4 : La conclusion de la trahison
Si vous êtes allé au musée un jour qu'on vous y ait traînés de force ou que vous y soyez entrer de vous-même, pour échapper à la canicule ou à vos parents, peut-être avez vous remarqué ce type de tableau qu'on nomme un tryptique.
Un triptyque se compose de trois panneaux et sur chacun de ces panneaux est peinte une scène différente. Par exemple, si je pouvais réaliser un triptyque moi-même, je peindrais sur l'un des panneaux un adolescent très féminin à l'air insouciant et rieur, sur l'autre un superbe jeune homme androgyne sur le point d'éclater en sanglot et sur le dernier, le portrait d'un homme mûr dangereux et roublard. Ce triptyque s'intitulerait Le destin d'Orochimaru, et l'effet produit serait si intéressant que je ne pourrais m'empêcher d'y consacrer une demi douzaine de fanfictions. Mais j'en passe.
Je suis fanfictionneuse et non peintre. Mais si je devais peindre un triptyque intitulé Les malheurs de Kimimaro », je peindrais Kabuto sur un panneau, Sasuke sur un autre, Orochimaru, l'air en colère, sur le troisième, et, comme cela est, à mon avis, également un sujet digne d'intérêt pour une fic, entre le triptyque Orochimaru et le triptyque Kimimaro, j'écrirais du matin au soir.
A défaut de former un charmant triptyque, Kimimaro et Sasuke, endormis sur leurs lit d'hôpital, formaient un charmant tableau. En effet, toute personne qui connaît Sasuke le préfère inconscient (qu'il soit endormi, évanoui, ou mieux, assommé), quant à Kimimaro, il faisait dix ans de moins quand il dormait (imaginez un petit gosse serrant sa peluche Disney).
Mais nos deux protagonistes, endormis paisiblement, ne l'étaient plus pour longtemps, car Orochimaru, Kabuto, Gaara et Naruto étaient à leurs chevet, et tout était en place pour que l'autrice, ricanante, déclenche le dénouement final. Car évidemment, ils se réveilleraient pile au bon moment, ne vous demandez pas pourquoi.
Malheureusement pour Kimimaro, ce fut Sasuke qui reprit conscience en premier. Malheureusement peut-être aussi pour Sasuke lui-même car Naruto se jeta aussitôt sur lui à grand renfort de « Sas'ke, mon frère ! ».
Tandis que Kabuto et Gaara priaient pour que Naruto réussissent à étouffer Sasuke, Orochimaru essayait de lire sur les lèvres du convalescent :
« Uuuuuuuttttooooo, aaaaaaache ooooooiiii oooooouuuuu eeeeeeeeetttt »
« Je crois qu'il essaie de dire quelque chose. », dit Kabuto.
Gaara tressaillit. Naruto cessa précipitamment de comprimer les poumons de Sasuke et le supplia de lui parler (je vous passe le « Sasuke-kun mon frère parle moi »).
Sasuke put cette fois articuler distinctement :
« Naruuuutoo… »
« Il me parle ! Il m'a reconnu ! »
« … lââche moi, bouleeet. Je vais tuer Itachi… »
Même Sasuke à moitié assommé reste toujours Sasuke.
Gaara tapota le bas du dos de Naruto pour le consoler. Kabuto prit un air hypocrito-j'en-étais-sûr. Quant à Orochimaru, il sourit d'un air à la fois sardonique et reptilien qui ne présageait vraiment rien de bon avant de demander à Sasuke d'un ton onctueux :
« Pourquoi t'es tu battu avec Kimimaro, Sasuke-kun ? »
Sasuke se redressa sur ses oreillers. Depuis que Naruto avait cesser de l'étouffer, il paraissait aller mieux.
« C'est Kaguya… Il m'a provoqué en duel…. »
Orochimaru jeta un coup d'œil rapide à Kimimaro qui souriait comme un gosse dans son sommeil et dit d'un ton faussement innocent :
« Kimimaro… Ca ne lui ressemble pas de faire un duel pour mesurer ses pouvoirs… »
« Il avait conclu un marché… avec le Kazekage… Il me tuait et lui tuait la tique blon.. Kabuto… »
Même Sasuke était assez intelligent pour savoir que c'était Kabuto qui lui donnerait ses anti-douleurs… ou pas.
