OoO
Attention, tempête !
OoO
Résumé : Obi-Wan revient dans le passé, avant qu'il ne devienne un Padawan. En sachant que le début de la fin pour les Jedi commence avec le massacre des Vrais Mandalorians, Obi-Wan fugue et va les alerter. Un chaos sans nom commence alors : Jedi et Mandalorians se battent le droit d'adopter Obi-Wan.
OoO
Le Temple était en panique. Un état d'alerte avait été lancé. Les sentinelles, les gardians des portes, patrouillaient aux alentours du Temple, effrénés. Les Jedi parcouraient les longs couloirs imposants du Temple, fouillant chaque pièce, chaque coin, utilisant la Force au maximum. La crèche était placée sous haute surveillante, plusieurs maitres Jedi et sentinelles gardaient l'entrée avec fermeté tandis que les enfants pleuraient ou étaient seulement très inquiets. Leurs baby-sitters les rassuraient du mieux qu'ils pouvaient. Le Conseil lui-même ordonnait aux Jedi de surveiller chaque passage secret et recoin du Temple et de Coruscant.
Les passants et habitants de Coruscant ne pouvaient que regarder étonnés ce remue-ménage. Habituellement, les Jedi étaient impassibles ou offraient un sourire poli et neutre. Or, ce n'était pas le cas aujourd'hui. Non. Au contraire. Les passants pouvaient voir dans les rues de planète-capitale des groupes de Jedi chercher quelque chose – ou quelqu'un – en panique. Certains étaient même au bord des larmes. Plusieurs passants filmèrent la scène inhabituelle, surpris de voir autant d'émotion sur les visages de leurs guerriers presque divins. Soudainement…ils devenaient humains, normaux. Et les passants – et spectateurs – ne pouvaient que ressentir de la sympathie pour eux.
Finalement, un passant, bien plus déterminé que les autres, interpella un Chevalier Jedi, un jeune homme noir et chauve, l'air sévère, mais chez lequel on devinait facilement une tension grandissante.
« Maître Jedi ? » Demanda timidement le pauvre passant alors que le duo de Jedi – l'homme et sa Padawan – se stoppa pour le regarder (d'autres passants filmèrent la scène avec grand intérêt, curieux de savoir ce qui avait engendré l'état déplorable des Jedi). « Tout va bien ? Cherchez-vous quelque chose ? »
Les deux Jedi s'entrelardèrent, tendus.
« Maître, si on leur demandait, cela pourrait nous aider… » Indiqua la jeune femme avec beaucoup d'espoir tandis que l'homme hochait la tête et se tournait vers le passant.
« Un de nos enfants est porté disparu depuis ce matin. Personne n'arrive à le trouver. On est en état d'urgence. » Finalement, le Jedi lâcha, ses muscles tressautèrent, comme pressé de repartir à la recherche de leur enfant.
Le passant – et les spectateurs – cligna des yeux surpris. Une rumeur circulait depuis longtemps : les Jedi volaient les enfants ayant des pouvoirs. Beaucoup pensait que les Jedi étaient des voleurs d'enfants, ne les aimaient pas et les exploitaient. Or, voir l'ensemble du Temple paniquer à la disparition de l'un des leurs était surprenant, voire choquant.
« Un enfant ? » S'enquit le passant. « Il a été enlevé ? »
A la simple mention que leur enfant ait été enlevé, les deux Jedi se tendirent et leur visage se durcit, montrant leur colère. Le passant recula d'un pas quand lui-même put ressentir une vague de Force entourer les deux êtres surnaturels.
« Si quelqu'un touche à un seul de ses cheveux, je le tue. » Cracha la Padawan, craquant ses poings de rage.
« Patience, ma jeune Padawan. » Le plus âgé posa une main sur son épaule mais ses yeux criaient également vengeance. « Un Jedi ne tue pas… »
« …mais rien ne nous empêche de laisser quelques brûlures, n'est-ce pas ? » Continua la jeune femme, un sourire sauvage s'inscrivant sur ses lèvres.
