Voyages

Chapitre 4 : Arrivée à Venise

L'arrivée à Venise fut sulfureuse. C'est le moins qu'on puisse dire.

Jamais on avait vu deux hommes marcher, voire courir, aussi vite.

Ces deux hommes pouvaient remercier le ciel que Sandy connaissait mentalement la ville par cœur (1) et ils purent arriver rapidement à l'appartement du cuisinier.

Dès que la porte fut ouverte, ils se cassèrent la figure dans le hall, à force de s'embrasser avec trop de passion.

Ne vous cassez pas le dos !

Quand leurs bouches se défirent enfin, ils se regardèrent longuement. Puis Zoro se releva et aida son compagnon à faire de même.

« Ça va trop vite ? » Le professeur de kendo secoua la tête. Non, ce n'était pas ça. Ou peut-être que si.

Il ne savait pas bien.

Il savait en tout cas que jamais quelqu'un, femme ou homme, lui avait allumé un tel brasier dans le ventre.

Mais…C'était tellement étrange ! Vous couchez avec le premier inconnu rencontrer dans le train, vous ?

Bon, ça allait trop vite, alors.

Et oui, ça allait trop vite.

Et vous savez pourquoi ?

Zoro n'avait jamais couché avec un homme.

Avec des femmes, oui, ça…

Mais il n'avait jamais goûté au tabou suprême de toutes civilisations.

Il flippait peut-être, après tout.

Il réfléchit encore un peu puis sut ce qui le gênait.

Qui allait faire l'homme ?

Sachant que Sandy avait déjà couché avec des hommes, il allait sûrement vouloir prendre le dessus, prétextant qu'il avait plus d'expérience.

Mais

Zoro

Avait

Sa

Fierté !

Nom d'une pipe !

Le jeune homme aux cheveux verts se retourna vers son…Amants ? Ami ? Compagnon de wagon-lit ? Bref, il se retourna vers Sandy et soupira, se frottant de son pouce et de son index les yeux : « Je voudrais juste savoir…

-Ne t'inquiète pas. Ce n'est pas moi qui feras l'homme. » Zoro ouvrit les yeux et regarda le blond qui affichait un doux sourire. Le cuisinier se leva, attrapa le col de la chemise de Zoro avec douceur et approcha ses lèvres, quémandant un baiser. Le kendoka ne se fit pas prier très longtemps. Il passa ses bras autour de la taille de son homologue et attrapa ses lèvres rosies par le désir. Leurs langues se mêlèrent arrachant des gémissements rauques aux deux hommes. Sandy tira Zoro jusqu'à la chambre et le poussa sur le lit avant de se placer au-dessus de son corps. Il déboutonna la chemise du kendoka et embrassa son torse musclé avec douceur.

Il goûtait à cette peau brune un peu salée, constellée de cicatrices. « Qu'est-ce qu'il a bien pu faire pour être ainsi amoché ? » Pensa le blond et apposant un suçon à la base du cou de son futur amant, le faisant gémir. Sandy fit glisser sa langue jusqu'au nombril de Zoro, ses deux mains pâles sur les hanches du jeune homme aux cheveux verts. Zoro émit un grognement et posa sa main sur la tête de Sandy, afin de le pousser un peu plus bas. Le cuisiner défit leeeeentement le pantalon de son partenaire, lui arrachant des grognements de frustration. « Sandy…S'il te plait… » Le cuisiner eut un sourire, fit glisser le jean noir le long des jambes de Zoro, lui retira sa chemise et se pencha au-dessus de lui.

Dernier rempart avant le point de non-retour.

« Tu es sûr ?

-'Fais pas chier avec tes question à la con. Vas-y ! » Sandy rit, puis descendit vers l'entrejambe de Zoro.

« TULULULULULU ! »

Silence.

Les deux hommes se regardèrent puis Sandy se redressa et sortit de sa poche son téléphone portable. « Allô ! Qui est-ce ? ... Ah, c'est toi. … Oui. … Non. … Je sais. …Oui, je suis arrivé. … Ne t'inquiète pas. …OUI ! JE SAIS ! … Un peu, oui ! …Ouais. … C'est ça, à bientôt. » Il raccrocha et poussa un long, très long soupir. Il tourna les yeux vers Zoro qui s'était retourné sur le ventre et le regardait, le menton au creux de sa main, un sourire moqueur sur les lèvres mais une lueur froide dans les yeux. « Désolé… » Marmotta le cuisinier en baissant les yeux.

C'était deux hommes qui, s'ils étaient coupés en plein élan, ne pouvait pas aller plus loin. (2)

Sandy se mordit les lèvres et détourna le regard.

Il se leva et tendit son jean à Zoro qui le prit en silence.

« Tu veux manger quelque chose ?

-C'est pas de refus.

-D'accords, je vais voir ce qu'il y a. (3) » Sandy s'éloigna en direction de la cuisine tendit que le kendoka se rhabillait. Une fois fait, il alla à la suite du cuisinier et le trouva en train d'éplucher des pommes de terres. Il avait la tête baissée. Zoro se glissa derrière lui et le pris par la taille, avant de l'embrasser dans le cou. La peau pâle frissonna et Zoro murmura au creux de l'oreille de son partenaire : « T'en fais pas…On remettra ça ce soir…Et cette fois, coupe ton portable ! »

Les épaules de Sandy tressautèrent légèrement puis il se retourna avec un sourire aux lèvres : « Je n'y manquerais pas ! »

À suivre…

(1) C'est possible, un truc pareil ?

(2) Non, je n'y crois pas…Mais y'a pas de mecs comme ça ! Ça n'existe pas ! Comment ça c'est moi qui décide ?

(3) Le frigo est plein dès leur arrivé ? C'est un miracle !

Moi, sadique ? Non, jamais ! Pourquoi vous dites ça /Air innocent, et tente de cacher ses cornes et sa queue fourchue/

Allons, comprenez qu'ils ne pouvaient pas NON PLUS se sauter dessus comme ça ! Sinon, y'en a une qui va encore me dire que ça va trop vite /Regarde Tashigi avec insistance/ Tu vois, Tashi, je vais pas trop vite /Air encore plus innocent/

Allez, une review ?