Disclaimer : Non, non et encore non, je ne suis pas la détentrice de l'univers de Harry Potter, je ne gagne pas non plus d'argent en écrivant cette fiction ! Je ne suis qu'une humble auteur de fanfiction.
Et voilààà, vous retrouvez enfin Sianti !. Contents ? Alors n'hésitez pas à m'envoyer une review ! J'attends vos commentaires, encouragements, dénigrements,…avec impatience !
Chapitre 8 – Nouvelles connaissances.
Après avoir tout expliqué à son père et une fois qu'ils furent de retour au 5 Baker Street, celui-ci ordonna à Sianti d'aller se coucher. Kephren, Indra et elle étaient sans aucun doute épuisés. Sianti trouva Indra dans le jardin, au bord de l'inconscience. Sianti la prit délicatement dans ses bras, s'excusant, et monta immédiatement dans sa chambre. Kephren fut le premier sur le lit et pressa sa maîtresse de s'allonger, ce qu'elle fit.
Son père arriva quelques minutes plus tard, une grande fiole brune à la main. Sianti connaissait bien cette fiole et la reconnut immédiatement bien qu'elle ne l'ait pas vu depuis des années. Lorsqu'elle était petite, Sianti faisait souvent d'horribles cauchemars. Quand elle avait passé trop de nuits sans dormir, son père lui donnait un peu du liquide de cette fiole et Sianti dormait d'un sommeil dénué de rêves et de cauchemars. Sianti en but quelques gorgées, l'effet fut immédiat, elle sombra dans un sommeil régénérateur.
Lorsqu'elle se réveilla, la nuit était noire. Sa lampe de chevet était allumée, baignant la pièce dans une douce lumière dorée. Son père était assis dans la pénombre et la veillait.
- Comment te sens-tu ? demanda-t-il d'une voix grave et enrouée.
Sa question réveilla en Sianti une déferlante de sentiments qui somnolait, jusqu'alors emprisonnée par la potion. Tout ce qu'elle avait ressentit ces dernières heures la submergea à nouveau. Elle suffoquait, ses sentiments l'écrasaient. Une larme perla sur sa joue. Son désarroi réveilla Indra et Kephren. Ce dernier vint frotter sa têt contre la joue de sa maîtresse, faisant assis disparaître sa larme. Indra, elle, était restée au bout du lit, encore trop faible pour se déplacer, mais communiquait toute la chaleur et le réconfort qu'elle était capable de communiquer à sa maîtresse. Sianti se calma après quelques secondes. Elle avait retrouvé sa maîtrise d'elle-même et sa détermination. Elle deviendrait plus forte.
Alors qu'elle réfléchissait à la manière d'aborder le sujet, son père lui versa une tasse de thé à la menthe du service qu'il avait fait monter quelques heures plus tôt. Il tendit la tasse, encore chaude grâce à la théière magique, à sa fille. Celle-ci l'accepta avec gratitude, le sucre dans le thé lui ferait du bien. Après avoir vidé sa tasse et soupiré de contentement, elle se jeta à l'eau.
- Je veux devenir plus forte, dit-elle d'un to aussi grave que celui qu'avait son père quelques minutes auparavant, je ne veux plus voir quelqu'un mourir à ma place.
Son père resta silencieux, la regardant droit dans les yeux. Elle soutint son regard.
- Je m'attendais à cette réaction, dit-il enfin. Tu es comme ta mère, courageuse et déterminée. Je suppose que tu as déjà réfléchi à ce que tu voulais faire…
- Dans un premier temps, j'ai pensé étudier de nouveaux sorts. J'ai vu des ouvrages intéressants dans la bibliothèque. Ensuite, je ne suis pas encore sûre : j'ai besoin de pratique mais je ne vois pas très bien comment faire…et je ne veux pas attendre la rentrée.
- Bien… son père se leva et vint s'asseoir à côté d'elle. Je te donne la permission d'étudier ce que tu voudras et je me charge de trouver quelqu'un qui puisse t'entraîner aux combats. Mais à deux conditions seulement : tu me fais un rapport quotidien et détaillé de ce que tu étudies et tu acceptes que j'engage une autre personne pour veiller sur toi vingt-quatre heures sur vingt-quatre…
Sianti ouvrit la bouche mais son père leva sa main gauche pour l'empêcher de l'interrompre.
