Chapitre 4
Comme d'habitude, Harry termina sa toile vers 22 heures. Après avoir effacé toute trace de son passage, il retourna dans sa chambre avec la toile. Là, il appuya sur le seul élément de décoration : un cadre avec une rose séchée à l'intérieur. Le cadre s'enfonça dans le mur et ouvrir une porte sur le côté. Harry entra et se rendit dans son jardin secret, un jardin macabre.
Après avoir déposé la toile, il essaya à nouveau de dormir.
Il était dans une agréable maison. Devant une cheminée en pierre grise, une jeune femme rêvassait dans les bras d'un homme qui lui ressemblait beaucoup. Et lui était là aussi, par terre, au pied du divan. Il était âgé de 10 ans à l'époque.
« Dis, papa, tu crois qu'aujourd'hui, je sortirais de cet enfer ? »
Cette question, un peu étrange pour un gamin de 10 ans ; était celle qu'Harry se demandaient depuis plus de 10 ans maintenant.
« Harry, mon bébé. Tu es un ange qui vit un cauchemar dont il ne pourra s'en sortir. » répondit son père juste avant de disparaître.
Harry tombait et les ténèbres l'enveloppa jusqu'à le faire suffoquer. Il était dans une eau de poix qui l'engloutissaient.
Il se réveilla, couvert d'une couche de sueur froide. Il était une heure du matin et impossible pour lui de se rendormir et même de rester dans cette chambre. Il se vêtit d'un épais pull blanc et d'un large pantalon noir, tellement large qu'il du mettre une ceinture pour ne pas le perdre. Il alla ensuite dehors. Là, il se percha dans un arbre, espérant calmer cette sensation d'oppression qui l'entoure. Il regarda les étoiles, ces lueurs si lumineuses, si froides dans ce ciel si noir… Cela lui donnait l'impression d'être seul au monde, sans attache, sans passé, sans avenir, rien que lui et ces lueurs… (Nda : ne rigolez pas, c'est ce que je ressens quand je les vois… Pathétique non ?)
« At'ch » éternua Harry
Il s'était endormis dehors et avait sûrement attrapé un bon rhume. Il lui valut un bon moment pour se réveiller correctement. Quand il réalisa où il était, il sursauta et, déséquilibré, tomba. Quelque chose de mou amortit sa chute. Cependant, il resta sonné quelques minutes. Quand il reprit ses esprits, il se rendit compte que ce qui avait amortit sa chute était Draco Malfoy. Le Draco Malfoy sur lequel il ne voulait absolument pas tombé. Il se releva en vitesse et bredouilla quelques excuses.
« Heu, excuse-moi ! »
Puis il courut comme un dératé jusqu'à sa chambre. Mais il ne resta pas. L'atmosphère y était beaucoup trop lugubre à son goût. Il se dirigea immédiatement vers Art P. sans avoir pris de petit-déjeuner, comme d'habitude. Et comme d'habitude, il s'installa au fond. Le professeur ne tarda pas à arriver. Toujours aussi ponctuel ! Puis, comme d'habitude, Blaise entra avec un grand sourire, sauf que cette fois-ci, il était accompagné et pas par n'importe qui ! Non, monsieur Malfoy en personne ! Dieu doit l'avoir maudit, ce n'est pas possible autrement.
« Bonjour à tous. Avant de vous donner le sujet de la semaine, laissez-moi vous présenter Draco Malfoy. Va t'asseoir maintenant Draco. »
Harry leva les yeux au ciel. L'attitude des filles est vraiment pathétique. Mais le pire, c'est que Malfoy avoir l'air d'aimer cela. Pour Harry, cela ne faisait aucun doute que c'était un petit Don Juan. Un mec sans aucune compassion pour les filles avec un tableau de chasse aussi grand que l'Angleterre.
« Vous devez me faire un tableau, de la grandeur que vous voulez, sur le thème de la tristesse. Je ne veux aucun personnage et très peu de couleur. La note comptera pour le tiers de la note trimestriel ! » dit le professeur de son habituel voix froide.
Harry s'attaqua immédiatement à son esquisse. Il avait déjà une idée. Pour une fois que Snape choisit un thème qui lui correspond. Soudain il se sentit observer et cela le mit mal à l'aise. Il n'avait pas l'habitude. Il releva la tête et regarda autour de lui. Evidemment le nouveau !
« Quoi ? Tu veux ma photo ? Bosse ! » dit le brun d'une voix froide.
