Titre : Ad extremum tempus diei, chapitre 6.
Base : Gundam Wing.
Auteurs : Shakes Kinder Pinguy et Meanne77.
Couples : Discrets comme une Colonie qui s'écrase sur la Terre et avec des conséquences aussi cataclysmiques.
Genre : Deathfic. Humour. OOC. (oui, nous révolutionnons le genre, ça pose un problème ? ;p)
Disclaimer : Les perso ne nous appartiennent pas ; le scénar s'appartient à lui-même. It's alive ! Alive ! Nous ne somme que la Voix de sa Parole Sacrée et Temporelle.
Note : et c'est en arrivant à la fin de l'avant-dernière scène de ce chapitre que les auteurs réalisèrent avec effroi et désespoir que leur fic était définitivement devenue un monstre vivant échappant totalement à leur contrôle.
Note qui en découle : juste pour dire qu'il faut faire comme si le "prologue" n'existait pas (tel quel du moins). AETD a tellement échappé à notre contrôle au cours de son écriture que même si le scénar n'a techniquement pas changé, le prologue est complètement obsolète au niveau des relations entre les personnages et de leur comportement respectif. Voyez-le donc plutôt comme un mélange entre un teaser et un UA parallèle, une sorte de spin of de l'univers, juste pour le plaisir, mais qui n'a somme toute pas grand-chose à voir avec la fic elle-même.
Wala.
Ad extremum tempus diei
Chapitre 6
Wu Fei frappa à la porte de la cabine qu'il partageait avec Yuy, trois coups caractéristiques que le brun reconnaîtrait. C'était une précaution nécessaire, comme Wu Fei l'avait appris quelques deux semaines plus tôt en tombant à l'improviste sur Heero en train de se sécher au milieu de la pièce après s'être douché. Wu Fei était reparti à toute vitesse, écarlate, et Duo avait été insupportable, voulant à tout prix savoir ce qu'il s'était passé.
Même si l'évènement n'avait pas l'air d'avoir particulièrement perturbé le pilote 01, Wu Fei avait insisté pour mettre ce code en place, non seulement pour éviter ce genre d'incident, mais aussi pour que Yuy sache qu'il s'agissait de lui : sa nudité n'avait pas empêché le brun de pointer son arme sur lui.
Wu Fei entra et marqua un temps d'arrêt face au spectacle de la moitié inférieure du corps de son compagnon de chambre émergeant de sous la couchette. Seul un pied était chaussé. Wu Fei ferma calmement la porte derrière lui et baissa les yeux au sol : la seconde chaussure se trouvait effectivement là où il l'avait vue la dernière fois. Il la ramassa par le lacet, et la tenant à bout de bras, s'approcha du lit. Il ne fallut pas longtemps à Yuy pour sortir à reculons et lever les yeux vers lui. Le brun eut un bref hochement de tête pour le remercier avant de s'emparer de son bien et de commencer à l'enfiler.
Wu Fei ne put retenir un soupir exaspéré :
− Comment un aussi bon pilote que toi peut être aussi… bordélique ?
Heero ne daigna pas répondre, Wu Fei ne s'attendait pas à ce qu'il le fasse de toute façon. Comme a priori beaucoup de ceux qu'il avait rencontrés ici, Heero était bien plus, voire bien moins, que ce qu'il paraissait au premier abord. Excellent pilote − le meilleur d'entre eux même, reconnaissait Wu Fei avec réluctance − combattant émérite aux réflexes fulgurants, Heero Yuy se changeait en adolescent étourdi dès le retour sur leur base flottante. Chaussettes et chaussures disparaissaient et réapparaissaient dans les endroits les plus incongrus, aux moments les plus inattendus. Mais le plus surprenant était qu'en cas d'urgence, le brun retrouvait ses affaires sans la moindre hésitation, même dans l'obscurité. Wu Fei finissait par croire qu'il le faisait exprès, pour une raison obscure qui le dépassait complètement. … Heero n'avait même pas pris la peine de s'asseoir sur la couchette, terminant d'enfiler ses chaussures aux pieds du Chinois.
Wu Fei renonça à comprendre.
− Yuy, briefing pour une nouvelle mission dans cinq minutes.
Il n'avait pas fini sa phrase que le brun était déjà à la porte. Wu Fei secoua la tête et le suivit, se demandant s'il ne ferait pas mieux d'essayer de permuter avec Barton.
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Quatre et Trowa arrivèrent les derniers, peu de temps après Wu Fei et Heero. Dès qu'ils commencèrent à s'asseoir, Solo leur adressa un sourire et se positionna face au groupe pour prendre la parole :
− Bon, perdons pas plus de temps, j'vais vous distribuer les missions. Quatre et Trowa…
− Nous n'attendons pas Duo ? s'étonna Quatre.
Solo prit une expression perplexe.