« Tu as parfaitement raison ! »
Les passants frissonnèrent, les yeux ronds. Les Jedi, habituellement paisible, détestant la violence, venaient juste de menacer de torture quelqu'un si celui-ci avait le malheur de toucher à leur enfant. Ils étaient terrifiants. Mais les passants ne purent que ressentir une vague de sympathie pour eux : ils feraient tout pour protéger l'un des leurs. Peut-être avaient-ils jugé les Jedi un peu trop hâtivement ?
Avant que la conversation ne puisse reprendre, des « bips » résonnèrent à la ceinture des Jedi. Les deux prirent leur instrument de communication, lurent rapidement le message, avant de hocher gravement la tête et de se propulser dans les airs et disparaitre rapidement en direction du Temple. Partout dans Coruscant, le même manège se produit : tous les Jedi rentrèrent au Temple avec rapidité sous le regard perturbé des passants.
Quelques minutes plus tard, une passante poussa un cri choqué alors qu'elle regardait sa tablette. Tout le monde empoigna les informations. Les Jedi venaient de faire une annonce :
« Les Jedi ne prendront plus aucune mission pour un temps indéterminé tant que notre enfant n'aura pas été retrouvé. » Pour la première fois, Maître Yoda parlait normalement, beaucoup trop en colère pour jouer aux énigmes, ses petits yeux brillant de rage. « Si notre enfant est retrouvé avec la moindre blessure, les Jedi entrent en guerre. » Et l'écran s'éteignit.
Les habitants de la République restèrent sous le choc. C'était la première fois que les Jedi faisaient une annonce. Et c'était la première fois qu'ils menaçaient ouvertement l'ensemble de la galaxie pour assurer la sécurité d'un de leurs enfants, porté disparu. Soudainement, les habitants prièrent. Ils prièrent pour la sécurité de l'enfant afin d'éviter toute guerre.
Jusqu'à présent, l'adage « si tu veux le Padawan, tue le maitre en premier » n'avait jamais été aussi vrai. Les habitants comprirent pour la première fois depuis des centaines d'années pourquoi les Jedi étaient si craints. Pour la première fois, ils comprirent qu'ils adoraient leurs enfants, qu'ils n'étaient pas impassibles, qu'ils ne faisaient que se cacher. Pour la première fois, ils avaient peur. Une peur mêlée à de l'admiration et au respect. Pour la première fois depuis des centaines d'années, les Jedi paraissaient mortels : ils étaient des êtres vivants, comme tout le monde !
Cependant, le Sénat était en panique, il ne parvenait pas à contacter les Jedi. Il ne recevait que des refus et des grondements : leur enfant passait en premier, le reste était insignifiant. Les sénateurs n'avaient pas pu empêcher le départ de vaisseaux, remplis de Jedi désespérés de retrouver l'un des leurs. Ils avaient tenté d'annoncer la trahison des Jedi mais ces derniers avaient répondu froidement qu'ils se trahiraient eux-mêmes s'ils laissaient leur enfant seul. Et la population les soutenait. En d'autres termes, le Sénat se retrouvait pieds et poings liés.
De leur côté, les deux Siths, le maître et l'apprenti, regardaient toute la catastrophe avec un air stupide. Ils ne comprenaient pas où leur plan était parti en vrille. A présent, les Jedi avaient des avis favorables de la population, ils n'étaient plus vus comme des dieux ou une menace. Ce qui était inquiétant : ils ne pourraient pas manipuler le Sénat pour donner aux Jedi des missions plus ou moins modifiées. Ils ne pourraient pas envoyer des Jedi massacrer des Vrais Mandalorians – et leur leader – pour éviter toute alliance. La seule chose qu'ils savaient était qu'ils devaient retrouver l'enfant. Il était la cause de tous leurs problèmes !
Cependant, dans l'espace, un enfant de 7 ans clignait innocemment des yeux, totalement ignorant du chaos qu'il avait malencontreusement causé.
