Disclaimer : je ne suis pas l'auteur de Harry Potter, son univers appartient entièrement à J.KRowling.

Chapitre 8. Des hauts et des bas.

L'écho de ses pas résonnait sur les parois de pierre suintante d'humidité. Un bruit de glissement l'accompagnait. Harry traversait un couloir éclairé par des torches projetant une faible lueur verte. Il savait, sans même avoir à se baisser pour le voir, que l'origine de ce bruit était un serpent, plus précisément, Nagini. Il passa devant plusieurs portes de fer forgé avant de s'arrêter devant l'une d'entre elle. Il jubilait sans savoir pourquoi.

La porte, parcourue ici et là par de la moisissure, s'ouvrit lentement, laissant échapper un grincement à vous glacer le sang. Harry entra dans la pièce. Instantanément, des torches s'allumèrent et il put découvrir, au centre de ce qui semblait être un cachot, une massive table de pierre sur laquelle gisait une personne gémissante. Le lourd battant de la porte se referma lentement derrière lui, achevant sa course par un cliquètement sinistre. Harry parcourut le cachot du regard. Aux murs étaient suspendus divers instruments : des tenailles, de grands ciseaux, des écarteurs, des marteaux,…et bien d'autres qu'Harry ne connaissait pas mais dont la simple vision le rendait extatique. Il s'avança vers le gisant, un sourire carnassier aux lèvres.

Le gisant était attaché à la glaciale table de pierre par d'épaisses menottes de bois dont l'intérieur était parcouru de pics, pénétrant sa chair et la lacérant au moindre mouvement. Son visage était méconnaissable. Ses yeux étaient tuméfiés et ce qui aurait dû être sa bouche, n'était plus maintenant qu'une longue fente, défigurant son visage d'une oreille à l'autre. Harry connaissait cette torture. Un sourire de l'ange. Atroce et d'une douleur insoutenable. Le corps du gisant était parcouru d'hématomes, de cicatrices et de plaies s'infectant. Une odeur de pourriture s'en échappait.

Harry tendit le bras vers la gauche, la paume de sa main ouverte, et, sans qu'il ait à prononcer la moindre formule, un des instruments suspendus se retrouva dans sa main. Cela ressemblait à un tire-bouchon. La pointe de la lame, cependant, semblait plus acérée et l'objet, archaïque, semblait venir tout droit d'une salle de torture moyenâgeuse. D'une main experte, qu'il ne reconnut pas, il tourna la manivelle qui fit pivoter sur elle-même la lame. Avec un petit ricanement, il enfonça la lame dans la chair du torturé. Celui-ci poussa son premier gémissement. Harry continua, méthodiquement, à lacérer sa chair. Chaque gémissement du pauvre homme, l'amenant un peu plus près de la jouissance. Alors qu'il atteignait un point particulièrement douloureux, le supplicié hurla, rouvrant la plaie de sa bouche qui suinta. Harry atteignit la jouissance et partit dans un rire démentiel.

- HARRY !

Harry se réveilla en sursaut, des larmes d'horreur coulant sur ses joues. Il tremblait de la tête au pied et était trempé de sueur. Il ne comprit pas tout de suite où il était.

Ron était penché au-dessus de lui, le maintenant par les épaules. Les traits de son visage étaient tirés par l'inquiétude. D'un mouvement en arrière, Ron se laissa choir sur le lit d'Harry tandis que ce dernier se redressait et reprenait ses esprits, heureux de retrouver son corps et la sécurité du Terrier.

- Tu m'as fait une de ces peurs, lâcha Ron, dix minutes que tu te débats dans ton lit en gémissant et pas moyen de te réveiller ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Tu n'avais pas fermé ton esprit ?

Harry prit quelques secondes avant de retrouver l'usage de la parole.

- Non, j'étais tellement euphorique que j'ai oublié…

Il tentait désespérément de chasser ce cauchemar de son esprit. Ron prit les choses en mains.

- Lève-toi ! On descend à la cuisine manger un bout, tu dois sûrement avoir faim, et tu vas tout me raconter. Sans protester ! Hermione m'a dit un jour qu'un bon moyen d'oublier un cauchemar était de le raconter une bonne fois pour toute. Et jusqu'ici, elle s'est rarement trompée. D'ailleurs, on va la chercher en passant !

