Kikoooo !

Désolée d'avoir tardé, j'ai eu une rentrée plutôt mouvementée… Enfin, une pseudo-rentrée puisque les vrais cours à la fac commencent lundi… Whaaaaaa !
Bon, il y a deux petits gros mots dans ce chapitre (loool), ne soyez point choqués. ;-)

RAR :

Erika : Que voulais-tu que je fasse ? Quand tu as deux gosses à charge, tu ne vas pas vivre dans un marais, lol… Et de toute façon, Rowling a déjà cassé le mythe, loool. ;-) Mdr, la suite censurée, aussi suave que son père, lol, exactly ! Allez, va voir le sort réservé à Morgiche ! Bisous !

Etincelle de vie : C'est vrai que moi-même j'aurais pensé que Rogue apprendrait la vérité à ses enfants relativement tôt… Mais dans ce cas, il n'y aurait pas eu conflit. Et pour qu'une histoire début, il faut bien un problème à la base… J'expliquerai plus tard ce qu'il l'a motivé à agir ainsi. Bises !

Angie Black : héhéhé… Tu vas le savoir, lol. Déjà la fille Black t'intrigue ? Bon, il faudra encore quelques temps avant qu'elle n'apparaisse… Kissss !

Marie-cool : Merci beaucoup, voilà la suite ! Kissss

Mamie-boubou : J'aime pourtant cette blague… Pardon… lol Bisousss !

La Folleuh : très bonne question, j'ai laissé l'ambiguité exprès pour l'instant. Vous aurez la réponse bientôt Bissssssous !

Shen Kun : Thanks Sévy Junior est à Poudlard pour l'instant… Mais on le reverra. J'ai acheté le livre Mortimer des Annales du Disque-Monde, mais je n'ai pas encore trouvé le temps de le lire. Il faut que je m'y mette… Le tome 6 ne changera rien à mes plans, je trouve Rogue toujours plus merveilleux dedans. Tu me fais penser qu'à l'origine, il n'y avait pas de romance prévue avec Rogue, dans Néréis. Et Madurei était plus mauvaise que cela. Mais arrivée au chapitre 6, je me suis dit qu'avec son caractère pourri, je pourrais la caser avec cet exécrable (et pourtant si charismatique) prof de potions. Du coup, pour ne pas laisser Joyce toute seule (pauvrette !), j'ai inventé Caïn dans la foulée… ça a radicalement changé le cours de mon histoire. (La fin prévue était à cent pour cent tragique à la base…) Alors les citations du Cid, c'est bien évidemment fait exprès. Je voulais agrémenter cette première partie d'alexandrins (j'adore ces vers, c'est ma troisième passion après Rogue et les pizza) et j'avais sélectionné un passage du Cid (Celui du chapitre qui suit) et ensuite quelques uns de Phèdre. Mais je me suis dit : Syd/Cid… Pourquoi se gêner ? Lol… Ainsi, je n'ai gardé que des vers de la pièce de Corneille. Il y a un petit parallèle, puisque cette histoire sera d'une part la quête initiatique de Syd, tout comme Rodrigue fera ses preuves dans la pièce. (Bien sur, je ne vais pas garder le côté chevaleresque de Corneille, groumph ! Je n'aime pas la dualité de l'amour et du devoir, je préfère les passions dévastatrices que l'on trouve chez Racine.) Normalement, ce n'est pas censé être un jeu de mot pour public averti, je trouvais cela tellement voyant… En ce qui concerne les dieux grecques, nous n'avons rien à leur envier, ils n'ont de divin que leur jeunesse éternelle (et encore, ça dépend pour qui, lol, songeons un peu à ces pauvres parques et à Charon, le passeur) et leur immortalité. Adultère, orgueil, jalousie, colère… Ils connaissent les mêmes vices que les êtres humains. Dans ce sens, il me plairait assez que Syd y trempe quelque peu. Mais si tu penses à dieu grec version colosse de la nature, beau, fort, etc… Non, pas question, lol. Ne t'en fais pas, Syd a peut-être un plus petit nez que son père (je suis désolée, ayant moi-même un nez non pas proéminent mais bien présent, j'ai voulu lui éviter ce lourd fardeau, LOL), la meilleure définition que j'ai pu trouver pour le qualifier (et l'une de mes lectrices, Dark Angelle, a approuvé bien fort, mdr !) c'est « un petit chieur qui mériterait des claques ! » Lol ! J'ai du mal à supporter mon propre perso parfois, mais ce qu'il me fait perdre en patience, il le gagnera en souffrance. BWAHAHAHAHAHA ! Loool Kissss !