OoO
Obi-Wan s'étira dans un grand soupir. Il regarda autour de lui la végétation sauvage de la forêt. Galidraan était vraiment un lieu magnifique. Il avait du mal à croire qu'un lieu aussi splendide avait pu être le témoin d'un évènement aussi tragique et terrible qu'un massacre et une injustice. Obi-Wan repoussa une branche hors de sa vue. Il aperçut enfin la ville qui l'intéressait. Il sourit, heureux d'avoir atteint son objectif sans aucun problème.
Ses yeux bleus se tournèrent vers son vaisseau, caché parmi les branches. Il fronça les sourcils avant de déterminer si personne ne remarquerait un vaisseau louche venant de la République – un vaisseau Jedi qui plus était ! Au pire, il dirait qu'il l'avait volé. Ou emprunté. Il haussa les épaules. Il avait cessé de se soucier de choses aussi secondaires depuis que l'Ordre avait été massacré au cours de sa première vie. Vingt ans de misère à protéger l'enfant qu'il considérait comme son neveu lui avaient permis d'envisager la Force sous un angle nouveau.
Pour cette simple raison, il n'avait pas – trop – paniqué quand il s'était réveillé dans le passé, dans la crèche, avec ses amis supposés morts. Bon. Il avouait. Il avait pleuré comme un bébé pendant toute la journée, refusant de lâcher ses meilleurs amis qui ne savaient pas comment réagir. Finalement, il s'était calmé après s'être assuré que tout était vrai.
Et pendant la nuit, il avait pris une décision : il allait tout arranger ! Et pour cela, il devait empêcher le massacre de Galidraan, qui était le premier évènement de la guerre cachée des Siths contre les Jedi (Dooku avait perdu foi envers les Jedi et le Sénat pendant cette mission et Fett était parti dans un désir de vengeance si grand qu'il avait décidé de créer un piège géant avec de pauvres clones innocents). La Force l'avait encouragé à quitter Coruscant en cachette. Et il avait toujours pu compter sur sa plus fidèle alliée qui le protégeait toujours. Avec un peu de chance, personne n'allait remarquer son départ. De toutes manières, qu'est-ce qui pourrait arriver de pire ?
Obi-Wan sautilla, excité de pouvoir changer le passé/futur. Un grand sourire s'inscrit sur son visage. Il entoura son corps de la petite cape brune qu'il avait empruntée et s'avança vers la ville. Il allait devoir trouver le camp des Mandalorians mais avant, il devait prouver que le gouverneur de la ville était traitre, travaillant pour Death Watch et pour le Sénat, voulant anéantir les Vrais Mandalorians.
Heureusement qu'Obi-Wan avait des années d'expérience pour s'infiltrer dans les bases suspectes. Et son corps d'enfant était parfait pour passer inaperçu. Qui suspecterait un pauvre petit garçon de 7 ans ? Ceux qui s'y intéresseraient seraient juste glauque ! Obi-Wan frissonna à cette pensée et préféra l'écarter avec une grimace.
Pour le moment, il avait une mission !
OoO
Obi-Wan suspectait que tous les politiciens étaient incompétents. Ou stupides. Ou…il n'avait pas les mots pour décrire les politiciens. Sérieusement, il ne les aimait pas ! Mais il avait sincèrement pensé qu'ils avaient encore quelques neurones fonctionnels... mais non ! Il en était presque déçu. Presque.
L'enfant, qui n'était pas vraiment un enfant, soupira et attrapa les différents papiers sur le bureau du gouverneur. Non seulement cet incompétent laissait la porte de son bureau grande ouverte, mais en plus il n'avait même pas pris la peine de cacher ses plans et toutes les preuves prouvant – justement – qu'il était un traitre. Et un document indiquait même qu'il y avait un traitre parmi les Vrais Mandalorians, un certain Montross.
Satisfait du résultat, Obi-Wan sourit. Il prit les documents sous son petit bras et jeta un coup d'œil dans le couloir. Mince. Un garde s'approchait. Il devait passer au plan B. Ses yeux glissèrent vers la fenêtre. Il sourit à nouveau, cette fois, excité de faire un peu d'action. Avec la Force, il ouvrit doucement la fenêtre et sauta. Obi-Wan utilisa la Force pour se propulser rapidement sur le toit et ferma la fenêtre. Le gouverneur ne saurait jamais qu'il avait été dépouillé. Sauf s'il décidait de faire un tour dans son bureau, ce qui l'étonnerait. Il était plutôt occupé, si vous voyez ce que je veux dire.
