquérait de la santé de Greg quand le malheureux eut la connerie de faire exploser la soupape qui le préservait de la fureur de son filleul. Draco jeta sa serviette sur la table et empoigna le petit brun pour l'entraîner dans la cuisine. Ca allait commencer à gueuler et il doutait que toute la maisonnée ne soit pas réveillée. Il y eut un bruit de chute, Draco venait sans doute de le balancer comme un sac à patate.

()Non mais ça fait mal, connard!

Ouh, là! Pansy s'étouffait avec ses œufs, un irlandais appelé Seamus tout comme les autres venait de laisser tomberleur fourchette. Devait-il empêcher à ce petit malappris de se faire aplatir? Severus prit une gorgée de son thé. Délicieux…

()Insultes-moi encore une fois et je te mets une claque! Non, mais tu dois avoir une case en moins! Ce soir, tu m'as ridiculisé! Tu étais payé pour t'occuper de moi! Est-ce ainsi que tu traiteras tous tes clients?

()Tu avais une sangsue collée à toi toute la soirée, elle n'arrêtait pas de me jeter des regards furibonds.

()Parce que c'est MA faute?

()Jaloux?

Il y eut un silence puis Potter reprit:

()Je pense que c'est toi qui voulais être à la place de la fille! Malheureusement pour toi, tu n'as pas ce qu'il faut!

Très mauvais! Severus se leva rapidement. Dans la cuisine, Harry avait mit la table entre lui et Draco. Ce dernier avec une rapidité fulgurante, l'enjamba pour venir coincer l'autre entre lui et le mur.

()Harry, (souffla-t-il à son oreille)sache qu'un Malfoy domine toujours! Le jour où je te prendrais, je te ferais tellement jouir que tu en oublieras tout ce qui ne se rapportera pas à moi.

Avec facilité, il immobilisa les poings qui faisaient mines de vouloir le frapper.

()Espèce de sal pédé!

()Plutôt pédé qu'être un matricide.

Severus vit le visage du garçon se décomposer, ses yeux se remplir de larmes.

()Qu'est-ce que tu as dis?

()Tu croyais que ces huit jours me servaient à quoi, Harry? Je fais des recherches sur tout ceux que j'engage. Tu t'appelles Harry James Potter.

Severus pâlit.

()Né de Lily Evans et de James Potter, comte de Godric Hollows le manoir où tu as grandi. A quatorze ans, on à découvert ton corps allongé à côté de celui de ta mère. Personne n'a jamais pu dire ce qui s'était vraiment passé. Il y avait tes empreintes et la sienne sur l'arme.

()Tais-toi! (supplia Harry)

()Tu n'avais gardé qu'une mémoire partielle des événements.

()Silence, tu n'avais pas le droit!

()Ton père t'a abandonné à quinze ans chez ta tante d'où tu as fugué un an après. Ensuite, plus de trace, tu t'es évaporé dans la nature.

Draco le lâche se contentant de lui relever le menton.

()Ne m'emmerde pas Harry, où je pourrais faire de ta vie un enfer. Fais ton job, mais ne m'emmerde pas. Prends un bain pour enlever ce parfum bon marcher sur toi et sois au bureau à huit heure!

Draco lui tourna le dos. Le jeune homme acquiesça en se laissant tomber sur le sol. Il posa la tête sur ses genoux et se mit à sangloter. Severus jura tout bas. Ce gosse, comment ne l'avait-il pas reconnu plus tôt? C'était bien le fruit de cette femme qui en faisant un gosse à James Potter avait réussit à se faire épouser, laissant Sirius Black libre de lui ravir Remus. Leur liaison avait duré des années avant que… Snap poussa un léger soupir. Remuer toute cette boue ne servirait à rien, Remus, son époux serait furieux de savoir que le gosse bossait ici. Le mieux à faire, c'était de le ramener dans sa chambre, tout le monde le regardait comme un monstre. Draco y était allé un peu fort avec ses demi vérités… il ignorait tout de la véritable histoire…

Une fois dans la chambre il lui dit:

()Contente toi de faire ton job et il te laissera tranquille.

Le brun fit oui de la tête avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain.

A suivre…

Lundi 26 Juin 2006