Titre : Ad extremum tempus diei, chapitre 5.
Base : Gundam Wing.
Auteurs : Shakes Kinder Pinguy et Meanne77.
Couples : Certaines odeurs sont plus subtiles que d'autres… ricanent
Genre : Deathfic. Humour. OOC. (oui, nous révolutionnons le genre, ça pose un problème ? ;p) Nous avons un sachet de Kinder Schokobon et de Petit Pimousse à portée de main. Oui, tremblez.
Disclaimer : Les perso ne nous appartiennent pas ; le scénar, si. Et vous allez vite comprendre pourquoi !
m77 : enfin, comprendre... ¬¬
Shakes : Meanne, arrête de leur faire peur...
m77, innocemment : ben quoi ?
Note :
Shakes et Meanne, en cœur : BLOND POWA !! XD
Heero : ¬¬ Faut pas croire, elles sont toutes les deux brunes…
Ad extremum tempus diei
Chapitre 5
Duo surveillait l'avancée des réparations tel un renard devant le terrier d'un lapin et distribuait ses instructions d'une voix autoritaire :
– Jojo, lâche c'que t'as dans les mains et va voir 'Zarrio sur HeavyArms. Vois c'que tu peux faire pour l'arrivée d'énergie. Jamais vu un truc consommer autant sans avoir d'arme thermique ! Me d'mande c'qui peut bien foutre avec !
– Banco boss !
– Et j'fous quoi pour les circuits d'Wing ? J'sais pas c'qu'il a branlé avec l'arrière mais y'a tout qu'a fondu !
– Laisse pisser, Bilou, j'm'en occuperai t'à l'heure ! Va plutôt j'ter un coup d'œil au revêtement d'Sandrock.
– Roger !
Satisfait, Duo se dirigea vers Deathscythe. Il grimpa agilement le long de l'armure pour rejoindre Solo qui se trouvait dans le cockpit. Le châtain s'installa sur la plate-forme et laissa un instant son regard errer. Au sol, le petit Chinois sous amphétamines tournait autour de Shen Long comme un loup aux abois, Quatre parlait avec agitation au téléphone tandis que Heero fusillait du regard les Sweepers qui tentaient d'approcher son Gundam…
– Dis donc, Solo…
– Hum ?
– Sont quand même vachement jeunes, tu trouves pas ? Z'ont quoi, mon âge ?
– … Qui ça ? fit Solo avec une fausse distraction, sachant pertinemment de quoi sa crevette parlait.
– Tes camarades morpions, de quoi tu veux qu'je cause ? répliqua Duo, levant les yeux au ciel.
– Hmm… Au fait, Crevette, faudrait qu'tu m'installes une commande à distance pour Wing, genre joystick, un truc dans l'genre…
– Heero a encore fait l'con ?
– Sa dernière trouvaille est de ne pas esquiver les tirs…
– Le con… Ça l'excite ou quoi ?
Solo ricana.
– P't-être… Il a l'air d'aimer être pris par derrière !
– Solo ! s'indigna Duo.
– Le blème c'est qu'y préfère les MS aux crevettes… Question d'taille, tu comprends…
Duo en resta bouche bée, tellement offusqué qu'aucune répartie bien sentie ne lui venait à l'esprit.
– Ah, tu vires couleur homard, c'est un peu plus gros, bel effort mais j'sais pas si ce s'ra suffisant !
– J'suis mineur, Solo ! Arrête, bordel !
– Quoi, j't'ai choqué ? … ou vexé ?
– Venant d'la part d'un mec qui joue avec des joysticks, ça m'ferait mal ! D'ailleurs, celui d'Wing tu peux t'le mettre où j'pense !
– Tu veux l'garder pour toi, c'est ça ?
– Au moins, moi, j'sais m'en servir !
– Aurais-tu des confidences à m'faire, Crevette ?
Avant que Duo ait eu le temps de répondre, Solo sortit la tête du cockpit et cria, sa voix résonnant dans tout le hangar :
– Hey, les gars, j'ai une grande nouvelle ! Crevette a vendu son p'tit capital !
– SOLO !
Des têtes de Sweepers émergèrent de tous les côtés.
– Tu t'es enfin fait décapsuler, Duo ?
– Comment ça « enfin » ? Et qu'est-ce qu'y dit qu'c'est pas moi qui décapsule, d'abord ? hurla en retour Duo avant de se retourner vers le blond hilare : « Solo, j'vais t'tuer ! »
Mais Solo, incapable de reprendre son souffle, ne pouvait qu'émettre des petits hoquets, à la limite de l'hystérie.
– Ouais, c'est ça, étouffe-toi ! Et prie pour pas être envoyé en mission sans personne pour assurer tes arrières !
Sur ce, Duo descendit encore plus vite qu'il n'était monté, encore rouge de honte et fusillant du regard le premier semblant vouloir faire un commentaire.
– Vous m'ressortez ça au rata d'ce soir et j'vous envoie tous pointer chez OZ !
Les Sweepers, riant sous cape, retournèrent travailler et Duo ignora les expressions perplexes de Quatre et de Wu Fei. Heero, lui, s'était contenté de tendre l'oreille lorsque la voix de Solo s'était élevée, mais après avoir entendu le mot « crevette » et ne se sachant donc pas concerné, il avait ignoré le reste de la conversation. Trowa, quant à lui, baissa la tête pour dissimuler un léger sourire.