Obi-Wan s'accroupit et s'assura que personne ne l'avait remarqué. Il regarda ensuite le ciel. Seulement une demi-journée s'était écoulée. La nuit allait tomber d'ici une heure. Il était temps de rejoindre le camp des Mandalorians.
Avec assurance, il sauta de toit en toit, restant discret. Il prit son temps, préférant ne pas se précipiter pour commettre des erreurs. Il devait sauver la galaxie ! Pas se faire tuer par stupidité !
Soudain, depuis un toit à la limite de la ville, il vit le camp des Mandalorians. Il utilisa la Force. Les Mandalorians n'étaient pas pressés, ils étaient calmes et voguaient à leurs occupations, attendant le début de leur mission. Obi-Wan ressentait qu'ils étaient dangereux. Très. Mais aucun ne présentait une menace directe. Sauf peut-être un – le traitre probablement, la Force lui criait de ne pas lui faire confiance.
Une fois ses observations faites, Obi-Wan se laissa gracieusement tomber sur le sol. Puis il se figea et cligna des yeux. Oui. Il voulait sauver la galaxie. Il voulait également aider les Vrais Mandalorians à reprendre le pouvoir et créer à nouveau le terrible mais incroyable empire Mandalorian. Obi-Wan avait aimé Satine mais celle-ci avait juste détruit Mandalore et sa culture et sa passivité avaient juste permis aux Siths de prendre le pouvoir. Et Obi-Wan détestait cette simple idée ! Et il ne pouvait certainement pas laisser Death Watch et Vizla devenir le Mand'alor !
Jaster Mereel, et son héritier Jango Fett, étaient la vraie famille royale. Les Vrais Mandalorians – en plus de pas mal de civils – reconnaissaient la légitimité de Mereel. Mais Jaster Mereel ne pouvait pas encore devenir le vrai Mand'alor. Il lui manquait le Dark Saber. Obi-Wan manqua de se frapper le front, exaspéré par son oubli. Il allait devoir piquer le sabre pour faire de Mereel le Mand'alor. Il pressa ses mains contre les papiers du gouverneur. D'abord il s'occuperait de sauver les Mandalorians d'un massacre puit il allait chercher le Dark Saber.
Satisfait de son raisonnement, Obi-Wan sourit et sautilla joyeusement vers le camp. Il n'avait pas ressenti autant de bonheur depuis si longtemps. Certes, il avait ressenti du contentement et de la fierté en voyant ce que Luke et Leia étaient devenus (de braves enfants !) mais il n'avait pas été heureux, toujours enchainé à son passé et hanté par le massacre de sa famille et de la trahison de son frère/fils.
Obi-Wan arriva prêt du camp. Personne ne l'avait encore remarqué. Avec un sourire, il décida de s'amuser un peu. Il zieuta un vaisseau. Il sauta discrètement dessus, se plaquant contre lui et rampa. Il avait une parfaite vue sur l'ensemble du camp. Tout était chaleureux et bon enfant. S'ils étaient tous armés lourdement, il pouvait voir la bonne camaraderie, l'amitié et les liens entourant chacun d'entre eux. Et dire qu'ils étaient menacés sans le savoir. Obi-Wan serra les mains : il allait empêcher leur tragique fin !
La Force l'appela soudainement. Ses yeux tombèrent vers le plus grand vaisseau. Un homme imposant, suivit de deux adolescents sortirent du vaisseau. Rapidement, les Mandalorians prêtèrent attention à l'homme, Jaster Mereel identifia Obi-Wan et l'un des adolescents devaient être Fett. Rapidement, d'autres Mandalorians entourèrent Mereel, probablement ses principaux conseillers. Il plissa des yeux quand il reconnut l'aura sombre et maladive du traitre – Montross. Celui-ci était juste derrière Jaster. Oh. Ils devaient être proche. La trahison allait faire beaucoup plus mal.