Il retourna à sa toile mais une voix dans sa tête lui donnait mauvaise conscience. Il savait qu'il avait été dur mais il n'avait pas l'habitude de converser avec d'autre personne que Sirius, Remus, Hermione, Dean et Seamus. De plus le chef voulait qu'Harry évite un maximum de lui parler. Quand la sonnerie retentit, il avait à peine terminé le premier plan. C'est-à-dire, un œil avec une larme. Normalement dans l'iris et la larme devait venir s'incruster des scènes d'horreur de la vie quotidienne.
Il rangea tranquillement ses affaires et regarda autour de lui, s'attendant à être seul. Mais apparemment le destin en avait décidé autrement. Draco regardait son emploi du temps, perdu. Il soupira puis se rapprocha de lui, le faisant sursauter.
« Désolé, je ne voulais pas te faire peur ! Tu as histoire de l'art ? »
Draco hocha la tête.
« Suis-moi ! Je suis ce cours aussi. » dit-il avant de partir.
Déjà qu'il était en retard, ce n'est pas le moment de l'être encore plus. Harry entra dans l'amphithéâtre, salua Remus d'un signe de la tête et alla s'asseoir au premier rang.
« Vous êtes en retard ! Que cela ne se reproduise plus. »
Harry grimaça. C'est la première fois que Remus lui fait la remarque, pourtant, il savait que ce n'était pas de sa faute.
« Bon, je reprends. Ce tableau est une huile représentant une scène des massacres de Scio d'Eugène Delacroix. Il date de 1824. Il y a trois plans. Le troisième plan est un village en feu au bord de la mer. Au second plan, une scène de bataille et au premier plan, des grecs à terre, désespérés ou mort, des turcs derrière eux dont un à cheval. »
Harry écoutait le cours d'une oreille distraite. Il n'avait pas besoin de la description puisqu'il la connaissait déjà. Il avait du l'apprendre pour pouvoir la voler lors de son apprentissage mais il s'avéra qu'il n'était pas aussi doué pour cela, enfin pas comme Seamus.
« Maintenant dites-moi ce que vous pensez du tableau. Harry ! »
« Le village, tout comme la bataille sont assez flous. Mais les lignes directrices mènent à ce village en feu. »
Quand Harry avait demandé pourquoi, Seamus n'avait pas su lui répondre tout comme son instructeur. Pourtant, du groupe c'était les plus calé en histoire de l'art. Certes, il y avait Remus mais Harry ne pouvait se résoudre à le voir faire partie du groupe. C'est déjà bien qu'il soit au courant de ses activités !
« Bien, c'est peu mais bon. Draco ! »
« Les turcs sont dans l'ombre contrairement aux grecs mais cette lumière semble peu naturelle. Toutefois, on peut vraisemblablement dire que ce tableau est une œuvre engagée. »
« Pourquoi cela ? » demanda le professeur
« Il crée au spectateur un choc violent mais aussi une vision pathétique et exacerbé. De plus, l'œuvre est un sujet contemporain. »
« Très bien. Pour le prochain cours, cherchez-moi plusieurs œuvres de Delacroix qui pourrait prouver que son art était surtout engagé ! »
Harry eut un sourire en coin, trop facile comme sujet mais Remus était comme cela, beaucoup trop gentil. La sonnerie ne tarda pas à retentir.
« Draco, Veuillez venir me voir s'il vous plait. Harry, attends ! »
Harry rangea tranquillement ses affaires et attendit que le professeur ait terminé avec Draco. Durant ce temps, il se prépara mentalement pour l'éternel question.
« Tenez, ceci est le cours d'histoire de l'art depuis le début de l'année. Vous pouvez y aller et encore bravo pour votre interprétation. Pour une première fois c'est très, très bien. »
Harry acquiesça mentalement. Il est vrai que le blond s'était bien démerdé. Remus attendit que celui-ci soit sortit pour attaquer.
« Alors, comment ça s'est passé hier ? ». L'éternel question !
Harry soupira. C'est déjà bien difficile sans devoir en plus de devoir le raconter le lendemain.
« Bien, on a eu ce que l'on cherchait. »
« Tu as lu les journaux ? » demanda Remus
Harry haussa les sourcils, il ne comprenait pas où l'homme voulait en venir.
« Non, tu sais bien que je ne lis jamais ces immondices. »
« Tu aurais peut-être du. On parle de ton cambriolage. Il parait que tu serais blessé et que tu aurais laissé ton sang, donc ton A.D.N, là-bas. »
Harry blêmit, prit son sac et sortit à toute vitesse. Il devait la voir avant son cours, impérativement.
