Source : GRAVITATION
Auteur(e) : Lysanea (lysaneahotmail.fr)
Genre : yaoi.
Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient suaf les personnages du groupe Whisper (faut bien se faire plaisir comme on peut) et pour les song fic, les paroles ne sont pas de moi, ni les traductions !
Chapitre cinq : un début d'explications
Pairing : Shuichi/Yuki, Tohma/Mika
Personnages : Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck), Yuki Eiri, (écrivain et amant de Shuichi), Tatsuha Uesugi (frère de Yuki),
Chapitre cinq : un début d'explication
Shuichi et Yuki venaient de terminer un déjeuner rapide et silencieux lorsqu'on sonna. Le chanteur se leva pour ouvrir. La silhouette de Tatsuha se découpa dans l'encadrement de la porte.
- Ohayo, Tat-chan !
- Ohayo, Shui-chan.
- Comment vas-tu ? demanda-t-il encore en le laissant entrer.
L'adolescent se déchaussa en une fraction de seconde, traversa l'appartement en traînant des pieds et s'affala dans le canapé. Shuichi le suivit en souriant, attendant sa réponse.
- Ca va très bien ! Et toi, tu as récupéré ? Eiri dort encore ?
- Iee, on vient de finir de manger. Je te prépare quelque chose ?
- Arigato, j'ai mangé un bout à l'hôtel avant de partir.
Shuichi n'eut pas le temps de relever, Yuki entra dans le salon. Les deux frères échangèrent un long regard. Puis, Tatsuha lui balança les clefs, et il les rattrapa d'un geste fluide.
- J'en ai pas eu besoin, finalement, Onii-chan.
- T'étais où ?
Tatsuha laissa échapper un petit rire, surpris.
- C'est nouveau, ça ! En passant sur le fait que tu connais déjà la réponse, dis-moi, qu'est-ce que ça peut te faire ?
- J'en ai pas fini avec toi, répondit-il sèchement avant de se détourner.
- Eiri, où vas-tu ? osa demander Shuichi d'une petite voix.
- A ton avis ?
La porte du bureau claqua, à peine quelques secondes plus tard.
- Y avait quoi au menu ? demanda l'adolescent en se redressant. Il a avalé de travers ou quoi ?
- Je ne sais pas ce qu'il a. Il est bizarre depuis ce matin.
- Il s'est passé quelque chose cette nuit en rentrant ? Il a pas eu son câlin et ça l'a frustré ?
- C'est pas drôle, Tat-chan. Tout allait bien, jusqu'au réveil. Depuis, j'ai plusieurs fois eu la désagréable impression de revenir en arrière. Il se braque, je ne comprends même pas ce qu'il peut avoir.
- Je vois. C'est de ma faute, n'est-ce pas ?
Shuichi s'assit à côté de lui et soupira.
- Pas directement, en fait. Tu vois, il s'inquiétait pour toi, ce qu'il n'a pas l'habitude de faire. J'ai l'impression qu'il m'en veut pour ça.
- « Ca » quoi ?
- Il m'en veut d'avoir bouleversé sa vie, sa manière d'être et de penser.
- Il ne t'en voudra pas longtemps, si c'est ça. Je ne suis même pas sûr que ce soit la véritable raison de son humeur, d'ailleurs.
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
Tatsuha se pencha vers lui, un sourire moqueur mais le regard franc et sérieux. Shuichi recula par réflexe.
- Eiri est jaloux, murmura-t-il comme si c'était le secret le mieux gardé du Japon.
- Nani ?
Tatsuha se laissa aller de nouveau en arrière, sans quitter son petit sourire moqueur.
- Il n'a pas l'habitude d'être inquiet pour moi ni pour personne, mais il n'a pas l'habitude non plus d'être jaloux et d'avoir peur de perdre quelqu'un. Ca, oui, c'est de ta faute.
- De quoi tu parles, Tat-chan ?
- De Dan et toi, de quoi d'autre ?
Shuichi se détendit et s'autorisa à sourire vraiment pour la première fois depuis son réveil.
- Tu m'as vraiment fait peur, j'ai cru que c'était sérieux !
- Ca ne l'est pas, d'après toi ? s'étonna l'adolescent.
- Bien sûr que non ! Dan et moi, on est amis, rien de plus. Il s'amuse avec moi, c'est dans sa personnalité, mais il n'est pas sérieux.