« Vous êtes prêts ? » Demanda Mereel, posant son casque sur la table devant lui. « Demain, la mission commence. Rappelez-vous, on doit seulement chasser les membres de Death Watch. »
Oh. Death Watch était présent sur la même planète ! Obi-Wan sourit. Cela lui facilitait les recherches ! Il entendit la Force rire autour de lui.
« Le gouverneur nous a assuré tout son soutien… »
Obi-Wan préféra mettre un terme à cette mascarade. Il se tortilla pour s'asseoir et crier joyeusement, en levant sa main libre :
« Le gouverneur a menti ! »
En toute logique, tous les Mandalorians sortirent leur blaster pour le pointer vers la menace, ou du moins, l'arrivée soudaine d'un inconnu. Obi-Wan ne se laissa pas intimider. Il ne fit que cligner innocemment des yeux. Oups ?
« Bonjour tout le monde ? » Fit Obi-Wan, tout de même un peu nerveux de toute l'attention choquée posée sur lui.
« Un enfant ? »
« Que fait-il là ? »
« Mon vaisseau ! »
« Comment a-t-il fait pour entrer sans qu'on le remarque ? »
« Enfant, peux-tu descendre ? » Une femme s'approcha du vaisseau, inquiète de le voir perché si haut. « Veux-tu que je vienne te chercher ? »
Obi-Wan inclina la tête sur le côté, hésitant. D'un côté, il pouvait jouer la carte de l'enfant perdu mais fidèle aux Vrais Mandalorians, qui a écouté une conversation qu'il n'aurait pas dû écouter. Mais de l'autre, il devrait cacher son identité et son pouvoir. Et il avait passé 20 ans à cacher qui il était. Il refusait à nouveau de se cacher.
Alors il se laissa glisser le long du vaisseau. Les Mandalorians poussèrent un cri de surprise et plusieurs d'entre eux firent mine de vouloir le rattraper. Mais Obi-Wan atterrit tranquillement sur le sol avec un grand sourire. Il leva la tête vers la femme – bordel, elle était géante vu d'en bas ! – qui l'avait interpelée juste avant. Son visage était crispé par des traits inquiets et Obi-Wan se sentit un peu coupable de l'avoir inquiétée.
« Tu vas bien ? » S'écria-t-elle, en commençant à regarder s'il allait bien et Obi-Wan lui adressa juste un grand sourire. « Tu aurais pu te faire mal ! Qu'est-ce qui t'a pris ! »
« Non, non ! J'avais tout prévu ! » Obi-Wan sautilla entre les fiers guerriers, pas du tout intimidé malgré sa petite taille.
Il se stoppa devant Mereel et leva la tête. L'homme était grand, imposant – comme la plupart des Mandalorians – mais respirait la gentillesse et la bonté. Mereel s'accroupit devant lui, avec un sourire rassurant.
« Que fais-tu ici, enfant ? » Demanda-t-il gentiment. « Que voulais-tu dire par là ? »
Obi-Wan cligna des paupières et tendit les documents à Jaster qui les prit, l'air confus.
« Le gouverneur travaille avec Death Watch. » Il ignora les petits cri surpris et trahis. « Et aussi pour le Sénat. » Nouveau choc. « Il a tendu un piège pour vous massacrer. » Cette fois, un silence accompagna sa phrase. « Donc, je suis allé fouiller le bureau du gouverneur ! Il a laissé tous ses documents bien en évidence ! Il y a toutes les preuves de sa trahison ! »
Obi-Wan fit un sourire fier. Autour de lui, tout le monde le regarda avec un mélange de choc, de respect, d'inquiétude et de quelques autres émotions inconnues. Mereel regarda Obi-Wan avec de grands yeux avant de feuilleter rapidement les documents.
« Tu es rentré dans le bureau d'un traitre, seul ? » S'écria un jeune adulte, horrifié.
