Petite note de début de chapitre : on est bien d'accord que si vous m'avadakedavrisez à la fin du chapitre, il me sera difficile d'écrire les suivants n'est-ce pas ? Bonne lecture de la part d'un auteur qui a déjà sorti sa cape d'invisibilité pour se planquer dessous …
Drago assista d'un air détaché à la fouille exhaustive des dortoirs serpentards par Severus. LA grande majorité des élèves étaient tétanisés par la peur, bien qu'ils réussissent en majorité à le cacher, surtout parmi les dernières années. Il mit à jour au passage un certain nombre de secrets plus ou moins inavouables. Ce jour-là fut à marquer d'une pierre blanche tant Severus mit de retenues à sa propre maison. A la dixième retenue infligée, il dit simplement :
- Je recommencerai autant de fois que nécessaire pour que vous compreniez.
Son visage resta de marbre lorsqu'il attaqua le dortoir des garçons sixième année. L'année de Drago et de Zambini. En revanche, ce dernier afficha quelques signes de nervosité impalpables sauf pour Drago qui avait vécu cinq ans avec lui dans le même dortoir.
Après une fouille minutieuse du dortoir, Severus était bredouille. Mais il n'avait pas besoin d'être legimens pour décoder l'attitude de Zambini. Il avait caché quelque chose, mais où ? Pas dans ce dortoir. Trop simple. Il poursuivit donc sa fouille systématique. En voyant Pansy Parkinson faire une crise d'hystérie car sa fouille systématique avait mis au jour sa lingerie, il sut qu'il touchait au but. Ainsi elle était également dans le complot. Il allait falloir jouer serré. Il fallait les confondre sans prendre de risques concernant sa couverture auprès de Voldemort. C'est pour cette raison qu'il ne tint pas plus longtemps que nécessaire un petit sachet de velours noir glissé dans ladite lingerie et qu'il l'écarta délibérément sans paraître y prendre garde.
Drago afficha une mine impassible à la fin de la fouille. Severus avait-il trouvé ou non ? Il resta délibérément dans les dortoirs avec ses condisciples pour discuter avec eux de cette fouille en règle. Il remarqua les airs agités et soulagés de Zambini et Parkinson. Blaise lui jetait un œil triomphant tandis que Parkinson prenait le chemin de son dortoir. La provocation était trop grande pour qu'il n'y réagisse pas et il s'approcha tranquillement d'eux :
- Vous m'avez l'air réjouis par cette descente de Rogue ici.
- Quoi qu'il cherche, il n'a pas l'air d'avoir trouvé, se moqua Zambini. Et toi ? Toujours aussi sympathiques tes repas avec l'autre balafré ?
- Tu sais, il ne change pas. Il a du se faire envoyer sur les roses par une fille hier car il était plus nerveux que d'habitude encore. Ce n'était même pas drôle, car il partait à la première étincelle, réussit à dire Drago d'un air détaché avec un semi-sourire moqueur.
- C'est drôle, susurra Zambini, depuis quelques temps j'aurai juré que Potter était gay.
- Gay ? Potter ? On ne doit pas parler du même type, Blaise.
- Et toi, insista Zambini. A force de le côtoyer tous les jours, tu n'as jamais eu envie de prendre un peu de bon temps avec lui ? Pour mieux pouvoir le larguer ensuite ?
- Pourquoi t'intéresses tu donc tant à Potter, mon cher Blaise ? Serait-ce que ton récent nouveau maître a besoin de renseignements ?
- Blaise, dit alors Parkinson en tirant le serpentard par la manche.
Ils se regardèrent et soudain Zambini dit :
- On se verra plus tard Malefoy.
Drago les regarda partir pensif. Il savait qu'il avait marqué des points. Zambini avait besoin de savoir ce qui se passait exactement entre Harry et lui. Une fois qu'ils seraient réconciliés, il faudrait impérativement qu'ils éloignent les soupçons d'eux.
