Chapitre 24 : A l'hôpital

- Ah salut Harry… comment tu te sens ? demanda Ron arriver.

- ça va je te remercie.

Harry vit que Ron regardait son poing.

- Il n'est pas cassé, juste amoché…

- Et ta cicatrice ? Tu te souviens t'être évanoui ?

- Oui enfin, c'est un peu flou tout ça, oublions d'accord ?

- Harry pourquoi t'as frappé ce mur ?

Harry se tut un instant et se servit un peu de porridge.

- J'étais révolté Ron… enfin tu te rends compte, les parents d'Hermione ! C'est notre meilleure amie ! Ces maudits Mangemorts, ils s'attaquent aux Moldus ! Sauf que cette fois, ils se sont attaqués à elle. Ils ne reculeront devant rien ! La menace est là, bien présente… je crois que nous devrions faire très attention à tout ce qui pourrait se passer d'ici la fin de l'année.

- Mais, à part ces attaques de Moldus, il ne s'est rien passé, dit Ron réfléchissant.

- Tu oublies peut-être la fois où ils des Détraqueurs nous ont pris en chasse pendant les dernières vacances…

- Ah oui c'est vrai… mais, à part ça, il n'y a pas de grands incidents.

- Ron ! Ce sont des gens comme toi et moi qui voient leurs maisons détruites leurs familles tuées ! Tu trouves que ce n'est pas assez grave ?

- Si bien sûr arrête de croire que je n'en ai pas conscience ! Et arrête aussi de trop t'inquiéter, tout ira pour le mieux tant que nous seront à Poudlard, il ne peut rien nous arriver ici…

- Hum. Il est l'heure d'aller en cours, allons-y.

Le professeur McGonagall emmena Hermione dans un couloir du quatrième étage de l'hôpital Ste Mangouste. Elles s'arrêtèrent à quelques pas d'une chambre où devant des dizaines de sorciers s'affairaient autour d'une pauvre infirmière en la interrogeant à grands bruits.

- Qu'est-ce que cela signifie .

- Nous sommes dans un hôpital pour SORCIERS mademoiselle, comment ce fait-il que des gens comme eux se trouvent ici ?

- Et s'ils révélaient notre existence à leur réveil ?

- C'est à dire que…

- Ils ne méritent même pas qu'on les soigne !

- Attendez-moi un instant Miss Granger.

Le professeur McGonagall s'avança vers le groupe de personnes qui criait presque à présent, leur somma de se taire et s'entretint avec l'infirmière.

Pendant ce temps, Hermione angoissait de plus en plus à l'idée de trouver ses parents dans un lit d'hôpital. Si seulement Ron et Harry étaient avec elle, les choses seraient moins pénibles. Soudain, l'infirmière s'approcha timidement d'elle et lui fit signe en direction de son professeur. Hermione se leva.

- Vos parents sont dans cette chambre-ci, dit le professeur McGonagall en posant sa main sur la porte. Prenez tout le temps qu'il vous faudra. Je vous attends.

Elle lui fit un sourire compatissant.

Ainsi il fallait y aller… La jeune fille entra dans la chambre et trouva d'abord sa mère, qui lui tendit aussitôt les bras.

- Hermione ma chérie ! Quel bonheur de te voir… Comment vas-tu, est-ce que tout va bien pour toi ?

- Oh maman, s'écria Hermione en se jetant dans les bras de sa mère, tu es vraiment incorrigible ! Bien sûr que je vais bien ! Je n'ai appris la nouvelle que hier soir… on m'a dit que vous alliez bien…

Hermione lança des regards précipités autour d'elle, cherchant son père.

- Où est papa ? Où est-il ?

Me Granger se tut pour reprendre son souffle.

- Ils l'ont emmené en soins intensifs à notre arrivée à l'hôpital et là par contre… étant à Ste Mangouste, je ne sais pas mais on m'a assuré qu'il serait très vite sur pied.

- Maman… je voudrais savoir… commença Hermione en se rasseyant.

- Tu n'es pas au courant ?

- En fait j'attendais de vous voir pour avoir des réponses. Je ne sais pas ce qui vous est arrivé… concrètement.

Sa mère la regarda d'un air attristé.

- Et bien… je ne sais pas non plus. Nous avons vu hier soir un de tes anciens professeurs, tu sais celui qui est membre de l'Ordre là…

- Lupin ? s'exclama Hermione.

- Oui voilà. Il est très gentil. Il nous a fait part de ses craintes quant aux auteurs de notre agression.

- Des Mangemorts, c'est ça ?

Me Granger n'eut pas besoin de répondre. Hermione se leva et se dirigea vers la seule fenêtre de la chambre qu'occupaient ses parents. Elle se retint de verser quelques larmes pour ne pas inquiéter sa mère. Les Mangemorts avaient attaqué ses parents… Lucius Malefoy, l'un d'entre eux, était en fuite depuis que le Ministère de la Magie n'avait plus la main sur les Détraqueurs, permettant ainsi aux prisonniers de la prison des sorciers, Azkaban, de s'échapper assez facilement, et était sûrement un de ceux qui avaient fait cela. Il haïssait plus que tout les sorciers qui , comme elle, n'étaient pas de sang pur. Elle se remémora alors les continuelles méchancetés et insultes que lui avait adressé Drago Malefoy depuis leur première année à Poudlard. Si au moins il n'y avait que ça… Mais à présent, ses parents aussi étaient en danger. Eux n'étaient pas des magiciens, comment pourront-ils se défendre à l'avenir, avec une telle menace ? L'arrivée de l'infirmière la fit sortir de sa rêverie.

- Mademoiselle, je suis désolée mais vous devriez laissez votre mère se reposer, nous allons lui administrer une potion.

- Déjà ?

- Hélas…

- Où est M. Granger, mon père ? Pourquoi n'est-il pas revenu ?

- Justement, j'aimerai vous dire un mot à son sujet.

Hermione lui lança un regard inquiet.

- Qu'y a-t-il ?

- Nous allons devoir le garder un peu plus longtemps que prévu. Ses blessures sont plus sérieuses que l'on nous a dit. Malheureusement il vous sera impossible de lui rendre visite par mesure de précautions. Vous attendrez que nous vous y autorisions.

- Comment, mais, mon mari ! bredouilla Me Granger sans comprendre.

- Je veux le voir !

- J'ai le regret de vous répondre qu'il vous est impossible de le voir tant que…

- C'est pas vrai ! cria Hermione, en larmes, avant de s'enfuir dans le couloir.

Le professeur McGonagall, qui attendait à quelques mètres la chambre, vit son élève partir en courant. Elle se rendit dans la chambre de Me Granger et l'infirmière lui révéla la triste nouvelle.