Disclaimer : Je me base sur l'œuvre de Rowling.


Chapitre 1 :L'ombre d'un fils.

« Ma plus douce espérance est de perdre l'espoir. »
Le Cid, Corneille.

« Il n'y a pas à dire… J'étais craint, respecté… Nul ne passait la porte de mon bureau sans trembler. Même Dumbledore prenait des gants avec moi. J'ai su me faufiler dans les rangs du Seigneur des ténèbres et effectuer ma mission d'espion avec brio. Si ce n'était pas la crainte, j'inspirais la haine. Tous m'évitent, chuchotent avec une juste terreur sur mon passage. Je ne m'en plains pas, cela me permet de rester serein, loin de ces gens futiles et sans intérêt. Personne n'aurait jamais osé me déranger alors que j'avais pris la peine d'afficher un mot des plus explicites sur ma porte… Enfin… Tout ça c'était bien avant que je ne me marie… »

La porte claqua comme un coup de fouet. Rogue pivota lentement sur ses talons, se doutant déjà de la personne qui avait ainsi forcé son intimité.

« - Papa ! Papa ! » haleta Morgane, « où est maman ! »

Morgane Rogue : 14 ans, à Serpentard bien entendu, fille cadette de l'imminent Maître des potions et de Madurei Serpentard. Yeux : bleu-vert, translucide quand elle se met en colère. Cheveux : Châtain cendré, raides, coupés courts à l'exception de deux longues tresses qui descendent de ses tempes jusqu'à ses hanches.

« -Pas ici, comme tu le vois, si tu veux bien… »

« -C'est une question de vie ou de mort, papa ! »

« -Morgane ! » appela Lachésis en entrant dans le bureau à son tour.

Lachésis Headcliff : 11 ans, à Serpendard (c'est une malédiction !), fille unique de Néréis Serpentard et de Caïn Headcliff, et donc nièce par alliance du Maître des potions. Yeux : violets, sans pupille quand elle utilise ses dons de divination (on a une médium dans la famille !). Cheveux : Bruns et ondulés.

« -Bonjour tonton Sevy… »

« -Lachésis ! » gronda Rogue, « je te l'ai déjà dit cent fois : tu peux m'appeler Severus, ou oncle Sev en extrême limite, mais surtout pas… »

« -Sévychou ! » chantonna Morgane.

Rogue envoya un regard noir à sa fille.

« -Que veux-tu donc à ta mère ? » demanda-t-il d'un ton aigre.

« -J'avais besoin d'un conseil. »

« -Pourquoi ne te réfères-tu pas à moi ? »

Il grimaça : son épouse lui reprochait souvent de ne pas assez s'impliquer dans l'éducation de leurs enfants. (Comme si elle-même incarnait la maternité dans toute sa splendeur…)Allez ! Il ferait sa BA de l'année et après : bon vent Morgane !

« -Toi mais… Voyons papa ! Tu n'es pas sérieux ! Tu es toujours hors du coup ! »

« -Quoi ! »

« -Souviens-toi ! Quand j'étais en première année ! J'ai eu brutalement mes premières règles : je me sentais humiliée, seule et désespérée. Et comble de misère : ma maman chérie n'était pas là ! J'avais peur d'aller trouver l'infirmière, tant j'étais honteuse. Alors, je me suis tournée vers toi, par défaut… »

« -Merci… »

« -Et lorsque je t'ai demandé, les yeux larmoyants : « papa, t'aurais pas un tampon ! » Tu m'as répondu… »

Morgane prit une inspiration désespérée et lâcha la cruelle phrase qui avait déchiré son cœur de petite fille :

« - « De quelle couleur ? » ! »

« -… Morgane, est-ce que j'ai une tête à avoir des produits d'hygiène féminine sur moi ? » riposta Rogue, outré par le manque de pudeur de sa fille.

