Reviews : merci pour tout vos retours, elles font des progrès, mais Emma freine les choses parce qu'elle ne veut pas prendre le risque de se précipiter et de tout gâcher, le mieux est de prendre le temps de reconstruire pour que se soit solide!
8 : Démangeaison.
AOÛT (7ÈME MOIS DE GROSSESSE)
Zelena regardait sa soeur s'activer dans son appartement, essayant de se faire jolie, réajustant ses cheveux pour que ses boucles se mettent bien. Elles étaient rentrées ensemble, la rousse étant passer voir sa soeur pour parler avec elle.
-Rappelle moi pourquoi vous êtes pas ensemble? Demanda la rousse, qui avait écouté sa soeur lui parler de sa relation avec sa femme, des évolutions après trois rendez vous couple chez la psy, depuis leur nuit ensemble.
-Zelena. Soupira la plus jeune en mettant ses boucles d'oreilles.
-Quoi? Ma question est légitime. Argua Zelena. Vous êtes amoureuses, elle n'est plus sous traitement et n'a plus de problèmes d'intimité, elle porte votre seconde bébé, Alex demande qu'une chose comme nous tous c'est vous voir ensemble, et le désir est de retour entre vous. Et, j'oubliais, tu te fais aider avec ta jalousie et ta possessivité qui étaient devenues ingérables, je le reconnais. Cita-t-elle. Donc pourquoi vous êtes pas ensemble?
-Parce qu'Emma est bouffée par ses hormones de grossesse, qu'elle a peur de prendre une quelconque décision importante parce qu'elle ne veut pas un jour se dire qu'elle avait fait ce choix à cause de ces hormones. Et parce que ma jalousie et ma possessivité m'ont trahie plusieurs fois devant Em' et qu'elle en a tellement souffert ces derniers mois voir années, qu'elle ne le supporte pas, et c'est légitime. Expliqua Regina. Et ça me tue de pas être auprès de eux trois, mais je comprends ma femme et respecte totalement ses choix.
-Je t'admire alors. Souffla sa soeur. Aimer quelqu'un des années, la perdre, la retrouver mais tout en douceur, je sais pas si j'y arriverais.
-On a toujours su que la patiente de nous deux c'était moi et toi l'impulsive. S'amusa doucement la brune en ajustant sa cravate. Je suis bien?
-T'es magnifique en tailleur pantalon cravate sis', mais c'est un rendez vous chez le psy, c'est pas un peu trop? Remarqua Zelena.
-J'ai espoir de l'emmener diner après. Admit Regina.
-Alors tu es parfaite, très élégante, et la cravate te va bien. Sourit sa soeur, encourageante.
La brune souffla un coup, attrapa son sac, et elles sortirent ensemble. Regina déposa sa soeur à son appartement et fila rapidement vers le bureau de Sarah Fischer. Elle la voyait depuis des mois seule, apprenant à gérer jalousie et possessivité, découvrant qu'en plus de peser sur son couple ça le pesait aussi, plus elle s'en débarrassait, plus elle se sentait légère. Mais aujourd'hui, pour la quatrième fois, son rendez vous n'était pas juste pour elle, mais pour Emma et elle. Elles essayaient d'avancer ensemble, de régler leur soucis, et la blonde essayait de faire la part des choses. Elle apprenait à séparer ses réelles envies, celles motivées par les hormones de grossesses, et celles raisonnables. Depuis leur nuit ensemble, elles n'avaient pas partagé de baisers, ou de moments justes elles deux sans Alex en dehors des rendez vous, et la brune était réellement en manque de sa femme. Alors quand elle entra dans la salle d'attente du cabinet, et vit Emma en pantalon à motif colorés et haut couvrant son ventre de sept mois, caressant ce dernier, elle sentit son coeur s'emballer. Elle s'approcha et s'assit sur la chaise à côté de la sienne.
-Bonjour. Sourit-elle.
-Salut Gina. Tu es magnifique. Souffla Emma, dont le regard trainait sur sa femme en chemise légère, pantalon et cravate assortis.
-Merci. Tu es belle aussi. Sourit tendrement Regina avant de se pencher vers le ventre rond pour poser un baiser. Coucou mon amour. Ajouta-t-elle en caressant doucement, avant de sentir un mouvement. Tu m'as manqué aussi ma fille.
-Elle s'agite un peu ces derniers jours quand Alex ou moi lui parlons. Sourit la blonde. Ou toi aussi apparemment.
-Elle nous reconnait. Elle sait que nous sommes les trois personnes qui l'aimons le plus au monde. Sourit Regina.