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Wu Fei marqua un temps d'arrêt devant la porte de la cabine de Solo, hésitant à frapper. Il n'aimait pas particulièrement l'idée d'aller s'expliquer mais son orgueil ne justifiait pas d'être considéré comme un lâche, presque un traître.
Wu Fei prit une inspiration et frappa. Il n'attendit pas longtemps avant que la porte ne s'ouvre, laissant place au blond qui le dévisagea avec un sourire.
– Ouais ?
– Je voulais vous parler de…
– Wowowo ! Ça commence mal ! D'abord tu entres, tu t'installes…
Solo s'effaça et Wu Fei pénétra dans la pièce. Elle était moins désordonnée que ce à quoi il s'attendait. Un livre traînait sur l'une des deux couchettes, et sur une petite table, un planisphère était étalé.
– … et ensuite, si j't'entends encore me dire vous, j'te tricote les côtes ! De quoi tu voulais m'causer ?
– Je voulais dire que j'ai appris sur le chemin qu'il s'agissait d'un piège en écoutant la fréquence de l'Alliance. J'ignorais tout comme vous les véritables plans de Treize Khushrenada…
– Je sais, te fais pas d'bile pour ça, va. J'me doute que t'as pas retenu les infos juste pour nous emmerder !
Le Chinois hocha la tête, soulagé.
– Je ne suis pas un lâche, ajouta-t-il.
– J'pense pas qu'un lâche puisse piloter un Gundam. J'ai dit ça parce que j'étais sur les nerfs, faut pas l'prendre tellement à cœur !
– Mais je ne suis plus digne de piloter Nataku, dit Wu Fei en détournant le regard.
– Piloter quoi ? J'croyais qu'ton Gundam s'appelait Shen
Long ?
– C'est son nom à l'origine mais l'âme
de Nataku vit à présent à l'intérieur,
expliqua le Chinois avec réluctance.
Solo le dévisagea. Ne pas rigoler, surtout ne pas rigoler… J'ai presque peur de poser la question mais…
– Et qui est Nataku ?
Wu Fei se redressa, le visage étrangement fermé :
– Ma défunte épouse.
…ouh, plus envie d'rire du tout, là…
– Ton… épouse ?
– Elle a été tuée par Treize Khushrenada.
Ah, ça commence à prendre un sens…
– Je me bats pour lui rendre justice, ajouta Wu Fei.
Solo le fixa avec sérieux.
– Attends, attends, là j't'arrête tout d'suite ! Va falloir qu'on s'mette d'accord, tous les deux : ici, les vengeances personnelles, j'en veux pas. On s'bat en équipe et pour les Colonies, je veux pas d'quelqu'un qui risque de nous lâcher à n'importe quel moment parce qu'il croira avoir l'occasion de s'venger. Alors maintenant j'veux qu'tu réfléchisses et qu'tu réfléchisses bien, parce que t'es le seul à qui j'laisse le choix : tu dois décider si tu t'bats avec nous pour délivrer les Colonies ou seul pour venger ta femme. Ne mélange pas les deux. Me donne pas ta réponse tout d'suite, prends ton temps pour réfléchir. Quand tu seras sûr, tu viendras m'voir mais en attendant, t'auras aucune mission. Pigé ?
Wu Fei acquiesça lentement, déconcerté par le discours de Solo. Il fit demi-tour et s'apprêtait à sortir lorsque le blond le retint :
– Une dernière chose : si tu choisis d'partir, t'es libre, mais dans c'cas-là tu t'concentres sur ta vengeance. Si j'te vois sur un champ d'bataille, j'te dégomme avec les autres.
Wu Fei hocha la tête et ferma la porte derrière lui.
Solo s'accorda un soupir.
C'est encore pire que c'que j'croyais… ils les marient au berceau ! La prochaine fois j'apprendrai qu' les autres ont des gamins qui courent les rues ! … Quoique nan, Heero capte pas le plus p'tit sous-entendu et Quatre est encore un peu jeune pour avoir un harem. Trowa… oh, Trowa, finalement… J'l'emmènerai p't-être à terre avec moi la prochaine fois…
¤¤¤¤¤¤¤
Après le déjeuner, Quatre était resté en compagnie de Duo et de deux de ses amis. Wu Fei, lui, s'était isolé dès la fin du repas. Trowa et Heero avaient accompagné Solo en mission et ils ne devaient pas revenir avant le début de la soirée. Quatre appréhendait la très prochaine visite de Rashid ; il n'avait pas réussi à le convaincre de l'inutilité de venir inspecter son nouveau lieu d'accueil.
Pour l'heure désoeuvré, il se contentait d'écouter la conversation se déroulant autour de lui et à laquelle il ne comprenait pas un mot :
– Y'en a marre, la graille est vraiment de plus en plus dégueu ici !
– Howard pourrait gonfler la galette !
– S'tu veux mon avis, Bernie a encore laissé passer les dates limites de conso !
– Nan, j'pense qu'il s'est encore gouré entre l'Puget et l'Palmolive !