- …Je sais que Kephren et Indra sont là pour te protéger mais ils sont incapables de me prévenir en cas de besoin. Si tu n'acceptes pas ces conditions, je te retire les moyens d'accomplir tes desseins.
Sianti hésita un instant…sans savoir qui la surveillerait, ç'était un peu risqué…mais elle ne voyait pas d'autres alternatives et elle préférait avoir son père avec elle que contre elle.
- J'accepte, dit-elle enfin.
- Bien, maintenant, bois une autre gorgée, répondit-il en lui tendant la grande fiole brune, tu as encore besoin de repos.
Sianti déjeuna seule le lendemain matin. Enfin, seule si l'on oublie la cuisinière chantant du gospel dans la cuisine. Quand elle redescendit après s'être douchée et être allée chercher de la lecture, ç'est-à-dire des livres de sortilèges, elle fut surprise de trouver quelqu'un dans son salon. Elle s'avança sans faire de bruits, se cacha derrière le chambranle de la porte et pris le temps d'observer qui se tenait là. C'était une jeune femme d'environ vingt-cinq ans qui dégageait une aura de puissance et de trouble à la fois. Elle portait des cheveux châtains foncés, ondulant d'une façon sauvage, des lunettes rectangulaires zébrées de beige et de brun et une robe cintrée brune. Un bref éclat de lumière attira le regard de Sianti vers ses mains qu'elle avait longues et fines. Quatre bagues d'argent les ornaient. Un serpent d'environ trois centimètres ornait son pouce droit ; une espèce d'oiseau de la même taille, que Sianti distinguait mal étant donné la distance, son majeur droit ; une rose longue mais plate embellissait son majeur gauche et, Sianti en fut étonnée, un petit anneau ciselé, son annulaire gauche. Le père de Sianti entra dans la pièce par une autre porte et offrit à la jeune femme de s'asseoir.
- Je vais appelé ma fille, lui dit-il en se dirigeant vers la porte derrière le chambranle de laquelle Sianti se trouvait, elle doit être dans sa chambre à l'heure qu'il est.
- Je pense que ce sera inutile, l'interrompit la jeune femme d'une voix grave et mélodieuse, elle est déjà là il me semble.
Le père de Sianti la regarda sans afficher de surprise et quand Sianti fit un pas dans la pièce lui dit en souriant :
- Je vois miss Thunderstone, que vous n'avez pas volé votre réputation ! Sianti, reprit-il en se tournant vers sa fille, voici la personne qui te surveillera dorénavant, miss Olivia Thunderstone.
Ms Thunderstone se tourna vers elle, s'approcha de quelques pas et lui tendit la main. Sianti la prit et la serra d'une poigne ferme tout en remarquant que sa nouvelle « nounou » avait des mains rugueuses. Elles se fixèrent un instant dans les yeux ce qui permit à Sianti de mieux observer son visage. Il semblait petit à cause de l'incroyable crinière de cheveux que Ms Thunderstone possédait. Elle avait une bouche de taille moyenne, un petit nez et de grands yeux noisette derrière ses lunettes. Sianti la trouva jolie malgré ses traits tirés et graves et les cernes que ses lunettes ne parvenaient pas à cacher. Elle remarqua aussi que Ms Thunderstone était plus petite qu'elle et plus robuste tout en ayant une silhouette gracieuse. Sa robe en effet l'affinait et mettait en valeur ses courbes.
Ce fut le père de Sianti qui brisa cette première approche en reprenant la parole. Les deux jeunes femmes retirèrent leurs mains et s'éloignèrent un peu l'une de l'autre.
- Bien, Sianti, je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai expliqué la situation à Ms Thunderstone et elle t'assistera dans ton apprentissage. Je suis sûr que son expérience te sera utile, continua-t-il avec un sourire énigmatique. Dans l'immédiat, je voudrais que tu la conduises dans la chambre d'amis, au premier étage et que tu l'aides à s'installer. Voilà, je pense avoir tout dit…Je serai de retour pour le dîner, passe une bonne journée ma chérie, acheva-t-il en l'embrassant. Ms Thunderstone, prenez bien soin de ma fille, dit-il en la saluant.