« Pourquoi ? Je ne devais pas ? » S'enquit Obi-Wan, en inclinant la tête sur le côté. « Il allait vous faire du mal, non ? »
Les Mandalorians le regardèrent à nouveau avec un mélange d'émotion.
« Si j'attrape tes parents, je les massacre… » Gronda une autre femme.
« Qui est l'idiot qui laisse un gamin de 7 ans seul face au danger ? » Cracha un autre.
Obi-Wan ne fit que cligner des yeux, confus. Il ne comprenait pas pourquoi ils s'énervaient. Il les avait sauvés, non ? Alors pourquoi ressentait-il autant de colère ? Et un sentiment de protection ? Obi-Wan haussa seulement des épaules, se reconcentrant sur Mereel.
Celui-ci était blême et lisait rapidement un document. Et Obi-Wan savait quel document il lisait. Il eut de la pitié pour lui. Savoir qu'un proche l'avait trahi était un coup dur.
« Jango, Ayla… » Jaster se leva, finalement, le dos droit et dangereux, les yeux brillants. « Mes amis. L'enfant a raison, on se dirigeait dans un piège. » Les Mandalorians grognèrent de rage. « Néanmoins…il se trouve… » Jaster pointa rapidement son blaster sur Montross et il tira dans la jambe sous le choc de tout le monde – sauf Obi-Wan qui s'y attendait. « Pourquoi nous avoir trahi, Montross ? » Demanda-t-il tristement, alors que Montross tomba au sol dans un cri de douleur.
« Quoi… ? » Gronda celui-ci, surpris.
Les Mandalorians formèrent rapidement un cercle, les yeux enragés. Une femme se dépêcha d'attraper les armes de Montross et plaqua le traitre au sol. Le jeune adulte de plus tôt attrapa soudainement Obi-Wan, qui poussa un petit cri de surprise. Il ne s'attendait certainement pas à se retrouver dans ses bras, comme pour le protéger. Il ne fit que cligner des yeux. Il voulait voir comment cela allait se terminer !
« Tu donnais toutes nos informations à Death Watch. » Cracha Jaster, le visage plissé par la colère et la tristesse. « Voilà pourquoi on était toujours un pas derrière eux ! Tu voulais nous envoyer dans un piège ! Et dire qu'on, que je te faisais confiance… »
« Tu ne vas pas croire un gamin inconnu ? » S'écria Montross mais il fut coupé par des cris rageurs venant de ses anciens-camarades.
« Cet enfant m'a remis suffisamment de preuves pour t'inculper. » Siffla Jaster, et Obi-Wan comprit pourquoi Jaster avait été autant vénéré parmi les Mandalorians. « Skirata ! Amène cet enfoiré. Enferme-le, je veux tout savoir. N'hésite pas à le tuer s'il tente quoique ce soit… »
Jaster se détourna de son ancien ami, refusant de lui faire face alors que celui-ci se tortillait, tentant de s'extirper de l'emprise ferme de Skirata, un homme totalement recouvert par son armure. Obi-Wan regarda le traitre se faire emporter et il soupira, heureux qu'une menace ait été supprimée.
Mais le jeune adulte qui le portait crut qu'il soupirait parce qu'il avait eu peur. Alors il resserra son emprise et chuchota des paroles rassurantes. Obi-Wan ne fit que cligner des yeux, confus. Jaster se rapprocha à nouveau d'Obi-Wan et l'attention se tourna à nouveau sur lui.
« Je te remercie, enfant. » Il inclina la tête et il fut rapidement imiter par les autres et Obi-Wan se sentit rougir. « Sans toi, on aurait subi de lourdes pertes. Comment t'appelles-tu ? Je suis Jaster Mereel. »
« Oh. Euh, je suis Obi-Wan Kenobi. » Il fit un grand sourire heureux et tenta de sortir de l'emprise du jeune homme mais celui-ci refusa de le lâcher et Obi-Wan bouda, faisant sourire les autres.