Les Sweepers éclatèrent de rire.
– Si vous m'laissiez superviser la bouffe, ça arriverait pas !
– Duo, ça fait cinq ans qu't'es bambou à la cambuse et c'est pas près d'changer !
– On tient à la vie !
– J'vous encule, les gars !
– Quel vorace ! Ton boytoy te suffit plus, Duo ?
– Ouais, tiens, c'est vrai c'que raconte Solo ? T'as arrêté d'astiquer l'manche et tu débouches la bouteille maintenant ?
– J'croyais avoir dit que j'voulais plus en entendre parler ! Encore une réflexion et je t'sucre ton jeton, Jojo !
– Si tu f'sais ça à chaque fois qu't'es d'mauvais poil, on pointerait vraiment chez OZ !
– Au moins on y s'rait p't-être mieux traités !
– Pour c'que vous en faites de vot'flouze de toute façon ! Vous dépensez tout en antigel et en siroteuses !
– Aaaaaaah ! Le petiot est jaloux parce que Solo refuse toujours qu'il nous accompagne !
– C'est vrai qu'il a l'âge maint'nant !
– P't-être que les merlettes leur feraient un prix d'groupe, avec les quatre autres ?
– C'est une idée, ça ! On pourrait faire une séance d'initiation ! Ça t'plairait, p'tit ? Tu préfères une soute ou t'es d'la cale 2 ?
Le silence régna alors durant quelques secondes avant que Quatre ne réalise, au vu des regards tournés vers lui, que c'était à lui qu'on s'adressait.
Il cligna des yeux plusieurs fois puis jeta un coup d'œil désemparé à Duo, dans l'espoir d'une traduction, mais le châtain le regardait également, semblant attendre du soutien de sa part pour faire face à ses amis.
– Eh bien… Je pense que… Duo a raison, finit-il par répondre avec hésitation et sans grande conviction.
Les trois autres le regardèrent avec incompréhension.
– Hein ?
– Mais de quoi y cause ?
– Bon, ça va, lâchez-le un peu ! intercéda Duo.
– Ouais, c'est vrai, Duo a raison ! Regarde sa tronche de lardon, il lui manque encore au moins dix ans avant d'mener l'petit au cirque !
Tous éclatèrent de rire et Quatre, qui ne comprenait toujours pas de quoi il était question mais devinait qu'il n'en avait de toute façon aucune envie, préféra prendre rapidement congé.
– Excusez-moi, je vais vous laisser maintenant.
– Hey ! Les laisse pas t'vexer ! Faut pas hésiter à leur rendre coup pour coup !
– Je te remercie Duo, mais ne t'inquiète pas pour moi, je ne me bats que lorsque la bataille en vaut la peine…
Quatre adressa à la ronde un petit sourire poli puis quitta la pièce soudainement silencieuse.
– Ça f'sait longtemps qu'on m'avait pas mouché comme ça !
– Il a pas l'air, mais il ira loin, le p'tit ! Il a du potentiel !
– Ouais… fit Duo en hochant doucement la tête.
Lui au moins, il se bat… Moi, j'me contente de les regarder faire…
Quatre avait décidé d'aller prendre un peu l'air ; il n'avait pas réalisé à quel point la perspective de la rencontre entre Solo et Rashid le rendait nerveux. Il ne pouvait oublier l'attitude qu'avait eue Solo au cirque lorsqu'ils étaient venus chercher Trowa et Wu Fei et, connaissant la tendance ultra protectrice de Rashid à son égard, il craignait que cela ne se passe pas au mieux. Solo semblait être quelqu'un de territorial et Quatre se demandait si le grand blond ne percevrait pas ses liens avec les Maganacs comme une menace.
Il préférait ne pas penser aux conséquences si jamais ça se passait mal… Solo pouvait vraiment faire très peur, mais d'un autre côté, Quatre ne le voyait pas réussir à mettre Rashid au tapis et il n'était pas sûr de pouvoir empêcher la situation de dégénérer.
Quatre arriva sur le pont arrière, pensant y être seul, mais eut la surprise de constater que ce n'était pas le cas. Le pilote de Shen Long, Chang Wu Fei, effectuait des mouvements lents et gracieux rappelant ceux des arts martiaux. Il avait ôté sa veste blanche et la transpiration qui coulait le long de son visage indiquait qu'il devait s'exercer depuis quelques temps déjà.
Afin de ne pas briser sa concentration, Quatre s'appuya contre la balustrade et regarda le spectacle harmonieux qui se déroulait sous ses yeux.
Avec une certaine irritation, Wu Fei remarqua du coin de l'œil l'arrivée du pilote Winner. Il ne s'interrompit pas pour autant, espérant que comme les quelques autres qui étaient passés avant lui, 04 ne s'attarderait pas.
Ignorant à dessein la présence du blond, il reprit le court de ses pensées. Le choix que lui avait laissé Solo l'avait pris de court. Il n'avait jamais cru avoir à justifier ses actions auprès de qui que ce soit. Pour lui, venger la mort de Nataku et délivrer les Colonies étaient un seul et même combat ; après tout Nataku avait donné sa vie pour protéger leur colonie à la place d'un époux qui n'avait su reconnaître sa valeur que trop tard.