- Elle est entre de bonne main, ne vous inquiétez pas, répondit cette dernière de sa voix grave et mélodieuse.
Après avoir emmené sa « nounou » dans la chambre d'amis, Sianti était redescendue au salon récupérer son livre. Elle avait à peine parlé avec Ms Thunderstone Elle ne semblait pas très bavarde et Sianti voulait être au calme pour réfléchir. Elle était sûre d'avoir déjà entendu ce nom quelque part…mais où ? Sianti avait beau chercher, elle ne trouvait pas. Après plusieurs minutes d'intense réflexion, elle décida de mettre le cas « Thunderstone » de côté et de se plonger dans « Protections et échappatoires aux sortilèges les plus dangereux ». Absorbée par sa lecture, Sianti ne remarqua même pas la réapparition de Ms Thunderstone dans la pièce. Celle-ci s'assit sans bruit dans le fauteuil situé face à celui de Sianti et attendit patiemment que cette dernière la remarque. Après un bon quart d'heure, Sianti ne remarquant toujours pas sa présence, Ms Thunderstone toussota discrètement. Sianti progressait alors dans un passage particulièrement ardu du livre décrivant le dessin d'un pentacle et des runes l'entourant permettant de créer un champ de protection détectant toute intrusion. Ce qui lui demandait une extrême concentration et fit qu'elle n'entendit pas le toussotement discret de sa « nounou ». N'y tenant plus, Ms Thunderstone prit la parole :
- Si vous voulez vraiment être capable d'affronter un Mangemort, vous avez intérêt à beaucoup travailler !
- Pardon ? répondit Sianti, quelque peu déboussolée.
- Voilà un quart d'heure que je suis assise devant vous sans que vous ne vous en rendiez compte. Un Mangemort aurait eu le temps de vous faire subir un Doloris et de prendre une tasse de thé ! termina-t-elle en lançant à Sianti un regard courroucé.
Cette dernière vira au rouge pivoine et ne sut quoi répondre. Après un temps qui parut incroyablement long à Sianti tant elle était gênée, sa nounou reprit la parole d'un ton plus doux.
- Qu'avez-vous prévu d'étudier en premier ?
- Et bien, j'ai trouvé cet ouvrage dans la bibliothèque et j'ai pensé qu'il constituerait un bon début…répondit Sianti en tendant le livre à sa nounou. Celle-ci ne prit même pas le temps de le regarder.
- Etes-vous capable de créer un Patronus ? demanda-t-elle.
- Et bien…pas exactement…
- Dans ce cas, c'est la première chose que vous devriez améliorer ! reprit Ms Thunderstone d'un ton courroucé. Je vous rappelle que Vous-Savez-Qui a rallié tous les Détraqueurs qui gardaient Azkaban. Que ferez-vous si vous vous retrouvez en face de l'un d'eux ? Ce qui ne saurait tarder d'ailleurs. Le Patronus est le SEUL sort qui puisse vous aider alors vous feriez mieux de vous dépêcher de le maîtriser !
Sa voix emplissait la pièce à la fin de sa tirade. Décidément, Sianti ne passait pas un bon quart d'heure… et elle n'aimait pas ça. Son fort caractère aidant, elle répondit à Ms Thunderstone d'un ton égal au sien.
- Puisque vous semblez tant vous y connaître, peut-être pourriez-vous m'aider ?
- Jeune fille, répondit Ms Thunderstone en se levant et en se penchant vers Sianti, je ne vous permets pas de me parler sur ce ton ! Apprenez donc un peu à admettre vos erreurs et à respecter vos aînés ! Mais puisque vous me l'avez proposé, je vais vous aider, continua-t-elle avec un sourire qui n'augurait rien de bon. Je veux vous voir demain à dix heures précises dans ma chambre.
Après quoi elle tourna les talons et sortit de la pièce.
Sianti fulminait…se faire ainsi sermonner par une inconnue ! Et pour une personne censée la surveiller, cette Ms Thunderstone la laissait bien vite seule ! Mais elle ne se laisserait pas faire, Ms Thunderstone verrait, demain, de quoi elle était capable !