Chapitre 3 :Et un père à maudire !

« Le fils dégénère
Qui survit un moment à l'honneur de son père. »

Le Cid, Corneille.

Cris, interjections, cacophonie du diable ! Autour de la vieille usine, on s'affairait, on courait à droite et à gauche… « On » ? Des gens du Ministère. Syd avait surgi au milieu d'eux, les yeux agrandis d'une horreur démentielle. Il répétait le nom de sa sœur comme si c'était tout ce qu'il était capable d'articuler.

« - On en a attrapé un, dit un homme, en se débattant, il a fait apparaître la Marque des ténèbres…

« -Dissipez-la », ordonna un autre.

Syd tituba… Son dos recommença à le faire souffrir. Morgane ! Morgane ! Morgane !

« -Rogue ? » Dit une voix.

Une main ferme vint agripper son épaule, Syd regarda son interlocuteur avec hébétude.

« -Morgane… »

« -Votre sœur est entre de bonnes mains… Je suis venu chez vous, hier… »

Syd secoua la tête :

« -Je veux la voir… »

« -Plus tard… Venez vous asseoir. »

« -Non ! »

« -Regardez-vous ! Vous tenez à peine debout, allez, venez avec moi. »

Syd se détacha de lui avec un rictus de mépris. Maugrey soupira :

« -Le digne fils de son père… »

Mais le jeune homme frissonna de dégoût.

« -J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? » Constata Maugrey avec un demi-sourire.

Syd ouvrit la bouche, la referma, puis se décida enfin à parler :

« -Qui a fait ça ? Où est ma sœur ? »

L'Auror lui prit le bras et l'obligea à le suivre.

« -Venez plutôt vous asseoir au chaud, nous parlerons de tout ça devant un bon café. »

Syd fit mine de lui céder et lui emboîta le pas. Maugrey le lâcha alors, et le jeune homme profita immédiatement de ce moment de distraction. Il fit volte-face et se précipita vers l'usine.

« -ROGUE ! » Hurla Maugrey, « rattrapez-le ! »

Il bouscula deux sorciers sur son passage, esquiva un Stupéfix et pénétra dans la bâtisse en ruine. Un couloir, une porte. Il courut comme il le pouvait. Derrière lui, il entendait les pas précipités de ses poursuivants. Il s'élança en avant : la porte ! Bon Dieu, ouvrir cette porte ! Il la heurta, les deux battants volèrent, elle s'ouvrit… et il la vit.

D'abord la Marque, peinte en rouge sang… La Marque des Ténèbres, peinte en sang…

Puis l'inscription, toujours écarlate : Les enfants payeront pour le crime du père !

Et Morgane… Allongée sur le sol, maculée de sang. Deux sorciers guérisseurs étaient agenouillés près d'elle. L'un avait sa main posée sur son cœur, l'autre parcourait les nombreuses blessures de la jeune fille de sa baguette recouverte d'une potion verdâtre.

Les enfants payeront pour le crime du père !

Cette phrase marqua définitivement l'esprit de Syd. Il eut un mouvement vers sa sœur, mais on le tira en arrière. Les portes se refermèrent devant lui. Il tendait ses mains vers les plaques de métal, d'un air désespéré.

« -ROGUE ! » Gronda Maugrey en retenant le jeune homme.

« -Elle est morte ! » S'écria Syd.

« -Presque ! » Répliqua Maugrey qui ne souhaitait plus le ménager. « En tout cas, elle le sera si vous ne laissez pas ces gars s'occuper d'elle. Ce sont les meilleurs médecins que je connaisse, je les ai appelés en urgence, ils sauront la sauver ! »

« -Tout ce sang… C'était avec son sang qu'ils ont écrit. »

« -Oui, Rogue, c'est exact. »

Il secoua le jeune homme par les épaules, comme pour le réveiller :

« -Ecoute-moi », dit l'Auror en passant brusquement au tutoiement, « ton père a été prévenu, il sera là d'une minute à l'autre… »

« -Lui… » Murmura Syd avec une haine horrible marquée sur sa figure.

« -Oui, lui… Tu as vu, tu as compris. Je sais que tu es au courant depuis plus longtemps que ça. Réfléchis bien à ce que tu vas lui dire. »

« -C'est tout réfléchi… »

Syd le repoussa en crispant ses doigts, ils eurent l'air de pattes d'araignées convulsées.