Sans laisser à Harry le temps de réagir, Ron l'empoigna une fois de plus, l'extirpa de son lit et remis de l'ordre dans le pyjama de Harry ainsi que dans le sien. Ils allaient quand même dans la chambre des filles au petit matin ! Ensuite, il se dirigea vers la porte d'un pas décidé, entraînant Harry avec lui. Harry était étonné de voir autant d'autorité chez son ami, Ron avait mûri et Harry se rendait compte à quel point.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la porte des filles, Ron hésita un instant, son cœur s'emballa à l'idée de voir Hermione si peu habillée ! Car par une nuit aussi chaude, elle ne devait pas être très couverte… Sa sœur non plus d'ailleurs. Il prit une inspiration, toqua, par acquis de conscience, et entra. Il alluma la lumière, histoire qu'elles ne hurlent pas en se demandant qui les réveillaient. La scène qui apparut sous ses yeux et ceux de Harry confirma au plus haut point les pensées qu'il avait eu quelques secondes plus tôt.

Hermione et Ginny était recouverte de simples draps s'entortillant délicieusement autour de leurs corps et laissant savamment apparaître des zones dénudées. Fort heureusement pour les deux jeunes filles, elles portaient un short et un top qui couvraient les parties de leurs anatomies les plus sacrées et les plus avantageuses. Ron déglutit. Les images du cauchemar de Harry s'effacèrent soudainement, comme par magie ! Bien que les hormones y jouaient certainement un plus grand rôle… Le tout était maintenant de les réveiller sans réveiller le reste de la maisonnée. Ron se dirigea vers le lit de sa sœur, se disant que ç'était plus sûr s'il ne voulait pas que ces hormones lui jouent un mauvais tour. Il la secoua délicatement par l'épaule. Dans son dos, Hermione se réveilla petit à petit, gênée par la lumière. Elle fut la première à émerger.

- Ron ? Harry ? Qu'est-ce que vous faites là ? dit-elle d'une petite voix pâteuse. Ron se retourna et vit Hermione, ses cheveux en bataille, une des bretelles de son top abaissée. Oh combien sensuelle. Il se retourna rouge pivoine, préférant se concentrer sur le réveil de sa petite sœur qui ne mit plus très longtemps à se réveiller.

- Harry a encore fait un cauchemar, on descendait manger quelque chose et en parler…répondit-il en chuchotant.

- Et Ron a eu l'idée de venir te chercher, Hermione ! chuchota Harry qui avait miraculeusement recouvert la parole, toujours prêt à aider son ami.

Les deux concernés rougirent alors que Harry et Ginny se délectaient de la situation. Hermione se leva de son lit, toujours aussi peu couverte. Ron ne parvenait plus à détacher son regard d'elle.

- Hermione, tu devrais te couvrir un peu…glissa Ginny un sourire en coin.

Hermione se rendit compte de sa tenue, du regard de Ron, vira au rouge pivoine et attrapa un peignoir. Ginny prit un des t-shirts qu'elle avait récupéré des jumeaux, beaucoup trop grand pour elle et très confortable. Il lui arrivait à mi-cuisse. Elle en profita pour observer un peu Harry et son frère, pas très couvert non plus…quel délicieux réveil ! Ils descendirent ainsi, aussi silencieux que des chats, chacun essayant de retrouver un rythme cardiaque normal.

Ginny faisait chauffer du lait, Hermione cherchait du chocolat pour faire du chocolat chaud à l'ancienne, Ron sortait pain, chocolat à tartiner et confitures et Harry, assiettes, tasses et couverts. Ils ne commencèrent à parler que quand tout fut prêt et que chacun fut installé.

- Harry…demanda doucement Hermione en trempant une tartine beurrée dans son chocolat chaud… si tu nous racontais maintenant ?

Ron, Hermione et Ginny savaient que les cauchemars de Harry étaient particulièrement pénibles et que, si quelqu'un de leur connaissance avait été en danger, Harry les aurait tout de suite prévenus. C'est pourquoi ils avaient préféré ne ps le brusquer.

