Source : GRAVITATION
Auteur(e) : Lysanea (lysaneahotmail.fr)
Genre : yaoi
Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient sauf les personnages du groupe Whisper (faut bien se faire plaisir comme on peut) et pour les song fic, les paroles ne sont pas de moi, ni les traductions !
Chapitre dix-sept : « Super Hiro » : le retour
Pairing : Shuichi/Yuki.
Personnages :
Yuki Eiri, (écrivain, amant de Shuichi), Nakano Hiroshi (meilleur ami de Shuichi, guitariste des Bad Luck).
Chapitre dix-sept : « Super Hiro » : le retour.
Hiroshi sonna plusieurs fois, mais comme l'avait deviné Shuichi, Yuki ne vint pas lui ouvrir. Il utilisa donc les clefs.
L'appartement était plongé dans le noir.
Il alluma la lumière.
- Yuki, c'est moi, Hiroshi. Je viens chercher quelques trucs à Shuichi. Yuki, t'es là ?
Il s'avança et trouva Yuki avachi sur le canapé, un verre dans une main, une cigarette à la bouche.
- Yuki…
L'écrivain tourna sa tête vers lui. Hiro eut le sentiment d'être projeté plus d'un an en arrière par ce regard.
- Prends ce que tu veux et va-t-en, lui dit-il en exhalant sa fumée.
- Haï.
Le guitariste gagna la chambre et réfléchit à ce qu'il pouvait lui dire, surtout comment il pouvait lui dire. Yuki était une personne si complexe… Ils s'étaient un peu rapprochés depuis un an, mais ils n'étaient pas à proprement parlé des amis. Pourtant, il était arrivé aux deux hommes de discuter de Dan, pendant la tournée, et aussi ces derniers temps, et de Shuichi. Le fait d'être les deux hommes les plus proches du chanteur les liait inévitablement. Ils le connaissaient mieux que quiconque hormis sa mère et sa sœur.
Lorsqu'il retourna dans le salon, il s'était décidé.
Il s'assit face à Yuki, qui lui lança un regard mauvais.
- Tu fais quoi, là ?
- Je me pose cinq minutes, ça te dérange pas ?
- Si.
- Tant pis, tu vas devoir me supporter. Shuichi est chez moi…
- Bien évidemment…
- … et il ne va pas fort, comme toi, continua-t-il en ignorant sa remarque.
- Ca m'est égal, Hiro. J'ai pas envie de parler.
- Alors tu vas m'écouter. Je ne vais pas te dire les éternels « Bon sang, Yuki, c'est Shuichi, comment tu peux croire qu'il puisse être attiré par un autre ? » Je t'ai dit cent fois que tu n'avais rien à craindre de Dan.
- Tu t'es trompé.
- C'est vrai, j'ai sous-estimé sa capacité à vous blesser. Mais je refuse de croire qu'il a réussi à vous séparer.
- ……………
- Je sais que tout ce que je pourrais te dire ne te convaincra pas. J'aurais voulu que tu aies simplement confiance en toi et en Shuichi, mais c'est pas facile quand on vit un truc comme votre histoire. T'as beau ne pas vouloir le reconnaître, t'as autant peur de vivre sans lui que lui a peur de vivre sans toi…
Yuki le fusilla du regard mais resta silencieux.
- Ecoute, ce soir, au studio, j'ai eu une petite conversation avec Dan. Je voulais qu'il reconnaisse qu'il ne jouait pas avec Shuichi pour pouvoir le convaincre du danger. Il est tellement naïf, parfois…
- Souvent… laissa échapper l'écrivain.
- Oui, souvent. Notre conversation a dérivé sur ce qui s'était passé, un peu plus tôt. Je parle de…
- Je sais de quoi tu parles ! le coupa-t-il brutalement.
- Yuki…
- Tu ne sais pas… commença-t-il, mais il garda le reste en travers de la gorge.
- Kuso, parle ! Arrête de tout garder pour toi, Shuichi ne t'a-t-il pas appris à ouvrir un peu ton cœur ?
- Et qui te dis que c'est à toi que j'ai envie de parler, hein ?
