Harry Potter et les Gardiens du Pouvoir
Le Disclaimer habituel s'applique, les gars – mais vous savez ça, maintenant.
T/N : je ne répondrai qu'aux reviews remarquables.
Chapitre 16 : L'Histoire de Poudlard Commence
Merlin passa un certain temps, les deux jours suivants, à aider Harry à fabriquer son bâton. Harry avait utilisé ses pouvoirs d'élémental de Terre pour 'sculpter' le houx en un superbe bâton qui lui arrivait à l'épaule. En haut, on voyait son griffon sur le point de s'envoler, tenant entre ses pattes avant le cristal du lac, les ailes déployées pleines de grâce et de pouvoir. La longueur du bâton était ornée de gravures de toutes ses formes animales, entrelacées de runes de force et de pouvoir. Il avait utilisé du sable fin et de la cire claire pour que le bois brille, lustré, avec des nuances d'argent. Il semblait puissant avant même d'ajouter les parties magiques. Harry se transforma en griffon, en phénix, puis en licorne, et Merlin choisit les plumes et le crin qui transmettraient son énergie au bâton.
Harry posa la plume de griffon près de son bâton sans qu'ils se touchent, fit appel à l'Air et inséra le symbole de ce pouvoir dans le bâton. Il répéta l'opération avec la plume de phénix et le crin de licorne. Chaque objet brilla d'énergie et de magie pure avant de sembler se fondre dans le houx, ne laissant aucune marque. Harry était épuisé avant de prendre le bâton dans sa main droite. Un assaut de puissance, similaire à ce qu'il avait ressenti chez Ollivander, mais plus fort, le traversa, baignant chaque cellule de son corps avec le pouvoir. Il se sentit aussi vivant et puissant que quand Severus l'avait tenu sous la chute d'eau pendant le Rituel de Purification.
Il regarda son Maître et vit une expression de savoir et de nostalgie sur le vieux visage. " Je me souviens du jour où je me suis uni à mon bâton comme si c'était hier, jeune Harry. Et je ne trouve toujours aucun mot pour décrire correctement la sensation. Maintenant, va montrer ça à Severus puis pratique tes formes, nous avons fini pour aujourd'hui.
Quatre jours après le lancer des protections, les premiers apprentis revinrent au château. Les Fondateurs et Merlin utiliseraient les deux semaines suivantes pour leur apprendre à enseigner aux plus jeunes et les familiariser avec le nouveau Poudlard et son fonctionnement. Tous les apprentis feraient partie des quatre maisons, il pourraient donc entrer dans chaque Salle Commune et seraient impartiaux pour donner ou ôter des points à leurs classes. Mais ils étudieraient et habiteraient des les mêmes quartiers qu'avant l'agrandissement du château.
Alors que Harry était allongé dans son lit ce soir là, il pensa aux quelques jours qui s'étaient écoulés et ce qu'il aurait voulu raconter à ses amis. Severus lui avait donné un journal peu de temps après son anniversaire et le faisait écrire pour ses amis tous les soirs, racontant ce qu'il avait fait et écrivant tout ce qu'il voulait partager avec eux, afin qu'il puisse se rappeler de tout lorsqu'ils rentreraient ; cela avait beaucoup aidé, mais ses amis lui manquaient encore. Harry raconta ses pouvoirs élémentaux, ses animaux et l'union avec son bâton. Il se dit que son journal devrait garder Hermione trop occupée pour qu'elle lui pose trop de questions, en tout cas, il l'espérait !
L'après-midi suivant, pendant que Harry s'entraînait à se battre au bâton en affrontant Severus pendant que Merlin les observait et faisait des suggestions, il sentit un appel mental incontrôlable, l'invitant à rejoindre ses quartiers, qui lui fit lâcher son bâton. Son manque temporaire de concentration laissa Severus le frapper à la tempe gauche avant de réaliser que le garçon n'allait pas parer le coup. Harry tomba comme une pierre, le front en sang, inconscient. Severus resta immobile, sous le choc, le visage gris, tremblant. Merlin s'agenouilla près de l'adolescent et passa ses mains au dessus de Harry, une lumière dorée émanant de ses paumes.
" Il a une fracture du crâne et une commotion, mais il sera remis dans quelques jours. Aidez-moi à le soigner et vous pourrez le ramener dans sa chambre pour qu'il se repose. Severus, Severus, j'ai besoin de vous. " Il éleva la voix pour capter l'attention de l'autre homme.
" Je l'ai blessé, je lui ai promis que je ne lui ferais jamais de mal, j'ai rompu ma promesse. Qu'est-ce que j'ai fait ? "
Severus parlait à voix basse, presque pour lui-même. Il n'entendait pas ce que lui disait le vieux sorcier, perdu dans l'horreur de ce qu'il avait fait.
" Severus, il saura que c'était un accident, que vous ne l'avez pas fait délibérément ! Maintenant, reprenez-vous, j'ai besoin de votre aide. " Merlin réussit enfin à atteindre Severus.
" De quoi avez-vous besoin ? Dois-je aller chercher Helga ? "
" Non, je devrais pouvoir le soigner. J'ai juste besoin que vous le teniez et que vous vous assuriez qu'il ne bouge pas la tête pendant que la magie soigne les os. " dit doucement Merlin.
Severus hocha la tête et s'agenouilla, un genou de chaque côté de la tête de Harry. Il prit la tête de son fils entre ses longues mains et la tint doucement immobile. Harry essaya d'échapper à la prise qui le faisait souffrir, mais son père le tenait fermement. Merlin fit appel à ses pouvoirs, jusqu'à briller doucement. Il tendit les mains, entourant la tête du garçon sans le toucher, et envoya sa magie dans la blessure de sa tempe.
