Ça y est ! Enfin je viens à bout de ce chapitre ! J'étais bloquée sur un passage, je savais pas comment m'en sortir, et puis je viens de commencer une autre fic, donc j'ai un peu délaissé celle-ci... Mais le voici, le voilà, le troisième chapitre, avec ses surprises et ses petites blagues qui vous feront rire ou sourire je l'espère.
Bonne lecture !
Disclaimer : Rien à moi, juste ce qui arrive aux persos !
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Chapitre 3 : … On en voit la queue !
Remus avait eut du mal à sortir du château sans se faire voir. D'habitude, Madame Pomfresh le conduisait jusqu'à l'entrée du souterrain menant à la Cabane Hurlante, mais ce soir, débordée, elle ne pouvait pas l'accompagner.
« C'est pas croyable ! lui avait-elle dit. J'ai trois Serdaigles à requinquer… Sortilège de Tourndeloeil. Les Serpentards n'y sont pas allé de main morte ! »
Il avait d'abord croisé une bande de Serpentards qui préparaient un mauvais coup, et avait dû attendre qu'ils s'éloignent, embusqué derrière une armure fort peu reluisante. Il avait ensuite évité un concierge hystérique, et ce n'est que lorsqu'il eût enfin atteint la petite porte à la poignée cassée qu'il poussait tous les mois, qu'il s'était autorisé un soupir de soulagement, n'ayant plus qu'à courir vers le Saule Cogneur. Il s'était dépêché de rejoindre l'arbre, sa peau déjà parcourue de frissons, prémices d'une nouvelle nuit blanche. Et sans un regard pour la lune dorée, il s'était glissé dans le trou béant qui l'avait avalé goulûment.
Il était maintenant affalé sur un fauteuil rouge défoncé de la Cabane Hurlante, le corps pris de convulsions, et attendait la métamorphose complète. Il fermait les yeux, attentif aux changements qui s'opéraient dans son corps. Cela commençait toujours de la même façon… son corps s'allongeait et sa masse musculaire augmentait tandis qu'il était pris d'un effroyable mal de tête, un pelage broussailleux se formait ensuite pendant que sa mâchoire se développait et que les dernières transformations s'achevaient.
Il entendit soudain un bruit de pas se rapprocher de la porte qui ouvrait sur le souterrain. Il crût d'abord à un effet de son imagination, ou à un symptôme de sa métamorphose, mais les pas se précisèrent. Inquiet, et malgré la douleur effroyable qui transperçait ses membres, il se tourna vers l'escalier qui descendait à la porte du souterrain. Ce n'est que lorsqu'un bruit de voix lui parvint à ses oreilles qui pointaient déjà qu'il se laissa tomber du fauteuil. Qui était-ce ? Comment était-il possible que des personnes aient empruntées le souterrain ? Avait-il été suivi ? Ses pensées s'embrouillaient et l'empêchaient de réfléchir normalement. Mais il sentait qu'il devait absolument prévenir ces personnes du danger qu'elles couraient. Il lui restait suffisamment de force pour atteindre l'escalier. Il rampa vers celui-ci, ses mains aux griffes acérées raclant le sol désespérément. Ce qu'il vit lui glaçât le sang…
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Les trois imprudents se tenaient en bas des escaliers et observaient Remus, l'air hypnotisé, le corps tétanisé. Ils n'en croyaient pas leurs yeux. Comment auraient-ils pu s'imaginer que Remus était un loup-garou ? Ou plutôt, comment ne s'étaient-ils pas rendu compte qu'il disparaissait toutes les nuits de pleines lune ? Pourquoi ne leur avait-il rien dit ?
Remus, de son côté parvint à articuler, malgré la douleur physique et morale, malgré la brume qui envahissait son cerveau :
« Non… je ne voulais pas que… reculez, partez… Viiite ! »
Mais ses derniers mots furent happés par un hurlement terrifiant. Et c'est avec horreur que ses amis virent se lever devant eux un loup-garou de deux mètres de haut, la bave dégoulinant sur ses crocs affilés. Ce fut James qui réagit le premier, serrant le bras de Sirius, il s'écria :
« Vite ! Il faut partir ! »
Sirius détacha ses yeux de la bête et détala les jambes à son cou, suivant James. Mais ils s'aperçurent vite que Peter était resté en bas des escaliers, littéralement fasciné par Remus. Ils revinrent en arrière et le traînèrent sans cérémonie, s'éclairant de leur baguette, essayant d'éviter les crevasses du sol.