Mais maintenant il se demandait s'il ne désirait pas la mort de Khushrenada uniquement pour apaiser sa propre rage et sa culpabilité. Se battait-il réellement pour protéger son clan ? Tuer Khushrenada pour des raisons personnelles ne serait-il pas encore une fois renier le message de Nataku ?
Redressant la tête, il constata avec agacement que Winner était toujours là et qu'il l'observait. Cette fois-ci, Wu Fei s'interrompit. Il fixa le blond mais ce dernier, malgré un instant d'hésitation, ne détourna pas le regard. Wu Fei essuya la sueur qui coulait sur son front et se rapprocha du pilote, suffisamment prêt pour être entendu.
– De ce que je sais, les Winner ont beaucoup de convictions mais ne se salissent pas vraiment les mains pour les défendre… Qu'est-ce que l'héritier de Selim Winner fait aux commandes d'une machine de guerre ? demanda-t-il, à la limite du mépris.
Solo lui avait dit qu'ils se battaient tous pour les Colonies, mais la présence d'un Winner parmi eux lui faisait douter de la véracité de ces paroles.
Le blond leva des yeux calmes vers lui et déclara sans animosité :
– Mon père a ses convictions et j'ai les miennes. Je n'ai pas besoin de son autorisation pour défendre mes idées.
Wu Fei ne fut pas réellement surpris : ce genre de déclarations aussi évasives que faciles était la spécialité de cette famille. Pour lui, Winner était en rébellion contre son père, rien de plus. Bien plus que Wu Fei, c'était lui que devait surveiller Solo. Wu Fei, une fois engagé, se battait jusqu'au bout de ses convictions sans faiblir, 04 les abandonnerait probablement d'ici une semaine.
Wu Fei ne comprenait même pas que le petit blond puisse piloter un Gundam.
Winner dut se rendre compte qu'il n'était pas convaincu car il ajouta, toujours aussi calme :
– Je voudrais vraiment croire que la paix puisse être atteinte par le pacifisme et la discussion, mais je suis aussi conscient que c'est très souvent utopique, qu'on ne peut toujours éviter de prendre les armes. Je respecte les choix de mon père mais je ne crois pas que la politique de non-intervention de L4 puisse durer encore longtemps. Je ne suis pas là par plaisir. Mais il faut bien que quelqu'un se batte, sinon cette guerre ne finira jamais. La guerre n'apporte que le désespoir, je veux me battre pour protéger ceux que j'aime de ce désespoir.
Un peu dérouté par les paroles du blond, Wu Fei lui fit remarquer, sans agressivité cette fois :
– Alors ce n'est pas pour les Colonies que tu te bats mais pour toi, pour ta famille. Finalement ton combat est égoïste.
Quatre lui sourit paisiblement.
– Je suis humain, répondit-il. Bien sûr je voudrais sauver tout le monde mais il y aura toujours des personnes que je voudrai protéger plus que tout et c'est en elles que je tire ma force.
Wu Fei le dévisagea avec stupéfaction. Il ne savait que répondre, ne s'étant pas attendu à ces mots réfléchis et assurés, mais surtout venant du cœur. Quatre pensait ce qu'il disait, il ne s'agissait pas d'un discours tout préparé.
– Dis-moi, ces mouvements que tu faisais tout à l'heure, est-ce qu'ils t'aident à te détendre ? demanda le blond, changeant brutalement de sujet.
– Ils me permettent de me recentrer, de faire le point, répondit Wu Fei d'un ton plus mesuré.
Quatre acquiesça.
– Tu veux bien me montrer, s'il te plaît ? Si ça ne te dérange pas…
Wu Fei marqua un temps d'hésitation.
– Ce n'est pas aussi facile qu'il peut y paraître.
– Ce n'est pas grave, je m'efforcerai de te suivre, si tu veux bien ?
Le Chinois hocha la tête et l'invita à le rejoindre au centre du pont. Il lui montra pas à pas les mouvements à suivre, corrigeant verbalement au besoin les gestes du blond. Ce dernier perdait régulièrement l'équilibre mais il s'appliquait, et Wu Fei fut surpris du sérieux, de la détermination et de la persévérance dont il faisait preuve. Il ne manquait pas d'une certaine grâce malgré la maladresse de son corps peu entraîné.
Tout en le regardant se relever une fois de plus et reprendre depuis le début, toujours un petit peu plus sûr de ses mouvements, Wu Fei réfléchit aux paroles du blond. Le combat de Quatre ne se limitait pas à un désir personnel. L'Arabe avait conscience de ses faiblesses mais au lieu de le ralentir, cela ne faisait que le rendre plus fort. Quatre savait pourquoi et pour qui il se battait et face aux questions de Solo, il aurait probablement mieux su se défendre que lui-même. Son court échange avec le blond l'avait plus aidé qu'une heure et demie de kata. Il devait réfléchir encore à ses propres motivations mais il ne tarderait sans doute pas à pouvoir donner sa réponse à Solo.
– Ne force pas trop, ton corps n'a pas l'habitude de ce type d'exercice.
Quatre s'interrompit et sourit à Wu Fei.
