Chapitre 9 :
Classe de sculture, soirée
Quand il arriva devant la classe de sculpture, il fut surpris de voir la pièce ouverte. Il le fut encore plus quand il entendit la voix de Ron.
« Ouais, bien sûr ! C'est n'importe quoi. »
« Monsieur Weasley, je ne vois pas pourquoi vous intervenez. »
Draco, étant dans son droit, entra. Sirius qui le vit lui fit un petit signe mais quand il voulu le rejoindre, il en fut empêcher par Ron et Pansy.
« Monsieur, vous savez que cette note est totalement injuste. » dit Pansy
« Salut toi ! » dit une voix à côté de Draco
« Tiens Blaise. Qu'est-ce qui se passe encore ? »
« Oh, rien d'extraordinaire. Pansy a reçu sa note. Une catastrophe, comme d'hab' ! Elle est venue plaider sa cause. »
« Et Ron, dans tout ça. » demanda Draco tout en regardant Sirius se débattre avec les deux.
« Oh, quand il peut casser Black ou Lupin, il est toujours partant. » dit Blaise avec désinvolture.
« Professeur Black et professeur Lupin, s'il vous plait, monsieur Zabini. Monsieur Malfoy, Sirius m'a dit que vous venez manger ce soir. » dit Remus en arrivant derrière eux.
« Mais c'est ça ! C'est pas parce que vous êtes homo que vous devez croire que tous les filles vous draguent ; » cria Ron en sortant, immédiatement suivi par Pansy.
« Comme d'habitude… » chantonna Blaise avant de sortir.
« Ouh, chouette l'ambiance. C'est habituelle cette scène ? » dit-il en allant saluer Sirius.
« Euh, oui, mais uniquement le mercredi, je te rassure. »
« Allez, allons à l'appartement. Le repas est prêt ! » dit Remus.
Sirius s'empressa de sortir, tellement vite que Remus secoua la tête en grommela un quel estomac sur pattes, lui. Draco souriant, lui emboîta le pas. Il trouva cette scène familiale amusante et touchante. Etrangement, il pensa à Harry et lui, ainsi qu'à la discussion avec Severus. Non, il devait se tromper ! On ne tombe pas amoureux aussi vite. Les coups de foudre, ça n'existe pas !...N'est-ce pas ? Oui ! Enfin…
« Bienvenu dans l'antre du diable ! T'en fais pas, le temps est doux en enfer, un vrai petit coin de paradis. » dit Sirius avant d'entrer.
« Un vrai gamin, cet adulte. Dis-moi, peut-on aimer ça ? »
« Apparemment oui, professeur, puisque vous l'aimez ! » répondit Draco
« Oui, c'est vrai. Mais appelle moi Remus. On est entre nous. »
L'appartement était beaucoup plus spacieux que celui de Severus mais beaucoup moins bien décoré pourtant il avait son charme. Une bonne odeur de lasagne flottait dans l'air. Au milieu du salon, une table en acajou était dressée. Remus l'invita à s'asseoir, tandis que Sirius alla chercher le plat.
« Merci, tu es un ange d'avoir mis la table et fait à manger. » dit Sirius en embrassant Remus sur la tempe.
Remus lui sourit avant de se tourner vers Draco.
« Sirius m'a expliqué le pourquoi de votre absence à Harry et à toi. Il paraît qu'Harry a eut une hallucination ? Il t'a expliqué plus en détails ? »
« Pas vraiment, il a dormit une grande partit de l'après-midi avant de s'enfuir. Pourquoi, il ne mange pas avec vous ce soir ? » demanda Draco, en rougissant légèrement
« Non, pas ce soir, il avait quelque chose à faire ! Désolé ! »
« Non,non, il ne le faut pas ! » dit Draco en agitant les devant lui, la rougeur de ses joues s'étaient accentués .
Sirius donna une grosse part à Draco qui en profita de river son regard sur son assiette pour ne plus voir le sourire de Remus. Cependant, l'air sombre de Sirius les ramena à la réalité.