Le corps de Harry trembla et se tordit en sentant la magie qui ne lui appartenait pas, mais la solide emprise de son père maintenait sa tête complètement immobile. Il ne fallut que quelques minutes avant que les deux hommes puissent sentir les os reprendre leur forme normale. La profonde coupure se referma et Harry battit des paupières, ouvrant les yeux sur les yeux noirs de son père. Il fut secoué par l'inquiétude et l'amour qu'il y lut avant de refermer les yeux.
Il revint à lui alors que son père le bordait et essaya de s'asseoir. Severus appuya doucement sa main sur sa poitrine et le repoussa sur son oreiller. " Harry, tu dois prendre plusieurs potions, et ensuite tu devras dormir. " Sa voix tremblait lorsqu'il continua " Je suis désolé, enfant, je ne voulais pas te faire de mal. Peux-tu me pardonner ? S'il te plait ? " Harry ne pouvait pas voir le visage de Severus, caché par ses longs cheveux noirs, mais il entendait sa honte et son inquiétude dans sa voix. L'air surpris, il dit " Ce n'était pas ta faute. J'ai perdu ma concentration et j'ai laissé tomber mon bâton. Mon phénix va éclore et elle m'a appelé. Je dois la tenir sur mes genoux pour l'éclosion et le lien. Tu peux me la donner, si je ne peux pas me lever ? " Harry passa doucement la main sur le bras de Severus, lui offrant pardon et réconfort.
Severus hocha la tête et tendit le bras pour prendre le coussin moelleux qui abritait le grand œuf. Il semblait encore plus chaud que lorsque Harry le lui avait montré, et il frémissait doucement sous sa main. Il le tendit rapidement à Harry ; ça ne devait pas être lui qui le tenait lors de l'éclosion. Le phénix se lierait avec la personne qui le tiendrait, Harry le lui avait dit en revenant. Il savait qu'il devrait plus tard parler avec Harry de ce qui s'était passé cet après-midi, mais pour l'instant il allait aider Harry avec l'éclosion du phénix.
Harry venait de prendre l'œuf quand il commença à frémir et à trembler encore plus fort. Une petite craquelure apparut sur le bout rond de l'œuf, avec un petit bout de bec noir à peine visible. Harry appela " Allez, Cara, tu peux le faire. Continue à taper, je ne peux pas t'aider, tu dois le faire toute seule. Allez, petite, continue. "
Severus était silencieux, fasciné, regardant le garçon encourager la petite créature à sortir de son abri. Il lui fallut presque une heure pendant laquelle Harry ne cessa de parler au bébé pour le rassurer et l'encourager, même quand Severus lui fit avaler plusieurs potions. Enfin, l'oiseau détacha le bout de l'œuf et sortit. Harry poussa de côté les fragments de coquilles et invoqua une douce couverture de laine pour frictionner le bébé phénix, qui ressemblait étonnamment à un gros poulet plumé et humide. Il la caressa, lui parlant doucement. Severus ramassa avec soin tous les morceaux de la coquille, un ingrédient très cher et extrêmement rare, utilisé dans de puissantes potions de guérison, avant de demander à Harry, curieux " Est-ce que tu l'as nommée Cara ? Je t'ai entendu l'appeler comme ça. Ça lui va bien, tu sais. "
" Oui, ça veut dire bien-aimée en latin, et c'est ce que je ressens pour elle. J'ai senti un lien nous unir dès que j'ai touché l'œuf, quand sa mère me l'a donné. J'ai pensé à des noms liés au feu, comme celui de Fumseck, mais ils ne me semblaient pas bons. Et puis j'ai cherché comment je pourrais appeler un phénix que j'aime, et ça m'est venu tout de suite, Cara. " Harry remarqua les fragments de coquille dans les mains de Severus. " Je suppose qu'ils sont utilisés dans des potions de guérison ? Je ne vous ai jamais entendus, ni toi ni Maître Sal, en parler. "
" C'est parce qu'ils sont si rares qu'on les considère pratiquement comme inexistants. Je n'en ai jamais trouvé le plus petit fragment, sans parler d'une coquille entière ! Cela vaut plus cher qu'une vie de salaire de professeur à notre époque. Comme les phénix vivent très longtemps, un phénix ne pond que deux ou trois œufs dans toute sa vie. C'est un immense honneur que de se voir remettre un œuf de phénix. Bien sûr, un seul phénix peut avoir de nombreux 'maîtres', car ils vivent bien plus longtemps que les humains. "
" Oh, alors le professeur Dumbledore n'a pas Fumseck depuis qu'il est un œuf ? "
" Non, ils se sont liés peu de temps avant la bataille contre Grindelwald, vers 1938, je crois. Albus a vaincu Grindelwald en 1945. Je pense que Fumseck est aussi vieux que Poudlard, peut-être même plus vieux. Comme personne ne peut parler à un phénix, il est impossible d'en être sûr. Mais il y a des traces montrant que Fumseck a eu deux ou trois 'maîtres' dont nous avons entendu parler, et probablement d'autres dont nous ignorons tout. La première trace remonte aux années 1060, quand il s'est lié avec Galen, qui est devenu le directeur de Poudlard après la mort de Godric. Mais il était déjà vieux. Puis il disparaît pendant des siècles et tout le monde ignore ce qu'il devient lors de la mort de celui à qui il est lié. J'utilise le terme de 'maître' avec un sens très vague. La plupart des sorciers considèrent Fumseck comme l'animal de compagnie de Dumbledore, mais je me demande si on ne devrait pas envisager les choses dans l'autre sens. Je ne pense pas que qui que ce soit puisse posséder un phénix, ou lui donner des ordres. Ils sont bien trop intelligents et indépendants. "
" Mais Severus, je peux parler aux phénix. Enfin, j'ai parlé avec la mère de Cara et avec Cara. Je peux parler avec toutes les espèces qui correspondent à mes formes, ou même qui lui sont apparentées. Par exemple, je peux parler à un cheval, car c'est proche d'une licorne. Et je peux parler avec le chien d'Artemus, car il est proche de mon loup. Le dialecte est un peu différent, mais en parlant lentement, on se comprend. "
" Tu peux ? C'est incroyable. Peut-être qu'on pourra entendre certaines des histoires de Fumseck. Albus jure que parfois Fumseck peut implanter une connaissance dans son esprit, et je sais qu'il arrive à lire assez bien les émotions de Fumseck, mais il ne peut pas lui parler. Peut-être qu'on pourra convaincre Fumseck de nous aider à faire une blague à Albus. Ça, ça serait drôle ! "
" C'est quoi toutes ces histoires de blagues ? Je ne t'avais jamais considéré comme un farceur. " demanda Harry, surpris et curieux.