Le lendemain matin, Sianti se réveilla avec difficulté, elle s'était entraînée au sortilège du Patronus jusque tard dans la nuit et avait mal dormi. Elle se traîna jusqu'à la salle de bains et prit une douche revigorante. Elle en sortit l'esprit plus clair et descendit prendre un rapide petit-déjeuner après quoi elle retourna dans sa chambre s'entraîner à créer un Patronus. Ses efforts, hélas, ne payait pas beaucoup, depuis qu'elle avait appris le sortilège en troisième, tout ce qu'elle parvenait à créer était une brume argentée. Encore plus énervée que la veille, elle se dirigea vers la chambre de sa nounou. Mais avant qu'elle ne frappe à la porte, Indra et Kephren apparurent à ses côtés, ce qui la calma instantanément. C'est donc sereine qu'elle toqua à la porte et entra dans la pièce, après en avoir reçue la permission.
- Au moins, vous êtes ponctuelle, Ms Manala, remarqua Ms Thunderstone.
Sianti examina la pièce qui avait subit quelques changements. Le lit, qui se trouvait anciennement à gauche de la porte quand on entrait, était maintenant dans la fond de la pièce sur la gauche et avait été remplacé par l'étagère en chêne. Cette dernière était, la veille, contre le mur droit et avait été remplacé par la garde-robe massive en ébène. Le petit bureau, de bois lui aussi, et la chaise qui l'accompagnait avait été déplacé de la droite de la porte au mur du fon, à côté du lit. Sianti remarqua une malle,qui semblait tressauter, et un miroir qui n'étaient pas présents la veille. Il lui sembla aussi que la lumière était plus tamisée mais elle n'en était pas certaine.
Sa nounou se trouvait au centre de la pièce, à côté de la malle. Elle fut quelque peu surprise par Kephren et Indra.
- Quels sont ces animaux ?
- Ce sont mes sashtets, répliqua Sianti fièrement.
M Thunderstone les jaugea un moment et sembla décider qu'elle n'avait pas le temps de plus s'y s'intéresser car elle ne posa aucune question à leur sujet et retourna immédiatement à la raison de la venue de Sianti.
- Si vous me montriez de quoi vous êtes capable ? reprit-elle avec un sourire malicieux.
- Bien.
Sianti s'avança un peu pendant que Indra et Kephren s'allongeait confortablement. Elle sortit sa baguette et lança d'une voix puissante « Spero Patronum ». La brume argentée habituelle sortit de sa baguette, maintint sa densité quelques minutes et s'évanouit dans les airs. Ms Thunderstone lui lança un air sceptique.
- Depuis combien de temps travaillez-vous ce sortilège ?
- Trois ans, répondit Sianti sans ciller.
- On a du pain sur la planche dans ce cas ! répondit Ms Thunderstone en se tournant vers la malle. Voyons si vous êtes capable d'affronter ça ! Placez-vous devant la malle et apprêtez-vous à lancer le sortilège.
Sianti s'exécuta sans broncher. Ms Thunderstone ouvrit la malle d'un coup. Sianti fut incapable d'identifier ce qui en sortit car la chose en question se transforma immédiatement. Devant Sianti, suspendue dans l'air, était apparue sa mère, le visage noyé de larmes. Ses mains et ses pieds avaient été tranchés, seuls des moignons restaient. Des gouttes de sang en perlaient et voltigeaient. La légère robe brune qu'elle portait était en lambeau et couverte de sang, ses longs cheveux bouclés, de sable.
Sianti hurla de terreur et recula précipitamment. Elle s'affala par terre, prise de tremblements. Elle était incapable de détacher ses yeux de l'horrible vision. A ses côtés, Kephren et Indra miaulaient, feulaient, crachaient comme des hystériques.
- Riddikulus ! lança d'une voix puissante Ms Thunderstone. Et la chose réintégra sa malle.
Ms Thunderstone se tourna, regardant Sianti d'un air intrigué et grave.
- Qui était-ce ?