-Oui. Nous l'aimons. Acquiesça Emma. D'ailleurs, Alex dort chez Elsa et Mulan ce soir, sur sa demande. Et il me dit de te dire, "maman tu dois venir demain me voir j'ai plein de trucs à te dire". Finit-elle en imitant son fils.
-Plein de truc à me dire? Releva Regina.
-Il veut te montrer les photos que j'ai pris de lui avec le chiot des voisins. Et te raconter l'après midi qu'il a passé avec l'animal. Il l'adore. Sourit Emma.
-Alors je viendrais demain. Nous pourrions passer l'après midi tout les trois à la maison, et j'apporterais des gâteaux pour le goûter. Tu es d'accord? Proposa la brune.
-Bien sur. Alex sera ravi. Accepta la blonde.
-Et toi? S'assura Regina.
-Emma. Regina. À vous. Intervint leur psy.
Les deux femmes se levèrent, Regina aidant sa femme, qui avait un peu de mal avec son ventre lourd. Elles marchèrent vers leurs psy, échangèrent des banalités en s'asseyant sur le sofa face à la chaise de Sarah.
-Alors cette semaine? Demanda la femme en prenant son bloc.
-J'ai eu un petit débordement de jalousie lundi. Admit de suite Regina, étonnant sa femme.
-Emma vous le saviez? Demanda la psy. La blonde nia. Alors Regina, commencez par me raconter ce qui est arrivé et pourquoi vos émotions ont débordé? Proposa-t-elle.
-Lundi j'ai voulu faire une surprise à Emma, donc le soir, après le diner, après mon appel avec mon fils avant qu'il n'aille se coucher, je suis venue à la maison, j'avais des sucreries et de la citronnade comme Em' aime devant les films. Je me suis garée devant la maison, et alors que j'allais passer le petit portail, j'ai vu Emma et une autre femme devant la maison, s'enlaçant. J'étais tellement énervée de voir ça que j'ai écrasé le sachet de chocolat que j'avais en main. J'étais sur le point d'exploser alors je suis rentrée à mon appartement. Raconta la brune.
-Sérieusement? Soupira Emma. Tu m'as privée de trucs délicieux et de films ensemble pour ta foutue jalousie.
-Emma, ne dénigrez pas ce sentiment. Proposa calmement Sarah. Essayons d'abord de comprendre. Regina, connaissiez vous la personne?
-Je-
-Non. Intervint Emma. Elle ne la connait pas. C'est une femme qui vient tout juste de rejoindre le groupe de parole des mamans sans papas. Je voulais lui prêter un livre, et je lui ai proposé de venir le prendre après notre réunion. On a discuté, elle n'allait pas très bien, c'était une étreinte purement amicale et réconfortante pour se dire au revoir. Elle est partie juste après. Grogna-t-elle.
-Alors y a rien avec elle? Demanda Regina.
-Non, il n'y a rien! S'exclama la blonde. Mais quand vas tu comprendre qu'il n'y a rien avec personne?! Que je n'aime et ne veut personne d'autre?! Je suis enceinte jusqu'au yeux, j'ai un enfant de cinq ans avec moi, je supporte les vrais contacts physique mais que avec les gens que j'aime et je suis amoureuse de toi malgré tout ce qu'on vit. S'agaça-t-elle.
-Je t'en prie t'énerve pas, je suis désolée. Marmonna Regina.
-Je peux comprendre que la jalousie pèse sur votre couple, mais j'ai l'impression que plus le temps passe, plus la jalousie de Regina vous énerve Emma. Remarqua Sarah.
-Oui, c'est vrai. Acquiesça la blonde, soupirant, avant de regarder sa femme. Je ne t'ai jamais donné de raison d'être jalouse. C'est ça qui me rend le plus dingue. Chaque fois que tu fais preuve de jalousie, j'ai l'impression que tu remets en question notre relation, que tu remets en doute mes sentiments et ma fidélité pour toi. Expliqua-t-elle.
-Non Emma, je ne remets pas en doute ta fidélité et tes sentiments. Assura la brune.
-Et pourtant si Regina. Penser que chaque femme qui m'approche pourrait m'intéresser et donc représente un risque, c'est penser que moi je pourrais te trahir. Appuya Emma. Si je t'avais déjà trompée, ou laissé entendre que d'autres m'intéressaient, je comprendrais, mais ce n'est jamais arrivé en dix années ensemble. Alors oui, plus le temps passe plus ça me met hors de moi. Finit-elle.