" Tu n'étais pas au château ces jours-ci, donc tu n'as rien vu, mais Godric, Sal et moi nous lançons des blagues les uns aux autres depuis que Godric ne m'a pas prévenu que Sal était nul en sorts de Lévitation. "
" Qu'est-ce que vous vous êtes fait, raconte ! " Harry se pencha en avant, excité. Il continua à caresser le bébé maintenant endormi, blottie dans sa couverture au creux de ses bras.
Les yeux de Severus brillaient quand il s'assit à côté de Harry, après avoir rangé les fragments de coquille dans un récipient anti-chocs. " Eh bien, ça a commencé dès que je suis sorti de l'infirmerie. Je me suis dit que Godric n'avait jamais entendu parler des strings pour homme. Eh bien, maintenant, c'est le cas, et j'ai cru comprendre que Rowena a beaucoup aimé, je veux dire vraiment aimé. "
Harry et Severus passèrent le reste de l'après-midi à parler, entre deux éclats de rire, des meilleures blagues qu'ils avaient faites ou subies, ainsi que de ce qui s'était passé en début d'après-midi. Severus fut surpris d'apprendre qu'aucune des farces qu'avait faites Harry n'avaient eu de but mauvais ou agressif, et que presque toutes étaient contre ses amis et les élèves de sa maison, pas des autres. Harry n'avait jamais réellement été comme James, il avait eu trop de préjugés et trop de haine pour le voir. Ce fut aussi un soulagement de savoir que Harry ne lui en voulait pas du tout pour l'accident, et qu'il pouvait même en plaisanter. En effet, il lui promit solennellement qu'il ne prévoirait rien de dangereux la prochaine fois qu'un de ses œufs de phénix devait éclore.
Cette nuit-là, Harry rêva de pierres posées sur d'autres pierres, de tours s'élevant dans le ciel, de générations d'enfants courant dans les couloirs, mangeant, apprenant la magie, et à travers cela, il entendit la voix basse et douce de Poudlard lui disant que les enfants seraient en sécurité, qu'elle prendrait soin d'eux jusqu'au retour de Maître Harry. Il se réveilla en pleine forme, avec des images dans la tête qui disparurent dès qu'il s'assit, lui laissant un sentiment d'amour et de sécurité.
Quelques heures plus tard, deux têtes noires se cachèrent à l'angle d'un couloir, regardant Godric et Sal traverser un nuage invisible, pour ressortir vêtus de robes roses, les cheveux tressés et ornés de rubans, main dans la main, pour se rendre au petit déjeuner dans la Grande Salle. Ils entendirent des éclats de rire suivis par deux cris de rage et décidèrent qu'ils n'avaient pas faim, après tout, courant vers leurs quartiers et se promettant de refaire cette farce aux jumeaux Weasley.
Les deux semaines suivantes, Harry gagna beaucoup en force, en endurance, et en grâce, après avoir maîtrisé ses éléments et s'être entraîné à ses formes Animagi. Il découvrit qu'il pouvait maintenant affronter n'importe quel apprenti de Godric en force physique et en duel. Et seuls Merlin, Godric et Severus pouvaient le battre en duel magique ou avec un bâton. Il était trop rapide et ses sens élémentaux et physiques rendaient toute ruse impossible. Il avait aussi beaucoup travaillé avec Merlin et Artemus pour lancer des sorts d'une main ou d'une autre. Il préférait toujours sa main droite, mais il avait appris tôt, chez les Dursley, à utiliser sa main gauche si la droite était blessée, et il pensa amèrement que c'était bien la seule chose utile qu'ils lui aient apprise !
Les jours qui restaient passèrent dans un tourbillon d'activité et d'affolement de dernière minute, mais tout était prêt le matin du premier octobre. Les étudiants arriveraient toute la journée, car c'était leurs parents qui les déposaient, mais tout le monde était censé être là pour la fête, qui devait débuter à sept heures pile. Harry était presque aussi excité que pour sa propre répartition.
Rowena et Merlin avaient ensorcelé le plafond de la Grande Salle, et cela ressemblait tellement à ce qu'il connaissait que Harry s'attendait à ce que Ron, Hermione et Ginny arrivent avec tous ses autres amis par les grandes portes de bois d'une minute à l'autre. Il se dit que même Colin Crivey serait le bienvenu ! Il savait que Severus s'attendait presque à ce qu'Albus Dumbledore arrive et s'assoie au centre de la Grande Table, comme lui. En revanche, les Serpentard et Rusard ne lui manquaient pas, eux !
Tous les parents étaient assis le long des murs, l'air fier, anxieux, ou simplement émerveillés par la magnificence du château. Ils resteraient tous quelques jours pour se reposer avant le long chemin à faire pour rentrer chez eux, et pour aider leurs enfants à rassembler tout le matériel nécessaire. Maître Ollivander et ses quatre fils étaient venus au château pour fabriquer des baguettes pour ceux qui n'en avaient pas, plusieurs couturières prépareraient les robes, et il y avait de nombreux marchands de parchemin, plumes et encre, malles, chaudrons et ingrédients, et tout ce dont les élèves pourraient avoir besoin.