– C'est plus fatiguant que je ne l'avais pensé ! Mais c'est une bonne fatigue… dit-il avant de s'incliner légèrement. Merci pour la leçon.
– … De rien.
¤¤¤¤¤¤¤
Le soir même, peu après le retour de Solo, Trowa et Heero, ils avaient reçu un appel de Rashid leur annonçant son arrivée pour le lendemain matin, accompagné d'Auda et Abdul. Quatre avait réussi à le convaincre qu'il n'était pas nécessaire qu'ils viennent plus nombreux. A l'heure prévue, Howard, Duo et les cinq pilotes se postèrent sur le pont pour les accueillir. Quelques Sweepers les avaient suivis, plus par curiosité que par mesure de sécurité.
Lorsque Rashid monta sur le pont, suivi des deux autres Maganacs, Solo leva la tête avec un sourire amusé. Le géant n'avait rien à envier à l'éléphant du cirque de Trowa et Quatre devait se sentir comme un huitième de portion à ses côtés !
En apercevant le petit blond, les deux autres Maganacs se précipitèrent vers Quatre en s'exclamant :
– Maître Quatre ! Vous n'êtes pas blessé ? Vous allez bien ? Comment avez-vous pu partir sans nous ? Nous nous sommes fait un sang d'encre ! Maître Quatre !
Solo haussa un sourcil. Quatre avait parlé d'amis, pas d'un fan-club…
– Laissez Maître Quatre respirer, ordonna calmement Rashid. Bonjour, Maître Quatre.
– Bonjour, Rashid, répondit le blondinet d'un ton étrangement résigné.
– Je ne vous répéterai pas que je désapprouve votre décision.
Le géant jeta un coup d'œil autour de lui, saluant Trowa de la tête avant de revenir à Quatre :
– Etes-vous au moins bien traité ?
– Bien sûr qu'il est bien traité ! intervint Solo.
Rashid le jaugea du regard.
– C'est vous le responsable ?
– Ouaip !
Howard se racla bruyamment la gorge.
– Tu m'excuses, Solo, mais je suis encore le maître à bord que je sache ! Je suis Howard, capitaine du navire, se présenta-t-il. Bienvenue chez les Sweepers.
– Je suis Rashid, de l'unité Maganac. Voici Abdul et Auda.
– Moi c'est Solo et c'est moi qui m'occupe des pilotes !
Quatre vint au secours de Rashid, expliquant du mieux qu'il put :
– Howard et les Sweepers nous hébergent, mais Solo est celui
qui nous a réunis. Solo est le pilote 02. Vous connaissez déjà
Trowa, et voici Chang Wu Fei, qui pilote le 05 et Heero Yuy, qui
pilote le Gundam 01.
Il y eut un second raclement de gorge, plus
bruyant que le premier.
– Oh, excuse-moi, Duo ! Voici Duo, le chef mécanicien.
– Salut Rashid ! fit Duo.
Rashid serra avec précaution la petite main tendue vers lui.
– Si possible, nous aimerions visiter votre navire afin de nous assurer que Maître Quatre se trouve entre de bonnes mains.
– Rashid ! Je vous dis que…
– Maître Quatre, que penserait votre père s'il apprenait que nous vous laissons en compagnie d'inconnus sans même nous assurer que vous êtes en sécurité ?
Oh non, pitié ! Ne parlez pas de mon père ! Pas devant Wu Fei ! pensa Quatre, mortifié. Lui qui craignait déjà de ne pas être pris au sérieux du fait de son apparence chétive, l'attitude protectrice des Maganacs risquait d'empirer les choses ! Jusqu'ici, Solo et Trowa semblaient avoir une bonne opinion de lui mais Wu Fei, lui, doutait clairement de la force de Quatre. Quant à Heero, on ne pouvait pas vraiment savoir ce qu'il pensait…
– Rashid a raison, Quatre ! intervint Solo. A sa place, je f'rais pareil ! Il est hors de question qu'on vous laisse aller dans tous les sens comme ça ! D'ailleurs, Trowa, si tu veux faire venir ta chatte sauvage, y'a pas d'problème ! On peut aller la chercher si tu veux !
Trowa, qui jusqu'à présent avait l'œil pétillant, s'assombrit légèrement à cette perspective. Faire venir Catherine ? Ici ? Oho…
– Catherine n'est pas au courant de nos activités, dit-il avec prudence. Je ne souhaite pas la mettre en danger.
– Oh… 'K ! Bah, tu pourras toujours aller la voir, tant qu'tu m'préviens avant. J't'accompagnerai p't-être, juste histoire de lui montrer que j'te traite bien…
– J'pourrais v'nir aussi ? demanda Duo. J'veux la voir, moi, cette chatte !
– On verra ça, mais revenons à nos moutons. Rashid, t'en fais pas, j'prends soin d'mes mômes. Mais si vous voulez voir Quatre, vous pouvez nous contacter, on trouvera un moyen d's'arranger ! C'est qu'on s'y attache, à ces p'tites bêtes ! ajouta Solo, souriant en ébouriffant les cheveux d'un Quatre qui aurait voulu disparaître sous terre. Bon, on vous fait visiter ?
– Suivez-moi, déclara Howard.