Naruto se tourna vers Gaara et cligna plusieurs fois des yeux :
« Tu voulais tuer Sas'ke ? Tu voulais tuer mon frère ? »
Gaara baissa la tête, honteux. Comment faire face à son Naruto-kun après qu'il ait découvert une chose aussi insignifiante qu'une tentative d'assassinat perpétré par lui sur la personne de son meilleur ami ?
« Pourquoi, Gaara ? Je croyais que tu étais mon ami… »
Les grand yeux bleus de Naruto étaient pleins de tristesse et même Gaara le psychopathe commençaient à se sentir mal à l'aise.
« Mais je suis ton ami, Na-kun… Si j'ai fait ça, c'est parce que je voulais être plus pour toi… Plus que ton meilleur ami… Je voulais être la personne qui compte le plus au monde pour toi… Ta personne importante. Car tu es ma personne importante, Na-kun…Laisse moi au moins une chance… »
Orochimaru s'ennuyait ferme. Les répliques ressemblaient de plus en plus à celles de cette stupide sitcom… Les Feux du Sharingan (ndlr : un feuilleton qui prenaient un faux Uchiwa pour héros… ils avaient proposé à Itachi de jouer dedans, un fait qui, selon Orochimaru, n'était pas étranger à sa désertion quelques temps plus tard)… ou Konohallas… à moins que ce soit Amour, gloire et shuriken. Enfin, peu importait. Si après ça, Naruto n'avait pas compris, c'est qu'il était encore plus stupide que Sasuke.
« Mais Gaara… Sasuke, c'est juste mon frère… C'est pas comme si j'étais amoureux de lui… »
Dès fois, c'était à se demander si Naruto ne le faisait pas exprès.
Pour Gaara, c'était choupinet. Pour les autres, c'était… saoulant.
Naruto jeta un coup d'œil à Sasuke comme si il lui demandait son avis. Celui-ci le donna avec sa gentillesse et son tact habituelle :
« Va donc jouer les queer avec ton copain l'ensablé. Je te veux pas dans mes pattes quand j'exploserais Itachi, boulet. »
Naruto comprit qu'il avait deux choix : courir éternellement après Sasuke qui n'était guère coopératif, ou prendre pour personne importante le charmant Gaara, qui le regardait d'un air énamouré et qui s'était mis un nouveau eyeliner pour l'occasion (hé oui, il n'a plus de cernes maintenant que Shukaku ne l'habite plus).
Et pour une fois, Naruto fit le bon choix.
« Gaara… Je vais essayer de faire de toi ma personne importante… »
Et il se jetèrent dans les bras l'un de l'autre.
Cette fin aurait probablement les fans de comédie à l'eau de rose. Mais dans la pièce, il n'y avait pas de fan de soap opera mais deux ninja criminels de classe S et un autre obsédé par la vengeance. Le seul qui aurait pu se réjouir d'une chute pareil aurait été Kimimaro mais il était toujours inconscient.
Ce dénouement heureux entre Gaara et Naruto explique ce qui tomba sur ce même Kimimaro quand il se réveilla. En effet, la soif de sadisme d'Orochimaru n'avait pas été étanché…
Nous sommes dans une œuvre de fiction et non dans la réalité. Dans la réalité, Kimimaro se serait peut-être réveiller des heures plus tard, quand tout le monde serait parti.
Mais nous sommes dans une fanfiction et le hasard s'appelle souvent la baguette magique de l'auteur.
C'est pourquoi Kimimaro s'éveilla pile au moment, où Orochimaru, écœuré par tout ce sucre, avait besoin de quelqu'un pour se défouler.
« Alors comme ça Kimimaro, on se met à désobéir ? »
Kimimaro perdit aussitôt l'air joyeux qu'il avait en dormant. Il était pourtant en train de faire un rêve agréable… qui impliquait des chats morts et où un nuage de karité l'enveloppait tout doucement à la fin. Mais cette phrase d'Orochimaru suffit à l'envoyer en enfer.