- Et si tu te trompais ?
Shuichi resta silencieux un moment, observant Tatsuha, qui lui rendit son regard.
- Je me fous royalement de Dan, alors je ne vois pas où est le problème.
- Le problème, c'est que lui, il ne s'en fout pas de toi, Shui-chan, et que cela fait souffrir mon frère.
- Tu te trompes, Eiri sait que je l'aime, je l'embête assez avec ça dix fois par jour. L'attitude de Dan n'a rien à voir avec son humeur, c'est autre chose. D'ailleurs, je te le répète, Dan n'est pas sérieux. Il suffit juste qu'il trouve quelqu'un et il arrêtera ses bêtises avec moi.
- C'est toi qui te trompe. Je lui ai fait passé l'une des plus belles nuits de sa vie, et même après avoir connu le paradis avec moi, il refuse de renoncer à te conquérir. Ce sont presque ses mots, tu sais, je n'invente rien.
Shuichi rougit violemment.
- Tu… Tu étais… non… Tat-chan, ne me dis pas… toi et Dan ?
- Ca t'étonne ? Tu me connais, depuis le temps. Et Dan est vraiment pas mal, faut le reconnaître, même s'il n'arrive pas à la cheville de mon frère. Et je suis sûr qu'il n'y a pas que physiquement qu'il est loin derrière. Mais ce n'est pas à toi de vérifier.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ?
- Hey, mais t'es hyper mignon quand tu rougis ! remarqua-t-il en caressant sa joue.
- Ca suffit, Tat-chan ! le repoussa-t-il en se levant. Bon, j'ai une course à faire, je te laisse. Repose-toi. Je n'ai pas besoin de te dire de faire comme chez toi. T'as besoin de quelque chose ?
Tatsuha se leva et s'étira en souriant.
- C'est gentil, mais non merci. Je vais juste me reposer, en écoutant un peu de musique, si tu vois ce que je veux dire.
- Tous mes albums sont dans la chambre, sers-toi, comme d'habitude. A tout à l'heure.
L'adolescent gagna sa chambre.
Shuichi prit sa veste et alla prévenir Yuki de son absence.
Il frappa à son bureau et n'obtenant aucune réponse, se risqua à entrer. Un instant, il songea qu'il ne se serait jamais permis de faire ça, un an plus tôt. Oui, les choses changeaient…
L'écrivain était devant son ordinateur, son profil se découpait dans la lumière du jour. Shuichi s'en voulut presque de le perturber, il paraissait si concentré… et il était tellement beau dans ces moments-là…
- Je descends, finit-il par dire. Tu as besoin de quelque chose ?
- Iee.
Il n'avait même pas levé le nez de son écran. Shuichi prit son courage à deux mains et s'avança jusqu'à lui. Il l'enlaça par derrière, posant son menton sur son épaule.
- J'étais prêt à me prendre de nouveau cette attitude glaciale si je faisais quelque chose de mal, ou qui ne te plaisait pas. Mais je dois être vraiment idiot, parce que j'ai beau me creuser la tête, je ne vois pas ce que j'ai pu faire entre cette nuit et ce matin. Ou alors, j'ai eu une crise de somnambulisme. Je t'en prie, parle-moi, je ne comprends pas.
Yuki soupira.
- Tu n'as rien fait.
- Alors quoi ? C'est Tatsuha ? Il est là maintenant, il va bien. Tu devrais être rassuré.
- C'est plus compliqué que ça.
- Je ne te demande pas de m'expliquer si tu ne veux pas, c'est entre ton frère et toi. Mais je pense que tu devrais aller parler avec lui, pendant que je vais chercher Ryui-chan. Ce serait dommage de lui faire cette surprise si de ton côté tu continues de faire la tête. Le week-end avait plutôt bien commencé, non ? Bien sûr, si tu préfères qu'on annule tout, j'irai faire un tour avec Ryuichi, je sais pas, on avisera, on peut s'arranger. Rien est obligatoire.
- Iee, va chercher Ryuichi et ramène-le-nous. Je vais parler à Tatsuha en attendant. Gomen ne, Shui-chan.
Il posa sa main sur son bras et appuya sa tête contre sa joue. Shuichi se détendit alors et l'embrassa sur la joue.
