Titre : La menace du rival : le malentendu.

Source : GRAVITATION

Auteur(e) : Lysanea (lysaneahotmail.fr)

Genre : yaoi, songfic.

Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient sauf les personnages du groupe Whisper (faut bien se faire plaisir comme on peut) et pour les song fic, les paroles ne sont pas de moi, ni les traductions ! Ici, une chanson de Radiohead « I can't » (album Pablo honey #10")

Chapitre quinze : la crise

Pairing : Shuichi/Yuki

Personnages : Yuki Eiri (écrivain et amant de Shuichi), Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck).

Chapitre quinze : la crise

- Tadaï… ma ? Tiens, c'est tout noir… Eiri ? T'es là ?

Shuichi alluma la lumière et entra dans le salon.

Il sursauta en découvrant Yuki assit sur le canapé, les yeux tournés vers la porte-fenêtre conduisant au balcon. Il s'avança vers lui, Yuki le regardant enfin. Shuichi n'aima pas le regard que la demi-obscurité lui permit de capter, mais il se pencha tout de même vers lui pour l'embrasser. Mais au lieu des lèvres attendues, sa bouche rencontra la joue de l'écrivain, et un très court instant : Yuki avait détourné le visage.

Blessé par ce geste, Shuichi s'écarta.

- Eiri-chan, que se passe-t-il ?

Yuki se leva, cela devenait trop difficile de rester si près de lui, c'était trop douloureux, la vision de Shuichi et Dan s'embrassant lui torturait l'esprit.

- C'est ton appartement autant que le mien. Peu m'importe lequel de nous le quitte, du moment que c'est rapide, annonça-t-il froidement.

- Nani ? Demo… Eiri, c'est quoi cette histoire ?

Il lui prit le bras pour le retenir, mais Yuki se dégagea violemment et lui jeta un regard si dur que Shuichi en frissonna.

- Je t'ai donné ma confiance et plus encore, Shuichi, mais visiblement, ça ne te suffit plus. Malgré tout ce que tu as pu dire et faire, malgré nos efforts respectifs, tu as fini par te tourner vers un autre.

- Mais de quoi est-ce que tu parles ?

- Je n'étais pas loin de NG, alors je suis passé te chercher… Quelle stupide idée… Alors, depuis quand ça dure ? Non, je ne veux même pas savoir…

Shuichi comprit soudain : il avait fallu qu'il soit témoin de l'ultime tentative de séduction de Dan. Yuki se croyait trahi… Cela n'allait pas être facile de le convaincre du contraire.

Il lui reprit le bras.

- Eiri, je te jure que ce que tu as vu ne voulait rien dire. Il m'a eu par surprise, je ne m'y attendais vraiment pas. Et j'avais l'intention de t'en parler, parce que c'est tellement insignifiant pour moi que je n'imaginais pas que tu pouvais réagir ainsi. Mais c'est parce que tu crois que j'étais d'accord. Eiri, jamais, tu entends, jamais je ne laisserai un autre prendre ce qui t'appartiens. Je l'ai repoussé, je ne l'ai pas embrassé, tu dois me croire !

- Tu as tenté de le repousser avec la force de ton esprit, peut-être ? Parce que je n'ai pas vu ton corps faire un seul mouvement dans ce sens…

- Tu n'es pas resté assez longtemps… Tu as bien dû voir que je ne lui rendais pas son étreinte ! Je mets un moment avant de réagir lorsque je suis surpris, tu le sais. Eiri, je te connais, tu t'es senti blessé alors tu as fui, mais je te promets que…

- Ca suffit ! s'écria-t-il en se dégageant une nouvelle fois. Il t'a eu par surprise, hein ? Ca fait des semaines que ça dure, qu'il te fait du rentre dedans et que tu ne vois rien d'anormal. Elle est belle, ta surprise. Ca devait arriver un jour ou l'autre. Laisse-moi, maintenant.

Shuichi baissa les yeux en rougissant. Tout le monde lui avait dit de se méfier de Dan, qu'il ne plaisantait pas. Mais il les avait ignorés, persuadé que Dan respecterait son amour pour Yuki.

Jusqu'à ce soir…

Malheureusement, Yuki avait assisté à la scène.

- Eiri, dit-il enfin en levant les yeux vers lui, je te jure que ça n'arrivera plus. Ma naïveté est seule en cause. Quant à Dan, j'ai eu un appel sur le chemin du retour, il s'en va, il quitte Tokyo et s'est s'excusé pour ce geste. Eiri, je t'en prie…

- Urusaï ! Tu n'es peut-être pas à l'origine de ce geste, mais tu n'as jamais rien fait pour l'éviter ! Tu l'as laissé venir à toi. Est-ce vraiment de la naïveté ? Ne t'a-t-il pas promis des choses que je suis incapable de t'offrir ?