Sianti ne l'écoutait pas…l'image de sa mère mutilée persistait sur sa rétine. Qui plus est, elle ne comprenait pas d'où lui venait cette vision. Elle avait beau fouiller ses souvenirs, elle n'y retrouvait aucune trace de sa mère mutilée. Ms Thunderstone s'agenouilla et gifla Sianti. Celle-ci reprit pied dans la réalité. Kephren et Indra se figèrent.
- Qui est-ce ?
- Ma…ma mère, parvint à articuler Sianti en jetant des regards effrayés à l'endroit où sa mère se tenait quelques secondes auparavant. Ms Thunderstone leva un sourcil et scruta un moment Sianti après quoi elle se releva, se dirigea vers son bureau et revint avec une boîte en main. Elle tendit à Sianti une petite chose brune.
- Qu'est-ce que ç'est ?demanda-t-elle.
- Une praline. Face à l'absence de réaction de Sianti, Ms Thunderstone ajouta, ç'est du chocolat ! Mangez-la, ça vous permettra de récupérer un peu.
Sianti prit la praline et la mis dans sa bouche. C'était délicieux, le doux chocolat fondait lentement sur sa langue, la requinquant petit à petit.
- Prenez-en une seconde, dit Ms Thunderstone.
Sianti ne se le fit pas dire deux fois et enfourna la seconde praline avec gourmandise. Ms Thunderstone patienta un moment, puis, reprit la parole.
- Vous êtes prête à réaffronter l'Epouvantard ?
Sianti la fixa un moment, interdite, l'horreur de la scène la frappant à nouveau. Ensuite, courageusement, elle se releva, affirma d'un signe de tête et fit de nouveau face à la malle.
Le choc fut aussi violent. Sianti s'effondra, Kephren et Indra eurent de nouveau une crise d'hystérie et Ms Thunderstone dut une fois de plus renvoyer l'Epouvantard dans sa malle. Ils continuèrent ainsi pendant une heure, jusqu'à ce que Sianti se maîtrise assez pour ne plus s'effondrer et parvenir à lancer le sortilège du Patronus. A la fin de cette heure, Ms Thunderstone mit fin à la séance, priant Sianti d'aller se reposer et lui ordonnant de revenir à la même heure le lendemain.
Les jours se succédèrent ainsi : le matin, Sianti s'entraînait au sortilège du Patronus sous la tutelle de Ms Thunderstone ; l'après-midi, elle se plongeait dans diverses lectures ; et le soir, elle dînait et discutait avec son père.
Une semaine passa de cette manière sans qu'aucun évènement majeur ne vienne troubler le quotidien de Sianti. Un matin cependant, son père lui annonça qu'il avait enfin trouvé quelqu'un pour l'entraîner et que cette personne arriverait samedi. Il ne voulut toutefois pas lui en décliner l'identité. Sianti eut beau l'asticoter, rien n'y fit. Tout ce qu'elle obtint comme réponse fut un sourire malicieux.
Le samedi tant attendu arriva enfin. En l'occasion, la séance de Patronus avec Ms Thunderstone avait été annulée. Sianti attendait dans le salon en compagnie de sa nounou, tentant vainement de faire passer le temps en lisant ce qui était peine perdue étant donné son incapacité flagrante à se concentrer sur plus d'une ligne. Son père, lui, était dans son bureau. L'horloge murale du salon indiquait dix heures, heure à laquelle l'arrivée de son nouveau professeur avait été annoncée.
Cela faisait trois fois qu'elle reprenait la lecture de la même page sans en comprendre un traître mot quand elle entendit enfin le son clair de la sonnette. Sianti se redressa immédiatement et attendit, droite comme un « i » et le coeur battant, que son père accueille le professeur et l'introduise dans le salon. Sianti entendit la voix de son professeur, un homme sans aucun doute, qui lui sembla étrangement familière. Quelques seconds plus tard, le professeur faisait son apparition.
Sianti se pétrifia en voyant l'homme qui se tenait dans l'encadrement de la porte. De toutes les personnes aptes à l'entraîner, il avait fallu que son père choisisse la plus désagréable, la plus bourrue et probablement celle au physique le plus disgracieux et le plus angoissant : Alastor Maugrey.