« -Mais tu aurais au moins pu comprendre en voyant ma mine déconfite que je ne voulais pas faire mumuse avec de l'encre ! »

« -Très bien… Dans ce cas, donne-moi une chance de me rattraper… Je t'écoute… »

« -Mais… »

« -Je t'écoute », répéta-t-il d'un ton ne souffrant aucune réplique.

Il s'assit derrière son bureau comme s'il s'apprêtait à écouter un exposé des plus ennuyeux. Cet état de fait n'échappa nullement à Morgane qui fit cligner ses yeux avec perplexité. Lachésis se dandinait sur la pointe des pieds en faisant tourner la poignée de la porte pour s'occuper.

« -Voilà », dit Morgane, « je n'ai plus que 8 jours, 5 heures, 32 minutes et quelques pour finir les préparatifs pour le bal de Noël… Qu'est-ce qui est le mieux d'après toi ? »

Elle sortit deux bâtonnets noirs de ses poches et les ouvrit : des rouges à lèvres !

Rogue commença à regretter amèrement d'avoir proposé son aide.

« -Ils… ont la même couleur… » Murmura-t-il les yeux plissés.

« -Tu n'y connais rien, p'pa ! Celui-ci c'est un « orange au goût d'automne se profilant sur les feuilles mortes qui s'entassent sur le sol » ! »

« -Ha oui… Je vois ça… »

« -Alors que celui-là c'est un « orange léger comme un souffle de printemps »… »

« -Je maintiens qu'ils sont identiques. »

Il croisa les bras en l'observant sévèrement.

« -Pfff ! » Souffla Morgane de mauvaise humeur, « au prix qu'ils m'ont coûté… »

« -Pardon ? » Siffla-t-il en se relevant… « Tu les a achetés combien ces bidules ! »

Cette fois, la jeune fille déglutit : se mettre son père à dos quelques temps avant Noël était une erreur tactique des plus évidentes.

« -Tu es occupé », annonça-t-elle avec un vif intérêt pour la sortie, « je repasserai, papa… »

« -MOR-GA-NE ! » Hurla son père.

Mais quelqu'un d'autre apparut dans l'encadrement de la porte…

Syd Rogue : 15 ans, à Serpentard (quelle surprise!), fils aîné de vous savez qui… (Non pas de Vous-Savez-Qui, de l'autre gars, là, qui a les cheveux gras). Yeux : noirs. Cheveux : Noirs. (Ho, comme il ressemble à son papa !). Particularité ? C'est un Animagus non déclaré, que ce soit officiellement, ou officieusement…

« -Il faut préparer nos affaires… » Dit-il.

Pas même un regard à son père, et Syd Rogue s'en vint comme il était venu.

« -ça veut dire que tu n'es toujours pas prête, Morgane ? » Gronda Rogue, « dépêche-toi, le train part dans trois heures… »

« -Oui, mais dis-moi, tu nous rejoindras ces vacances-ci ? »

« -Je ne sais pas… » Répondit-il, « j'ai beaucoup de travail. »

Morgane eut l'air gravement déçu. Lachésis s'approcha d'elle d'une démarche peinée. Rogue s'en aperçut :

« -Ta mère vous rejoindra dans deux jours, elle a le concours blanc des sixièmes années à corriger. Vous ne serez pas seuls longtemps. Vous êtes grands maintenant… Et puis, vous allez revenir pour le bal, dans une semaine… »

« A quel âge on a été assez grand pour toi pour que tu cesses de nous suivre ? » C'est ce que Morgane avait envie de demander, mais ces mots ne purent franchir le seuil de ses lèvres.