« Comment as-tu su ? » Continua Jaster, curieux. « Le piège était plutôt bien élaboré… cela m'étonnerait que le gouverneur ait commis une erreur grotesque. »
« Oh. » Obi-Wan rougit et prit son souffle : il allait devoir dire une partie de la vérité. « Je vous ai dit qu'il travaillait aussi pour le Sénat, non ? » Hochement de tête. « Bah, le Sénat a voulu engager les Jedi et les manipuler pour vous faire passer pour Death Watch et vous tuer. » Obi-Wan ressentit de la colère et un frisson parcourir les Mandalorians. « Et j'ai peut-être, par hasard, entendu Maître Dooku protester contre Maître Yoda ? Et j'ai peut-être fugué et emprunté un vaisseau pour vous prévenir ? »
Silence. Tout le monde le regarda les yeux ronds, probablement sous le choc. Obi-Wan se trémoussa, un peu nerveux du silence pesant. Mais le jeune homme ne voulait toujours pas le lâcher.
« Tu…tu veux dire que tu es un petit Jedi ? » Demanda la même femme que tout à l'heure.
« Ruusaan, ce n'est peut-être pas la première question qu'il faudrait poser. » Protesta son voisin. Ah, elle s'appelait Ruusaan.
« Il faut bien commencer quelque part puisque personne ne parle ! » Contredit-elle, fièrement avant de se concentrer sur Obi-Wan et attendre sa réponse.
« Je suis un initié ! » Fit fièrement Obi-Wan : il était toujours fier de faire partie des Jedi.
« Donc, tu n'es pas encore un Jedi ? » Continua Ruusaan, pressante et Obi-Wan resta confus : pourquoi ces questions ?
« Non ? »
« Jaster ! » Ruusaan se tourna d'un bond vers son chef. « Adoptons-le ! »
« Hé ? »
« Bonne idée ! » Approuva Jaster.
« Hé ? »
« Il faut bien des adultes compétents pour élever un gosse. » Approuva le jeune homme qui le portait.
« Hé ? »
« Les Jedi ne sont mêmes pas capables de surveiller un enfant de 7 ans ! » Fit Ayla, avec dégoût. « Ils ne le méritent pas ! »
« Hé ? »
« Hop. » Jaster prit Obi-Wan dans ses bras. « Tu es désormais mon fils. »
« Hé ? »
OoO
Plus tard, du côté des Jedi, c'était toujours l'état d'urgence. Une partie des équipes avait été envoyée dans la galaxie à recherche de leur petit initié disparu. La fureur était telle, que les Jedi ne remarquèrent même pas le chaos qu'ils créèrent sur leur passage.
Ils cherchaient la moindre piste, le moindre indice. Alors, si un Jedi entendait qu'un marchand d'esclave possédait un rouquin d'environ 7 ans, ce Jedi n'hésita pas à détruire l'ensemble du trafic, libérant tous les esclaves sans le savoir. Un autre Jedi entendit des rumeurs sur un politicien pédophile et malveillant, il sauta sur l'occasion pour dévaster tout un réseau de corruption, permettant de mettre un lumière la corruption de la Fédération du commerce. Une Jedi paniqua quand elle entendit quelqu'un annoncer qu'un Hutt venait d'acheter un enfant possédant la Force. Elle appela de l'aide et avec seulement une dizaine de Jedi, l'empire Hutt fut détruit et les esclaves furent libérés.
Jamais les Jedi n'avaient été aussi populaires, admirés et adulés. La population commençait à les aider à trouver leur petit initié. Les Jedi en furent tellement reconnaissant, qu'ils ouvrirent, sans le montrer, leur émotion à la galaxie. Le chaos les suivait partout où ils allaient.
Au plus grand désespoir des Siths qui ne pouvaient que s'asseoir et observer les dégâts provoqués par un seul petit fugueur. Tout leur plan de plusieurs siècles avait été mis en échec en l'espace de quelques semaines.
Cependant, les Mandalorians retrouvèrent rapidement leur empire (les Siths étaient sur le point de se cogner la tête contre le mur le plus proche). Personne ne savait vraiment ce qu'il s'était passé. Jaster Mereel, le Mand'alor, avait mis la main sur le Dark Saber, détruisant Death Watch, réunissant tout le monde autour de lui. Et rapidement, les Mandalorians gagnèrent en puissance.