Harry était assis à une table juste en dessous de la Grande Table, face aux étudiants, en compagnie des quatorze autres apprentis, attendant que Dame Rowena amène les nouveaux élèves. Maître Godric avait été nommé directeur, car ni Sal ni Helga ne voulaient la paperasse et les responsabilités. Merlin s'était transformé en un homme encore plus âgé qui ressemblait trait pour trait au professeur Binns, mais vivant, bien sûr. Harry devait se retenir de rire à chaque fois qu'il le voyait.
Le Choixpeau ne chanta pas, ils n'avaient pas eu le temps de l'ensorceler pour faire ça, mais il fut placé sur la tête de chaque nouvel élève, 304 en tout, et ils furent rapidement et calmement répartis entre les maisons, leurs parents regardant fièrement des côtés de la salle. Le Choixpeau avait commencé avec les plus âgés, de quinze à dix-sept ans, comme personne ne connaissait au juste leur niveau de magie ; ils seraient ensuite répartis dans des classes. Les quatre premières années furent découpées normalement ; chaque enfant pourrait, au besoin, bénéficier du tutorat d'un ou plusieurs apprentis. Serpentard avait le plus petit nombre d'élèves, 70 au total, Serdaigle en avait 75, Gryffondor 81, et Poufsouffle les 78 restants. Les Fondateurs étaient satisfaits de la répartition.
La Grande Table était plus remplie que Harry ne l'avait jamais vue. Comme la plupart des nouveaux étudiants n'avaient pas bénéficié d'une formation standard, chaque classe serait beaucoup plus petite et plusieurs professeurs enseigneraient la même matière. Il y avait aussi plus de cours que Harry et Severus n'en connaissaient. Harry voulait suivre le cours de Guérison proposé par Helga, et il avait bien envie de suivre aussi celui des Sorts Domestiques que proposait Rowena, cela serait très utile, surtout quand il serait sorti de l'école. Rowena et Merlin lui apprendraient aussi des sorts utilisés dans la bibliothèque, et ils continueraient leurs recherches pour stopper Voldemort, ainsi que pour trouver un moyen de retour. Godric continuait à lui enseigner le sport et le combat, ainsi que le duel magique.
Le professeur Rogue enseignerait aussi le duel, ainsi que plusieurs cours fascinants portant uniquement sur les ingrédients de potions, et sur leur usage dans les préparations. Il espérait que ses étudiants pourraient concevoir leurs propres potions d'ici la fin de l'année.
Merlin continuerait à l'entraîner pour ses pouvoirs élémentaux ; en outre, il continuerait à prendre la forme du professeur Binns pour enseigner l'Histoire de la Magie et les Traditions Sorcières. Harry espérait qu'il pourrait se retenir de rire tant il lui rappelait le professeur fantôme qui arrivait à endormir Hermione. Il se disait aussi que la Divination avec Dame Rowena serait bien différente de celle enseignée par le professeur Trelawney !
Il y avait un professeur Grey qui enseignerait la Métamorphose Avancée, et les Sortilèges Avancés seraient enseignés par le professeur Brookes. Harry ne suivrait pas leurs cours, car il dépassait déjà Godric et Rowena dans ces matières. Il continuerait Langues Anciennes et Arithmancie, qu'il trouvait toutes deux fascinantes, avec de nouveaux professeurs qu'il n'avait pas encore rencontrés, car ils n'étaient pas encore arrivés à Poudlard. Mais Dame Rowena lui apprendrait à créer et combiner les sorts qu'il voulait lancer. Il aurait toujours ses cours de potions avec Maître Salazar, et, bien sûr, Severus et lui chercheraient un remède contre la Lycanthropie.
Dame Helga et Artemus continueraient à enseigner la Botanique, mais Artemus n'apprendrait la Légilimencie qu'à quelques privilégiés que Merlin et lui choisiraient.
Il était sûr qu'Hermione trouverait son emploi du temps exigeant et ne voulait même pas imaginer ce que Ron pourrait en dire ! Au moins, il n'avait pas à enseigner aux quatre premières années comme les autres apprentis. Il n'avait pas le temps.
Cependant, il avait envie d'enseigner une forme ancienne de Quidditch aux élèves qui seraient intéressés. Il était reconnaissant à Ron de lui avoir fait apprendre pratiquement par cœur Le Quidditch à Travers les Ages, ce qui lui permettait de savoir quels jeux étaient pratiqués, et quand. En revanche, il détestait l'idée d'utiliser un oiseau vivant en guise de Vif d'Or. Il savait que les joueurs le tuaient souvent en l'attrapant et que l'espèce s'était presque éteinte avant d'être remplacée par le Vif d'Or en métal. Il espérait pouvoir convaincre les étudiants de ne pas tuer l'oiseau, ou peut-être qu'il pourrait trouver le moyen d'en invoquer un faux juste pour le jeu. Mais ce ne seraient pas de vrais matchs, juste un jeu pour le plaisir et la pratique du vol.
Harry passa une partie de la soirée à explorer la malle que Severus lui avait offerte et à y ranger des choses dont il n'avait pas besoin. Severus avait commandé deux malles au vendeur avant qu'il arrive au château ; elles semblaient avoir une taille normale, mais chacune contenait trois pièces de stockage, et même un endroit assez grand pour y habiter, avec un salon, deux chambres, une bibliothèque et une salle de bain, la dernière pièce pouvant devenir une salle d'entraînement. Il pourrait y ranger tout ce qu'il possédait, et tout ce qu'il voudrait ramener à leur propre époque. La malle rétrécissait jusqu'à tenir dans la poche et Severus en avait acheté une pour chacun d'eux. Et les deux lui avaient seulement coûté un Galion ! Godric trouvait ce prix outrageusement élevé, mais il ignorait que Severus avait fait le voyage dans le temps avec 65 Galions sur lui, et que même Harry en avait plus de trente !