Drago passa encore quelques minutes à discuter avec les autres préfets avant de se décider à rejoindre l'appartement. Il fallait tout de même qu'il passe du temps avec Narly, sinon celle-ci avait l'art de se rendre infernale lorsqu'il ne jouait pas suffisamment à son goût avec elle durant le week-end. Elle avait appris la notion de semaine et de week-end rien qu'en regardant la tenue revêtue par Harry et Drago au petit déjeuner. Uniforme signifiait semaine et cours, tenue décontractée équivalait à week-end tout simplement.
Lorsque Remus vint le soir, Harry était déjà enfermé dans sa chambre. Drago leva la tête à son arrivée mais ne dit rien. Que pouvait-il dire ? Qu'Harry refusait purement et simplement de lui adresser la parole ? Qu'il le fusillait du regard à chaque question ? Il se contenta de demander :
- Alors ? Il a trouvé quelque chose ?
- C'est plus que probable, répondit Remus. Mais il faut malheureusement attendre qu'ils fassent une erreur et que ce soit un autre professeur qui les coince.
- Ils sont plusieurs ?
- D'après Severus, Parkinson est de mèche avec Zambini.
- Donc il a vu des preuves ?
- A son avis oui.
- Et s'ils s'en débarrassent ?
- Tu as déjà réussi à te débarrasser de quelque chose qu'un elfe de maison a emporté, toi ?
- Mais alors, ce sont les elfes qui l'ont ?
- Plus exactement Dumbledore maintenant. Mais le sac est fermé par de la magie noire. Nous allons attendre qu'ils paniquent et se demandent où il est passé. S'ils ne le réclament pas assez vite, nous agirons en conséquence …
- Pas assez vite, s'insurgea Drago, mais combien de temps vous allez attendre ?
- Drago, cela ne me plait pas plus qu'à toi, répliqua Remus cassant. Mais les hautes sphères, ton parrain en tête, ont estimé que c'était nécessaire.
- Et je fais quoi, moi, avec l'espèce d'entêté qui est derrière la porte ? Hurla Drago.
- D'abord, tu ne me hurles pas dessus de la sorte, répliqua à nouveau Remus en fronçant les sourcils. Je ne l'admettrai pas de ta part, pas plus que je ne l'ai admis d'Harry, c'est clair ? C'est clair ? Répéta-t-il menaçant alors que Drago ne répondait pas.
- Tout à fait clair, répondit Drago les dents serrées en le fusillant du regard.
- Alors maintenant, si tu tiens vraiment à Harry, je pense franchement que tu as plus d'atout que lui dans ton jeu pour arriver à le convaincre de ta sincérité. D'après ce que j'ai compris, c'est tout de même toi qui a le plus d'expérience sur le plan amoureux, non ?
- Ca, ce n'est pas difficile, répliqua Drago froidement.
- Alors sers t'en plutôt que de pleurnicher. J'ai l'impression d'avoir un pouffsouffle devant moi dans ces cas-là, et pas un serpentard !
Drago le foudroya du regard. Ca, c'était un coup bas.
- Et surveille ses cauchemars. Il a vu la mort de ta mère cette nuit, c'est pour cela qu'il était dans cet état.
- Et, si je peux me permettre, railla Drago, comment je fais pour surveiller quelqu'un qui refuse de m'adresser la parole ?
- Tu es un grand garçon. Ton naturel finira par reprendre le dessus sur ta douleur et tu trouveras comment faire, dit Remus doucement.
Les jours commencèrent à défiler lentement pour Harry et Drago. Drago ne ratait jamais une occasion pour frôler Harry, le toucher, l'effleurer aux points qu'il savait sensibles. Cela le mettait en rage et plus d'une fois, Drago évita de justesse un poing qui partait droit en direction de sa figure. Il se contentait dans ces cas-là d'une simple phrase :
- Jamais je ne renoncerai à toi mon petit lion.