« Dois-je comprendre que c'est vrai ? » murmura Remus en secouant la tête.
Harry déboula comme un sauvage sur le parking et reprit sa respiration.
« Eh, vous-là venez ici ! » hurla quelqu'un
Le jeune homme ne tarda pas à reconnaître le directeur. C'était un vieil homme, magouilleur mais sympathique avec une sacrée faiblesse pour les bonbons au citron. Sieur Dumbledore, Albus de son prénom, avait pris en grippe Harry dès son arrivé dans cette école. Il y avait quelqu'un à côté de lui. Quand Harry le reconnu, il stoppa, encore lui !
« Vous servirez de guide à monsieur Malfoy. »
Harry serra les dents. Ce n'était vraiment pas le moment. Il devait absolument la voir. Soudain, un rire cristallin le sortit de ses pensées. Il regarda Draco qui riait à s'en plier en quatre. Il avait les joues rouges et les cheveux décoiffés. Harry eut une pensée qu'il refréna aussitôt. Il n'avait pas le droit !
« Alors, tu viens ? » dit-il après avoir arrêter de rire.
Harry serra les dents et le suivit sans un mot. Il réfléchissait à un moyen pour aller chez elle. De plus, comme il était en voiture, il ne serait pas en retard pour son cours de photo. Il fut un instant surpris par la voiture de Draco. La gamme en dessus de la jaguar, c'était une petite merveille noire, puis Harry se rappela qu'il était riche à cause de l'héritage de ses parents, parents qu'Harry avait tué. Il monta dedans avec réticence.
« Tu cherches quoi ? » dit Harry, exaspéré
« Un magasin, un supermarché. »
Cela tombait bien, elle habitait juste à côté d'un centre commercial.
« Va à droite ! »
Draco obéit juste avant d'allumer la radio. Sûrement pour détendre l'atmosphère qui était de plus en plus oppressant. Le piano et la voix de Nora Jones emplirent la voiture. Depuis toujours, cette chanteuse avait un effet apaisant sur le brun. C'était la chanteuse préférée de sa mère. Il se souvint de celle-ci lui chantant cet air après un cauchemar ou quand elle étendait le linge à l'extérieur.
« Heu, Harry, je dois aller par où ? »
Harry se redressa brusquement. Il se maudit de s'être laissé comme ça. Il maudit aussi le blond de l'avoir sortit de cette agréable rêverie.
« Encore à droite puis à gauche et on y sera. »dit-il d'un ton glacial
Pendant le reste du voyage, Harry ne desserra pas les dents. Il était hors de lui, mais sa colère n'était pas dirigée contre le blond mais contre lui-même. C'est de sa faute si sa vie est un enfer. Il sortit de la voiture puis dit d'une voix froide.
« Je vois de ce côté. Ca va aller ou tu as besoin que je te guide dans les rayons ? »
« Ca va aller ! » dit Draco d'un ton sec, vexé
Harry partit de son côté et se dirigea vers une petite boutique coincée entre deux grands immeubles. Elle vendait des baumes et autres médicaments homéopathiques. Harry aimait surtout aller dans le petit jardin ou dans la réserve. L'odeur y était géniale, carrément planante. D'ailleurs, Harry avait dans l'idée que c'était la cause de la légère folie de Sybille. Il avait pour la décrire une seule phrase : elle était une hypie des temps modernes.
« Cicou, mon petit. Viens, je vais te soigner. » dit-elle dès son entrée.
Le seul client, un habitué, sourit et paya avant de ressortir. Il avait l'habitude du caractère exubérant de Sibylle. Harry soupçonnait ce monsieur Firenze de ne venir que parce qu'il avait un béguin pour la femme.
« Je vois que tu as lus les journaux ! » dit Harry avec un grand sourire.
« Oui et j'ai déjà contacter le chef » dit-elle en allant fermer sa boutique
« J'irais te reconduire après. Je ne voudrais pas que tu sois en retard au cours de ma fille. » dit-elle en le prenant par la main.
Harry, habitué, se laissa faire comme l'enfant de douze ans qui, après s'être fait battre, était venu ici par hasard. Depuis, à chaque blessure, il revenait là. Elle l'emmena dans l'arrière-boutique, là où elle préparait la plupart de ses baumes et le fit s'asseoir devant un thé à la camomille et des gâteaux aux chocolats.