« Pardon… maître… Pardon… pardon… »
« Je t'avais bien dit de ne pas toucher à Kabuto Et pourtant, toi qui prétends être le plus fidèle de mes serviteurs, tu m'as désobéi ! Et tu sais pourquoi, Kimimaro ? »
« C'était un traître… », balbutia Kimimaro.
« Non, bien sûr que non ! Ce prétexte, tu me l'as répété une centaine de fois. Tu crois que si Kabuto était un traître, tu le saurais et moi pas ? C'est ça ? »
« Mais non, je ne me permettrais pas de… »
« La vérité, c'est que Kabuto n'a jamais été un traître. Tout ça, ça a toujours été dans ta tête. En fait, tu as toujours été jaloux de Kabuto parce que c'est lui que j'ai choisi. Tu pensais peut-être plus digne, hein, Kimimaro ? »
Kimimaro était mortifié :
« Je suis désolé… Je ne pouvais juste pas supporter de le voir… Je ne pouvais pas m'empêcher… »
« Hé bien, tu n'avais qu'à le supporter… Je n'ai pas besoin de serviteur qui me désobéissent. »
Il y eut un gros moment de flottement. Kimimaro éclata en sanglot.
Kabuto Yakushi était un tortionnaire. Un homme cruel. Un expert en torture. Mais Kabuto savait ce qui se serait passé si Orochimaru n'avait pas daigné s'intéresser à lui. Alors Kabuto fit quelque chose qu'il n'avait jamais fait. Il eut pitié.
« Maître, je vous en prie, soyez gentil avec Kimimaro… Ce qu'il a fait n'est pas si grave ! »
Orochimaru se tourna vers Kabuto, surpris de son intervention.
« Attends un peu Kabuto, que je réfléchisse, tu es un tortionnaire… »
« Oui. »
« …un homme cruel… »
« Oui ! »
« …un expert en torture… »
« OUI ! »
« … et tu as pitié de lui ? », termina t-il en montrant Kimimaro, toujours en train de pleurer.
« Oui. »
Orochimaru se dit qu'il avait peut-être sous-estimé le potentiel de Kimimaro dans la catégorie d'amener les gens à s'apitoyer sur lui. Il avait même réussi à faire pitié à Kabuto ! Ce n'était quand même pas rien…
Ca pourrait être intéressant de lui ordonner de raconter son histoire à ses ennemis pour les émouvoir puis de les tuer sans pitié dès qu'ils sont ramollis par l'émotion que suggère l'histoire très mélodramatique de Kimimaro. Oui, ça pourrait être intéressant…
Enfin, si on y réfléchissait, ce n'était pas si surprenant que ça que Kimimaro ait ému Kabuto, un domaine où tous avaient échoué. Après tout, il avait un point commun : une passion certaine pour la même personne. Et Kabuto, si il était dénué de pitié, n'était pas dénué de toute empathie.
Si l'on prend compte du début de cette histoire, la réaction de Kimimaro aux paroles de Kabuto fut assez surprenante. Pas pour qui le connaissait vraiment bien ; si vous voulez une idée, dîtes vous que le mot le plus prononcé par Kimimaro (après « Orochimaru-sama » bien sûr) était « indigne ».
« Kabuto-san, vous êtes bon , s'exclama Kimimaro. Alors que j'ai essayé de vous tuer, vous me défendez auprès d'Orochimaru-sama. Vous êtes tellement magnanime… et moi je suis tellement indigne ! Vous vous êtes tellement plus digne… quoi qu'encore très indigne, compléta t-il en regardant Orochimaru.
Naruto, qui avait gardé le silence pendant toute la scène (si, si il peut s'arrêter de parler pendant plus de deux minutes) dit soudain :
« Je suis d'accord. »
« Quoi ? Sur les trucs de digne/indigne ? », s'étonna Gaara.
« Non. Je suis d'accord avec Kabuto. Orochimaru devrait mieux traiter Kimimaro. », dit Naruto sur son air mi-buté, mi-boudeur.
Gaara acquiesça.
« Ca fait trois voix en faveur de Kimimaro, énuméra Kabuto. Celle de Sasuke ne compte pas... »
« De toute façon, je m'en fous. », grommela le dit Sasuke.