C'était une véritable fortune, et ils envisageaient d'acheter une partie du terrain avant de partir. Merlin cherchait qui détenait l'endroit où se trouvait le 'Lac des Innocents', afin de voir s'ils pouvaient l'acquérir. Ils s'étaient dit que c'était le meilleur moyen que le lac soit encore là à leur époque. Ils laisseraient l'argent à Gringotts afin que la propriété soit gérée le temps qu'ils reviennent.
En allant se coucher dans les quartiers qu'il partageait avec Severus, Harry pensa à toutes les choses qui avaient changé dans sa vie en seulement trois mois. Il espérait que ses amis n'avaient pas abandonné l'espoir de le revoir vivant ; et puis il sourit en se rappelant ce que le gardien du lac lui avait dit sur le temps qui passait beaucoup plus vite dans le passé ; peut-être qu'ils pensaient à lui en même temps qu'il pensait à eux.
Penser au lendemain le fit se souvenir qu'il y aurait une démonstration de duel entre Severus et lui, puis entre Godric et Merlin après le dîner. Il ne les avait jamais vu s'affronter, juste enseigner, et il savait que ça serait fantastique. Il savait que Severus le battrait, mais il attendait quand même ça avec impatience. Il s'endormit avec un sourire sur le visage et dormit à poings fermés toute la nuit, attendant même avec plaisir le cours de Potions du matin.
Harry entra dans la salle où avait lieu le cours de Théorie des Potions de Maître Severus avec cinq bonnes minutes d'avance. Il avait préparé encre et parchemin et aiguisé sa plume préférée. Il aimait beaucoup les nouvelles robes d'apprenti que Rowena avait crées. Les robes des élèves ressemblaient à celles qu'il connaissait, mais les apprentis portaient des robes qui indiquaient qui était leur Maître, et comme Harry était le seul apprenti de Merlin, il était le seul à porter des robes d'un violet profond, avec l'insigne de Poudlard sur le pectoral gauche, et une broderie dorée indiquant qu'il était l'Apprenti Potter, avec la mention 'Magie Elémentale', tous deux délicatement écrits, sur le pectoral droit. Avec sa nouvelle silhouette, ses cheveux sombres, qui descendaient maintenant jusqu'à ses épaules, attachés avec un ruban de soie noire, et ses yeux verts brillants, il pensait qu'il avait fière allure. Et ça ne le dérangeait pas qu'on le regarde à cause de choses qu'il avait vraiment faites. Pas de 'survivant' ni 'd'héritier de Serpentard' , ni quoi que ce soit que la Gazette du Sorcier avait pu écrire. Maintenant, il était juste Harry, et ce pour quoi on le connaissait, il l'avait vraiment fait.
La salle s'était lentement remplie alors que Harry était perdu dans ses pensées, jusqu'à ce que, avec un grand bruit de cloches, le premier cours dans l'histoire de Poudlard commence. Maître Severus entra dans sa salle de classe, avec un tourbillon de robes noires, alla vivement jusqu'à son bureau, et y posa brutalement son livre avec son sourire ricanant bien en place. Harry se crut presque revenu à son premier cours de Potions, jusqu'à ce qu'il voie le léger sourire sur le visage de son père, et le discret clin d'œil qu'il lui fit quand il regarda vers lui.
Harry poussa un soupir de soulagement et prit sa plume. Severus avait supposé que personne dans le salle ne savait quoi que ce fût à propos des potions et il commença avec le B.A BA, pourquoi utiliser un chaudron fait de tel métal pour certains ingrédients, la différence entre couper en cubes, couper en lamelles et d'autre termes, pourquoi cela faisait une différence lorsqu'on tournait dans le sens des aiguilles d'une montre et dans l'autre sens, et de nombreuses autres choses dont Harry n'avait jamais entendu parler et qui lui expliquaient enfin beaucoup de ses échecs en cours. Il prit tant de notes que sa main se crispait autour de la plume, mais il était surexcité à l'idée qu'il allait enfin comprendre la signification de certaines préparations. Ça faisait encore un livre à écrire quand il rentrerait. Peut-être qu'il pourrait convaincre Severus d'écrire celui-là !
Quand les autres étudiants eurent quitté la salle, il rejoignit son père et le félicita pour le cours. " Est-ce qu'il pourrait y avoir un cours comme ça pour les première années quand on rentrerait ? Je ne connaissais rien de ça et je pense que c'est pareil pour beaucoup d'étudiants, surtout ceux nés dans des familles moldues ou élevés comme moi. "
" C'est une bonne idée, mais je pense que c'est toi qui enseigneras ça si Albus est d'accord. Je suis sûr que tu pourras passer tes ASPICs quand on rentrera. Je ne pense pas que le programme de Poudlard soit plus compliqué que celui que tu as déjà maîtrisé ici. Peut-être qu'on pourra s'arranger pour que tu deviennes officiellement mon apprenti quand on rentrera, afin que tu puisses continuer à habiter avec tes amis. "
" Je n'ai pas encore envie de ça. Pourquoi on ne ferait pas ça après avoir battu le vieux Tom ? S'il pense que je suis juste un étudiant de cinquième année, ça me donnera un certain avantage contre lui, et surtout contre les Mangemorts. "
" Très juste, Harry, on devrait peut-être faire ça. Ce qui est sûr, c'est que nous devrons garder tes pouvoirs secrets, au moins jusqu'à avoir piégé Albus et les autres professeurs. J'ai vraiment envie de me venger pour toutes les années où ils ont parlé de moi comme si je n'étais pas là. "
" Hé, on dirait une vieille chauve-souris, là. " dit aimablement Harry.
" Peut-être, mais on pourra s'amuser tant qu'ils ne savent pas que nous pouvons faire de la magie silencieuse et sans baguette, tu ne crois pas, fils ? " Harry ne pensait pas que les yeux noirs de Severus pouvaient pétiller, mais c'est bien ce qu'ils faisaient. Ils éclatèrent de rire, puis Harry partit pour ses leçons avec Merlin.