− Pourquoi tu veux qu'on l'attende ? Ça l'concerne pas, il a mieux à faire du côté des Gundams…
Quatre secoua la tête. Dans son esprit, Duo faisait tellement partie de l'équipe qu'il en oubliait parfois qu'il n'était pas un pilote.
− Euh, non, rien, vas-y, on t'écoute.
− Comme j'disais : Quatre et Trowa, v'là votre ordre de mission. Quatre, tu t'es bien démerdé les dernières fois, c'est toi qui gères.
Solo jeta un rapide coup d'œil à Trowa pour s'assurer qu'il n'avait pas de problème avec ça mais le châtain se contenta de hocher la tête. Satisfait, Solo posa la main sur l'épaule de Heero.
− Heero et moi on va d'not' côté, reprit-il, leur ordre de mission à la main. On rentrera par nos propres moyens. Les Sweepers vont bouger aussi, z'avez les nouvelles coordonnées dans l'ordi des Gundams…
Heero, agacé, renonça à tendre le cou. Pas moyen d'entrapercevoir la mission qu'il aurait à effectuer avec le blond, celui-ci agitant leurs feuilles tandis qu'il parlait. Rongeant une fois de plus son frein, il jeta un coup d'œil face à lui où Quatre et Trowa, tout en écoutant Solo, consultaient chacun leur ordre de mission. Eux.
De son côté Wu Fei se résignait à de nouveau ne pas avoir de mission. Depuis deux semaines qu'il était là, il avait effectivement eu le temps d'emprunter des livres à Duo, étant donné qu'il était sorti deux fois moins que les autres… Il se demandait sérieusement quand Solo finirait par lui donner sa chance, il commençait à perdre patience.
− Wu Fei, tu pars seul.
Il redressa la tête sans parvenir à cacher sa stupéfaction.
− Un 'blème ? demanda Solo. Tu t'sens pas prêt ?
− Bien sûr que si ! s'offusqua Wu Fei en lui arrachant l'ordre de mission des mains.
Solo eut un rapide sourire amusé.
− Tant mieux pasque j'compte sur toi, et puis t'es l'mieux placé pour accomplir cette mission. Retour au bercail, mon p'tit gars !
− La Chine ? murmura Wu Fei en lisant sa feuille.
− Yep !
Wu Fei avait conscience qu'il s'agissait d'une réelle mise à l'épreuve. C'était la première fois depuis que Solo lui avait souhaité la bienvenue dans l'équipe qu'il se retrouvait sans partenaire alors que tous les autres – sauf peut-être Yuy, à présent qu'il y pensait – avaient déjà eu des missions en solitaire. Wu Fei réalisa avec surprise qu'il avait le ventre noué par l'appréhension. C'était la première fois depuis sa défaite qu'il allait se retrouver seul… sans personne pour rattraper ses erreurs si sa force venait à lui faire défaut. Pour cette mission, il aurait à assumer l'entière responsabilité de ses décisions et de ses actes.
Solo remarqua la nervosité de son pilote mais ne fit pas de commentaire. En soi, c'était une bonne chose que Wu Fei soit nerveux, ça prouvait qu'il n'allait pas commettre d'actes irréfléchis. Il ne fallait pas que Wu Fei prenne l'habitude de dépendre de quelqu'un d'autre. Solo voulait des pilotes autonomes mais avec l'esprit de groupe, ce qui leur manquait cruellement, à l'exception de Quatre. Trowa avait l'air de s'accommoder de la situation sans trop de problème mais Heero et Wu Fei étaient des cas plus délicats. Mais autant le Chinois avait l'air de pouvoir s'en sortir seul, autant Solo ne laisserait plus jamais Heero partir sans lui.
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Heero jeta un coup d'œil agacé à la petite lumière rouge qui clignotait, indiquant une communication extérieure. Réfrénant son envie de l'ignorer, il prit l'appel. Le visage à moitié cybernétique de J apparut à l'écran :
− Je vois que tu es en route pour ta prochaine mission. Comment ça se passe ?
− Les missions sont accomplies.
J se caressa la barbiche et Heero réprima un grognement : le scientifique réfléchissait et c'était rarement une bonne chose…
− Un problème avec les autres pilotes ?
Heero ne put réprimer un sursaut de surprise et J eut un sourire amusé, ce qui fit frissonner le brun.
− Tu as ta tête de sale gosse, s'expliqua le savant. Je me doute que tout ne se déroule pas comme tu l'entends. Tu es seul pour ta mission ?
− 02 est avec moi, répondit Heero d'un air renfrogné.
− J'ai entendu dire qu'il était compétent.
Heero haussa les épaules.
− Ecoute, j'ai conscience que tu as toujours préféré agir seul mais tu dois reconnaître qu'au vu des circonstances, votre collaboration est efficace. Mais n'oublie pas que tu as toujours eu le choix. J'ai confiance en toi, je sais que tu agiras au mieux pour les Colonies. Si tu estimes qu'il vaut mieux que tu fasses cavalier seul, c'est à toi de juger. Mais je suis content qu'en cas de besoin, tu saches que tu peux compter sur leur aide.