Orochimaru fut dardé de trois regards fermes, d'un regard coulant et plein d'espoir (celui de Kimimaro) et d'un regard indifférent (celui de Sasuke).
« Bon d'accord ! Je vais êtres plus gentil envers Kimimaro ! »
Epilogue : la Vengeance !
Chaque clan de Konoha était connu pour avoir une spécialité, dans lequel il excellait. On ne présentait plus le flair des Inuzuka et de leurs chiens, les capacités d'espionnage des Aburame et de leurs insectes, et bien sûr, les célèbres dojutsu des Uchiwa et des Hyuga.
Il en était de même pour la famille Mitarashi, quoi qu'ils étaient reconnus par quelque chose de bien plus singulier : les vertus aphrodisiaques de leur légendaire saké.
Personne ne connaissait la composition exact de ce breuvage en dehors du clan (la recette se transmettait de mère en fille depuis des générations).
Les membres importants du clan Mitarashi étaient en général des femmes, au fort caractère, dont les hommes se méfiaient mais qui étaient réputés de bons conseils pour les jeunes filles en mal d'amour. Cette dernière chose devrait vous faire comprendre pourquoi les hommes se méfiaient d'elles (avec elles, pas moyen de savoir ce qui allait leur tomber dessus et surtout, de qui le coup viendrait).
Anko Mitarashi était la quintessence de son clan. Elle était plus perverse, plus redoutable, plus sadique que toutes ses ancêtres réunies (Orochimaru avait quand même été son professeur !). Elle semait la crainte parmi les hommes, dont elle était sans doute la plus mortelle prédatrice et consolait les chagrins d'amour de la kunoichi moyenne en lui conseillant de glisser dans le verre de son amoureux un peu de sa fameuse médecine (qui lui avait bien servi pour sa propre virginité, pour plus de détail, Orochimaru le raconte dans Conversation sur la tête d'un serpent).
Mais enfin, je ne vais pas m'appesantir sur Anko. Elle mérite une fic à elle toute seule, et cette fic s'appelle Happily ever after (pas encore publié hélas)
Non, ici, ce qui nous intéresse, ce n'est pas Anko mais son merveilleux saké qui reviendra un peu plus tard dans cette histoire…
Saké ou pas saké, Kimimaro était HEUREUX (avec un grand H, un grand E, un grand U, un grand R, un grand E, un grand U et un grand X). Il était dans les bras de son maître, ce qui n'était pas arrivé de puis 10 ans, 3 mois, 12 jours et 4 heures. Enfin, il devrait reprendre le compteur à zéro maintenant.
La journée avait été merveilleuse. D'assez mauvaise grâce, Orochimaru avait accepté de passer ce jour et cette nuit avec lui. Ca faisait si longtemps que Kimimaro n'avait pas dormi dans ses bras ! En fait depuis ses 6 ans… le 15 février à 23h15 où un orage l'avait terrrrrrrriblement effrayé. C'était aussi depuis ses 6 ans que Kimimaro n'avait plus peur des orages… il lui rappelait trop Orochimaru-sama pour avoir un quelconque impact négatif sur lui.
En l'honneur de cette journée un peu spéciale, Gaara et Naruto, bien que provenant de pays ennemis, avait été cordialement invité à séjourner eux aussi à Oto no kuni.
Et Kabuto dans tout ça ? Et bien Kabuto profitait lui aussi de l'euphorie générale ! Non pas parce qu'il était d'un naturel à se réjouir du bonheur des autres, ce n'était évidemment pas le cas. Non, Kabuto commençait à entrevoir sa Vengeance !
Kabuto détestait le lait. Il l'exécrait. Pour la bonne et simple raison qu'Orochimaru adorait lui en faire boire de force, dans un soucoupe en plus, parce que c'était « mignon », que ça faisait « chaton » ! Kimimaro, c'était l'inverse. Il adorait le lait et aurait donné un peu près n'importe quoi pour qu'Orochimaru lui en fasse boire. Témoignage de sa passion pour le breuvage lactée, il en prenait un grand verre tous les soirs.
Et c'était sur cette habitude quotidienne que reposait le plan de Kabuto.