« -Et tu me feras le plaisir », ordonna Rogue pour changer de conversation, « de ne plus acheter de telles babioles. C'est ma paie qui constitue ton argent de poche. »

« -Y a celle de maman aussi… »

« -Elle penserait comme moi ! »

« -Papa », soupira Morgane, « faut bien que je profite un peu de ma jeunesse… Imagine que je meure dans les prochains jours, tu regretteras de ne pas m'avoir couverte de ces babioles, futiles certes, mais qui me font ô combien sourire… »

« -Va plutôt préparer tes affaires au lieu de dire des âneries. »

« -Taratata ! Tu seras content une fois que j'aurai gagné le concours… »

« -Le concours ? Quel concours ? »

Morgane parut excédée et elle se mit à déclamer comme s'il s'agissait d'une évidence :

« -Mais le concours artistique que l'on fait à Poudlard tous les ans à Noël pour se rapprocher de la culture moldue ! Le thème de cette année, c'est la peinture ! »

Rogue crut mal comprendre :

« -Alors ces rouges à lèvres… »

« -C'est pour alimenter mon nouveau chef d'œuvre, non, je ne parle pas de mon visage », ajouta-t-elle en riant mais son père ne goûta pas la plaisanterie, « Georges Seurat et Paul Signac ont révolutionné l'art de la peinture en instaurant le pointillisme : moi, je saurais découvrir un nouveau souffle à cet art poussiéreux. »

Rogue soupira : comment avait-il pu oublier cette nouvelle, haem, coutume de Poudlard ? Tous les ans, Morgane se redécouvrait une passion dans un domaine artistique et tentait de le révolutionner. Il expliquait l'attitude de sa fille par le fameux facteur « Joyce Happer ». Malheureusement pour lui, il semblait bien que sa petit Morgane avait hérité de la vivacité légendaire de sa tante Néréis, du temps où celle-ci parasitait encore Poudlard sous le nom de Joyce Happer. Sauf que contrairement à cette dernière, Morgane parvenait toujours à ses fins et limitait la casse. La fille de Rogue avait une philosophie : use de tous tes moyens quand tu les as ! Et comme elle était encore une petite fille aux yeux de tous, elle n'hésitait pas à exagérer ses mimiques enfantines, du moment que cela servait ses intérêts. La petite peste manipulatrice… « Serpentarde », songea son père non sans fierté.


Syd venait de poser sa valise dans le porte-bagages, et il se laissa tomber sur son siège, une pâleur mortelle inscrite sur son visage.

« -Tout va bien ? » Lui demanda Lachésis.

« -Oui, oui, ne t'inquiète pas pour moi. Tu devrais plutôt te préoccuper de la couleur de tes yeux. Ça, vois-tu, ce n'est pas normal. »

« -Parce que toi ils sont mieux peut-être ! » S'indigna la petite. « Ils sont si noirs qu'on ne distingue pas ta pupille de ton iris… Tu… »

« - «… ressembles à ton père », je sais, merci… »

« -ça ne va pas ? »

« -Si… Morgane, file-moi de la lecture, tu veux ? »

« -Je n'ai qu'un seul livre… » Répondit paresseusement sa sœur.

« -C'est sympa de penser à moi… »

Il se leva brusquement, renversant sa cousine au passage et sortit du wagon.

« -ça lui passera », dit nonchalamment Morgane en tournant une page de son magazine.

Syd traversa le couloir, histoire de s'oxygéner, mais il aperçut bientôt quelqu'un qu'il aurait voulu éviter…

« -Rogue ! » Héla un Serpentard.

« Mon Dieu » songea Syd, « oublie-moi ! »

Le garçon arriva à sa hauteur, il était rondouillard, mal bâti et soucieux.

« -Tu en as reçu une autre ? » S'enquit-il, « tu en as reçu une autre ? »

Syd le saisit par le col et le cala contre la fenêtre :

« -Tais-toi, idiot ! Je ne veux pas t'entendre ! » Grogna-t-il…

« -J'ai besoin d'en parler avec toi… » Sanglota l'autre, désespéré.

« -Bordel ! Comme je regrette que tu m'aies surpris en train de les brûler ! »

« -Ecoute… »

Syd lâcha son camarade avec une expression de mépris sur son visage.