Les Maganacs et Solo partirent à la suite du vieil homme. Quatre se cacha le visage dans les mains, puis releva les yeux en sentant un tapotement compatissant sur son épaule. Il croisa le regard de Trowa.
– J'ai la même à la maison, déclara-t-il.
Quatre faillit se jeter dans ses bras de gratitude.
– Dis donc, Quat, ton Rashid c'est une sorte Solo en plus barbu, quoi ! intervint Duo. Remarque, il est quand même mieux dressé qu'le mien ! Maître Duo… Ça sonne bien !
Devant eux, Solo qui avait entendu la remarque, jeta par-dessus son épaule :
– Pourquoi pas Maître Crevette, tant qu't'y es !
Quatre se mit à rire sous le regard meurtrier de Duo qui s'arrêta et croisa les bras.
– Aucun respect, bougonna-t-il.
Wu Fei cacha un rapide sourire.
Ils poursuivirent leur chemin et Duo réalisa soudain qu'ils n'étaient que quatre. Se retournant, il constata que Heero s'éclipsait dans la direction opposée.
– Ah non ! fit-il avant de partir à la poursuite du brun, laissant les trois autres avancer sans eux. Heero !
Duo le rejoignit et s'empara de son poignet.
– Tu viens faire le grand tour avec nous !
– J'ai déjà mémorisé la configuration du navire, rétorqua Heero d'un ton grognon.
– Est-ce que j'te d'mande ton avis ? Allez, viens, Pimousse ! On r'joint les autres !
Heero se laissa entraîner de mauvaise grâce.
Plus loin, Wu Fei se tourna vers Quatre, sourcils un peu froncés :
–
Dis-moi, Winner, je croyais que ton père n'approuvait pas
tes actions, mais tu as trois gardes du corps ?
Trowa tourna à son tour les yeux vers le petit blond.
– Trente-neuf, marmonna Quatre avant de dire plus fort : Il n'approuve pas, mais cela ne signifie pas qu'il me veut mort. Les Maganacs ont pris sur eux d'assurer ma sécurité. Ils ne sont en aucun cas mes employés mais mes amis. Ils me protègent parce qu'ils le veulent, ils m'ont beaucoup appris.
Trowa hocha la tête, il avait déjà pu constater le dévouement des Maganacs à l'égard de l'Arabe. Wu Fei garda le silence, se demandant de quelle façon ils avaient pu se rencontrer et ce qu'avait pu faire Quatre pour provoquer un tel respect de la part de ces guerriers. Décidément, Quatre Winner l'intriguait beaucoup.
¤¤¤¤¤¤¤
Après le départ des Maganacs, chacun retourna à ses occupations. Howard vint trouver Trowa aux pieds de HeavyArms. Le vieil homme attendit que le châtain se tourne vers lui.
– Ça fait un moment que je voulais te parler seul à seul, dit-il. J'ai fait quelques recherches à ton sujet. Ou plutôt, au sujet de Trowa Barton. Je trouvais bizarre que la Fondation Barton t'ait malgré tout envoyé sur Terre alors que l'Opération Météore d'origine n'a pas eu lieu.
Le visage de Trowa resta impassible.
– Tu ne corresponds pas au signalement de Trowa Barton. Je n'en ai pas encore parlé à Solo mais je veux savoir qui tu es et quel est ton lien avec la famille Barton.
– Trowa Barton est une identité d'emprunt, le vrai est mort. J'ai pris sa place aux commandes de HeavyArms. Si vous voulez plus d'informations, demandez au Docteur S.
Howard le regarda longuement avant d'acquiescer.
– Ça va, j'te fais confiance. De toute façon, ici les noms n'ont pas grande importance. Qu'est-ce que tu dirais, si je te disais que je ne connais pas l'origine de la moitié des Sweepers ?
– Que vous êtes un homme imprudent, répondit calmement Trowa.
Howard éclata de rire et lui donna une grande claque dans le dos.
– T'as bien raison, va !
Le vieil homme s'éloigna, riant toujours. Trowa haussa les épaules et retourna à l'examen de HeavyArms.
Un peu plus loin, Duo achevait sa tournée d'inspection. Les Gundams avaient été mis à l'horizontale pour faciliter certaines réparations. Il s'arrêta devant Shen Long, ou plus précisément son pilote. Wu Fei semblait plongé dans ses pensées. Décidément, leurs deux Asiatiques paraissaient avoir du mal à s'intégrer. Duo espérait que Wu Fei aurait moins de difficultés que Heero à les accepter. Il n'avait jusqu'ici pas vraiment eu le temps de parler avec le Chinois, il était temps d'y remédier. Peut-être qu'alors Wu Fei se sentirait plus à l'aise avec eux.
Ce dernier était perché sur son Gundam et Duo le rejoignit.
– Salut, Wu Fei ! Qu'est-ce tu fais, là haut tout seul ?
– Je médite… en paix.
– Ouais, ouais ! J'connais, en fait t'es en train d'dormir, hein ! Heero m'fait l'coup tout l'temps, lui aussi il « médite » beaucoup ! Il est effrayant, ce type, il peut s'endormir dans toutes les positions ! Pire que moi, et j'suis pas un p'tit dormeur, hein !
