Chapitre 3

Draco, après une bonne nuit de sommeil, se leva d'attaque pour sa première journée de cours. Il commençait, en plus, avec son parrain. Il prit des affaires et alla prendre une douche. Puis il alla acheter le journal et son petit-déjeuner. Les gens se retournaient sur son passage mais il n'en avait rien à faire. Il savait pertinemment qu'il était beau avec ses fringues-là : Il portait une chemise noire ouverte sur un polo blanc et un jean moulant.

Après ses achats, il retourna à l'école et s'assit sous un chêne. Il respira, il se sentait toujours bien quand il était seul.

« A'tch ! »

Ce bruit le fit sursauter. Il regarda autour de lui mais ne vu personne. Incrédule, il leva la tête et fut abasourdis. Au-dessus de lui, inconscient du danger, le dénommé Harry dormait tel une panthère sur sa branche.

Soudain, il se réveilla en sursaut et déséquilibré par son réveil, tomba … sur Draco. Ils restèrent un instant dans cette position, assommés puis Harry se releva brutalement.

« Heu, excuse-moi ! » baragouina-t-il avant de filer comme s'il avait le diable au cul.

Quel drôle de personnage. Draco se releva, s'épousseta et reprit son petit-déjeuner.

« Salut, quoi de beau dans le journal ? »

« Bonjour, Blaise, t'es matinal ! Un cambriolage dans une maison témoin. »

« Quel con ! Tout le monde sait que ces œuvres sont factices. La police a une piste ? »

« Oui, la personne s'est blessé et a perdu du sang. »

« Vraiment pas doué »

« Mouais, tu commences par quoi ? »

« Art p. avec Snape et toi ? » dit-il en piquant un croissant

« Moi aussi. On y va puis que tu as terminé mon petit-déjeuner ! » dit Draco, amusé par le sans-gêne de son camarade.

Blaise opina et se leva souplement. Draco secoua la tête, amusé, et rangea son journal avant de se lever à son tour.

« Ron et Pansy ne sont pas encore arrivés ? » demanda le blond, tout en se dirigeant vers la salle de son parrain.

« Non, ils doivent être dans le parc en face ! »

« Oh » fut le seul mot que Draco avant de grimacer : il ne les voyait vraiment pas ensemble.

« Ouais, c'est dégueu, hein ! » dit Blaise à la vue de la grimace de son ami.

Ils rentrèrent dans la salle en s'esclaffant. Severus, qui était déjà là, appela Draco et attendit que la salle se remplisse.

« Bonjour à tous. Avant de vous donner le sujet de la semaine, laissez-moi vous présenter Draco Malfoy. Va t'asseoir maintenant Draco. »

Le blond vit plusieurs filles soupirer à son passage. Il ricana dans son fort intérieur. Si elles savaient qu'il était gay…

Severus, quand à lui, s'était déjà tourné vers le tableau et noté les consignes.

« Vous devez me faire un tableau, de la grandeur que vous voulez, sur le thème de la tristesse. Je ne veux aucun personnage et très peu de couleur. La note comptera pour le tiers de la note trimestriel ! » dit le professeur d'une voix froide.

Draco entendit soupirer dans la salle mais cette fois de lassitude, cela le fit sourire. Il regarda autour de lui et entraperçu Blaise au milieu des chevalets. A sa droite, il y avait une jeune fille blonde comme le blé et à sa gauche… Il sursauta, à sa gauche, il y avait Harry. Celui-ci se releva de sa toile et le regarda.

« Quoi ? Tu veux ma photo ? Bosse ! » dit le brun d'une voix froide.

Il ne restait plus rien du timide garçon de l'arbre. Que cache-t-il pour être aussi sur la défensive. Il se mit au boulot et commença son esquisse. Severus passa dans la salle, conseillant certaines personnes, réprimandant d'autre mais à la surprise de Draco, n'alla jamais voir Harry.

Celui-ci ne s'en souciait pas, il était tellement absorbé par son travail que Draco avait l'impression qu'il allait tomber dans la toile.