« Alors, montre-moi ça ! »
Harry lui tendit son poignet où le vague pansement était déjà très rouge.
« Mm, pas joli, joli. Pourquoi n'es-tu pas venu plus tôt ? »
Harry haussa les épaules. C'était vraiment confus dans sa tête. Sybille étala une crème faite à base de tilleul et de fleur d'orchidée, puis entoura le poignet avec une bande propre. Elle lui remit le baume qu'il rangea dans son sac.
« Voilà, c'est tout ce que je peux faire mais si tu tiens cela propre, cela guérira très vite. Maintenant en route ! »
Elle sortit par une porte dérobée située au fond de son jardin. De là, ils prirent sa vielle deux chevaux et rentrèrent à l'école. Là sur ce siège inconfortable, Harry eut une pensée pour la voiture de Draco. Dieu que les sièges en cuir sont confortables ! Heureusement pour Harry, le trajet ne dura pas longtemps.
« Tu diras bonjour à Emilie de ma part. »dit-elle avant de repartir.
Harry se dépêcha de rentrer, certes on avait l'habitude de le voir arriver en retard mais Emilie ne lui laissait que 5 minutes avant de fermer sa classe. Cependant aujourd'hui, il arriva vraiment à la dernière seconde, au moment où elle fermait la porte.
« Harry, tu as faillit être en retard ! » dit-elle, amusée.
Harry lui sourit vaguement. Il se sentait nauséeux, bizarre.
« Bon, aujourd'hui, on va seulement développer mais pour la semaine prochaine, je veux des photos beaucoup plus expressifs que ça ! »
Une vague de soupir envahit la salle. Emilie sourit, elle aimait faire sa sadique, alors qu'ils savaient tous qu'elle avait le cœur sur la main. Harry, dans son coin, luttait vainement contre le sommeil.
« Je félicite Lily et Elentari pour leurs photos, elles sont sublimes. Par contre Harry, il vaudra faire un effort ! Tes photos sont biens mais beaucoup trop sombres ! »
Ce fut la dernière phrase qu'il entendit avant de s'endormir. Emilie, le connaissant assez bien, le laissa en paix. Elle secoua la tête, dépitée. Comme elle aurait voulu une vie plus simple pour ce gosse qui venait la regarder admirative quand elle tirait ses photos ou qui taquinait sa mère. Nombre de photos de lui, à l'époque, le montraient comme un enfant enjoué. Il est devenue un jeune homme au bord de la dépression.
Au bout de deux heures, elle alla le réveiller. Harry se réveille en sursaut, le teint blême. Il se dépêcha de sortir, cherchant à s'éloigner de la mère poule qu'était Emilie. Il fila à son cours de français. En chemin, il bouscula Pansy et celui qui semblait être son nouveau petit copain, mais toujours dans ses sombres pensées, il ne s'arrêta pas.
« Dis Potter, tu pourrais t'excuser. Ah, mais c'est vrai, une personne de ton rang n'a pas à s'excuser ! »
Cette phrase tournait sans cesse dans sa tête. Comme il aurait voulut tout lui balancer au visage de cette putain. Il ne pu que jurer entre ses dents, la vérité était trop dangereuse.
« Désolé si je te fais chier, mais sache que c'est réciproque ! »dit Draco d'une voix glaciale
Harry fut surpris. Il n'avait même pas vu le blond entrer. Quand à savoir pourquoi, il a prit la mouche, faut mieux laisser tomber. Il n'avait ni le courage, ni la force d'aplanir leur diffèrent aujourd'hui. Il suivit difficilement le cours. Sa vue se brouillait de plus en plus, faisant apparaître des ombres effrayantes. Ses nausées augmentèrent mais il préféra se taire plutôt que de passer pour le pauvre petit malheureux orphelin. A la fin du cours, il prit son temps pour ranger ses affaires et souffler. Il alla ensuite s'enfermer dans les toilettes où il passa près d'une heure à essayer de calmer ses nausées.
Puis, fatigué, il alla dans sa chambre. En chemin, il vit le blond qui sortait de la classe de Binns. Le pauvre ! Il espéra pour lui, qu'il avait trouvé un moyen de s'occuper. Et vu la façon dont il s'éloignait, le cours fut encore très remuant. Harry fut heureux de ne plus avoir cours d'Histoire. Tiens, une feuille de papier ! Elle s'est échappée du cours de Draco. Celui-ci continua sur sa lancée. Harry la ramassa, pensant lui remettre plus tard. Le paysage était magnifique. Harry alla dans sa chambre et s'endormit rapidement.