Heero acquiesça en silence. J avait dit ce qu'il avait à dire, mais le brun avait encore quelque chose à ajouter :
− Docteur J, vous connaissez Relena Darlian ?
− Oui.
Heero fronça les sourcils.
− Elle connaît mon identité et la vôtre, dit-il. Elle représente un danger.
− Je l'ai prévenue de se tenir éloignée de toi. C'est une fille intelligente, elle me semble capable de poursuivre l'œuvre de son père. Si tu la recroises, fais ce que tu as à faire.
J raccrocha sans plus de commentaire et Heero ne retint pas une moue agacée. C'était typique du Docteur J de le laisser interpréter ses directives comme bon lui semblait.
Quelques heures plus tard, la lumière de communication interne s'alluma à son tour et la voix enthousiaste de Solo envahit le cockpit :
"Prépare-toi, on entre dans la zone dangereuse ! Bon, mon Hyper Jammer me sert à rien puisque t'es là, on fonce dans l'tas !"
Heero ne fit pas de commentaire et suivit le blond.
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− Je descends à la cambuse me faire un sandwich, tu veux que je t'en ramène un ? proposa Trowa.
− Si le pain est frais, n'hésite pas ! répondit Quatre avec un grand sourire.
− Végétarien, je suppose ?
− Oui ! C'est gentil à toi de t'en être souvenu !
Trowa répondit par un petit sourire et se dirigea vers la cuisine, laissant Quatre seul sur le pont.
Le blond huma l'air marin et s'étira avec satisfaction. Leur mission s'était bien passée et son entente avec Trowa était telle qu'ils formaient un tandem parfait. Le châtain semblait lire dans ses pensées et après leur troisième mission seulement l'un avec l'autre, leur coordination ne demandait plus vraiment de travail. Il espérait que tout se passait aussi bien du côté des autres. Wu Fei ne devrait plus tarder à présent ; quant à Solo et Heero, une mission leur étant parvenue au dernier moment, ils avaient fait un détour et n'étaient attendus que pour le lendemain.
Quelques minutes plus tard, Trowa refit son apparition, deux énormes sandwiches à la main.
− On a de la chance, le ravitaillement vient d'être fait.
Quatre regarda d'un air impressionné le sandwich que Trowa lui tendait :
− Et la totalité des réserves a tenu entre ces deux tranches de pain ?
− Lorsque Bernie a su que c'était pour toi, il a tenu à s'en occuper lui-même. Chouchou, va !
− Moi ?
− Arrête de faire l'innocent, tu sais bien que ça ne marche pas avec moi.
Quatre eut une petite moue :
− Tu n'es pas drôle, Trowa…
− Tais-toi et mange, garde tes forces pour ton sandwich.
Ils pique-niquèrent dans une atmosphère détendue, Trowa aidant Quatre sur la fin de son repas. Puis le châtain se leva.
− Je descends aux Gundams voir Duo au sujet de ses modifications sur HeavyArms, annonça-t-il.
− Attends-moi, je t'accompagne !
Arrivés à proximité du hangar, ils croisèrent Wu Fei et remarquèrent que le Chinois avait le front chargé. Ils échangèrent un regard puis Trowa hocha la tête et poursuivit son chemin tandis que Quatre attendait que Wu Fei parvienne à sa hauteur.
Ce dernier, trop plongé dans ses pensées, manqua de passer devant lui sans le voir.
− Wu Fei ! Que se passe-t-il ?
L'Asiatique s'arrêta en entendant son nom et se tourna vers le blond.
− Winner… Vous êtes rentrés ?
− Oui, il y a deux heures environ. Et toi, à l'instant à ce que je vois. Ta mission ne s'est pas bien passée ?
− Elle est accomplie, si c'est ce que tu veux savoir, rétorqua le Chinois.
− Je n'en doute pas, Wu Fei, répondit patiemment Quatre. Mais quelque chose semble te préoccuper…
Wu Fei marqua une hésitation et dévisagea le blond. Son premier réflexe avait été de passer son chemin mais c'était Quatre Winner qui se tenait face à lui et celui-ci était probablement le mieux placé pour aider Wu Fei avec son dilemme intérieur. En effet, le blond avait eu un discours similaire à celui de cette femme, Sally Po…
Il fit signe à Quatre de le suivre tout en se dirigeant vers le pont. Là, ils seraient plus tranquilles pour discuter. Wu Fei s'assit en tailleur et Quatre l'imita. Contrairement à ce que le blond aurait cru, l'autre pilote entra immédiatement dans le vif du sujet :
− La mission a été plus compliquée que prévu. Des rebelles terriens étaient déjà sur place en train d'attaquer la base. J'ai été contraint de les aider.