Rogue s'avança précipitamment au milieu des sorciers. Maugrey avait déjà évoqué les Néo-Mangemorts dans sa lettre, le maître des potions serra les poings : ça ne s'arrêterait donc jamais ! Il devrait toujours payer, encore et encore ?

« -Ton fils t'attend », dit l'Auror, « devant la Marque des ténèbres. »

Non, ça ne cesserait jamais.

On le fit entrer dans une large salle aux toitures rouillées et au sol salie. Il aperçut sa fille à même sur le froid carrelage. Son cœur se souleva et se renversa presque dans sa poitrine.

« -Je ne sais pas si on la sauvera », marmonnait une infirmière qui s'était jointe aux deux médecins.

Rogue s'approcha.

« -Elle est toujours inconsciente », dit tranquillement Maugrey, « ta présence ne lui sera d'aucune aide. »

Il fusilla l'Auror du regard : mais de quoi se mêlait-il ? Cependant il y avait tant d'agitation autour de l'enfant que le père n'aurait pu s'en approcher sans risquer de compromettre ses chances de survie.

Son regard se posa sur Syd, qui tournait le dos à tous. Le jeune homme n'était qu'à quelques mètres du mur ensanglanté.

Rogue accourut vers lui :

« -Syd… »

Sa main allait chercher son épaule mais son fils fit violemment volte-face en rejetant son bras de toutes ses forces :

« -Ne me touche pas ! Pourriture ! »

Rogue allait répliquer mais Syd recula d'un pas :

« -Je ne veux plus te voir ! Je ne veux plus que tu m'approches ! Tu es FIER de ce que tu as fait ! »

« -Ce que J'AI fait ! » S'indigna Rogue.

« -Comment expliques-tu ça ? » Beugla son fils en désignant la Marque du doigt.

« -Tu es assez intelligent pour comprendre seul », répliqua froidement Rogue.

Les yeux de Syd se gonflèrent de haine :

« -Morgane va mourir par ta faute ! A cause de toi ! Quand on porte une croix comme la tienne, s'assurer que d'autres n'en subissent pas les frais serait quand même la base ! »

« -J'ai essayé de vous en protéger ! »

« -La preuve ! »

« -Attends, espèce d'abruti ! Tu crois que je passe mon temps à me frotter les mains en me disant : « héhéhé ! J'ai hâte de voir la tête de ces petits cons quand ils apprendront enfin la vérité… » J'ai commis de graves erreurs mais… »

« Je les ai payées ! » finit-il dans sa pensée.

« -Ta gueule ! » hurla Syd, enragé, « je n'en reviens pas que tu puisses être aussi arrogant ! Tu te permets de juger tout le monde, tu critiques tout ce qui bouge, mais toi… Mais toi… C'est bien toi le pire de tous ! Tu as un culot monstre ! Une véritable aberration ! Ta haine envers Harry Potter et son père sont devenus légendaires avec le temps, mais comment as-tu pu haïr un gamin juste parce que son père était un emmerdeur alors que toi tu t'es permis de torturer, de tuer des gens ! Mais comment tu fais pour te réveiller tous les matins ! Si j'étais toi, je n'oserai plus sortir de ma tanière… »

Le teint de Rogue avait affreusement pâli, ses lèvres tremblaient. Ce qui ne fit qu'exciter Syd davantage :

« -Ha mais non, pardon », fit-il avec un air de sadique qui a trouvé le point faible de sa victime, « suis-je bête… C'est pour ça que tu ne sors jamais de tes cachots ! Tu as honte ! Mon pauvre papa ! Dire que Morgane et moi, quand on était gamins, on croyait que t 'étais peut-être un vampire. (il eut un rire jaune) Ça aurait aussi expliqué pourquoi tu ne te précipites jamais devant un miroir… Mais en fait, c'était parce que tu n'aurais pas pu te regarder toi-même sans VOMIR ! »

« -Tu as fini de dire des conneries ? » Lui demanda son père d'une voix presque inhumaine.

« -Tu aurais dû nous abandonner, nous faire adopter par n'importe quel autre famille de sorciers. Nous aurions été beaucoup plus heureux ! »

Maintenant qu'il avait commencé, Syd n'arrivait plus à s'arrêter : il voulait le faire souffrir, il voulait briser ce masque d'indifférence. Il avait trop longtemps vécu dans l'ombre de ce père, il était temps qu'il prenne sa revanche !

« -Comme j'ai honte d'être ton fils… » lâcha-t-il enfin.