« -Non, toi, Sinos, tu vas m'écouter… »

« -Tu peux m'appeler Michel… »

« -M'en fous ! Reste en dehors de mon chemin, et tout ira bien. »

« -Alors ça ne te gène pas ce que nos pères ont fait ? Ces lettres ne signifiaient rien pour toi ? »

Ne rien signifier ? Si au contraire… Mais il y avait sa sœur… Syd ne voulait pas que la boue soulevée par tant de secrets horribles n'éclabousse Morgane. Aussi, il fit mine de n'en avoir cure :

« -Je n'ai pas à me préoccuper de lettres dont le destinateur reste anonyme ! Autant, ce ne sont que des mensonges ! »

« -Arrête ! Tu sais très bien qu'elles sont vraies ! Enfin ! Toutes ces photos ! Et puis ces témoignages de ceux qui ont vu leur… »

Michel baissa le ton de sa voix de sorte qu'elle devienne à peine audible :

« -… Marque… »

Mais Syd parut quand même le poignarder du regard.

« -Je pensais », continua le garçon, « que toi au moins tu me comprendrais… »

« -Et bien tu as mal pensé, espèce de demeuré ! Que crois-tu donc ? Je ne suis pas faible comme toi ! »

« -Mais toi… comme moi… » gémit Michel, « un fils de Mangemort… »

Syd s'immobilisa, une haine inimaginable dessina le contour ses yeux. Durant une seconde de panique, Michel Sinos crut qu'il allait le frapper mais si le poing de Syd s'était levé, il se contenta de heurter le mur le plus proche dans un bruit étouffé.

« -Ne prononce plus jamais ce mot », souffla Syd d'un ton plein de menaces.

« -Mais Rogue… »

Le fils du Maître des potions lui tourna le dos avec prestance, faisant tourbillonner sans le vouloir le pendant de sa robe de sorcier.

« -Je… » geignit Michel de plus belle, « je ne supporte plus de le voir… Je ne pourrai plus le regarder en face, il me fait peur ! Rogue ! Je ne passerai pas les fêtes ! »

« -A ta guise ! » Lui cria sourdement Syd alors qu'il s'éloignait, « tu es le seul à pouvoir t'aider. Fous-moi la paix ! »

Lachésis eut juste le temps de se cacher dans un wagon vide : il ne me manquerait plus que son cousin s'aperçoive qu'elle l'espionnait. Elle comprenait aisément pourquoi ce garçon, Michel Sinos, recherchait son aide. Qui ne serait pas séduit par Syd Rogue en le voyant ? Il possédait un maintien aussi droit qu'élégant, des traits fins et réguliers. Ses gestes étaient durs et doux à la fois. Il avait hérité des yeux de son père, et heureusement, du nez de sa mère. Et puis ces cheveux noirs, courts, un peu plus longs vers la frange, qui dansaient au moindre de ses mouvements. Il avait beau sembler frêle de corps, on lisait tant de force dans ses yeux qu'il pouvait clouer n'importe qui sur place, y compris ses professeurs. Mise à part ses parents qui savaient comment le prendre.

Lachésis se mordit les lèvres comme elle réfléchissait : aussi loin qu'elle se souvenait, cela faisait longtemps que Syd et son oncle Severus avaient perdu toute complicité. Peut-être parce qu'ils se ressemblaient trop, le père et le fils avaient fini par fuir ce gênant reflet, sans pourtant cesser de l'aimer.

Lachésis savait tout cela : elle était médium. Elle connaissait tout du passé de son oncle : elle entendait, elle voyait… Pendant le cours de potions, il suffisait qu'il la frôle à peine pour que l'image d'un moldu en train de se faire torturer s'impose à son esprit. Elle aurait été terrorisée si sa mère, Néréis, ne lui en avait pas déjà parlé.

« Inutile » avait dit sa mère, « que je te cache tout cela… Tu le devineras aisément, au sens premier du terme. Ma chère fille, tu as reçu un don du ciel. Ne le vois pas comme une malédiction : chérie-le, il te sera fort utile. Observe, respire ! N'hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Le destin n'est pas une fatalité. Effectivement, si tu peux voir l'avenir, ne désire-t-il pas être changé ? »

Mais Lachésis savait que sa mère avait une « légère » tendance à maquiller la réalité…

Elle serra les poings et se lança à la poursuite de son cousin.