− C'est intéressant à savoir, fit Quatre. Tu as déjà établi des contacts ?
Wu Fei lui jeta un coup d'œil décontenancé.
− Pourquoi faire ? Ils sont si faibles…
Quatre s'apprêtait à expliquer sa pensée : pouvoir utiliser le réseau rebelle en cas de besoin serait des plus utiles, mais l'expression du visage de Wu Fei lui fit changer d'avis.
− Ils ont des idéaux, continua le Chinois, mais n'ont pas la force de les mettre en action. Si je n'avais pas été là, ils n'auraient pas vu le soleil se coucher ! Leur combat est voué à l'échec et ils le savent, et pourtant ils continuent de se battre ! Je ne comprends pas…
Wu Fei se tut alors, se remémorant les paroles de Sally Po. Posséder la force si elle ne venait pas du cœur était inutile selon elle, mais ne posséder que la force du cœur l'était tout autant ! La force du cœur ne protégeait personne… Si ça avait été le cas, Nataku n'aurait jamais succombé.
Quatre regarda Wu Fei avec un pincement au cœur.
− Mais Wu Fei, nous sommes cinq.
Le Chinois releva les yeux sans comprendre ce que le blond voulait dire par là.
− Nous sommes cinq, répéta Quatre. Cinq personnes contre toutes les forces d'OZ. Tu ne trouves notre combat voué à l'échec ?
− Mais nous possédons les Gundams !
− Même les Gundams peuvent être submergés par le nombre. As-tu déjà oublié New Edwards ?
Wu Fei baissa les yeux et Quatre continua :
− Si nous n'avons pas la force de croire en notre combat, alors oui, se battre est inutile. Autant renoncer immédiatement… Si tu ne te bats qu'en t'appuyant sur ta force physique, un jour ou l'autre tu tomberas sur quelqu'un de plus fort que toi et alors il ne te restera plus rien.
Le regard de Wu Fei se braqua sur Quatre. Comment… ? Mais le blond ne parut pas remarquer sa réaction.
− Je t'ai déjà dit que je me bats pour protéger ceux que j'aime et pour eux j'irai jusqu'au bout, avec ou sans l'aide de Sandrock. Et toi Wu Fei, pourquoi te bats-tu ? Quel est ton espoir ?
− Je me bats pour les Colonies, répondit le Chinois avec automatisme.
Quatre secoua la tête.
− Non, Wu Fei, ça c'est pourquoi nous nous battons. Moi, je te demande pourquoi tu te bats.
− … pour poursuivre le combat de Nataku…
Wu Fei parlait clairement de quelqu'un et non pas de son Gundam, et Quatre sentait que d'une façon ou d'une autre, tout tournait autour de ce nom.
− Tu te bats donc à la place de quelqu'un d'autre.
− Je me bats à la place qui aurait dû être la mienne depuis le début.
− Mais pourquoi te forcer à te battre si tu n'y crois pas ?
− Parce que Nataku y croyait et qu'elle en est morte ! cingla Wu Fei.
Quatre marqua un temps d'arrêt pour se reprendre, les émotions du Chinois étaient tranchantes comme des lames.
− Alors en fin de compte, tu te bats pour la garder près de toi, dit-il en priant pour que ça passe. Parce que tu n'arrives pas à la laisser partir.
− Je ne lui ai pas encore prouvé que… !
Wu Fei s'interrompit brutalement et Quatre lui adressa un petit sourire. Il se leva et Wu Fei le suivit des yeux. Quatre déclara :
− C'est ça ton espoir, c'est à ça que tu dois t'accrocher et puiser la force de te relever à chaque fois que tu tomberas. Pouvoir "lui prouver que".
Le blond lui adressa un dernier sourire avant de s'éloigner. Wu Fei avait besoin de rester seul … et lui de se reposer. Cette conversation l'avait épuisé.
Le Chinois le regarda disparaître, se sentant soudain vidé.
"Je n'ai pas encore prouvé que j'étais digne d'être ton mari…"
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Solo sauta du filin avec un air enjoué.
− Mission au poil ! déclara-t-il à la ronde.
− Au poil, au poil, mon cul, ouais ! lança la voix furieuse de Crevette. Mais bordel, vous êtes pas foutus d'faire la moindre p'tite mission sans complètement bousiller l'matos ou quoi ?! J'vais d'mander une augmentation, moi !
− Deux missions, corrigea joyeusement Solo. Crevette, plutôt que d'gueuler pour rien, tu veux pas voir si tu peux foutre l'Hyper Jammer sur Wing ? On nous voit arriver à des kilomètres !
− Hyper Jammer ou pas, on vous verra arriver à des kilomètres, t'as vu les couleurs du piaf ? Ah, on sent que j'ai pas été là, hein… A part Sandrock et mon bébé, bonjour les couleurs flashy ! Autant gueuler "flinguez-moi", ça r'vient au même !