Ce soir là, après le dîner, les tables furent repoussées, des gradins apparurent à un bout de la Grande Salle et les étudiants furent invités à s'y asseoir. Harry remarqua que les étudiants ne choisissaient pas de lieu précis, les maisons étaient mélangées. Peut-être qu'ils pourraient demander à Albus de faire ça en rentrant pour diminuer la rivalité entre les maisons, il aimait bien s'asseoir avec qui il voulait pour le petit-déjeuner et le déjeuner. C'était seulement au dîner que les étudiants devaient s'asseoir à leurs tables.
Godric agita sa baguette et une plate-forme de duel apparut au milieu de la pièce. Il fit un signe de tête à Harry, qui leva les mains et épaissit l'air, jusqu'à le rendre aussi dur que du diamant, afin de créer une barrière de protection autour de la plate-forme. Harry passa la main le long de son corps et se retrouva vêtu d'un jean noir et d'un pull violet. Il ignora les murmures appréciatifs des filles et les regards noirs des garçons, et alla face à son père qui portait des robes de duel moderne, noires. Les robes de l'époque étaient trop amples et faisaient courir le risque de se prendre les pieds dedans, ou la baguette. Harry se dit qu'il pourrait peut-être demander aux couturières du château de lui faire des robes identiques – mais pas noires.
Salazar demanda le silence et annonça le premier duel entre Maître Severus et Apprenti Potter. Il expliqua que dans un duel officiel comme celui-ci, chaque sorcier lançait un sort et attendait que son adversaire ait riposté pour lancer le suivant. Il n'y aurait aucun sort laissant des séquelles définitives, et bien sûr aucun sort mortel. Le duel commencerait à un signal des juges et l'apprenti était autorisé à lancer le premier sort.
Harry et Severus se serrèrent la main, puis se tournèrent et firent chacun dix pas. Ils se firent à nouveau face, se saluèrent, saluèrent le public et enfin les juges. Godric leva sa baguette et lança des étincelles rouges. Le duel était commencé.
Harry leva la main droite et lança un confundus sur son père. Au même moment, il leva un champ de force invisible autour de lui, avec sa main gauche. Avant que son sort ait parcouru la moitié de la plate-forme, Severus avait lancé un sort de balafre, s'était écarté pour échapper au sort de Harry et était revenu à sa place pour échapper au sort suivant, un sort d'explosion. Harry resta immobile quand le sort de Severus sembla l'entourer, repoussé par l'air. Severus envoya à son fils 'Je suppose que je suis mal parti, là ?' Harry se contenta de faire un sourire grimaçant. Il devenait assez bon pour imiter les expressions de son père.
Ils passèrent à un duel plus sérieux ; les sorts filaient si vite qu'il était impossible de dire à qui était le tour car tous les deux repoussaient, évitaient et lançaient en même temps. Harry avait rattrapé Severus en élégance et en grâce et il s'était bien développé, tant physiquement qu'au niveau de la confiance, pendant l'été. Tous deux semblaient engagés dans une sorte de danse macabre dont eux seuls connaissaient les pas. Parmi les adultes qui les regardaient bouche bée, seuls Merlin et Rowena semblaient ne pas être surpris. Merlin ne l'était pas car il travaillait beaucoup avec Harry, et Rowena car elle avait vu Severus agir contre les malfaiteurs qui avaient enlevé son fils. Aucun des deux hommes ne se fatigua pendant le duel qui dura plus de vingt-cinq minutes, mais Severus fut finalement assommé quand Harry envoya un stupéfix avec chacune de ses mains ; Severus évita celui de la main droite pour aller tout droit dans la ligne de tir de celui de la main gauche.. Alors que Harry réveillait son père, les étudiants et les professeurs applaudirent à tout rompre. Harry tendit la main à son père, et lui offrit une brève étreinte et un large sourire avant d'emmener l'homme encore un peu étourdi vers les chaises de la table des juges.
Harry s'appuya tranquillement contre un père un peu renfrogné, regardant le duel entre Godric et Merlin, le second sous sa forme de professeur Binns. Merlin bougeait assez comme Severus, mais sans l'agilité de Harry. Mais il avait presque deux cent ans de plus que l'adolescent, était-ce surprenant ? Harry avait l'impression que Merlin simulait une faiblesse inexistante. Godric était très puissant en sorts, mais plus faible en boucliers, utilisant sa puissance physique et ses aptitudes d'escrimeur pour éviter la plupart des sorts. Godric savait que son grand-père jouait avec lui plus qu'autre chose ; il savait que le vieil homme pourrait le battre d'un battement de cil en utilisant ses pouvoirs élémentaux. Il soupçonnait Harry de ne pas être très loin derrière son Maître, de simplement ne pas avoir les années d'expérience du vieil homme.
Après seulement dix minutes de duel, il fut certain que le vieil homme faisait semblant, pour lui permettre d'impressionner ses étudiants. Merlin lui fit un signe de tête, lui indiquant que c'était fini, et laissa passer le sort de Godric à travers son bouclier délibérément affaibli. En voyant le regard de Harry et de Severus, il sut que les deux hommes avaient tout compris. Hé, il ne pourrait jamais battre son grand-père, il n'était rien contre un mage élémental !
L'école devint une routine pour Harry et Severus alors que les semaines puis les mois passaient. Harry progressait avec régularité dans ses études élémentales et sa métamorphose, et la semaine précédent Noël, Merlin l'autorisa à arrêter tous ses cours, sauf Potions. Il pouvait maintenant battre Godric et Severus en combat à deux contre un, seul Merlin lui donnait du fil à retordre. Il avait atteint les limites de tous ses professeurs, y compris en escrime ou en combat physique contre Godric.