« Remus, tu te souviens que je voulais te parler… »
« Je ne pense pas que ce soit le bon moment, Sirius. On parlera quand on sera que tous les deux, tu veux ! »
« Le gamin est au courant. En fait, c'est aussi pour ça que je l'ai invité à venir manger. »
« Hein ? Je ne te suis plus. »
« Je vais vous expliquer. Ce matin, après qu'Harry eut fait sa crise, j'ai demandé à une amie commune, Hermione, s'il avait des problèmes de santé. Elle m'a dit qu'il avait été empoisonné récemment. » intervint Draco.
Il se sentait mal d'avoir du leur annoncé ça. Bon, Sirius le savait déjà mais Il aurait voulu les ménager. Il se sentait bien avec eux, en famille …
« Hein, quoi ? Mais…Comment ? »
Sirius n'eut pas le temps de lui répondre que le téléphone sonna. Il se leva pour aller répondre. Remus n'avait pas vraiment toutes ses facultés pour pouvoir le faire.
« Allo, Sybille ? Mais… mais… Quoi ? Oui, oui on arrive tout de suite. » dit-il avant de raccrocher.
Il avait le visage tout pâle. Draco comprit qu'il devait avoir un problème.
« Désolé gamin, mais on va devoir remettre cela à plus tard. Je m'en excuse ! » dit-il en agrippant sa veste et en prenant ses clés.
« je comprends ! Ben, je vous dit au revoir, je ne sais pas si on se voit demain en cours donc… »
« Prends au moins le reste de lasagne, tu n'as pas eut le temps de manger. »
Draco remercia Sirius avant de sortir et d'aller à son appartement.
« Sirius ? Qu'est-ce qui se passe ? » demanda Remus qui venait à peine de se remettre de ses émotions.
« Harry s'est fait tiré dessus. Il est chez Sybille. Apparemment, il va se faire opérer là-bas. »
« Quoi ? Mais il est cinglé. D'accord elle est douée pour tous ce qui est onguent et autres pommades mais pour l'opérer ! »
« Il n'a pas le choix, d'après elle, il a légèrement foiré sa mission, il se serait fait chopé ! »
Remus n'attendit pas plus longtemps pour prendre son manteau et sortir de l'appartement.
« Qu'est-ce que tu attends ! » cria-t-il à Sirius.
Celui-ci eut un léger sourire même si la situation ne prêtait pas à rire.
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Pendant ce temps, chez Sybille
Harry souffrait le martyre mais le masquait comme il le pouvait, c'est-à-dire en se mordant la lèvre inférieure.
« Mais Harry, bon sang, tu n'aurais pas pu faire attention ! »
« Je suis désolé, mais je ne l'avais pas vu si tu crois que j'ai des yeux derrière la tête ! » dit Harry en serrant les dents.
Sybille arriva avec une pince et des serviettes chaudes. Sa fille la suivait de près avec une bassine d'eau chaude.
« Harry, tu te rends bien compte que je ne suis pas un vrai médecin et que donc… »
« Je sais Sybille mais on ne peux pas aller à l'hôpital. L'un des deux gardes est encore en vie et m'a sûrement vu. »
« Oui, je comprends mais… Bon ok, je laisse tomber mais tu devras rester allonger un bon moment. »
Elle lui étala un baume pour diminuer la douleur mais savait que cela n'allait pas servir à grand-chose. Elle devait aller chercher la balle qui s'était logé dans son omoplate.
Elle s'approcha d'Harry qui était allongé sur le dos, sur sa table à manger.
« Tu vas souffrir, j'espère que tu est prêt. » dit-elle en approchant la pince du trou de son épaule.
« Prêt ! » dit Harry avant de mordre la table de tout ses forces.
Sybille soupira un grand coup et y alla franchement. Les jointures d'Harry devinrent blanches à force d'être serré et tout son corps se cambra.
Heureusement, Sybille ne mit pas longtemps à déloger la balle, mais le plus dur aller encore être à venir. Il fallait cautériser la plaie et comme elle n'avait ni le matériel, ni le doigté d'un vrai médecin, il lui faudrait improvisé.