− C'est nous qui dégommons, Crevette, te fais pas d'bile !
− Encore heureux, vu l'temps que j'passe ici !
Deux Sweepers transportant une plaque de métal pour HeavyArms passèrent à ce moment-là et l'un d'eux lança :
− J'espère que ça t'crève pas trop, pendant qu'nous on s'tourne les pouces !
− Je supervise ! C'est crevant ! Et Heero, crois pas que j't'ai pas vu !
Heero, qui s'apprêtait à monter sur la passerelle, se figea un bref instant avant de reprendre sa fuite.
− Oooh, ton empressement est très très louche ! Reviens ici ! s'exclama Duo en partant à sa poursuite.
Il le rattrapa juste avant que Heero ne s'engage dans un couloir et le retint par l'épaule. Heero tressaillit et s'empara brusquement du poignet de Duo.
− Eh, calmos !
− Ne bouge pas.
Il força Duo à rester bien droit et se pencha rapidement vers lui.
Maisqu'est-cequ'yfaitmaisqu'est-cequ'yfaitmaisqu'est-cequ'yfaitmaisqu'est-cequ'y… ??!!
Duo sentit une forte pression sur son épaule, entendit un craquement douloureux, puis Heero le lâcha et commença à faire rouler sa propre épaule avec satisfaction.
Les yeux exorbités, Duo poussa un hurlement :
− Mais ce type est MALADE !!! Faut lui mettre une camisole de force !! Y peut pas s'promener en liberté comme ça !!! J'suis pas un poteau pour qu'tu t'remboîtes l'épaule !!! Pourquoi Solo t'as pas foutu direct à l'infirmerie ?!
Duo se retrouva brutalement plaqué contre le mur. Le regard de Heero était d'une intensité inquiétante.
− Pas un mot à Solo, gronda-t-il.
Duo ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose mais la pression sur ses épaules s'accentua encore et Heero jeta un coup d'œil sur sa gauche. Solo achevait de monter sur la passerelle.
− C'est quoi ces hurlements ? Ooooooh, quelle initiative, Heero ! Tu m'impressionnes, j'aurais pourtant juré que ce s'rait Crevette qui t'ferait hurler plutôt qu'le contraire !
− Mais casse-toi, Solo ! riposta Duo, rouge comme un homard.
− Ouais, ouais, mais z'êtes dans l'couloir, y'a du passage ! J'te laisse la cabine si tu veux !
− Dis-le si tu veux être à ma place !
− Oh, non ! s'exclama Solo. Heero a l'air d'avoir fait son choix, je n'peux qu'm'incliner ! Mais tu sais, Heero, Crevette manque encore un peu d'expérience… Si t'as un doute, une question, une mise en pratique… j'suis jamais bien loin !
− Nous, si ! Allez viens, Heero, on s'casse !
Duo attrapa Heero par le poignet et l'entraîna à sa suite.
− Hé bé, les hormones sont en ébullition aujourd'hui ! On vous voit au dîner ou j'demande à Bernie d'mettre votre part au chaud ? fit la voix de Solo, déjà au loin.
− 'Bruti ! marmonna Duo.
Il tira Heero jusque dans sa cabine − puisque Solo ne devrait pas y aller… − puis se retourna vers lui d'un air décidé :
− Bon, à nous deux ! … Pas comme ça, crut-il bon d'ajouter au cas où.
Mais Heero le fixa sans expression particulière et Duo se sentit un peu bête.
Il se racla la gorge.
− Bon, si tu veux acheter mon silence, explique-moi c'qui s'est passé…
− Nous avons été pris dans le souffle d'une explosion lors de la seconde mission. Je n'avais pas mon harnais.
− Et tu peux m'expliquer pourquoi t'avais pas ton harnais ? A quoi tu crois qu'ça sert ?
− Manque de temps.
Duo soupira avec exaspération.
− Et le problème avec Solo étant… ?
− Je ne veux pas être consigné pendant trois semaines à l'infirmerie pour une épaule déboîtée.
− Mon pauv'e Pimousse ! Mais avec le bleu qu'est en train d'te pousser, tu vas pas avoir la paix longtemps. Vire ton débardeur, j'vais quand même jeter un coup d'œil.
− Depuis quand as-tu une formation de médecin ?
− Vire-moi ce débardeur tout de suite ! fit Duo en attrapant le tissu pour le faire passer au-dessus de la tête de Heero. Et assieds-toi, j'reviens !
Duo fit un passage éclair dans la petite salle d'eau contiguë et rapporta un tube de crème.
− J'me cogne pas mal en bossant, expliqua-t-il tout en versant une dose de pommade sur ses doigts. Ça va te faire du bien et limiter la taille du bleu mais tu vas quand même en avoir un beau !
Le châtain lui massa la zone endolorie du bout des doigts.
− Ça va comme ça, j'appuie pas trop fort ?