-Regina, nous en avons souvent parlé, et votre jalousie vient de votre possessivité et de vos insécurités. Vous êtes jalouse parce que vous êtes convaincue qu'Emma pourrait avoir mieux que vous. Remarqua Sarah.
-C'est une blague? Intervint la blonde, qui découvrait cela. Je t'ai dis un millier de fois que tu étais parfaite à mes yeux, je t'ai toujours voulu et te voudrait toujours. La question n'est pas dans ce que je pourrais avoir, mais ce que je veux. Ce que je choisis. Et je t'ai toujours choisie.
-Mais si un jour tu rencontrais une femme mieux que moi et que tu la choisissais? Remarqua timidement Regina.
-Là, tu remets en doute ma fidélité, mon amour et ta confiance en moi. Grogna Emma. Je sais que ta possessivité et ta jalousie se sont décuplés quand je ne supportais plus les contacts avec toi pendant mon traitement. Cet éloignement t'as rendue inquiète et je le comprends, mais aujourd'hui c'est plus comme ça, et je t'ai assuré une centaine de fois que je n'étais intéressée par personne d'autre que toi. Sinon je ne me donnerais pas tant de mal pour que nous ça redevienne beau.
-Et je le sais. Soupira la brune.
-Alors je vais poser une question bête, mais ta peur de me voir m'intéresser à quelqu'un d'autre ne serait elle pas dû au fait que toi même tu aurais envie d'aller voir ailleurs? Proposa Emma.
-Pardon?! S'exclama Regina, ahurie.
-La question n'est pas bête. Des fois les inquiétudes envers le conjoint sont en fait la traduction de désir enfouis. Remarqua Sarah. J'y avais déjà pensé, mais dans votre cas Regina, j'ai l'impression que vous ne remarquez même pas les autres femmes. Et je pense que c'est ce qui vous pose soucis. Regina ne vit que pour vous Emma, et ne fais même pas attention aux autres femme, même celles qui pourraient lui faire des avances. Emma, vous, vous remarquez les autres femmes, discutez avec, avec aucune ambiguïté, mais donc vous avez un cercle de personnes que vous voyez souvent qui est constitué essentiellement de femmes. Et je pense que c'est la différence, Regina vous estimez que comme vous êtes ensemble vous n'avez besoin de personne d'autre, Emma, elle, a besoin de d'autres personnes que vous surtout dans son cercle social depuis les difficultés liées au traitement d'insémination. C'est deux manière d'être. Résuma-t-elle.
-Oui je crois que c'est ça. Je n'arrive pas a comprendre son besoin de d'autres personnes, de ses groupes alors qu'elle m'a moi. Reconnu Regina.
-Parce que même si tu es a mes côtés tu ne vis pas le traitement comme moi, alors j'avais besoin d'aide, et donc de femmes qui vivent la même chose que moi. Ça ne veut en aucun cas dire que tu n'es pas importante ou que je veux te remplacer. Tu es ma femme. Expliqua Emma. On ne fonctionne pas pareil, on a des besoins différents pour nos cercles de proches, et c'est quelque chose en nous, qu'on ne peut pas changer sans se faire de mal.
-Je suis d'accord sur ce point. Acquiesça Sarah. Donc vous avez deux solutions. Où vous apprenez à faire coexister vos deux façons de faire et d'être, vous apprenez à vous comprendre et vous écouter, et à accepter vos manière d'appréhender le couple et le cercle de proches de manières différentes. Ou vous vous séparez réellement parce que vous estimer que ce n'est pas possible. Proposa-t-elle.
Le silence plana quelques secondes, la dernière possibilité étant plus qu'effrayante pour le couple, qui n'avait finalement jamais réellement pensé que leur séparation pourrait être définitive. Pour elles, il avait toujours été logique, que cette séparation n'était que temporaire, et que très rapidement elles finiraient par revivre ensemble, malgré les semaines qui passaient, et mois qui s'accumulaient, elles ne perdaient pas espoir de reformer une famille unie et complète avec leurs fils sous le même toit.
-Je pense que c'est une chose sur laquelle on est d'accord, on veut être ensemble, pour Alex, le bébé, et nous, parce qu'on s'aime. N'est ce pas? S'assura Regina en regardant sa femme dans ses beaux yeux verts.
-Oui. On est venues d'ailleurs pour y arriver. Accepta Emma avec un sourire, prenant la main de sa femme dans la sienne sur le canapé.