Il mesurait maintenant presque 1m87, et s'était bien musclé, surtout au niveau des épaules et des pectoraux, à cause des heures passées à voler sous ses formes animales. Ses jambes étaient bien dessinées et solides à force de courir sous toutes ses formes. Il avait également pris confiance en lui, et était enfin capable de ne plus penser aux Dursley et d'aller de l'avant. Le sentiment de famille et de soutien que lui apportaient les Fondateurs l'avait assez rassuré pour exprimer enfin ses sentiments et admettre quand il était triste ou qu'il avait besoin d'aide. Il avait plusieurs personnes à qui il pouvait dire qu'il tenait à eux, et même qu'il les aimait, sans avoir peur d'être rejeté.
Ses amis et ses camarades ne reconnaîtraient pas le Harry confiant, solide et heureux qui se baladait dans le château, un phénix des glaces sur l'épaule, le pouvoir irradiant de lui. Et avoir Harry dans sa vie, en plus d'être débarrassé de la marque des Ténèbres, avait transformé Severus Rogue au delà de l'imaginable. Il s'était enfin débarrassé de sa carapace d'homme amer et désagréable, ruminant les tourments de ses années d'étudiant. La guerre de farces avec les autres Fondateurs avait raisonnablement diminué et leurs journées étaient remplies de travail, d'amis, et de joie.
Harry attendait avec impatience Noël avec sa nouvelle famille. Il s'était découvert un nouveau loisir en faisant des recherches dans des livres sur la libellule pétrifiée dans l'ambre que le gardien du lac lui avait dit être la clé de la destruction de Voldemort. Ils n'avaient pas encore pu trouver la solution et cherchaient avec acharnement, mais il avait trouvé des moyens fascinants de travailler avec les métaux et cristaux nobles, aussi bien que basiques.
Harry avait découvert qu'il pouvait combiner ses pouvoirs de Terre et de Feu pour faire de magnifiques bijoux d'or et d'argent. Il pouvait même fabriquer des pierres précieuses en comprimant des éléments de terre, chauffés par le feu, et sculptés avec de l'air, le tout grâce à ses pouvoirs élémentaux. Il avait fait des cadeaux pour tous avec ces talents qu'il avait gardés secrets. Il avait fabriqué un collier de topaze de la forme Animagus de Dame Helga, un blaireau. Il trouvait que ça correspondait très bien à son caractère, pleine d'entrain et protectrice envers tous ceux qu'elle considérait comme sa famille, en particulier Deaglan, qui avait maintenant quatre mois.
Pour Dame Rowena, il avait fait un majestueux aigle d'or avec des yeux en saphir. Pour Bella, un bracelet enchanté qui représentait les formes Animagi de tout le monde, et pour Galen une petite épée à bout rond, avec un rubis dans la poignée. Il avait eu plus de mal avec les hommes. Finalement, il avait fait des anneaux pour Artemus et Salazar, et des brassards pour Merlin, Godric et son père.
Merlin avait aidé Severus à accéder à sa forme Animagus magique, un dragon péruvien à dents de vipère. Severus était extatique et Harry et lui avaient passé des heures à voler, dragon et griffon, au dessus des montagnes au nord du château. Comme le dents-de-vipère du Pérou mesurait à peine quatre mètres et que le griffon de Harry était la plus petite variété, ils pouvaient voler à la même vitesse pendant des heures. Tous deux se musclèrent considérablement les épaules et les bras en volant et en s'amusant à se battre en plein ciel.
Harry avait donc fait à Severus un brassard où était gravé un dents-de-vipère face à un griffon doré, avec une superbe émeraude entre eux, le tout en platine. Merlin en avait un avec son lion doré et son cheval volant, avec un rubis au centre, et celui de Godric portait ses formes de griffon et de lion, avec un rubis taillé en carré. Les deux brassards étaient en or. L'anneau de Salazar représentait un serpent ailé mordant sa propre queue, et celui d'Artemus montrait un renard et un Niffleur flairant un diamant blanc. Il avait fallu des semaines à Harry pour fabriquer tous ces cadeaux, mais il était ravi d'y être parvenu et espérait que tout le monde les aimerait. Il avait aussi fabriqué des bijoux pour tout le monde à la maison, qu'il continuerait quand il aurait du temps libre.
Ils avaient utilisé l'Arithmancie pour calculer que Severus et lui ne pourraient rentrer chez eux qu'à deux dates, les solstices d'été et d'hiver. Le solstice d'hiver était deux jours plus tard et ils n'avaient pas encore trouvé la clé de la chute de Voldemort, alors ils visaient le solstice d'été, le 21 juin. Ils seraient restés dans le passé exactement un an. Harry s'inquiétait pour ses amis à la maison, mais il ne pouvait rien faire, et il se réconfortait en se rappelant que le temps ne s'écoulait pas à la même vitesse pour eux. Après une étude méticuleuse des étoiles, suivie par un voyage jusqu'à la prairie où Severus et Harry s'étaient matérialisés, ils avaient découvert qu'ils étaient apparus à l'endroit exact d'où ils étaient partis, et que ce serait de même pour le voyage du retour. Ils ne voulaient pas apparaître dans la prairie – ou sa correspondance – mais plutôt directement dans le château. Tout le monde s'accorda pour dire que le meilleur endroit serait la Grande Salle, car c'était le plus grand espace vide. Ça serait comme Transplaner, dans le sens qu'ils ne pourraient pas se matérialiser dans une autre personne ou un objets ; le transfert d'énergie bougerait légèrement jusqu'à ce que l'endroit soit sûr pour l'atterrissage.
Noël à Poudlard était l'un des moments préférés de Harry, mais ce Noël avec les Fondateurs et Severus fut le meilleur qu'il eût jamais passé. Les élèves ne rentrèrent pas chez eux faute de transports efficaces, mais il n'y avait pas de cours pendant toute une semaine. Ils faisaient des batailles de boules de neige et des concours de bonhommes de neige, ils volaient au-dessus du lac puis buvaient des litres de Bièraubeurre et du chocolat chaud. Ils faisaient des tournois d'échecs et toutes sortes de jeux. Les maisons étaient ouvertes à tous les élèves et l'ambiance était encore plus magique que d'habitude.