− Hn.
− Vais prendre ça pour un "non".
Duo se mâchonna un instant la lèvre.
− J'vais t'prêter un T-shirt, tant pis. Au point où on en est d'façon…
− Mon changement de vêtement attirera tout autant l'attention, signala Heero.
Duo eut un rire bref.
− Si on te demande, dis qu'c'est pour "cacher les marques". Personne ne pensera qu'c'est c'genre de marque là !
Heero l'interrogea du regard.
− Cherche pas, répète juste ça et personne soupçonnera l'existence de ton bleu. J'te file la crème, remets-en un peu ce soir et demain matin. 'K ?
Le brun acquiesça en silence et Duo fouilla rapidement dans sa malle à la recherche d'un t-shirt propre.
− Là, enfile ça !
Heero s'exécuta.
− Bon, c'est un peu large mais ça t'va pas trop mal. Ça t'change… fit Duo avec un léger sourire.
Heero releva les yeux vers lui et le regarda en silence. Il y eut un instant de flottement puis Duo eut comme un sursaut.
− Bon ! Allez ouste ! J'ai du boulot qui m'attend, moi !
Il rouvrit la porte et laissa passer Heero. L'Asiatique s'éloigna mais se retourna au bout de quelques pas :
− Merci.
− … J't'en prie…
… tout l'plaisir était pour moi…
Heero hocha la tête et reprit son chemin. Duo s'appuya contre l'encadrement de la porte et le regarda partir.
A quel moment au juste j'me suis maqué, moi ?
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Quatre appréciait la mer et le bateau mais il devait reconnaître qu'on en avait vite fait le tour et il se demandait quand serait la prochaine escale. Il s'ennuyait. Il en avait un peu assez de lire et aurait aimé aller se promener mais malheureusement il ne pouvait que se dégourdir les jambes. Il en était à son troisième tour de navire lorsqu'à l'entrée d'un couloir il tomba nez à nez avec Wu Fei.
Le Chinois le salua d'un signe de tête auquel Quatre répondit. Ça faisait quelques jours maintenant qu'ils avaient eu leur conversation, et si le Chinois lui semblait émotionnellement plus calme, ils n'avaient pas eu l'occasion de reparler depuis, pas seul à seul du moins.
Wu Fei le dépassa et Quatre, un peu déçu, allait reprendre sa promenade lorsque le Chinois le rappela :
− J'allais m'entraîner un peu, me dégourdir les muscles. Une séance te tenterait ?
Un soleil se leva sur le visage de Quatre.
− J'en serai ravi.
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− Tissu précieux en quatre lettres, lut Trowa à voix haute. Ce n'est pas soie, les verticales ne correspondent pas.
− Peau, répondit Quatre sans lever les yeux de son livre.
−… bien joué… Type de résidence en dix lettres, il y a un x en deuxième position.
− Uxorilocal.
− … Comment tu sais ça ? Et qu'est-ce que ça veut dire, d'abord ?
Cette fois, Quatre le regarda et lui sourit gentiment.
− J'ai vingt-neuf sœurs, Trowa. Même si j'en connais très peu personnellement, c'est un problème que nous connaissons bien. Nous avons une firme de notaires rien que pour s'occuper de ce genre d'affaires familiales. Cela désigne la résidence d'un couple quand elle est déterminée par celle de l'épouse.
"…", pensa Trowa avant de commenter :
− Trente-neuf Maganacs, vingt-neuf sœurs…
Vingt-neuf Catherine… songea-t-il avec un frisson d'effroi.
− Oui, et alors ? … Ne te moque pas…
On toqua à la porte, coupant court à leur conversation.
− Entrez ! lança Quatre.
La porte s'entrouvrit et la tête joviale de Bernie passa l'embrasure :
− Salut les gosses ! J'ai un truc pour vous…
Le regard de Quatre s'illumina et Trowa posa son journal sur le lit.
− J'ai trouvé c'que tu m'as demandé, bout d'chou, reprit le chef cuisto en pénétrant dans la cabine.
Il lui tendit un paquet et Quatre le remercia chaleureusement :
− Merci beaucoup, Bernie !
− Pas d'quoi, petiot, mais n'oublie pas mon pourboire ! J'veux vous entendre jouer, tous les deux !
− Si un public ne dérange pas Trowa… fit le blond en tendant à son tour le paquet vers son ami.
Trowa le prit avec une certaine révérence et le défit, pour découvrir un étui, lui-même contenant une superbe flûte traversière. Le châtain releva les yeux vers le blond qui lui dédia un sourire.
− Avec un instrument pareil, je veux bien jouer devant OZ s'il le faut.
− Les Sweepers suffiront pour commencer !
− Je prends mon violon ! s'exclama Quatre avec fébrilité.
Il y avait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de jouer et l'idée de le faire avec Trowa l'enchantait particulièrement.
