Update 2022; Si certaines parties ne vous conviennent pas, faites juste skipper cette fanfic ou ledit chapitre. Je ne vais pas réécrire et rééditer le tout simplement parce que "certaines personnes" ont un égo ratatiné et ne savent pas quoi faire pour aller mieux sauf rabaisser les autres pour se remonter. Merci, bonsoir !
Kazoku no Moribito
Gardien de la famille
Résumé Complet
Les événements de Kazoku no Moribito (Gardien de la famille) se passent neuf à dix ans après Kurasa no Moribito. Balsa et Tanda sont mariés et entament leur neuvième année de mariage.
Parmi ces tranches de vies parsemées d'aventure et de péripéties, une vie paisible les comble jusqu'au jour où l'Empire Talsh menace d'envahir le continent du nord. Essayant de fuir les possibles assauts d'une guerre sans précédent et protéger ceux qui leurs sont chers, l'équilibre de cette famille est mis à rude épreuve...
Thèmes : Famille, guerre, tragédie, amitié
Classé :
Partie I & II : T
Part III : M
Année de publication : 12.2014 – 05.2015
Année de réédition : 05.2022 – 08.2022
Suite de : Kurasa no Moribito, précédé de Ransa no Moribito
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Note de l'auteur : Encore une fois, et comme toujours, Kazoku no Moribito a aussi eu le droit à une grosse remise à neuf. Ce qui veut dire que j'ai tout réédité, modifié, rajouté/retiré des éléments. Cette fanfic qui avait deux parties à la base, a évoluée en trois parties (oups !).
Il faut dire que dans l'année où la première version de cette fanfic est sortie, 2014, j'étais en pleine rupture amoureuse – et ça a beaucoup influencé la tournure des événements. Huit ans plus tard, j'ai passé à autre chose et j'ai mûri. Je ne ressens donc plus le besoin de conserver la vieille version et la nouvelle version me plaît beaucoup plus !
Kazoku no Moribito est considéré comme « T » dans les deux premières parties, mais la troisième partie – qui devient très, très sombre – se classe comme « M ». Tous les lourds sujets à venir ont été abordés avec le plus grand des soins.
Et l'ancien chapitre 12, qui décrivait une agression, est devenu le chapitre 17 (Traumatisme de guerre), à la partie III (car oui, j'ignore pourquoi, mais les lecteurs de fanfictions aiment beaucoup lire sur ces thèmes et ce sont les plus populaires, ne me demandez pas pourquoi ; de plus, je n'ai pas écrit la partie III pour faire plaisir aux lecteurs de fanfics dark, mais bien pour le déroulement de mon histoire).
Sinon, à tous ceux qui ont suivi les aventures d'Alika jusqu'à ici, je vous souhaite une agréable lecture ! Et pour ceux qui désirent seulement survoler et lire les grandes lignes, il y a une petite scène de lemon au chapitre 7 (Acceptation). ;)
Si le cœur vous en dit, au passage, laissez une petite review. Ça fait toujours plaisir :)
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Prologue : Welcome Home, My Love
Balsa déposa la framboise dans la main d'Alika, âgée de huit ans, avant de retirer sa main pour que sa fille puisse voir le fruit.
« Eh... une framboise ? questionna-t-elle, perdue alors que Tanda sortait la tête hors de la porte. C'est ma seule collation ?!
- Non, ma chérie, rit Balsa. Cette framboise est actuellement la taille du nouveau petit bébé qui grandit dans mon ventre. »
Alika leva rapidement la tête, avec une expression de surprise.
« On va avoir un autre bébé ?! s'exclama-t-elle en se levant rapidement. Déjà ?!
- Oui, sourit Tanda. Es-tu contente ?
- Oui ! Je suis vraiment contente ! Ça veut dire que Kasem va pouvoir protéger le bébé avec moi, Jiguro et Motoko ! »
Elle sauta dans les bras de sa mère, posant déjà sa main sur son ventre, folle de joie. Balsa prit une décision permanente : ne désirant pas revivre ce malheureux événement qu'était de perdre un enfant prématuré, elle décida de se poser pour de bon. Lors d'un travail, à Rota, elle s'était fait gentiment sermonner par un aubergiste sur le fait de se poser.
« Vous êtes une femme assez jeune. Vous devez rester en bonne santé pour pouvoir avoir d'autres enfants et faire d'autres petits frères et sœurs à votre fille. Vous n'y pensez pas, quand vous êtes jeune, à propos d'avoir une vie tranquille. Mais je peux dire avec certitude que c'est une vie agréable. Si vous n'acceptez pas votre vie et ne vous installez pas rapidement, vous finiriez comme un sakawa ou un saumon sauvage, nageant toujours en amont.»