Wu Fei haussa un sourcil.
– Parce que tu as souvent l'occasion de voir Yuy dormir ?
– Y dort tout l'temps, j'te dis, c'est une marmotte, ce type ! D'façon tu pourras le constater toi-même bientôt !
– Comment ça ?
– On essaye de vous dégager une autre cabine, ce sera toujours mieux que de dormir avec l'équipage dans des hamacs. Moi c'est pas pareil parce que j'ai toujours été avec Solo. Comme on s'est dit que vous aviez pas encore eu l'temps d'avoir des préférences, on a tiré aux dés hier soir et t'es tombé dans la cabine de Heero, donc Trowa et Quatre vont être ensemble. Cool, non ?
Wu Fei, surpris, se demanda si Duo ignorait que son séjour sur le bateau des Sweepers était encore incertain ou si Solo était déjà sûr de la réponse qu'il lui donnerait.
– Oula, ça a pas l'air de t'réjouir ! T'as un problème avec Heero ? Si tu veux on peut échanger tous les deux, moi ça m'gêne pas du tout d'être avec Heero !
Partager une cabine avec Solo… ?
– Yuy sera très bien, affirma Wu Fei.
– Oh, fit Duo, donnant presque l'impression d'être déçu. Bon, si on parlait d'ton Gundam, maintenant ? Y'a un truc particulier qu'y faut qu'je sache ou j'peux bidouiller à loisir ?
Wu Fei se redressa :
– Tu ne « bidouilleras » rien du tout ! Tu ne touches pas à Nataku !
– Ah, tu lui as donné un surnom ? Classe ! Bon choix, très approprié ! Moi aussi j'ai r'nommé Deathscythe, ils lui avaient donné un nom pourri au départ ! La faux de la Mort et le dieu de la guerre sur le même champ d'bataille, les Ozzies ont du souci à s'faire !
Wu Fei le regarda avec un regain d'intérêt. Il ne s'était pas attendu à ce que quelqu'un – sauf peut-être Winner – connaisse l'origine du nom « Nataku ».
– Tu sais qui est Nataku ?
– Ouais, j'ai eu ma période légende chinoise, c'était entre ma période histoire de l'Amérique du Sud et architecture des Colonies. J'adore tout c'qu'est légende, ça se bastonne dans tous les sens, ça couche à droite à gauche, les frères épousent les sœurs, c'est extra comme livre de chevet ! lança Duo avec enthousiasme.
– … histoire de l'Amérique du Sud et architecture des Colonies ?
– Ouais, Howard a plein d'trucs tordus qui traînent. Eh, fallait bien que j'm'occupe ! Avant votre arrivée, à part m'occuper de Deathscythe, j'avais pas grand-chose à foutre, et pis y m'laissent pas piloter ! Alors j'pique les bouquins d'un peu tout le monde ! Tiens, en ce moment j'suis dans un vieux truc, mais c'est plutôt sympa, ça devrait t'plaire. Un auteur russe, me souviens pas du nom, j'ai du mal avec les noms russes, ça s'appelle Guerre et paix, plutôt approprié pour la saison, nan ? Si tu l'as pas lu, j'peux d'mander à 'Zarrio de t'le prêter !
– … je l'ai lu…
– Ah, sympa ! Me raconte pas la fin, j'veux pas savoir avec qui Natacha va finir !
Wu Fei plissa les yeux :
– Ah, tu ne lis que les passages de l'histoire d'amour ?
– Nan, sinon j'l'aurais fini d'puis longtemps ! Mais c'est vrai qu'des fois j'lis en diagonale parce que c'est vraiment chiant !
– Ce n'est pas « chiant »…
– Oh, tu dois r'connaître que l'style est un peu lourd, quand même ! Ou c'est la traduction… Piotr m'a dit qu'c'était mieux en VO, m'enfin bon, j'vais pas apprendre le russe juste pour lire un bouquin ! Si encore y z'avaient l'bon alphabet, j'dis pas…
– … je trouve le style de Tolstoï meilleur que celui de Dostoïevski.
– Ah, Tolstoï ! C'est ça ! L'autre, j'connais pas… Faudra qu'tu m'recommandes des trucs, j'crois qu'j'ai fait l'tour sur le bateau. J'vais pas tarder à aller faire une brocante à terre, on ira ensemble, s'tu veux ? 'fin, si tu cherches de la lecture, passe dans ma cabine, hésite pas !
– … Merci… J'y penserai.
– Cool, j'vais enfin avoir quelqu'un avec qui en parler ! Chuis content qu'vous soyez là, lança Duo avec un sourire lumineux. Ça manquait d'jeunes ! Bon, faut qu'je te laisse, j'vais profiter d'la sieste de Heero pour aller encore redébrancher un certain bouton rouge… A plus !
Duo sauta du Gundam mais avant de partir se tourna une dernière fois vers Wu Fei :
– Au fait, pour Nataku, on va en prendre soin, tu sais, t'inquiète pas. J'ai bien compris que t'y tiens beaucoup, que c'est pas une simple machine. J'comprends. J'm'en occuperai bien, j'suis l'meilleur ici. Vraiment. Alors te fais pas d'soucis !