− On vous attend sur le pont, fit alors Bernie avant de quitter la cabine.
− … Il a vraiment réuni tous les Sweepers ? demanda Trowa.
Quatre eut un geste d'ignorance sans se départir de son sourire :
− On y va ?
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Duo surgit dans la cabine avec fracas. Wu Fei leva le nez de son livre et Heero ouvrit un œil désintéressé.
− Venez vite ! Quatre et Trowa jouent de la musique ensemble, y sont terribles !
Heero referma l'œil et se pelotonna de nouveau dans sa couverture mais Wu Fei posa son livre et s'assit sur le rebord du lit.
− Où ça ?
− Sur le pont tribord ! Suis la musique, tu peux pas les rater ! Vas-y, pars devant, j'démomifie Toutankhamon !
− Ne tombe pas dans les couvertures… lui glissa en passant Wu Fei, souriant à l'exclamation indignée qu'eut en retour le châtain.
− Tu vas pas t'y mettre aussi ! De tout l'rafiot, y'a plus qu'Quatre et Trowa qui m'aient pas fait d'remarque !
Wu Fei s'éloigna avec un sourire en coin ; depuis l'apparition de Yuy dans le T-shirt de Duo au repas un soir, aucun membre de l'équipage ne ratait une occasion de chambrer le châtain, le pilote 01 restant totalement hermétique à tout commentaire.
Duo marmonna quelques insultes bien senties avant de soupirer et de s'approcher de la masse informe constituée par Heero Yuy et ses couvertures.
− Allez Râ, il est temps de se lever !
D'un geste brusque, Duo tira sur un pan qui dépassait. Il y eut comme une résistance, un grognement, puis plus rien. Déséquilibré, Duo se retrouva sur les fesses, couvertures et pilote sur les genoux. Heero extirpa une tête ébouriffée de l'amas de draps et fusilla Duo du regard avec une moue bougonne.
Ecarlate, Duo marmonna :
− Techniquement, c'est pas moi qui suis tombé dans les couvertures, c'est l'contraire…
− Qu'est-ce que tu veux encore ?
− Ah oui, mais c'est pas la peine non plus d'faire semblant d'pas avoir entendu ! J't'embarque avec moi sur le pont, point ! Sur mon épaule et avec ta couette s'il le faut. T'es pas si lourd !
Heero défia Duo du regard mais quand le châtain commença à vouloir se redresser et l'attraper, le brun eut un mouvement de recul défensif.
− Alors, tu viens ou pas ? Y vont pas jouer pendant trois siècles ! Tu pourras dormir plus tard.
Duo acheva de se relever et tendit la main à Heero.
− S'teu plaît ?
Heero fixa la main puis le visage de Duo et après un temps d'hésitation, accepta l'aide offerte.
Duo le releva avec un sourire et souffla :
− On y va ?
Et avant de laisser le temps à Heero de réagir, il l'entraîna à l'extérieur en direction du pont.
Ils montèrent rapidement l'escalier, accompagnés par la musique harmonieuse qui se faisait de plus en plus forte. Arrivé sur la dernière marche, Heero sentit la main de Duo le lâcher. Le châtain grimpa sur le pont sans lui et s'apprêtait à rejoindre le reste de l'équipage lorsqu'il se rendit compte que Heero s'était arrêté.
− Ben alors, qu'est-ce qu'tu fais ?
Heero resta immobile, se sentant curieusement à découvert. Duo était à quelques pas mais déjà de l'autre côté et cette dernière marche lui sembla soudain comme un obstacle infranchissable.
− Viens ! l'encouragea Duo, mais sans lui tendre la main cette fois.
Heero hésita et était sur le point de lui tendre la sienne lorsqu'un Sweeper appela Duo. Le châtain se détourna et se dirigea vers Marco.
La musique s'arrêta brusquement et une exclamation s'éleva de la foule.
− Bout d'chou ! Ça va ?
− Oui, répondit la voix de Quatre. Excusez-moi, l'une des cordes a cassé…
Heero rejoignit le groupe.
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Après le concert, Duo, Solo et les quatre autres pilotes étaient restés sur le pont, pensant profiter de la belle journée pour pique-niquer ensemble.
− Eh ben ! Bernie nous a gâtés aujourd'hui ! lança Solo, impressionné par la qualité de la nourriture que le cuisinier leur avait laissée.
− On dit que la musique adoucit les mœurs… Jouez plus souvent ! s'exclama Duo.
− Bernie ferait n'importe quoi pour Quatre, dit Trowa.
Wu Fei s'étrangla à moitié dans son verre.
− Le quarantième Maganac ? fit-il.
Duo ricana.
− Quatre et les Quarante Maganacs ! En tout cas, quand c'est pas pour Quatre, la cuisine de Bernie n'est pas un trésor digne d'être enfermé dans une caverne !
− Sandrock, ouvre-toi, murmura Wu Fei.