La sonnerie retentit déclanchant une véritable nuée vers l'or, sauf que l'or, ici, avait un goût amer. Seuls Harry et Draco prirent le temps de terminé leur esquisse et de tout rangé calmement. Draco laissa, derrière lui, le paysage grisâtre et morne d'une forêt sous la pluie. Ce paysage dégageait selon lui, une sorte d'apathie et comptait l'accentuer avec l'encre de chine. Il regarda son emploi du temps et se sentit perdu. Il ne savait pas du tout où était la classe d'histoire de l'art. Il sursauta en sentant le souffle du brun sur sa nuque.

« Désolé, je ne voulais pas te faire peur ! Tu as histoire de l'art ? »

Draco hocha la tête, ne sachant pas où le brun voulait en venir.

« Suis-moi ! Je suis ce cours aussi. »

Draco resta un moment figé puis courut pour le rattraper. Il ne le comprenait vraiment pas. Un instant, il était chaleureux, voire timide et l'instant d'après froid, glacial. Une vraie énigme, ce garçon !

Ils entrèrent dans un amphithéâtre plongé dans l'obscurité avec, en grand sur le mur, la projection d'un tableau. Devant ce mur, à un bureau, un homme les regardait. Harry se dépêcha d'aller s'asseoir au premier rang. Après un moment, Draco le suivit.

« Vous êtes en retard ! Que cela ne se reproduise plus. »

Draco sentit plus qu'il ne vit Harry grimacer.

« Bon, je reprends. Ce tableau est une huile représentant une scène des massacres de Scio d'Eugène Delacroix. Il date de 1824. Il y a trois plans. Le troisième plan est un village en feu au bord de la mer. Au second plan, une scène de bataille et au premier plan, des grecs à terre, désespérés ou mort, des turcs derrière eux dont un à cheval. »

Draco écrivait religieusement contrairement à son camarade qui écoutait le cours d'une oreille distraite.

« Maintenant dites-moi ce que vous pensez du tableau. Harry ! »

« Le village, tout comme la bataille sont assez flous. Mais les lignes directrices mènent à ce village en feu. »

Draco se demanda comment il avait fait alors qu'il semblait dormir, il n'y a même pas quelques instants.

« Bien, c'est peu mais bon. Draco ! »

« Les turcs sont dans l'ombre contrairement aux grecs mais cette lumière semble peu naturelle. Toutefois, on peut vraisemblablement dire que ce tableau est une œuvre engagée. »

« Pourquoi cela ? » demanda le professeur

« Il crée au spectateur un choc violent mais aussi une vision pathétique et exacerbé. De plus, l'œuvre est un sujet contemporain. »

« Très bien. Pour le prochain cours, cherchez-moi plusieurs œuvres de Delacroix qui pourrait prouver que son art était surtout engagé ! »

La sonnerie ne tarda pas à retentir.

« Draco, Veuillez venir me voir s'il vous plait. Harry, attends ! »

Draco alla voir le professeur à son bureau. Celui-ci semblait être sans âge mais d'une infinie sagesse. Il avait des cheveux bruns grisonnants et des yeux bleus qu'il cachait par de fines lunettes rectangulaires.

« Tenez, ceci est le cours d'histoire de l'art depuis le début de l'année. Vous pouvez y aller et encore bravo pour votre interprétation. Pour une première fois c'est très, très bien. »

Draco rougit, remercia le professeur puis sortit. Il alla directement à sa chambre pour y déposer le classeur. Il prit ensuite ses clés et son portefeuille. Comme il avait trois heures de fourche, autant faire les courses. En chemin, il rencontra Blaise qui décida de sécher le cours de math pour l'accompagner.

« Tu as quoi cette après-midi ? » demanda-t-il en le suivant sur le parking.

« Deux heures de français à partir de 15h et toi ? » répondit Draco.

« Moi, je… »

« Blaise, veuillez retourner en cours tout de suite. J'avais pourtant été clair la dernière fois ! » hurla le directeur, les faisant sursauter.

« Mais, je devais montrer les alentours au nouveau. » essaya Blaise.

« Pas de mais, allez en cours ! » tonna le directeur.

Blaise soupira, salua Draco avant de retourner à ses maths.

« Désolé, monsieur Malfoy. Eh, vous-là venez ici ! »

Un jeune homme arriva et Draco reconnu Harry. Celui-ci avait l'air abasourdis. Draco, sentant le pire arriver, se retint de rire.

« Vous servirez de guide à monsieur Malfoy. »

Draco ne pu s'empêcher de rire sous le regard étonné du directeur. Celui-ci haussa les épaules et retourna dans son bureau.