« Emilie, apporte ce que tu sais ! Harry, ça va faire mal, accroche-toi ! »
La jeune fille apporta une tige dont le bout était incandescent. Elle regarda le jeune homme et eut de la peine pour lui. Il n'avait vraiment pas eut de chance et maintenant ça ! Le pauvre !
Sybille appliqua lentement la tige sur la plaie. Une vapeur à l'odeur âcre s'éleva et emplit la pièce. Harry ne pu se retenir de gémir tellement la douleur était forte. Il avait l'impression que sa peau était en train de partir en lambeau, morceau par morceau.
« Harry ! » hurla une voix qu'il aurait préférée ne pas entendre surtout maintenant.
« Sirius, attends. Sybille a bientôt terminé » dit Hermione en retenant l'homme avec l'aide de Dean.
« Mais il est fou ! Il va se rendre encore plus malade. »
« Il ne pouvait pas aller à l'hôpital ! Pourquoi 'encore' malade. » demanda Hermione
« Arrête, petite ! Je sais qu'Harry a été empoisonné, alors arrête ! » cria Remus.
« Voilà, j'ai terminé. » dit Sybille.
Harry se releva et nota avec dédain que ses dents avaient marqués la table en bois. Mais quelque chose l'interpella. Remus avait crié si fort qu'il fait entendu mais il ne pouvait le croire. Pourtant tout concordait, l'arrivée du nouveau, ses crises et ses cauchemars toujours plus puissants. Il était évidant maintenant que le Chef voulait se débarrasser de lui. Bêtement, il se mit à rire, doucement d'abord puis son rire augmenta. Il n'était pas vraiment joyeux surtout nerveux. Quelle ironie du sort, lui qui tuait par un poison allait mourir sous l'effet d'un poison ! Qui joue avec le feu, périt par le feu !
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Samedi, une semaine et demi après l'accident
Draco se réveilla doucement et sourit en voyant le tableau devant le tableau qu'il avait peint. Puis il se rappela que le brun l'évitait déjà depuis une semaine. Bon, d'accord, les trois premiers jours, il avait été absent donc… Mais quand il était revenu, il avait passé son temps à le fuir et quelque part, cela fit mal à Draco. Cette douleur et cette impression de manque lui firent se poser bien plus de questions que la phrase de Severus. Il se demandait de plus en plus si il n'était pas un peu amoureux du brun mais ce n'était pas possible pas en aussi peu de temps…pas vrai ?
Il se leva en soupirant et se promis aussi une chose, aujourd'hui, il parlerait au brun, qu'il soit d'accord ou non. Heureusement, il savait grâce à Sirius avec qui il avait sympathisé qu'Harry était dans la salle de théâtre aujourd'hui. Il alla prendre sa douche. Cette eau chaude lui permit de se délasser et de faire le point sur ce qui c'était passé en une semaine. Il pouffa, c'est vrai qu'ici, il se passe toujours quelque chose. On ne s'ennuie jamais. Il se rappela quand il revit Harry après son absence. C'était le mercredi au cours de Sirius. Il avait alors le bras en écharpe et le regard vide. Certes, Draco n'avait jamais n'avait jamais vraiment vu ses yeux brillés mais jamais Harry n'avait eu un regard si vide…Si terne…Si mort. Il avait été dire bonjour à Sirius mais quand il voulu dire bonjour à Harry, celui-ci s'était détourné et était retourné à l'appartement.
Il se souvint de la douleur qu'il avait ressentit, tout de suite, suivit d'un grand froid et d'une sensation de manque. Et c'était la même chose à chaque fois qu'ils se rencontrer par hasard. Il en avait parlé à Blaise mais celui-ci s'était contenté de sourire comme un idiot avant de rire.
« Dray, arrête de squatter toute l'eau chaude ! Tu n'es plus tout seul ! »cria une voix derrière la porte.
Blaise le sortit de ces pensées. Il soupira et sortit de la douche à contrecoeur.