Il était dans une magnifique forêt, en automne, sûrement car les feuilles étaient rouges. Il était en compagnie d'une personne à la chevelure blonde mais il ne voyait pas son visage. Il se sentait bien, en sécurité pour la première fois depuis longtemps. Il regarda autour de lui et fut attiré par une tâche sur le sol. Il se rapprocha et fut saisit d'horreur. Une tête sans corps le regardait fixement. Harry se retourna, voulant se détourner de cette scène macabre et retourner à sa ballade idyllique mais la forêt avait lissé place à un champs de désolation : des morceaux de cadavres avaient pris la place des arbres et le ciel si lumineux avait laissé place aux ténèbres. Il était le seul vivant dans cette mer de rouge et de cadavre. Il tourna sur lui-même cherchant une issue qu'il ne trouva pas. Puis une pluie torrentielle s'abattit sur lui, le couvrant de sang, ce sang qu'il maudissait de lui pourrir la vie ainsi. Cette pluie cessa aussi brusquement qu'elle était venue. Harry regarda autour de lui, le cœur battant. Le paysage avait encore changé. Il était noir mais pas à cause du vide, non, noir à cause d'ombre.
Soudain, une personne se détacha du lot. Un homme plutôt gros, le visage porcin et un sourire sadique. Harry eut peur. Il avait devant lui son initiateur, la pourriture qui l'avait battu et poussé à devenir ce qu'il est : un assassin. Il sentit une colère malsaine s'emparer de lui, la même que quand il l'a tué. Un couteau se retrouva dans sa main. Il l'abattit sauvagement, poignardant son instructeur au niveau de la trachée. Mais il réapparut de l'autre côté en s'esclaffant.
« Tu ne réussiras pas à me tuer, tu es trop faible pour cela ! »
Harry réattaqua mais la même scène se reproduit
« Est-ce tout ce que tu peux faire ? Pitoyable ! »
Des larmes de rages coulaient le long de ses joues. Il voulait seulement que cet homme le laisse en paix, rien de plus. Il se revit petit dans cette cave sordide. Il se laissa tomber à genoux dans la mare de sang. Son instructeur se mit à lui chuchoter des mots cruels, lui rappelant une partie de sa vie qu'il avait voulu oublier. Est-ce trop demandé ? Il se mit les mains sur les oreilles dans une vaine tentative d'empêcher ses paroles de l'atteindre.
Puis, brusquement, tout s'estompa, le laissant dans le noir. Il lui fallut un instant pour qu'Harry sache qu'il était dans la classe de Snape. Il ne savait pas comment il était là mais il se doutait fort qu'il ne devait pas rester plus longtemps. La salle était dans un état épouvantable. Il y avait une immense flaque de peinture, un grattoir qui avait dû servir à éventrer la plupart des toiles en périphéries. Il se leva et un vertige le fit tituber. Il se cogna à une armoire qui vacilla et tomba. Elle entraîna dans sa chute plusieurs chevalets. Cela fit un bruit d'enfer. Harry, alors, sortit en triple vitesse, malgré ses vertiges.
Arrivé dans son appartement, il se déshabilla et mit ses affaires dans sa baignoire qu'il remplit d'eau. Il alla ensuite dans son jardin secret, emportant le dessin de Draco. La pièce était circulaire, une sorte de grotte. Il y avait des centaines de toiles et de tous les peintres, amateurs ou professionnels. Il y avait entre autre, deux toiles de Zabini, cinq de Snape, une de Sirius. Et toutes n'étaient pas volées. Dans une petite armoire, il y avait une grosse chemise verte où Harry mit l'esquisse de Draco. Il alla ensuite se coucher sur un tas d'oripeaux, ressemblant vaguement à un édredon.
Il ressemblait à un chien sans son maître, perdu. Il s'endormit rapidemment sous le regard de ses toiles. Les ténèbres de sa vie lui paraissaient de plus en plus étouffants, l'entraînant inexorablement vers le fond. Ses attaches étaient trop fragiles pour le maintenir à la surface. Il coule sans personne pour l'aider.
Et voilà, j'ai tenu ma promesse, les deux personnes qui ont répondu à ma question ont été cité. Une autre question maintenant, essyé de deviner qui peut bien être l'instructeur d'Harry.
Dans le prochain chapitre, on en apprends plus sur la brouille entre Ron et Harry!