« Alors, tu viens ? » dit-il après avoir arrêter de rire.

Harry ne décrocha pas un mot mais suivit Draco jusqu'à une voiture noire, coupé sport. Il s'assit devant à côté de Draco. Celui-ci démarra la voiture et sortit de l'établissement.

« Tu cherches quoi ? » dit Harry, exaspéré

« Un magasin, un supermarché. »

« Va à droite ! »

Draco obéit juste avant d'allumer la radio. Le piano et la voix de Nora Jones emplirent la voiture. Du coin de l'œil, il vit Harry se détendre et fermer les yeux, se laissant emporter par la musique. Il se permit de sourire.

« Heu, Harry, je dois aller par où ? »

Le jeune homme sursauta avant de répondre d'un ton froid.

« Encore à droite puis à gauche et on y sera. »

Draco hocha la tête et reprit la route, il ne vit pas Harry le regarder attentivement avant de se remettre à somnoler. Il s'arrêta dans le parking et ils sortirent.

« Je vois de ce côté. Ca va aller ou tu as besoin que je te guide dans les rayons ? »

« Ca va aller ! » dit Draco d'un ton sec, vexé

Sans regarder où allait Harry, il se dirigea vers le magasin.

Il en ressortit au bout d'une heure. Il rangea les courses et attendit Harry. Personne ne vint. Au bout d'une demi-heure, il en eut marra et repartit. Cependant, pendant tout le trajet, il eut mauvaise conscience et faillit faire demi-tour à plusieurs reprises.


Il prit ses sacs et alla dans son appartement. Il rangea le tout puis se fit un sandwich mais il eut du mal à l'avaler. Il pensait toujours à Harry et s'en voulait de plus en plus de l'avoir laissé là-bas. Mais il n'eut pas le temps d'approfondir ses pensées car il avait cours.

Il prit son sac et se dirigea vers sa salle.

« Drake, attends-moi ! » hurla quelqu'un dans le couloir.

Draco ne ralentit pas, pensant que ce n'était pas pour lui. C'est pourquoi, il sursauta quand on lui agrippa le bras.

« T'es pas gentil ! Tu aurais pu m'attendre ! » dit Pansy en minaudant.

« Ah, c'est toi ! Désolé mais je ne t'avais pas reconnu. »

« Mm, c'est pas grave ! Tu as quoi ? » dit-elle, toujours accroché à son bras.

« Français… »

« Comme moi ! » hurla-t-elle en sautant sur Draco.

Celui-ci, peu habitué au caractère exubérant de la fille, recula autant qu'il pu avec son bras coincé par cette sangsue.

Quelqu'un le bouscula, mais ne s'excusa pas. Il voulut lui faire la remarque mais aucun son ,e sortit de sa bouche. Pour cause, devant lui, se trouvait Harry Potter. Impossible, s'il était rentré à pied, il aurait été très en retard.

« Dis Potter, tu pourrais t'excuser. Ah, mais c'est vrai, une personne de ton rang n'a pas à s'excuser ! »

Harry la regarda d'un drôle d'air puis repartit. Draco se tourna vers Pansy pour qu'elle lui explique cette histoire de Rang mais la jeune fille avait disparu. Dépité et très intrigué, il rentra en classe et alla s'asseoir à la seule place libre : à côté d'Harry. Il l'entendit juré et en fut extrement vexé. Il est vrai qu'ils tombent souvent ensemble mais ce n'est pas une raison pour être grossier !

« Désolé si je te fais chier, mais sache que c'est réciproque ! »dit-il d'une voix glaciale

Il détestait cette voix, la même que son père quand il était en colère. Mais il avait appris une chose de lui. C'est que la vie est régie par une loi : la loi du plus fort ! Tu dois être le premier à manger avant d'être mangé ! Il passa le reste du cours à l'ignorer du mieux qu'il pouvait. Il avait été vraiment blessé dans son amour-propre. A la fin du cours, c'est limite s'il ne s'était pas enfuit. Cela était contraire aux règles de son père mais il n'en avait rien à faire.

Il se dépêcha d'aller en histoire. Il découvrit, avec soulagement, qu'il n'avait pas ce cours avec Harry. Il s'assit à côté d'une fenêtre et écouta le cours mais celui-ci était si intéressant que, très vite, Draco s'évada dans l'observation de l'extérieur.