Duo s'éloigna en direction de Wing et Wu Fei le suivit du regard. Quatre n'était pas le seul à être plein de surprises.
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Son devoir accompli, Duo décida qu'il était temps d'aller embêter Heero. Il fallait bien que quelqu'un fasse attention à ses cycles de sommeil, de toute façon le dîner n'allait pas tarder à être servi et puis il fallait lui annoncer qu'à partir de ce soir il partagerait sa cabine avec Wu Fei.
Duo pénétra silencieusement dans la pièce. Heero dormait toujours, allongé sur sa couchette. Endormi, le brun était détendu. Il pouvait parfaitement passer pour un garçon de bonne famille, poli et serviable. C'était un contraste impressionnant pour Duo qui avait l'habitude de dormir avec Solo. Le blond était toujours sur le qui-vive, parfois Duo n'était pas sûr de savoir s'il dormait vraiment ou s'il faisait semblant. Le châtain se demanda à quoi il pouvait bien ressembler, lui, quand il dormait. Il aurait bien été tenté d'interroger Solo à ce sujet, mais il ne voulait pas s'entendre dire qu'il pouvait parfaitement passer pour un garçon de bonne famille, poli et serviable…
Heero n'avait même pas pris la peine de s'enrouler dans les couvertures. Il dormait si bien que Duo n'eut pas le cœur de le réveiller. Après tout, il y avait encore deux bonnes heures avant le dîner…
Duo prit la couverture de l'autre couchette et allait la poser sur Heero lorsque celui-ci ouvrit soudain les yeux, complètement alerte. Duo faillit sursauter.
– Tu dormais pas ? demanda-t-il, se sentant particulièrement stupide avec sa couverture entre les mains.
Heero se redressa.
– Tu m'as réveillé.
– Oops, désolé…
– Qu'est-ce que tu as fait à Wing ?
– Moi ? Rien ! protesta Duo d'une voix un peu trop aigue.
– Tu mens mal. Tu ne devrais pas mentir.
– Je n'veux qu'le plus grand bien à Wing ! jura Duo. D'ailleurs… j'étais venu t'étouffer dans ton sommeil !
D'un geste brusque, Duo lui jeta la couverture au visage et sortit précipitamment de la cabine en riant. Heero laissa glisser la couverture à terre. Il se leva pour fermer la porte puis retourna près de sa couchette, ramassa la couverture et se recoucha en s'enroulant dedans.
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Wu Fei se retrouva devant la cabine de Solo avec une impression de déjà vu. Mais cette fois, il se sentait beaucoup plus sûr de lui : l'échange qu'il avait eu la veille avec Winner l'avait fait réfléchir sur ses propres motivations et l'étrange conversation d'aujourd'hui avec Duo l'avait amené à considérer son appartenance à une équipe.
Il frappa à la porte mais contrairement à la première fois, personne ne vint lui ouvrir.
– C'est moi qu'tu cherches ?
Wu Fei réprima un sursaut et pivota vers le grand blond. Il ne l'avait même pas senti arriver...
– Je suis venu te donner ma réponse.
Solo s'appuya au mur, les bras croisés sur la poitrine.
– J't'écoute.
– Je reste. Je me battrai avec vous.
– Et ta vengeance ?
– Libérer les Colonies est ma vengeance.
Solo se redressa et eut un sourire amical en lui tendant la main :
– Bienvenue à bord.
(à suivre)
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Petit dico pas si inutile que ça… XD Qu'est-ce qu'ils causent mal, ces Sweepers ! :p
¤ Laisse pisser : attends / laisse tomber
¤ Vendre son petit capital : perdre sa virginité
¤ Rata (« au rata de ce soir ») : repas
¤ Galette (« Il pourrait gonfler la galette ») : argent augmenter le budget
¤ Etre bambou : être interdit de séjour
¤ Cambuse : l'espace cuisine sur un bateau Duo est interdit d'entrée dans la cuisine
¤ Jeton (« je te sucre ton jeton »)
: paiement, salaire Je supprime ta paie
¤ Antigel :
alcool, boisson
¤ Siroteuse, merlette : prostituée
¤ Tu préfères une soute ou t'es de la cale 2 ? : Tu préfères une femme (« soute ») ou tu es homosexuel ? (« être de la cale 2 »)
¤ Tronche de lardon : tête/ visage d'enfant/enfantin
¤ Mener le petit au cirque : culbuter, coucher avec quelqu'un, quoi !
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Pour ceux qui se demandent pourquoi au chapitre précédent (et dans nos autres fics :p) Heero parle russe… attendez un prochain chapitre, lol ! (Ou cogitez de votre côté, l'Episode Zéro à portée de main…)
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m77, se baladant dans le dico d'argot à la recherche de « promener » : Oh ! Intéressante liste pour « prostituée » !
Shakes, hilare : vas-y, envoie la sauce !
m77, à voix haute : « autobus »… charmant…
Shakes : ça commence bien ! XD
m77 : « baigneuse, bisness, boulangère, chaussons, crevette… »… crevette ?
Shakes : …
m77 : …
Duo : …
Solo, Shakes et Meanne, s'entre-regardant : Oups... ?
Duo : Oups ? Vous êtes morts. Tous les trois.