Mais Jedi et Mandalorians s'ignoraient pour le moment, possédant des objectifs bien différents. Mais ce statuquo ne dura pas.
La cause ? Une photo. Une photo du Mand'alor et de sa famille. Et parmi eux, un enfant.
Le Conseil, les Jedi observèrent la photo en silence pendant un bref instant. Puis…
« La guerre, ils veulent ? La guerre, ils auront. »
OoO
Finalement, Obi-Wan aurait dû rester couché cette nuit-là…pensa-t-il alors qu'il regardait, confus, les Jedi et les Mandalorians se taper dessus, chacun proclamant posséder les droits parentaux pour garder Obi-Wan.
OoO
Bonus : comment Obi-Wan a piqué le Dark Saber ?
Au beau milieu de la nuit, petit Obi-Wan réussit à se tirer du câlin d'ours de Jaster sans le réveiller pour se faufiler joyeusement hors du camp et courir en direction de Death Watch. Il s'infiltra facilement vu que Death Watch était un groupe de terroristes pas très doué – notamment pour monter la garde. Puis il entra dans la tente de Vizsla, repérable car cet abruti dormait dans la plus grande tente. Il aurait presque pu indiquer sa localisation avec un grand panneau « Je suis ici ! Tuez-moi ! » que cela serait revenu au-même.
Obi-Wan se figea à l'entrée de la tente et soupira, déçu. C'était ça, le terroriste qui avait fait chier le monde pendant plusieurs années et qui avait réussi à prendre le pouvoir dans son ancienne vie ? Vizsla roupillait sur son lit, de la bave coulait le long de ses lèvres alors qu'il ronflait si fort qu'il aurait pu réveiller les morts. Obi-Wan grimaça de dégoût. Puis il vit l'objet de ses recherches : le Dark Saber !
Dark Saber qui reposait, nonchalant, sur un joli petit coussin rose brillant, lui-même posé sur un joli petit piédestal doré. Obi-Wan sentit une goutte de sueur couler le long de son dos. Sérieusement ? Obi-Wan ne chercha pas à se poser plus de questions : il s'avança doucement, vérifia qu'il n'y avait aucun système d'alarme et emprunta le Dark Saber.
Il sourit joyeusement et sortit du camp par la porte principale, sans que personne ne se pose de questions. Puis il sautilla sur tout le trajet de retour en chantonnant avec un immense sourire innocent.
Arrivé au camp des Mandalorians, il se rendit compte que les guerriers étaient réveillés et paniqués. Ils semblaient chercher quelque chose dans tout le camp (il vit même les deux Fett avec leurs amis Silas et Myles fouiller un sac poubelle). Obi-Wan cligna des yeux, confus.
« Vous avez perdus quelque chose ? » Demanda-t-il à Skirata – le père de Ruusaan – qui passait furieusement devant lui.
« Oui, figure-toi qu'on a réussi à perdre le gam… » Il cligna des yeux alors qu'il remarqua enfin l'enfant et fit un immense sourire rassuré et satisfait.
Il agrippa Obi-Wan dans ses bras, qui poussa un cri de surprise, et courut vers un pauvre Jaster paniqué.
« Trouvé ! Je l'ai ! »
Jaster fila vers Obi-Wan et le prit dans une étreinte de papa ours.
« Où étais-tu ? On était super inquiet ! »
Obi-Wan réussit à s'extirper des bras de Jaster, décrocha le Dark Saber de sa ceinture et le tendit, avec un grand sourire satisfait.
« Cadeau ! »
Silence.
Gros silence.
Gros et lourd silence.
« Que diable ? »
OoO
Je voulais tellement faire un Obi-Wan retournant dans le passé, tentant d'arranger les choses. Dans un sens, il a réussi son coup. Mais il ne l'a même pas remarqué…Par contre, il a plus ou moins déclenché une guerre…et il ne se rend même pas compte qu'il est un peu la raison de la guerre…ce gars est vraiment dense…
Voilà pour cette nouvelle fic !