Harry s'en voulait de réagir toujours ainsi aux caresses, puisque c'était bien de cela dont il s'agissait, du vert et argent. Il était miné aussi par les cauchemars incessants, en partie provoqués par Voldemort, il le savait. Il était exaspéré aussi de la sollicitude de Drago sans ces cas-là. Celui-ci avait aussi les yeux cernés d'un garçon qui ne dormait pas assez. Et pour cause. Entre les pensées morbides sur sa mère, et le fait qu'il restait chaque nuit sur le qui-vive à l'affût du moindre bruit en provenance de la chambre d'Harry. Il lui arrivait même d'aller le contempler en train de dormir. Il devait dans ces cas-là se faire violence pour ne pas aller s'allonger près de lui.
Narly était devenue de surcroît grincheuse du fait de la tension entre Drago et Harry qu'elle avait fini par ressentir. Le seul point positif de cette semaine pour Drago était les mines de plus en plus nerveuses de Zambini et Parkinson. Il savait que ceux-ci étaient paniqués car ils avaient perdu quelque chose selon Crabbe et Goyle à qui Drago avait soutiré ce renseignement sans aucune difficulté.
Malgré tout, le samedi d'après, Drago et Harry n'en pouvait plus, chacun de leur côté.
Harry sentait qu'il ne suffisait que de peu de chose pour que Drago le fasse craquer à nouveau. Quoique Drago ait pu faire, son cœur refusait en bloc de renoncer à cette maudite anguille aux yeux si gris. Et pourquoi donc s'acharnait-il ainsi sur lui ? Pourquoi ne lui fichait-il donc pas la paix alors qu'il pouvait aller se gausser de lui avec Zambini ? Pourquoi ?
De son côté Drago en avait plus qu'assez que Severus tarde à faire reconnaître son innocence dans cette affaire. Il voulait des excuses et une réconciliation avec Harry. Il voulait qu'Harry arrête de faire autant de cauchemars. Il était certain que s'il pouvait à nouveau détendre suffisamment son petit lion avant de dormir, Voldemort n'aurait plus de prise pour l'attaquer.
Harry s'était réfugié une nouvelle fois dans la salle commune des gryffondors en ce samedi après-midi. Il voulait travailler sur son devoir de potions, mais il était épuisé. Epuisé par cette longue semaine où il avait à peine dormi quatre heures par nuit en moyenne. Epuisé par la douleur sourde de son cœur. Il ne se retourna pas lorsque la grosse dame laissa entrer un nouvel arrivant. C'est pour cette raison qu'il fut surpris lorsqu'une main se posa sur son épaule. Remus était venu le traquer jusque là sous l'air interdit des autres gryffondors.
- Viens. Nous devons parler, dit-il simplement.
Harry le suivit sans enthousiasme jusqu'à la classe de DCFM.
- Harry, j'imagine que tu te souviens ce qu'est du polynectar ? Attaqua Remus.
Harry opina de la tête. Ca, il ne risquait pas d'oublier la façon dont il avait berné Drago avec cette potion réalisée par Hermione quatre ans auparavant. Et dont ils avaient été tous bernés par Croupton junior lors du tournoi de la coupe de feu.
- Alors le Drago que tu as vu en train de fixer un rendez-vous à Zambini, n'était autre que Zambini lui-même ayant avalé une potion de polynectar avec un cheveu de Drago. Il a fait des aveux complets à Dumbledore devant Severus et moi. Avec la complicité de Parkinson, ils ont réalisé cette potion dans les toilettes de Mimi Geignarde.
- Eux-aussi ? Demanda Harry sans se rendre compte exactement de la portée de ce qu'il venait de dire. Et sans vraiment percuter ce que Remus venait de dire à propos de Drago.
Remus le fixa, hébété.
- Je te demande pardon ? Répètes un peu ce que tu viens de dire là ? Eux … aussi ? Il veut dire quoi le « aussi » ?
RAR
Amand1 : c'est vrai qu'il faut parfois en passer par là …
Céline : je suis heureuse de constater que cela te plait toujours autant