-Bien. Alors dans ce cas on va continuer à travailler sur la jalousie, et on va discuter ensemble de vos modes de fonctionnement avec honnêteté et calme pour que vous arriviez à vous comprendre entièrement. Proposa leur psy.
Durant le reste de l'heure de leur rendez vous, le couple discuta avec l'aide de Sarah pour se comprendre mieux, pour aplanir la jalousie, l'impression d'être remise en doute. Elles avaient commencer à sortir ensemble si jeunes que entre temps elles avaient grandi et évolué différemment, ça n'avait pas affecté leurs sentiments et leursenvie d'être ensemble, mais ça avait changé leurs façons de fonctionner et donc elles devaient réapprendre des choses de l'autre, s'adapter, réessayer, apprivoiser les manières de chacune. Et quand le rendez vous se termina, les deux femmes quittèrent le bureau et allèrent prendre l'ascenseur.
-J'arrive pas à croire que j'ai pas réalisé avant que l'on fonctionnait pas pareil. Je suis une psy super nulle. Marmonna Emma adossée à la paroi de l'ascenseur.
-N'importe quoi, tu es une psy géniale. Mais ici tu es directement concernée, c'est normal de ne pas avoir vu. Tu as dû me le dire un millier de fois qu'une psy trop concernée ne peut pas être efficace et impartiale. Remarqua Regina. Tu es exceptionnelle et tu aides beaucoup de personnes, je le sais, et tu le sais au fond de toi, c'est une certitude cachée sous les couches de manque de confiance en toi. Appuya-t-elle en prenant la main de sa femme pour quitter la cabine.
-Merci doudou. Souffla Emma en se collant à elle alors qu'elles marchaient vers la sortie.
-Toujours là pour toi bébé. Assura la brune, émotive en l'entendant l'appeler comme ça. Dehors elles s'arrêtèrent près de la mercedes noire. Tu sais, je continue de penser que toi et moi on finira nos jours ensemble et qu'on peut tout surmonter. Je pense aussi que apprendre à accepter nos modes de fonctionnement différents passe par revivre ensemble. Mais je comprends aussi ton point de vue par rapport au fait que tu as peur des décisions actuelles qui sont trop hormonales, et je respecte ton choix d'attendre. Alors ce qu'on fait c'est que chaque fois que tu veux que je vienne à la maison tu me le dis, et quand tu seras prête à ce que je réaménage tu me le diras, parce que moi je suis prête. Proposa-t-elle.
-D'accord. Sourit tendrement la blonde en s'adossant à la voiture, une main dessinant des cercles libres sur son ventre. Tu sais c'est pas parce que j'en ai pas envie, c'est juste que les décisions c'est nulle en ce moment. Au travail j'ai du aider une femme qui vient de se faire larguer par son petit ami qu'elle considère comme l'homme de sa vie, et elle pleure beaucoup, je l'ai eu à trois rendez-vous, à chaque fois elle a pleuré les trois quarts du temps. Et c'est ni la première ni la dernière de mes patientes qui fond en larmes devant moi. Mais c'est la première devant laquelle j'ai pleuré aussi, pas une petite larme Regina, j'ai complètement fondu en larmes à tel point que je ne pouvais plus parler et à peine respirer. J'étais ridicule, et dans la panique pour me rattraper, je lui conseiller quelque chose pour aller mieux. Le lendemain, en arrivant au bureau, je me suis rendue compte que ce que je lui avais conseillé était complètement stupide et sans intérêt, je me suis retrouvée à l'appeler pour lui expliquer ça. En toute honnêteté je ne comprends même pas qu'elle continue avec moi, entre les larmes et le mauvais conseil moi j'aurais déjà fui très loin. Elle soupira. Je prends des décisions nazes, je fais n'importe quoi Gina, et je veux pas faire n'importe quoi avec toi, je veux pas regretter pas avoir peur, je ne veux pas penser plus tard que j'aurais pas dû faire ça ou faire différemment. Et je veux que se soit parfait, que notre séparation n'ai pas été inutile. Expliqua-t-elle.
-Je comprends. Souffla Regina. Elle se pencha et embrassa son front. Tant que tu me laisses te voir, passer du temps avec toi et Alex je peux tout supporter je pense. Promit-elle.
-Je veux te voir souvent, alors sans soucis. Sourit Emma.
-Et je sais que ma jalousie est mal placée, et qu'avec ma possessivité elles se sont exacerbées ces dernières années, et que ça te fait mal, mais j'apprends vraiment à les gérer. Je veux pas te blesser. Murmura la brune.