Balsa secoua la tête pour mettre ce souvenir de côté. Elle était revenue de Kanbal, avait trente-et-un ans et sa promesse pour Jiguro avait été tenue jusqu'au bout.
« Es-tu sûre de ton choix ? s'était inquiété Tanda, quelques jours plus tard, suivant sa décision.
- Oui, j'en suis sûre.
- J'ai peur que tu te sentes oppressée...
- Plus maintenant. Alika m'a dit qu'elle prendrait ma relève en tant que garde du corps. Ou peut-être dans un autre métier. Il est temps que je me pose.
- Alika est-elle sûre d'elle ?
- Demande-lui, tu sauras son point de vue.
- Et toi ? Qu'en est-il de toi ?
- Je te l'ai déjà dit. Je ne veux pas refaire une fausse couche, je resterai couchée neuf mois de temps s'il le faut, mais je ne veux pas revivre ça. Ma vie ne me déplaît pas comme elle est. J'évolue sur un terrain glissant, et je sais que nous pouvons toujours faire des compromis.
- Alors ainsi, je comprends tout. Si cela te rend heureuse, je le suis également. »
Ils se sourirent.
Étonnamment, ce ne fut pas Tanda qui fit la demande en mariage, mais Balsa elle-même. Ils étaient dehors, proches du quai, couchés dans l'herbe, à regarder les étoiles et une lune double comme ils avaient l'habitude de le faire quand ils étaient enfants. Alika était déjà au lit.
« Dis, Tanda...
- Hum ?
- Que fait Chagum à ton avis ?
- Il doit sans doute regarder les doubles lunes comme nous, enfermé dans ce palais entre quatre murs, sans liberté... pauvre petit.
- Ç'aurait été quand même amusant de l'avoir avec nous pour toujours.
- C'est bien vrai. »
Balsa se redressa. Croyant qu'elle allait à nouveau régurgiter son repas du soir, Tanda se dépêcha de se lever sur ses coudes.
« Balsa ?!
- Non, ne t'en fais pas, sourit-elle. J'avais besoin de faire aller la circulation sanguine dans mes membres.
- D'accord, chérie. »
Il leva les yeux vers elle, et elle lui sourit en retour. La lune éclairait son visage de sa lueur argentée, d'une douceur infinie. Il avait envie de toucher sa joue qui semblait si douce. Elle sortit quelque chose de son kimono : une petite boite en bois lustrée qui reposait dans le fond de sa paume de main.
« Je n'arrive toujours pas à croire ce que je suis en train de faire en ce moment, avoua-t-elle timidement. Je pense que mes hormones jouent un rôle dans mon comportement.
- Eh, Balsa... nous n'avons même pas bu d'alcool.
- C'est pour ça que je dis que je n'arrive toujours pas à y croire... »
Elle rit encore et ses épaules s'agitèrent comme si elle était prise d'un fou rire. Puis, elle se calma et redressa la tête. La lueur de la lune de Sagu faisait miroiter des larmes discrètes sur le bord de ses yeux.
« Est-ce que... tu... tu veux m'épouser ? osa-t-elle enfin demander, gênée comme jamais auparavant. »
Ses doigts se tortillaient sur le petit boitier. Tanda n'en croyait toujours pas ses oreilles.
« Tu... est-ce que maître Torogai t'a réprimandée ou jetée un sort ?
- Non... je l'ai fait de mon propre gré. Pour être franche, j'avais peur de ta réaction... j'avais peur que tu me rejettes parce que je t'ai fait trop attendre... et laisser derrière moi tellement de fois... il est temps que j'accepte de me poser définitivement. »
Elle baissa les yeux et ouvrit le petit coffret qui découvrit un anneau en argent sertie d'un unique luisha.
« J'ai attendu ce moment depuis si longtemps, Balsa, avoua Tanda en se retenant de pleurer de joie, les mains sur la bouche. Je me disais toujours que je t'attendrai, qu'importe le temps que tu prenais... et je t'aurai attendu jusqu'à mon dernier souffle.
- Tu veux toujours de moi ?
- Baaaaaakaaaa. Bien sûr que oui ma belle ! »
Il se mit à pleurer avant de se lever et de l'embrasser.
« Je veux me réveiller à tes côtés chaque matin Je veux que tu restes la mère de tous mes futurs enfants, car tu es une merveilleuse femme guerrière. Je ne pourrai jamais demander mieux.