Le châtain et lui échangèrent un regard, puis Duo éclata de rire et Wu Fei eut un sourire en coin.
− Riez, riez, intervint Quatre, en attendant vous mangez bien grâce à moi. Dans ma grande miséricorde, je vous permets de partager mon humble repas.
− Humble, laisse-moi rire, justement ! Gargantua et Pantagruel réunis n'en avaient pas des aussi "humbles" ! se moqua gentiment Duo.
− Qui cha ? fit Solo en mordant dans une cuisse de poulet.
− Tes pendants littéraires, inculte !
− Dis donc, la crevette, un peu d'respect pour tes aînés ! Y'a pas si longtemps, je t'apprenais encore à écrire ton nom, Duo.
− Et pourtant, trois lettres, ça devait pas être difficile, déclara tranquillement Trowa. Ça lui a pris combien de temps ?
Un silence de mort, à peine troublé par la mastication de Heero, tomba sur le panier-repas.
− Ouch, fit Solo.
Duo émit une toux offusquée dans laquelle s'étranglait un rire.
− Toi, tu dis pas grand-chose, mais quand tu l'ouvres, tu l'ouvres bien ! s'exclama-t-il.
− Barton manie donc les mots aussi bien que la flûte ?
− Oui, enfin… il ne faut pas que ça dépasse trois lettres… commenta Quatre avec une fausse candeur.
A nouveau, le silence régna et Trowa se tourna, trahi, vers son compagnon de chambre.
− Il n'y a que toi qui puisses trouver ce qu'est "un type de résidence" en dix lettres avec un x en deuxième position ! se défendit-il.
− Uxorilocal ? proposèrent en cœur Duo et Wu Fei.
Trowa secoua la tête :
− Vous êtes des monstres. Tous les trois.
− Bienvenue chez les incultes ! Reprends donc un peu d'poulet, le consola Solo.
− … C'est à se demander comment Duo peut parler aussi mal… s'éleva une voix avec un semblant d'hésitation.
Pour la troisième fois consécutive, le silence s'empara du petit groupe et tous les regards se tournèrent vers Heero. Puis le visage de Duo se fendit d'un sourire chaleureux.
− Mais j'cause pas mal ! protesta-t-il sans parvenir à garder son sérieux.
L'expression incertaine de Heero s'atténua et Quatre se mit à rire sous cape tandis que Solo se gaussait allégrement et que Trowa et Wu Fei adressaient un sourire au brun.
− Non, mais tu "causes pas mal" de dégâts, renchérit le Chinois.
Duo eut un sourire à la limite du sadisme :
− Tu veux que j'te chiffre le montant des dernières réparations de Shen Long, cher Wu Fei ? Y'a que Quatre – et encore ! – qui m'doit pas cinquante ans d'salaire ! Et vu qu'vous êtes pas payés…
− Autant dire qu'on ne te doit rien, donc, conclut Trowa.
− … eh ! mais c'est ma fête aujourd'hui, ou quoi ? protesta Duo. Tu m'en veux encore d'avoir repeins HeavyArms en bleu ? Mais reconnais qu'il est carrément plus classe comme ça, nan ?
− On ne se moque pas d'un clown impunément.
− Ah, c'est pour ton costume ? Mais j'essayais de l'améliorer ! Tu nous r'présentes, on a un certain standing à respecter ! En tout cas, vu comment y t'sapent, j'espère qu'au moins y t'payent, eux !
− Vu les litres de peintures que tu as achetées, je doute que le salaire de Barton puisse suffire à compenser la dépense, intervint Wu Fei.
− Il faudrait peut-être faire des restrictions budgétaires, proposa Trowa en jetant un coup d'œil à Solo qui s'apprêtait à découper sa énième tranche de viande.
Le grand blond lui adressa un sourire carnassier :
− Tu t'mets entre moi et mon steak, tu deviens mon steak !
− Méfie-toi, c'est qu'il le f'rait ! avertit Duo.
− C'est pas moi ici qu'ai les vraies tendances cannibales, pas vrai Crevette ?
Ils échangèrent un regard complice et les quatre autres jugèrent bon de ne pas demander d'explication. De toute évidence, c'était une plaisanterie entre eux deux. Puis Solo se tourna brusquement vers Heero :
− A propos d'bouffe, tu parles, tu parles, mais t'avales pas grand-chose ! Fais aaaaaaaaah ! dit le blond en lui tendant sa fourchette au bout de laquelle s'agitait un morceau de viande.
Heero songea à devenir végétarien.
(à suivre)
Meanne : Quand je pense que ce chapitre promettait de ne pas atteindre les sept pages et d'être le moins intéressant de tous…
Shakes : ¤cérébralement morte¤ C'est clair, tu parles d'une montagne russe émotionnelle…
¤se regardent¤ : Dodo !
Trowa : Fin de chapitre.
Les auteurs, ¤soulagées¤ : merci Trowa.