- Personne, c'est juste que c'est moi qui suis là, et que tu retiens tes mots au fond de ta gorge. Appelle quelqu'un d'autre si tu veux pas me parler, mais extériorise-toi, ça va te bouffer ! Tiens, dit-il encore en lui tendant le téléphone, appelle qui tu veux.
Yuki se détourna, Hiroshi reposa le téléphone.
- Tu ne peux pas prendre ce téléphone parce que la seule personne à qui tu arrives à parler, c'est Shuichi. Et tu refuses de l'appeler et de lui dire ce que tu ressens. Pourtant, il comprendrait. Il comprend déjà.
- J'ai cette image… devant les yeux…
- Yuki…
- Tu ne sais pas ce que c'est ! répéta-t-il en se levant.
Hiro laissa échapper un petit rire.
- Tu crois vraiment que je ne sais pas ce que c'est de voir la personne que l'on aime depuis longtemps en embrasser une autre ? C'est une chose de surprendre un baiser volé, s'en est une autre d'être témoin d'un baiser passionné.
Yuki se tourna vers lui.
- J'ai pas besoin de te dire que c'est fini tout ça, je n'éprouve vraiment plus rien pour Shuichi, si ce n'est une forte amitié, un amour fraternel. Ma rencontre avec Ayaka-chan a été salutaire. J'avais des raisons de t'en vouloir, tu sais. J'ai renoncé à Shuichi parce qu'il était tombé amoureux de toi, et je ramais avec Ayaka-chan parce qu'elle ne parvenait pas à t'oublier. Mais finalement, tout est bien qui finit bien. Ni elle ni moi n'aurions pu lutter contre ce qui vous lie, Shuichi et toi. Ca ferait mal à beaucoup de monde qu'une enflure tel que Dan ait réussi à vous séparer, mais ce qui compte, c'est votre souffrance à vous. Est-elle nécessaire, Yuki-san ?
- …………………………………………………….
- Tu connais le monde dans lequel évoluent les célébrités depuis plus longtemps que nous, Yuki, tu en as fait les frais. Tu sais que vous n'en êtes qu'au début. Ca a commencé avec Aizawa des ASK, déjà. Cet incident avec Dan, au fond, c'est peu. Il faut voir les choses en face, vous allez devoir affronter pire. Shuichi est naïf, mais il apprend vite. Laisse-le grandir et tomber, se blesser, mais ne te laisse pas atteindre, toi parce que c'est toi qui le relèvera. Il est trop intègre et honnête, le jour où il voudra te quitter, si ce jour arrive, il viendra te voir avant même de savoir si il a une chance avec l'autre. Tu sais tout ça.
- ………………………………………………………………….
- Bien, je t'ai dit que j'avais eu une conversation avec Dan pour convaincre Shuichi, je te laisse l'enregistrement, dit-il en le posant sur la table avant de se lever. Il t'aime, Yuki. Au début comme un adolescent qui vit sa première grande histoire, mais depuis un an, de plus en plus en adulte. Peux-tu vraiment lui reprocher d'avoir ce sentiment que son amour pour toi irradie de tout son être, au point que tout le monde le voit. D'avoir la naïveté de penser que de ce fait, personne ne voudrait toucher à un tel amour ? Il apprend peu à peu à accepter que les gens puissent avoir un mauvais fond. Il refuse de le reconnaître tant qu'il n'en a pas vu les manifestations, c'est comme ça depuis toujours. Si on le frappe, il tend l'autre joue. Si on frappe un de ses proches, il prend les armes. Encore une fois, tu sais tout ça. Je te laisse tranquille. Je n'ai pas pris beaucoup d'affaires, j'ai l'espoir que Shuichi rentre vite chez vous, à sa vraie place. Tu sais où nous trouver, où le trouver.
Hiroshi sortit sans un mot de plus et referma la porte sur l'appartement redevenu silencieux.
Yuki retrouva sa place au fond du canapé, et vida son verre d'une traite.
« Baka, bien sûr que je sais tout ça…Aaaah ! mon crâne… »
A suivre
Lexique :
Baka : idiot
Haï : oui
Kuso : merde
Note de fin : Plus que quatre chapitres à poster avant dimanche soir… on y croit !
Un grand merci à tous ceux qui m'ont suivie et encouragée depuis le début (et les autres qui lisent simplement aussi, c'est déjà beaucoup après 17 chapitres !)
Bises ! lysa