Il avait une splendide vue sur un parc où les arbres étaient déjà rouge. Avec le soleil descendant, cela donnait un paysage magnifique.

Sans s'en rendre compte, Draco dessina ce parc sur sa feuille de cours. A la fin, il avait une magnifique esquisse dont les ombres donnaient une réelle profondeur. Il faillit sauter de joie en entendant la sonnerie. Jamais il n'avait connu un cours aussi barbant. Il ne se préoccupa même pas de ranger son cours. Il sortit comme ça, ses feuilles sous le bras. Il était tellement pressé qu'il ne remarqua même pas son esquisse tombé et être ramassé par quelqu'un.


«Draco ! Suis-moi s'il te plait. » dit Severus

Draco hocha la tête et le suivit jusqu'à son appartement. Celui-ci était très spacieux et très décoré. Dans la pièce principale, qui servait aussi de salle à manger, il y avait cinq tableaux. Il y avait un paysage enneigé, un portrait d'un personnage au regard triste, une nature morte et deux esquisses.

« Ce sont toutes des œuvres des élèves. Il y en a deux d'Harry Potter. Généralement, il est le seul à abandonner ces œuvres. » dit Severus en voyant son neveu s'intéresser au portrait.

Mais dès qu'il su à qui elle appartenait, son visage se ferma. Severus soupira. Comme il l'avait supposé, son neveu s'était mordu les doigts. D'autres avaient déjà essayé, un certain Ron Weasel, et cela avait mal fini.

« J'ai un cadeau pour toi. »

« Mais, en quel occasion ? » demanda Draco, qui n'aimait qu'on lui offre des présents alors qu'il n'avait rien fait pour.

« C'est pour fêter ton entrée dans cet école. » dit Severus en lui tendant un gros paquet rectangulaire.

Draco, tel un enfant, déchira l'emballage avec une avidité qui fit sourire Severus. Son sourire s'agrandit en voyant les étoiles s'illuminer dans les yeux antarcithe de Draco

« Il a le wifi, tu sais, l'Internet sans fil. »

Draco lui sauta au cou, tellement il était heureux.

« Merci beaucoup, mon parrain adoré. » hurla-t-il.

« Autre nouvelle. Le détective qu'on a engagé a peut-être une piste. Tu es au courant de cette affaire de vol de tableau. »

« Le pas doué ! Celui qui a perdu ! » ricana Draco

« Il pense que c'est peut-être le même que celui qui a tué tes parents. »

« Hahaha, tu te fous de moi ? C'est un amateur, jamais il n'aurait pu empoisonner père comme ça. » dit Draco, mort de rire.

« Je lui dit, donc, d'abandonner cette voie ? »

« Bien sûr ! Je ne le paye pas pour bailler aux corneilles ! » répliqua Draco d'un ton sans appel.


Bang !

Ce bruit de chute les fit sursauter. Severus fut le premier à se lever et à aller ouvrir la porte qui menait à sa salle de cours.

Il se figea sur le pas de la porte. Draco, surprit, alla le rejoindre. La pièce était dans un sale état : des chevalets à terre, les toiles déchirés et au centre, un tas de pots de peinture renversés. Pourtant, il n'y avait personne. Incompréhensible.

Il y avait seulement des traces de pas. Ceux-ci étaient étranges, pas droits mais titubants comme si la personne avait bue.

« Tu crois que c'est qui, » demanda Draco, sortant ainsi son parrain de son apathie.

« Je n'en sais rien. Tu ferais mieux de rentrer. » dit-il

« Mais… »

« Je dois avertir Albus. Normalement tu n'as pas le droit d'être ici donc… »

« Ca va j'ai compris. Je te laisse. A plus tard. »


Voilà le troisième est fini. Je sais, il ne se passe pas grand chose mais ça va venir. Sinon, j'ai décidé que comme c'était une école, il y aurait des morceaux de cours. Je crois que je les mettrait en italique comme ça, ceux qui veulent le passer le peuvent.

Une dernière chose. Faites moi le devoir que Remus donne à sa classe. Ceux qui le font auront peut-être leur noms cité dans mon histoire ( non, je ne me prends pas pour meilleure que je ne suis... lol)

A la prochaine.