Harry se lança, sans détour, dans son récit. La chaleur de la pièce et l'attention de ses amis l'aidaient beaucoup.

- Je marchais dans un couloir sombre…éclairé par es torches vertes…

Harry eut du mal à raconter son cauchemar de bout en bout sans craquer. Il restait concentré sur sa tasse de chocolat fumante et ne vit pas ses amis frissonner, leurs visages se décomposer au fil du récit. Un silence en suivit la fin.

Hermione repoussa vivement sa tasse, manquant d'en renverser le contenu. Ginny portait la sienne à sa bouche mécaniquement, sans en boire une gorgée. Ron prit une bouchée de sa tartine, après quoi, comme si un déclic s'était opéré en lui, il la dévora, but sa tasse de chocolat chaud aussi vite qu'il le put et se prépara en vitesse une seconde tartine.

- Jecroisqu'ilfautenparlerauprofesseurDumbledore, lâcha Hermione.

- Je suis d'accord avec elle, répliqua Ron avec un débit plus posé, ça l'intéressera sûrement de savoir dans quel genre d'endroit peut bien torturer V…Voldemort. Des cachots aussi vieux, il ne doit pas y en avoir à tous les coins de rue.

- Harry…mange ! glissa Ginny.

- Le chocolat te fera du bien, ajouta Hermione alors qu'elle vidait sa tasse.

Un nouveau silence s'installa. Harry et les autres mangeaient, se laissant peu à peu se réconforter. Comme l'avait prévu Ron, Harry se sentait mieux. Après une troisième tartine, il brisa le silence.

- Je crois qu'un hibou serait bien.

- Oui, tu as raison, répondit Hermione.

Elle fit alors apparaître une plume, un parchemin et un encrier.

- Autant l'écrire tout de suite, reprit-elle.

Ils rédigèrent donc la lettre qu'ils décidèrent de confier à Hedwige, pour plus de sécurité.

Harry se rappela ensuite que Maugrey les attendait dans la Salle des Dangers et prévint les autres. Ils remontèrent alors se reposer un peu avant de se changer et de redescendre.

A neuf heures tapantes, ils étaient tous dans la Salle des Dangers comme prévu. Maugrey ne les ménagea pas et les fit directement commencer par une mise en situation. Il avait ainsi profiter des particularités de la pièce et modifier le décor en ajoutant, précisa-t-il, un système d'obstacles aléatoire. Harry, Ron et Hermione s'étaient donc retrouvés devant une espèce de jungle touffue, humide et très peu engageante. Le but était de la traverser. Un sort lancé sur chacun des participants permettait à Maugrey de les suivre dans leurs périples.

Harry avait été séparé de Ron et Hermione par un mur de végétaux surgit de nulle part et progressait seul dans la forêt. L'air était lourd, chargé d'humidité. Il faisait chaud, des gouttes de transpiration perlaient sur son front et le dos de son t-shirt était déjà trempé. Un silence ouaté l'enveloppait, les feuilles des arbres ne bruissaient même pas. Seul le bzzz bzzz d'insectes volant troublait la quiétude des lieux. Autant qu'il le pouvait, Harry évitait ces insectes et se méfiait des lianes. Il avait remarqué que ces dernières avaient une fâcheuse tendance à s'enrouler sur tout ce qui bougeait…