La fête de Noël dans la Grande Salle rivalisa avec toutes celles que Harry avait vues. Les elfes de maison qui avaient été retrouvés dans la forêt étaient si heureux d'être à l'abri et d'avoir un travail qu'ils avaient mis les petits plats dans les gigantesques. Harry pensait qu'il n'aurait plus jamais faim, mais il se surprit à grignoter les friandises dans les quartiers de Merlin où la famille célébrait Noël entre eux, avant de se transformer en enfant pour jouer avec Galen et Bella, comme il le faisait presque tous les soirs.
Tout le monde avait admiré les cadeaux qu'avait fait Harry, et tous les cadeaux qu'il avait reçus lui faisaient plaisir. Il avait envie de lire tout de suite ses nouveaux livres, de porter la robe de duel violette avec des décorations noires que Rowena et Godric lui avaient offerte, d'essayer l'épée donnée par Merlin, et porter la garde-robe complète offerte par son père, Sal et Helga. Ils avaient remarqué que ses vêtements étaient trop petits pour lui et même s'il était possible de les agrandir, ils n'étaient plus très confortables ni très solides.
Il était assis à côté de Severus, devant le feu, regardant d'un air absent la libellule emprisonnée pour toujours dans l'ambre. Il se redressa brusquement, faisant tomber Cara de son épaule où elle somnolait tranquillement et s'exclama " Et si on cherchait quelque chose de trop compliqué, et que la réponse était sous nos yeux ? Peut-être qu'on pourrait emprisonner Voldemort dans un morceau d'ambre, comme cette libellule. Il existerait toujours mais il ne pourrait plus jamais ressortir. Peut-être pas de l'ambre, qui peut fondre à une température élevée, mais on pourrait le piéger dans du granit, comme les pierres de Stonehenge ? "
Le regard de Severus en disait long sur son état d'excitation. " Peut-être que ça pourrait marcher. Nous avons cherché un moyen de le détruire mais nous n'avons rien trouvé qui l'empêcherait de revenir. Donc, nous ne le détruirions pas, mais nous l'enfermerions à jamais ? C'est possible, surtout si la pierre est enchantée pour ne jamais disparaître.
Toute la léthargie amenée par le repas et le feu crépitant disparut et le groupe entama une discussion enflammée à propos de l'idée de Harry. Les sorts demanderaient pas mal de travail, mais pour la première fois ils avaient une vraie possibilité de résoudre le problème une fois pour toutes.
Plusieurs mois passèrent pendant que Merlin, Rowena et Harry cherchaient le moyen de piéger Voldemort. Harry pouvait invoquer du granit, comme il l'avait fait avec son kidnappeur, mais cela lui prenait trop de temps et il serait sans défense contre les attaques des Mangemorts. Il pouvait mettre hors d'état de nuire Voldemort ou ses Mangemorts, mais pas les deux à la fois. Ils avaient créé la 'Pièce Va et Vient', que Harry connaîtrait plus tard sous le nom de 'Salle sur Demande', pour tester ses théories, mais jusque là, ils n'avaient pas réussi à atteindre leur but. Un jour, particulièrement frustré, Harry dit à Severus " Ecoute, ton dents-de-vipère est venimeux, pourquoi tu ne mordrais pas Voldemort pendant que je m'occupe des Mangemorts ? Je sais que tu ne peux pas le tuer, mais tu peux l'écarter de mon chemin pour me protéger le temps que je m'occupe des autres puis que je l'enferme dans le granit. "
Severus le regarda, stupéfait. " Ça peut marcher, et si tu nous amènes là-bas sous ta forme de phénix, surtout si nous venons le jour, quand il y a peu de monde au manoir, je pourrais le mordre puis reprendre ma forme et t'aider à régler leur compte aux Mangemorts pour que tu puisses emprisonner ce salaud. La pierre empêchera le lien vers les marques, et je pense que cela tuera ou au moins affaiblira sérieusement tous ceux qui la portent ; ensuite, nous pourrons lancer des sorts pour sceller la pierre définitivement et l'envoyer à Stonehenge. Si tu la fais ressembler à une des pierres et que nous les substituons, personne ne remarquera rien. Et Stonehenge est protégé, donc personne ne viendra jamais déranger la pierre que tu y auras mise ! "
Les plans furent rapidement étudiés, modifiés et solidifiés. Ils essayèrent plusieurs scénarios et plans de bataille les semaines suivantes, jusqu'à avoir réussi avec chaque simulation créée dans la salle.
Il leur avait fallu jusqu'à la mi-avril pour parvenir à un plan impeccable, afin de battre Voldemort d'une manière dont il ne se relèverait jamais. Salazar étudia le poison du dragon Severus et découvrit que s'il ne pourrait pas 'tuer' Voldemort, il affaiblirait sa magie à tel point qu'après une centaine d'années, même s'il parvenait à sortir de la pierre, il ne pourrait plus revenir. La dernière inquiétude de Harry mourut avec cette découverte. Il avait craint que Voldemort trouve encore un moyen de revenir à la vie.
Le groupe se focalisait maintenant sur le retour de Harry et Severus dans leur propre temps. Ils y avaient déjà réfléchi, mais s'étaient d'avantage concentrés sur la destruction du démon. Après tout, rentrer n'aurait pas été très bénéfique s'ils n'avaient pas trouvé le moyen pour Harry d'accomplir sa destinée.
Il ne leur restait que neuf semaines avant le solstice d'été, et ils se mirent tous à travailler de manière acharnée pour résoudre cette nouvelle énigme.
T/N : Lundi, 11h et quart. On dirait que vous avez du mal à reviewer avant le soir... Allez, je vous donne le suivant ! Vous allez enfin savoir ce que sont devenus les Mangemorts !