-Je t'aime tu sais. Et je veux ton bonheur, et je veux pas que tu souffres non plus, mais j'ai l'impressions de merder dans les deux cas. Souffla la blonde.
-Non bébé, tu merdes pas, je te le promets, tout va bien aller, concentre toi sur la grossesse. Notre fille et son cocon est tout notre bonheur d'accord? Assura Regina. La blonde hocha la tête. Tu m'offres un second bébé, si ça ce n'est pas m'offrir le bonheur, alors le bonheur n'existe pas. Souffla-t-elle.
Emma renifla légèrement, émue et se colla à sa femme, pour une étreinte qu'elle obtint facilement, Regina se collant à son flanc, pour ne pas être gênée par le ventre rond.
-Bon du coup on se voit demain? Demanda Emma en redressant la tête.
-Oh euh...je pensais qu'on aurait pu aller diner. Souffla la brune.
-J'aurais aimé, mais je suis vraiment claquée, je dors super mal depuis une semaine à cause de mon ventre et des douleurs dans le dos, je risque de m'effondrer de fatigue. Et j'ai mal partout, et je suis a deux doigts de pleurer encore. Le dîner est tentant, je garde l'option pour une autre fois si tu es d'accord? Marmonna la blonde.
-Je le suis, une autre fois. Alors je te ramène chez toi, tu es venue en métro n'est ce pas? Proposa Regina.
-Tu me connais par coeur. Gloussa Emma. Tu es sûre que ça ne vas pas te faire un trop long détour?
-Non. Et même si c'était le cas, je m'en fiche, je veux juste m'assurer que tu rentres bien, en un morceau, sans soucis. Et la nuit tombe, je ne veux pas que tu sois seule dans le métro à cette heure. Appuya la brune.
-D'accord alors. Je veux bien dans ce cas. Sourit la blonde.
-Grimpe dans mon carrosse alors. S'amusa Regina.
Le rire de sa femme résonnant, la brune sourit, et elles montèrent en voiture. Elles firent le trajet dans le calme, la musique de l'autoradio les berçant, Emma essayant de ne pas s'endormir, même si sa tête dodelinait, et que ses yeux étaient finalement fermés la plupart du temps. Quand la brune se gara devant la maison, elle se tourna pour voir sa femme la tête tombée en arrière, les yeux fermés. Elle avait l'air calme et sereine, une main sur son ventre rond, comme toujours, gardant sa fille à l'écart de tout danger, elle la protégeait à sa manière.
-Em', réveille toi, on est arrivées. Souffla Regina en caressant sa joue. Je ne peux pas te porter quand tu es enceinte. Ajouta-t-elle.
-Je dors pas, je dors pas. Se reprit la blonde en se redressant rapidement.
-Non, pas du tout. Gloussa la brune. Allez viens, tu vas rentrer, manger un bout et aller te reposer. Sourit-elle.
-Ça me paraît si loin. Marmonna Emma.
-Si tu dors dans la voiture tu auras mal partout. Souviens toi il y a des années quand on a fait un road trip en voiture, qu'on a passé quelques nuits dedans et que tu avais mal partout. Et en plus tu étais non enceinte et plus jeune. Rappela Regina avec un sourire amusé.
-Tu dis que je suis vieille? Rétorqua la blonde.
-Non, je dis que tu devrais te motiver à sortir de la voiture pour retrouver not-ton lit douillet. Mais si tu préfères ma voiture je veux bien rester des heures à te regarder dormir, tu as l'air tellement calme à chaque fois. Murmura la brune en glissant une mèche derrière son oreille.
-Je vais aller me coucher. Assura Emma en se redressant. Elles sortirent toutes les deux et se retrouvèrent devant la maison, face à face, mains liées. Merci de m'avoir ramenée Gina. Sourit-elle.
-C'est un plaisir. Sourit Regina. Va te coucher maintenant, on se voit demain. Je viendrais vers trois heures si ça te va.
-Trois heures c'est bien. Accepta la blonde en venant embrasser sa joue, près de ses lèvres. Je t'aime.
-Moi aussi. Souffla la brune avant de se pencher vers son ventre. Toi aussi je t'aime mon amour, à demain. Fit-elle en embrassant la bosse.
Emma sourit et ouvrit la porte, leurs mains se détachant au dernier moment. La blonde referma la porte pour aller se coucher alors que Regina allait retrouver sa voiture pour rentrer chez elle, s'effondrer devant un film. Dormir seule ce n'était pas pour elle, elle faisait des insomnies sans son amoureuse près d'elle.