- Je préfère ça. Pendant un moment, j'ai eu peur. J'y vais, je n'en ai pas pour longtemps. Ne sois pas trop dur avec Tat-chan, il était juste avec Dan. Au moins ce n'est pas un inconnu pédophile et pervers, ou une nymphomane qui l'aurait suivi jusqu'ici et poursuivi jusqu'à Kyoto. Quoi que, cela lui aurait servi de leçon… Enfin, ce n'est pas à moi de lui en donner. Bref, j'y vais, avant d'être en retard. Je t'aime, Eiri-chan, à tout à l'heure.
Yuki grogna et Shuichi l'abandonna à son travail.
Mais l'écrivain ne pouvait plus travailler, Shuichi avait confirmé ses craintes : son frère était avec Dan.
Il décida qu'il était temps pour lui de savoir ce qui était passé par la tête de son cadet.
Il trouva Tat-chan allongé sur son lit, ses écouteurs à fond dans les oreilles.
D'expérience, il savait qu'il ne fallait surtout pas couper la musique brutalement quand Tatsuha écoutait les Nittle Grasper, car il pouvait devenir violent. Alors Yuki se contenta de lui balancer un coussin.
L'adolescent sursauta et se dégagea de sous l'oreiller en coupant la musique.
- Tu veux ma mort ou quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- A ton avis ?
- Je suis crevé, Eiri, va droit au but. Qu'est-ce que tu veux savoir ? Combien de fois on l'a fait ? Quelles positions ? Où ? S'il a prononcé le nom de Shui… Ok ok, je t'écoute.
- Pourquoi t'as fait ça ?
- Il est mignon, on en avait envie tous les deux. Où est le problème, onii-san ?
- T'as couché avec lui pour obtenir la confirmation de tes doutes et le détourner de Shuichi, voilà le problème. Je ne te demande pas de faire ce genre de choses, kuso !
- Arrête de t'imaginer que je me suis sacrifié pour vous ! Je n'avais aucun besoin de confirmation, dès que je l'ai vu à côté de Shui-chan, j'ai su qu'il le voulait. De mon côté, avec ou sans cela, j'aurais tenté le coup, parce que Dan me plaît vraiment beaucoup. Que ça serve en même temps tes intérêts, j'en suis ravi. Le vrai problème, Eiri, c'est que malgré la nuit exceptionnelle qu'il a passé avec moi, Dan refuse de renoncer à Shuichi.
- Ton ego a dû en prendre un coup, effectivement, railla-t-il.
- Eiri, ne joue pas à ça. Pour une fois, tombe les masques avec moi. Mon ego, on s'en fout. On a un vrai problème.
- « On » ? Je ne crois pas t'avoir demandé de l'aide.
Tatsuha soupira et décida d'ignorer cette dernière phrase.
- Il ne veut pas renoncer à Shuichi parce que c'est son ego à lui qui pose problème. Ses parents ont vraiment merdé en le nommant. Il est persuadé qu'en tant que « victorieux », il ne peut connaître d'échec. Shuichi est un défi pour lui et il compte bien le relever et l'emporter, quel qu'en soit le prix, en balayant tous les obstacles. C'est une obsession.
Yuki devint encore plus sombre, son regard se durcit. Il posa sa main sur l'épaule de son frère.
- Tiens-toi loin de ce type, Tat-chan.
- Tu me prends pour qui, je sais me défendre, et je doute qu'il s'en prenne… Eiri… qu'est-ce que…
L'écrivain avait serré l'épaule de son frère plus fort, le faisant grimacer.
- Reste à l'écart.
- Je ne vois pas…
- J'ai dit : reste à l'écart.
Son ton n'admettait aucune réplique, sa main broyait l'épaule de l'adolescent, qui finit par céder.
- D'a… d'accord.
Yuki relâcha sa pression et se leva.
- Itaï… gémit Tatsuha en se massant l'épaule. T'aurais pas pu faire un peu semblant ?
- Repose-toi, maintenant.
- Eiri ?
L'interpellé se retourna et eut droit à un sourire mi-radieux, mi-provocateur.
- Je t'aime aussi, grand frère.
- Baka.
Il referma la porte, laissant son petit frère retrouver Sakuma Ryuichi dans ses rêves, ne se doutant pas qu'il était en route pour passer le reste du week-end avec lui.
A suivre.
Lexique :
Baka : idiot.
Haï : oui.
Iee : non.
Itaï : aïe.
Ohayo : salut.
Merci d'être encore là… rdv au prochain chapitre ? Bises/ Lysa