- Je ne pourrai sans doute pas te redonner la même puissance d'amour que tu me portes, par contre... tu me connais quand il s'agit de gérer les situations émotionnelles. »
Tanda éclata de rire.
« Oui, je te connais bien. Mais je trouve que tu t'es bien améliorée depuis fort longtemps. Peut-être qu'Alika t'a aidée à être moins froide.
- Peut-être... »
Balsa glissa l'anneau à son doigt et ils continuèrent à s'embrasser sans retenue, allant même jusqu'à faire l'amour sous le ciel étoilée. Quelques jours plus tard, Tanda lui offrit un paquet. L'emballage était fait de papier huilé.
« Ouvre-le, insista-t-il. »
La guerrière l'ouvrit et y découvrit une ceinture Yakue. C'était celui de la tante de Tanda, Ori. Il était de couleur beige, et son nom était brodé en fil doré. Il y avait des broderies en motif floraux, dans lesquels des perles de la mer de Sangal y avaient été cousu avec grand soin. En dépliant la ceinture, un bruit de plusieurs mini-clochettes retentit. Il y avait de petites clochettes cousues tout le long. Les yeux brillant d'admiration, Alika observait avec grand intérêt le vêtement.
« Quelle belle ceinture, murmura Balsa, qui n'était pas habituée à recevoir un vêtement d'une telle finesse et qualité. Je ne veux pas faire ma rabat-joie... mais la ceinture sert à quoi ?
- Dans les villages Yakue, commença Tanda, il est coutume que dans les familles où les filles vont se marier d'envoyer les fils aînés au marché pour acheter des ceintures comme celles-ci, avant le jour du mariage. J'ai vu plusieurs filles de mon village porter ces écharpes spéciales, avoua-t-il. Elles se les montrent les unes aux autres avec fierté. Ce qui est normal, car la plupart des filles viennent de famille d'agriculteurs et sont peu habituées à avoir un accessoire aussi fin et délicat. Elles vont à la ville et reviennent avec leurs écharpes fermement attachées autour de la taille. Les filles qui doivent se marier portent les écharpes du moment où leurs frères les ont achetées à chaque jour, jusqu'à la cérémonie du mariage. C'est une coutume si courante qu'il y a des chansons écrites à ce sujet. À la fin des récoltes de riz, les villageois commencent souvent à les chanter. Bien sûr, comme tu n'as aucuns frères aînés, j'ai décidé de modifier légèrement cette tradition. Tu me connais.
- Est-ce que moi aussi j'aurai une ceinture comme celle de Maman, Papa ?! demanda vivement Alika.
- Si tu finis par te marier, tu en auras une, lui promit son père.
- Youpi ! »
Suite à la demande en mariage, Torogai avait été si ravie, qu'elle avait envoyé Alika à Kanbal, seule, sur le dos d'un cheval de Kokku quelques semaines avant la cérémonie officielle qui allait avoir lieu à l'automne. Le devoir d'Alika était fort simple : aller chercher Tante Yuka pour assister à la petite cérémonie. Yuka décida d'apporter un vêtement particulier, ayant appartenu à la mère de Balsa, qui s'était passée de génération en génération bien avant son arrivée dans ce monde : un kimono de mariage traditionnel Kanbalese.
Torogai enchaîna avec Tohya et Saya. La famille de Tanda, par contre, n'avait pas été invitée – sauf peut-être sa seule nièce qui le respectait réellement, Kaya. Balsa qui avait espéré avoir une petite cérémonie avec sa famille immédiate, seulement vêtue de son chandail rouge avec une boucle doré, se retrouva finalement vêtue d'un kimono blanc immaculé. Son encolure était brodée d'un fil argenté et les motifs semblaient être peints à la main. La doublure intérieure était d'une couleur bleu ciel, en soi. Yuka peigna les cheveux de sa nièce en un grand chignon très compliqué, suivant des techniques précises Kanbalese. Elle y décora le tout avec des ornements et des fleurs.
Balsa eut toutes les misères du monde à rester en place quand sa tante et Saya essayèrent de lui mettre du maquillage. Enfin, elle finit par porter un voile de soie blanche par-dessus la tête et les yeux. Elle détestait ne rien voir.
Alika avait fortement négocié les anneaux en or véritable avec sa Grand-Mère. Elle en avait presqu'intimider le forgeron sous le regard très fière de Torogai et était celle qui tenait les anneaux. C'est ainsi que leur union fut officielle et célébrée. Puisque Tanda avait plus ou moins un nom de famille, il en fut décidé que ce soit Balsa qui lui offre le sien.