La main de Rogue vola presque et le claqua brutalement. Syd en fut projeté contre le mur. Son dos heurta violemment la roche, il réprima un cri de douleur.

Il fixait le sol, hébété, c'était la première fois que son père le giflait… puis il osa enfin relever le regard : le visage de son père était devenu effrayant. A son tour, Syd se forgea une figure de fer mais d'un coup :

« -Elle se réveille ! Elle se réveille ! Mr Rogue, la petite vous réclame ! »

Rogue se retourna brusquement et fila droit vers Morgane. Syd tenta de le rattraper. Son père le repoussa d'un geste écoeuré :

« -Je croyais que tu ne n'aspirais plus qu'à partir, toi ! Hors de ma vue ! »

Syd se transit, sa main se referma sur le vide… Il le lui paierait…

Rogue s'était agenouillé près de Morgane, un peu hagard : vu la réaction de Syd, il craignait aussi celle de sa fille. Et si elle le rejetait à son tour ?

Elle aurait été trop meurtrie pour cela. De nombreuses et larges coupures parcouraient tous ses membres, quelques petites écorchures avaient aussi noyé son visage de sang.

« -Papa ! » Balbutia-t-elle avec peine.

Il lui prit la main :

« -Je suis là, Morgane ! Ne t'inquiète pas, je m'occupe de tout. »

« -Papa… »

Elle tenta de se redresser, poussa un cri de surprise devant la douleur qui l'avait assaillie. Rogue se pencha vers elle en lui murmurant de ne plus essayer de bouger, mais elle s'accrocha brutalement à son cou en pleurant :

« -Papa ! Ho, papa ! Je veux rentrer à la maison ! »

« -Oui, oui », répondit-il en refermant ses bras sur elle, « je vais t'y ramener tout de suite. »

Elle était encore en état de choc : elle tremblait, hoquetait nerveusement, regardait autour d'elle comme un animal apeuré.

Syd avait observé cette scène sans bouger. Quelque chose en travers de sa gorge ne voulait pas passer : comme il aurait vu se jeter au chevet de Morgane… Mais il y avait ce type qui avait déjà pris la place.

Morgane fut placée sur un brancard. Son père tourna furtivement les yeux vers lui, ils se croisèrent… Syd fit demi-tour, s'engouffra dans une issue de secours pour se retrouver dehors… Il tenait sa joue, encore rougie du coup, d'une main revancharde, ses yeux le brûlaient : il ne savait pas quel sentiment le faisait le plus souffrir à ce moment-là : la haine ou la honte ?


Il n'avait pas beaucoup de temps. Syd avait tant couru qu'il ne pénétra chez lui qu'en titubant.

« -Jeune maître », s'exclama Kassil, « mais que vous arrive-t-il ? »

Nulle réponse de la part du jeune homme qui se jeta à corps perdu dans une investigation. Il ouvrit plusieurs placards, gronda de rage, les referma à coups de pied, puis retrouvant la raison, il monta à l'étage et entra dans le bureau de son père, à côté de sa chambre. Il fouina, et trouva ce qu'il cherchait : la Gringots-Card de son père (sorte de cartes de crédits, qu'il ne prenait pas à l'école, car elle ne lui servait jamais à rien). Il trouva en prime 5 milles galions cachés dans un tiroir à double-fond. Puis, mu par une nouvelle inspiration, il remplit ses poches de gélules magiques, soignantes et autres, en cas de pépins. Il fila dans sa propre chambre, prit la lettre maudite de la veille qu'il n'avait pas encore brûlée. Vite ! Pas beaucoup de temps ! Il prit le premier stylo qui lui passait sous la main et inscrivit en grosses lettres :

« Joyeux Noël ! Ça fait plus de 5 mois que je suis au courant ! J'entendais juste que tu m'en parles enfin toi-même ! » Il réfléchit, cherchant s'il devait ajouter autre chose… Non, il n'avait plus rien à lui dire. Il prit l'enveloppe ainsi signée et la jeta sur le lit de ses parents.

Il allait redescendre quand Morgane lui revint en tête. Il s'en vint à nouveau dans sa chambre, prit dans une de ses commodes deux coquillages identiques. Il en garda un et cacha l'autre sous le lit de sa sœur. Il pourrait s'en servir en temps voulu.

Il redescendit donc. Kassil semblait complètement perdu et s'égarait en vaines questions. Syd ressortit en courant, sans prendre le soin de refermer la porte.