Un bruit semblable à celui d'un avion en vol vint troubler Harry. Alerte, il dressa l'oreille et chercha de ses yeux la source de ce bruit qui se rapprochait de plus en plus. Sans paniquer pour autant, il fit plusieurs fois le tour de lui-même tout en cherchant quel sort il pourrait utiliser contre l'OVNI approchant. C'est alors qu'il le vit : énorme, hideux, un moustique volait droit sur lui. Harry fut tellement horrifié par cette vision qu'il ne réagit pas tout de suite. La trompe du monstre lui rappelait désagréablement l'instrument que Voldemort avait utilisé dans son rêve. Il l'évita de justesse alors qu'il fonçait droit sur son cou. Il reprit enfin ses esprits et lança sur l'abjecte bête une boule de feu magique qui le désintégra en un instant. Il avait repris le contrôle de la situation. Enfin presque, des cendres s'étaient répandues dans l'air et avaient enflammé les seules plantes sèches de cette foutue jungle. Harry créa aussitôt un jet d'eau mais les plantes semblaient être un excellent combustible et Harry se retrouva vite encerclé par les flammes. Quel idiot il pouvait être parfois ! Il s'était lui-même fichu dans l'impasse. Allez savoir comment, par miracle sans doute, il se rappela d'un sortilège qui permettait de glacer son corps et de résister au feu en ne ressentant que quelques chatouillis. Aussitôt pensé, aussitôt fait, il se jeta le sortilège et fonça à travers les flammes. Il soupira, une fois les flammes passées, ç'était vraiment pas son jour. Couvert par le crépitement des flammes, le vrombissement de la meute de moustiques géants qui lui fonçaient dessus ne se fit pas entendre. Harry se tourna vers la gauche et vit les moustiques à cinquante centimètres de lui. Maudissant ce jour, il se jeta sur la droite mais n'évita qu'une partie de la meute. La simulation prit fin alors qu'un moustique s'apprêtait à lui trouer la gorge.

La première chose qu'il vit en se relevant fut le visage cramoisi de Maugrey. Un rapide coup d'œil lui permit de voir à quelques mètres de lui Ron debout mais couvert de griffes et d'ecchymoses et Hermione gisant inconsciente, les cheveux sales, les vêtements en lambeaux laissant voir de vilaines plaies. Il n'eut même pas le temps de faire un mouvement vers elle que Maugrey vociféra.

- DES DEBUTANTS !VOUS VOUS ETES FAITS AVOIR COMME DES DEBUTANTS! VOUS N'AVEZ ABSOLUMENT PAS MIS EN PRATIQUE CE QUE JE VOUS AI APPRIS ! SEPARES AU QUART DU PARCOURS, SEULE GRANGER EN ATTEINT LA FIN MAIS REGARDEZ- MOI LE RESULTAT !

Maugrey semblait à la limite de l'implosion et son discours s'en ressentait…il finit sa tirade sur :

- SORTEZ D'ICI, PLUS VITE QUE CA ! ET POUR LA PEINE, VOUS VOUS SOIGNEREZ SEULS !

Harry et Ron ne se le firent pas dire deux fois et se précipitèrent vers l'escalier, Ron transportant Hermione le plus délicatement possible.

Alors qu'ils arrivaient au rez-de-chaussée, Ginny sortait, un livre à la main qui finit malheureusement son transport sur le sol. Ginny, les yeux ronds comme des soucoupes, fixait Hermione.

- Je vais chercher maman ! déclara-t-elle fermement après avoir retrouvé ses esprits.

- Inutile, on ne peut demander aucune aide pour se soigner, lança Ron.

Ginny, qui s'apprêtait à passer la porte de la cuisine, se figea, resta quelques secondes immobiles puis se retourna brusquement, l'air furieux et se dirigea vers les escaliers.

- Dans ce cas, suivez-moi !

Une fois les escaliers montés, Ginny entra en trombe dans sa chambre, ouvrit un des tiroirs de son bureau et en sortit un tube, de l'ouate et un flacon.

- Heureusement qu'elle avait prévu le coup ! grommela-t-elle en débouchant le flacon. Allonge-la sur son lit ! ordonna-t-elle à Ron d'un ton sec alors qu'il passait la porte.

Il s'exécuta sans broncher, déposa délicatement sur son lit et attendit, regardant anxieusement les gestes de sa sœur. Celle-ci commençait à déshabiller Hermione quand, brusquement, elle s'arrêta.

- Un problème ? interrogea Ron sur le qui-vive.

- Oui, idiot, répondit sa sœur avec un sourire malicieux, toi !

- Moi ?

- Tu ne crois tout de même pas que je vais la déshabiller sous tes yeux !

Ron, réalisant la situation, rougit fortement et se précipita hors de la chance en bousculant Harry qui se tenait, jusque là, dans l'encadrement de la porte. Harry n'attendit même pas un regard réprobateur de Ginny et sortit, en prenant soin de fermer la porte.

J'espère que ça vous a plu J'attends vos réactions avec impatience, comment avez-vous trouvé le début de ce chapitre ?

Tamsyn Smirh.