Il était évident que Kimimaro ne profiterait jamais de la nuit pour faire quoi que ce soit de censuré avec Orochimaru. Pour lui, « sexualité » et « homosexualité » n'étaient que des mots à caser lors d'une partie de scrabble. Ses hormones étaient enfouis sous une épaisse couche de dévotion et d'ignorance désuète.
Il en serait toujours ainsi sauf si le hasard faisait que la main de Kabuto glisse accidentellement un peu du saké d'Anko dans le verre de Kimimaro.
Le soir venu, Kabuto apporta à Kimimaro son verre de lait tiède avec un sourire hypocrito-sous-cape. Kimimaro le but d'un trait.
« Il a un goût bizarre ce lait, Kabuto-san. », dit-il après s'être léché les lèvres.
« J'y ai mis… des épices. », répondit Kabuto.
Il y en avait en effet… pour masquer un peu le coup de l'alcool.
« J'aime beaucoup ces épices, dit naïvement Kimimaro. Je pourrais en avoir un autre verre ? »
Son humeur s'améliorant de minutes en minutes, Kabuto « prépara » à Kimimaro un autre mélange et revint dans la chambre.
Il s'apprêtait à le boire, quand Orochimaru demanda à le goûter. Kimimaro était bien trop honoré que son maître boive dans le même verre que lui pour refuser.
Orochimaru avait le goût très fin, ce qui n'est gère étonnant si on prend en compte son nombre de papilles gustatives. Il reconnut immédiatement le goût si particulier d'un certain saké mais il était trop tard pour faire marche arrière. Kimimaro en avait déjà bu un verre. Qui sait ce qu'il ferait si il frustrait Kimimaro et le chassait ? Orochimaru ne préférait pas l'imaginer.
« Il vaut mieux que je bois ce verre. J'en aurais plus besoin que toi, crois moi. »
§§§
Kabuto s'en voulait ! Il savait qu'il aurait du profiter du fait qu'Orochimaru soit occupé ailleurs pour passer une bonne nuit de sommeil. Hélas chez Kabuto, la curiosité l'emportait sur le manque de sommeil. C'est bien trop tentant de regarder ce qui se passait chez son maître…
Il s'installa confortablement à son poste d'observation et attendit.
Le premier événement notable ne se déroula pas dans la chambre comme il s'y serait attendu ; ce fut l'arrivée inopportune de Gaara et Naruto qui, apparemment, n'arrivait pas à s'endormir et, voyant de la lumière dans la chambre de Kabuto (adjacente à celle d'Orochimaru), s'était empressé de venir voir ce que fabriquait le médic-nin à une « heure pareille ».
Le découvrant en train de regarder par un petit trou dans le cloison, il se demandèrent d'autant plus qu'est-ce qu'il fabriquait, ce que Naruto exprima par un poétique « Qu'esce que tu regardes ? ».
Sans attendre de réponse, Naruto appuya son œil contre le deuxième trou de la cloison :
« C'est un film ? C'est pas très intéressant. Il n'y a que deux acteurs et ils font rien. »
« Ca va devenir bientôt très intéressant. », dit Kabuto avec une fausse patience, qui cachait tant bien que mal sa propre impatience.
Comme il n'y avait pas de troisième trou, Gaara utilisa sa technique du troisième œil et tous regardèrent le « film ».
Naruto se bâfrait de pop-corn et Gaara distribua à la ronde des sablés qui craquait d'une façon abominable.
Kabuto craint plusieurs fois qu'ils ne se fassent tous repérer.
Ce fut donc une soirée très bruyante entre craquement de sablé, mâchage intensif de pop-corn, chuchotements et §bruits censurés§
Le lendemain, Kimimaro fut réveillé par un plateau de petit-déjeuner surmonté d'un sourire hypocrite (le sourire se fit réprimander vertement par Orochimaru à propos d'un certaine « Uzumaki qui mâchait son pop-corn comme un bovin » et « Kazekage qui faisait craquer ses sablés »).
Mais il y avait de quoi s'évanouir de bonheur (ce qu'il fit). Car cette fois, ce n'était pas Kabuto dans le lit, c'était lui !