« Qu'est-ce tu fous ? On se tire ! »
Ils avaient à peine parcourut une dizaine de mètres, qu'ils entendirent avec effroi le loup-garou se lancer à leur poursuite, affamé. Il allait les rattraper, ils sentaient son souffle chaud et rauque dans leur dos, lorsqu'un éclair bleu les aveugla et les projeta à terre.
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« Il va nous déchiqueter ! Au secours ! Au secouuuuurs ! cria Peter, les mains plaquées sur la tête pour se protéger.
- Peter ? Peter ! lève toi…
- Quoi ? Je suis toujours vivant ?
- Malheureusement pour nous oui, plaisanta Sirius. »
Peter releva la tête et risqua un œil vers Remus. Une sorte de rideau bleu translucide les séparait du loup-garou qui tournait de rage sur lui-même et grattait le bouclier sans parvenir à le traverser. C'est alors qu'une silhouette se détacha de l'obscurité et s'avança vers les trois amis.
« Et bien, et bien, je vois que vous avez finis par découvrir le secret de Remus, n'est-ce pas ? déclara Dumbledore, une pointe d'amusement dans la voix.
- Euh… Professeur…
- Oh, je ne vous reproche rien, cela devait bien arriver un jour… Mais je vous demanderais bien sûr de n'en parler à personne, et de ne pas revenir ici. Imaginez un peu ce que ressentirait votre ami si il vous faisait le moindre mal… »
Les trois jeunes sorciers semblaient avoir perdu toute assurance et toute effronterie. Le directeur de l'école était bien la seule personne devant laquelle ils n'osaient pas lancer les remarques insolentes et désopilantes qui avaient fait leur réputation à Poudlard.
«Cela n'a pas été facile pour lui de vous cacher tout cela, soyez-en sûrs. Comprenez bien, il était torturé entre le désir de vous faire partager son secret, et la peur que vous le rejetiez pour ce qu'il est, ou disons plutôt ce qu'il croît être seulement. »
Ils tournèrent la tête vers le loup-garou qui hurlait sa rage de ne pas pouvoir assouvir sa faim de sang et de chair fraîche.
« Mais il n'est pas un loup-garou… Je veux dire, lorsque ce n'est pas la pleine lune, il est comme tout le monde… dit James.
- Très juste ! répondit Dumbledore en le perçant du regard. C'est ce que j'ai essayé de le convaincre, mais il me semble qu'à présent c'est à vous de prendre le relais. Vous seul pouvez y arriver… Mais il est temps de rentrer, vos lits vous attendent. Ah, encore une chose, la prochaine fois qu'un Saule Cogneur vous attaque, ne bougez plus c'est encore plus efficace que d'appuyer sur un certain bouton… Mais c'est vrai qu'il faut encore y penser ! Moi-même quand j'étais jeune, je me suis retrouvé la tête en bas à cause d'un simple Sureau Fouisseur… »
Ils se regardèrent interloqués, ne sachant guère s'il était impoli de rire ou non, et après un dernier regard à Remus, ils suivirent le Directeur vers le chemin qui les rapprochait de la chaleur et de la sécurité de leurs lits. Ce n'est que lorsqu'ils furent installés sous les couvertures qu'ils évoquèrent leur aventure.
« Et bien, si je me doutais… s'écria Sirius en jetant un œil vers le lit vide de Remus.
- On aurait dû s'en apercevoir ! Ses absences, son état… dit James en fronçant les sourcils.
- Je parie qu'il va nous éviter.
- Oui, je pense aussi Peter.
- Au fait, je vous ai pas dit… commença Sirius d'un air mystérieux.
- Quoi ?
- Je suis un vampire ! s'esclaffa t-il. »
Et c'est en riant qu'ils plongèrent dans les bras de Morphée, à la poursuite d'une postérité, d'un terrible sorcier ou bien d'une fille aux yeux verts.
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« Oh non ! C'est pas vrai ! On commence avec Histoire de la Magie… Je déteste ! se lamenta Peter devant son emploi du temps.