« -D'où sors-tu ? » Lui demanda celui-là en fronçant les sourcils.

« -J'étais aux toilettes », mentit-elle. Syd, « il faut que je te parle… Baisse-toi… »

Il leva les yeux au ciel mais obtempéra. Il posa un genou à terre pour être au niveau de la petite fille.

« -Syd, murmura-t-elle, « j'ai eu une drôle de prédiction à ton sujet. »

« -Je vous écoute, professeur Trelawney. »

« -Très marrant… »

Elle n'avait pas envie de plaisanter !

« -Syd, tu ne dois pas t'éloigner de ton père, quoi qu'il arrive… Sinon… »

Syd se redressa en la considérant avec une certaine colère.

« -Sinon », acheva Lachésis, « tu seras tué… »

« -Rien que ça ? »

« -Je ne parle pas que de façon physique ! Tu seras détruit. »

Le jeune homme laissa voir un petit rictus : mais quelle bêtise racontait-elle encore ?

« -Retournons dans notre wagon, délicieuse idiote… » Ordonna Syd.

Lachésis devint rouge brique. Syd soupira et la prit dans ses bras :

« -Ne me boude pas ! Je te prie », dit-il comme pour se faire pardonner, « je suis d'assez méchante humeur aujourd'hui… «

Quand ils se réinstallèrent dans le wagon, Lachésis posa sa tête sur les genoux de son cousin et s'endormit. Syd caressa sa petite tête chevelue en lorgnant vers la fenêtre.

« -Regarde, grand frère ! Une photo du beau Black ! »

« Nanmépourkoigéunesoeurcomça ? » Marmonna Syd pour lui-même.

Morgane exhiba son magazine avec un grand sourire : Sirius Black, reconverti en chasseur de prime depuis la fin de la guerre, avait eu droit à un article pour lui tout seul.

« -Il est numéro deux du top des sorciers les plus sexy… Juste derrière ce bouffon de Lockhart. »

« -Il est encore vivant celui-là ? »

« -Il a fait son come-back il y a trois ans, moment où l'alchimiste Loréalle a découvert une nouvelle lotion rajeunissante miracle. En fait, il était son cobaye. Ça lui a bien profité… »

Elle tourna la page pour lui montrer une photo du susnommé.

« -C'est un jeune de 18 ans ça ! »

« -C'est ce que j'ai dit, « potion miracle »… »

Et elle revint immédiatement sur l'idole de ses pensées.

« -Keuf ! » Toussota Syd, « si tu aimes ceux qui ont du chien, ça te regarde… »

« -Très amusant, grand frère ! Mais qu'est-ce que tu lui reproches au juste à Black ? Mise à part le fait qu'il respire le même air que toi ? »

Syd remercia mentalement sa sœur de le faire passer pour une espèce de vieux garçon intransigeant. Les réponses se bousculaient dans sa tête : casser du Black, il n'y avait rien de plus facile. Cependant de toutes ces solutions, il n'en retint qu'une :

« -Il aurait au moins pu s'empêcher de procréer… »

« -Tu parles de Clarisse Black ? Je vois que c'est toujours l'amour fou entre vous… »

Et ils ne se parlèrent plus de tout le trajet, Morgane plongée dans la photo de Sirius Black qui lui faisait des clins d'œil, Syd noyé dans le décor qui défilait…

Ce fut Caïn Headcliff qui vint accueillir Lachésis à la gare. En fait, lui et son épouse habitaient sur une île au large de l'Ecosse, mais la petite insistait toujours pour prendre le train avec ses cousins. Cela ne causait aucun problème à ses parents : il suffisait de se dégotter une cheminée en état sur le chemin de traverse pour retrouver son doux foyer. Syd et Morgane appelèrent un taxi et se rendirent seuls chez eux. Comme des grands.