« C'est bon, c'est bon ! Je peux encore m'habiller ou… »
« Ben, ouvre ! M'en fout que tu sois à poil, moi. »
« Mais, ça ne va pas non ! Tu attendras. Mais qu'est-ce qui m'a pris d'accepter. »
Il le savait bien pourquoi. Il avait toujours été comme ça avec ses amis les plus proches. Et quand Blaise était venu le voir parce qu'il avait un problème de logement ( autrement dit que Ron l'avait foutu à la porte), il avait accepter de le loger.
« Alors, tu te décides à sortir ou je dois venir t'aider ? »
« C'est bon, je sors ! Voilà t'es content ? »
« Oui, mais il manque quelque chose… le p'tit déj. Tu t'en occupes ? »dit Blaise avant de s'enfermer dans la salle de bain.
Draco ne pu qu'ouvrir la bouche devant dans de prétention.
« Mais pour qui tu me prends ? Ta bonne ? »
« Mm, oui, je t'imagine bien avec la petite robe noire mais sans rien en dessous. »
« T'es sûr que tu n'es pas gay ? Blaise ? Blaise ! Oh ! »
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Théâtre, cours !
Le cours avait commencé depuis dix minutes et déjà Harry en avait marre. Il se sentait pas bien mais cette fois-ci il savait à quoi c'était du. Le poison prenait de plus en plus d'emprise sur sa santé ! 'Fin, il pensait de plus en plus que ce n'était pas plus mal. D'ici peu, il n'aurait plus besoin de travailler car il n'en n'aurait plus les capacités.
« Monsieur Weasley, monsieur Potter, à vous ! » dit un homme, au crâne dégarni.
Harry s'avança sur la scène avec Ron. Il savait très bien pourquoi le prof lui faisait cela. Il était au courant de la querelle qu'il y avait entre les deux garçons et voulait en profiter pour augmentait leur jeu scénique.
Il s'étira légèrement, juste avant de ressentir un vertige qu'il réussit à dissimuler
« Je veux une impro. Monsieur Weasley, je veux de la colère, de la rage. Monsieur Potter, de la peur, une angoisse sans nom. » dit le professeur avant de s'asseoir dans un fauteuil en velours rouge.
Ron commença à parler mais déjà Harry ne l'entendait plus. En effet, il n'entendait plus aucun son, même plus sa respiration. Pensant à une saleté dans ses oreilles, il secoua la tête. Toujours rien.
« Comment ? » dit Harry en écarquillant les yeux.
« Tu m'as bien entendue !… »
Aucun son. Il commença à paniquer. Ce n'était pas normal. Il regarda vers son prof et eut un sursaut.
« Non ! » murmura-t-il en secouant la tête.
« Plus fort, Harry ! Continuez, c'est très bien. »
Il se tourna et regarda les autres élèves dans le fond du théâtre. Il gémit et recula.
« Impossible ! »
« Tu oses douter de ma parole. Regarde-moi quand je te parle ! »
Harry, dans un dernier espoir, se tourna vers Ron. Non ! Il en tomba d'effroi et recula lentement, comme devant une bête sauvage. Mais ce n'était pas une bête sauvage. Ron avait grandi et avait maintenant de plus larges épaules. Son regard s'était fait beaucoup plus dur, plus meurtrier, et avait pris une couleur métallisée, une couleur grise, sombre.
« Harry c'est très bien ! Bon, on passe aux suivants. »
Mais Harry ne l'entendit pas. Il continuait à reculer. Il savait qui il avait devant lui. Un fantôme, un erzat d'être vivant, une de ses victimes. Il recula contre le mur et se recroquevilla.
« Monsieur Potter ? Harry ? Mais qu'est-ce qui se passe, »
Il se balança comme un autiste en murmurant inlassablement non, non. Tout autour de lui était noir, étouffant et si silencieux. Il sentie les ombres se rapprocher. Ils allaient le tuer, c'était son tour maintenant.
Puis soudain, une chaleur agréable l'entoura. Il avait l'impression d'être en sécurité, que l'ombre reculait un peu à peu. Il sombra dans une noirceur différentes, plus agréable, plus chaude.