- Quoi ? T'aimes pas le Professeur Aligamah ? MÔssieur PettigrAOw… Voulez-vous m'eXpliquer leeee… coup duuu… Cercle des Sorciiiers du TaramÂlian… imita James, ce qui faillit faire s'étrangler Sirius avec ces céréales.
- Très drôle Potter ! s'écria une voix derrière ses oreilles.
- Ah ! Tiens, mais qui vois-je ? MÔdemoiselle Evanssss…
- Continue Potter ! Tu fais rire que toi avec tes idioties.
- Ah ! Non, je proteste ! Je crois bien que MÔssieur Black sourit, ou plutôt non, se tient les côtes, ou disons le franchement est complètement mort de rire sur la table du petit déjeuner avec la main dans le beurre et les cheveux dans les céréales. »
Lily soupira exaspérée et s'assit un peu plus loin pour manger avant le début des cours.
« Et au fait, Evans, en parlant de céréales, ça te dit de sortir avec moi ? lui lança James, ce qui eut pour effet immédiat de se faire tordre de plus belle Sirius et Peter.
- Et au fait, Potter, en parlant de sortir avec toi, répliqua la jolie rousse, ça te dit d'aller te faire voir ? »
James rougit devant la répartie cinglante mais continua de sourire.
« Facile ! Mais tu verras, un jour tu viendras m'implorer…
- Dans tes rêves Potter ! coupa t-elle en prenant un toast pour le beurrer. »
Le reste de la matinée se déroula comme un jour de rentrée normal, excepté le fait que Remus se fit remarquer par son absence et que Sirius battit son record de perte de points à Gryffondor en lançant à travers la classe d'Histoire de la Magie un tonitruant barrissement à cause du sort que lui avait jeté son acolyte James. Ils ne firent aucune allusion à la nuit qu'ils avaient passée, de peur que les autres sorciers ne les surprennent en pleine conversation. En début d'après-midi, ils profitèrent des derniers rayons de soleil fatigués en se promenant au bord du lac e en faisant des ricochets.
« Vous croyez qu'il est encore à la Cabane ? demanda James en regardant sa pierre disparaître dans l'eau.
- Oui, il ne va en sortir que demain. D'habitude, il n'était absent qu'un ou deux jours, répondit Sirius.
- On verra bien, dit Peter. »
Le lendemain, la journée s'annonçait plutôt grisâtre, non pas à cause des gros nuages noirs qui pointaient à l'horizon, mais à cause des devoirs que les professeurs leur avaient déjà donné. Ils n'avaient pas trouvé Remus dans son lit en se réveillant, et ils ne l'avaient pas non plus aperçu au petit-déjeuner. En fait, il n'était pas apparu de la journée. C'est seulement quand ils entrèrent dans la Salle Commune qu'ils le virent endormi au fond d'un fauteuil rouge, les yeux cernés, la tête penchée sur le côté et la bouche ouverte.
« Qu'est-ce qu'on fait ? On le réveille ?
- Tu crois que ça en vaut la peine ? Pour lui dire qu'on a trois rouleaux de parchemin de quarante centimètres et une étude de nos rêves à faire ? Je préfèrerais qu'on me laisse roupiller tranquille, dit Sirius, égal à lui-même.
- De toute façon, il est en train de se réveiller, objecta Peter. »
Celui-ci avait vu juste. Remus ouvrit les yeux et se redressa en articulant un vague salut.
« Ah… Euh… c'est vous ? ça va ? Euh… j'ai des choses à faire… »
Il se leva en titubant et monta les escaliers vers le dortoir à la hâte. Sirius secoua la tête.
« Bien vu mon vieux Pete, il nous évite. »
Trois heures plus tard, ils se redressaient de leurs devoirs en baillant bruyamment, ce qui eut pour effet de faire pouffer un groupe de filles de première année. Ils décidèrent d'en rester là et de remettre l'ennuyant rapport sur leurs rêves au lendemain. En montant se coucher, ils virent Remus, étendu de tout son long sur son lit, encore habillé.
« Et ben, si c'était ça ses choses à faire, je veux bien m'en charger moi-même, dit Sirius en souriant. »
Ils l'aidèrent à l'installer plus confortablement, puis glissèrent à leur tour dans leurs lits, en espérant que le lendemain Remus ne les fuirait pas.
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Voilà, voilà ! Bon, j'espère que vous avez pas l'impression qu'ils font que de manger et de dormir.
A suivre !