- Mais de quoi tu parles, Eiri ? Que puis-je demander de plus, je suis comblé avec toi ! J'aimerai seulement que tu aies plus confiance…

- Silence ! Tu oses parler de confiance ? Alors que tu l'as laissé t'enfoncer sa langue au fond de ta gorge ? Ce n'est peut-être pas la seule chose qu'il a

- Yamero ! le coupa-t-il à son tour. Tomaku, Eiri, je t'en prie, arrête ça. Tu nous fais du mal à tous les deux, tu sais que c'est faux, tu sais que c'est impossible !

- Je vois, vous avez été interrompus… Qu'attends-tu donc, alors, pour aller le rejoindre à l'aéroport, le retenir, et terminer ce que vous avez commencé ? Je te libère, si c'est ce qui te gêne. Je ne te ferai aucun problème. Tu m'as montré le mode d'emploi, je peux me débrouiller seul, non ?

Les larmes de Shuichi roulèrent sur ses joues. Il posa de nouveau sa main sur son bras.

- Je ne sais pas ce qui est pire entre ce genre d'éclat et un silence glacé. Mais je préfère sortir plutôt qu'entendre ce genre de choses. Je t'aime Eiri, jamais je ne te tromperai, jamais je ne te quitterai, jamais…

- Urusaï ! répéta-t-il en le repoussant pour la troisième fois. J'en ai assez des mensonges et des promesses non tenues, des trahisons ! Tu m'as laissé croire que ça n'arriverait pas avec toi, je t'ai fait confiance. Peut-être es-tu habitué à ce qu'on trahisse la tienne, moi pas.

- Tu n'es pas en état de m'écouter, alors je te laisse, même si ça me brise le cœur.

- C'est ça, va le rejoindre…

- Iee, ce n'est pas ce que je vais faire. Je refuse de voir le retour de Yuki. Profite de mon absence pour réfléchir à tout ce qu'on a vécu, et demande-toi sérieusement si je pourrais être attiré par un autre homme. Je t'aime tellement, Eiri-chan…

- Va-t-en…

- Je reviendrai, Eiri. Je vais chez Hiro, si…

- Va-t-en ! Si tu ne te décides pas à partir, c'est moi qui m'en vais…

- Non ! Non, reste, au moins je sais où tu es…Daisuki, Eiri-chan, ne l'oublie jamais.

Il ferma les yeux et fit demi-tour.

La porte claqua un court instant plus tard.

Yuki écouta les pas s'éloigner dans le couloir.

Il avait envie de courir le rattraper, le retenir, le serrer contre lui, mais il n'en fit rien…

S'il te plaît oublie les mots

Que je viens de laisser échapper

Ce n'était pas moi

C'était mon étrange et putain de doute

Qui continue de faire cliqueter ma cage

Et il n'y a rien dans ce monde qui l'arrêtera

Bien que je puisse, bien que j'essaye,

Je ne peux pas

« Comment ne pas douter, Shuichi, tu es une étoile, un soleil autour de qui les gens gravitent, irrésistiblement attirés par cette force mystérieuse que tu as en toi. Que suis-je, que puis-je, moi, dans tout ça, qui t'apporte si peu ? Mais ce peu représente tout ce que je peux t'offrir. »

Il y a tellement de choses qui forcent

Qui me forcent à rester dans mes souterrains

Il y a tellement de mots que je

Que je n'arrive pas à trouver

Si tu m'abandonnes maintenant

Je serais détruit comme

Je ne l'avais jamais été avant

« Je ne suis pas si fort que ça, tu sais. Voir cet abruti t'embrasser a matérialisé ma peur la plus profonde : celle d'être abandonné. Que toi, tu m'abandonnes. Ce que nous construisons tous les deux n'est-il qu'un château de cartes prêt à s'envoler au moindre souffle ? J'essaye de me dire que non, que c'est plus solide, à l'image de ce que nous ressentons, que je n'ai jamais vécu avant, mais… »

Bien que je puisse, bien que j'essaye

Je ne peux pas

« As-tu senti le désespoir sous mes phrases sèches, ma peur sous mon rejet et mes reproches, mon amour sous la jalousie… »

Si tu m'abandonnes maintenant

Je serais détruis comme

Je ne l'avais jamais été avant

« … ou le doute a-t-il été si fort qu'il a couvert tout ça et que c'est la seule chose que tu as pu ressentir ?

Shuichi, je t'en prie, n'abandonne pas ce combat que je te force malgré moi, malgré nous, à mener.

Car si tu abandonnes, c'est moi que tu abandonnes…

Et si tu m'abandonnes… »

Si tu m'abandonnes maintenant

Je serais détruis comme

Je ne l'avais jamais été avant

Yuki se laissa glisser à terre et pleura dans ses mains.

Il les contempla alors, humides de larmes, surpris.

« Kuso, dois-je te remercier pour ça, Shui-chan ? »

A suivre

Lexique :

Daisuki : je t'aime plus que tout, je suis fou de toi

Demo : mais

Iee : non

Kuso : merde

Nani : hein ?

Tadaïma : je suis rentré

Tomaku : arrête

Urusaï : la ferme, ta gueule

Yamero : stop, arrête