Source : GRAVITATION
Auteur(e) : Lysanea (lysaneahotmail.fr)
Genre : yaoi
Disclamer : aucun des personnages ne m'appartient sauf les personnages du groupe Whisper (faut bien se faire plaisir comme on peut) et pour les song fic, les paroles ne sont pas de moi, ni les traductions !
Chapitre dix-neuf : où est mon portefeuille ?
Pairing : Shuichi/Yuki.
Personnages :
Shindo Shuichi (chanteur des Bad Luck), Yuki Eiri, (écrivain, amant de Shuichi), Nakano Hiroshi (guitariste des Bad Luck et meilleur ami de Shuichi).
Chapitre dix-neuf : où est mon portefeuille ?
- C'est bon, on fait une pause, Shuichi.
- Ok.
Le chanteur posa son casque et sortir du studio pour rejoindre les autres.
- C'était bien, Shuichi, on va juste reprendre le dernier couplet pour faire les arrangements. Va en salle de pause boire un coup, on t'appellera d'ici vingt minutes, lui dit K.
Le chanteur se tourna vers ses deux amis.
- On y va ?
- Je dois rester pour les arrangements au piano, s'excusa Fujisaki. Je vous rejoindrai peut-être après.
Shuichi et Hiroshi échangèrent un regard : connaissant Fujisaki, il ne fallait pas trop y compter.
Ce fut donc seuls qu'ils se rendirent à la salle de pause.
- J'aime bien la chanson sur laquelle on travaille. Ce serait sympa d'en faire un clip, j'ai quelques idées, déjà.
- J'y ai aussi pensé, en te voyant faire les prises de voix dans le studio, tout à l'heure, répondit Hiroshi alors qu'ils arrivaient devant la salle de pause.
Il en ouvrit la porte mais la referma aussitôt pour se tourner vers Shuichi, qui lui était pratiquement rentré dedans.
- Mais ça va pas, qu'est-ce qui te prend ?
- Gomen, Shui-chan, je viens de me souvenir que j'ai oublié mon portefeuille au studio.
- C'est pas grave, j'ai assez de monnaie pour vider le distributeur.
- Non non, je tiens vraiment à t'offrir ta pause. T'as vraiment bien bossé, malgré ton moral au fond de tes chaussettes, ça mérite une récompense.
- Ce sera pour une autre fois !
Le chanteur essaya de rentrer mais le guitariste bloquait efficacement la porte.
- Mais arrête, Hiro, après tout ce que tu as fait pour moi depuis une semaine où je squatte ton canapé, tu peux bien accepter que je te paie un coup à boire !
- Tu fait presque tout le temps le dîner et je parle pas de la vaisselle, du ménage, tu as même fait des courses. S'il te plaît, Shui-chan, on perd du temps. Va me chercher mon portefeuille. Discute pas !
- T'es vraiment bizarre, là… Je sais pas ce que ça cache, mais je trouverai. Il est où, ton foutu portefeuille ?
- Dans ma veste, certainement.
- Tu le mets jamais dans ta veste, Hiro…
- J'ai dû faire une exception involontaire ce matin. Ta présence perturbe mes habitudes…
- Ca doit être ça, répondit le chanteur très peu convaincu en s'éloignant.
Une fois qu'il disparut au détour du couloir, Hiroshi entra et referma la porte.
Yuki le regarda, un demi-sourire sur les lèvres.
- Tu arrives à te débarrasser de lui plus facilement que moi.
- Dans le contexte actuel, je ne sais pas si je dois sourire à cette remarque. Ecoute, je ne sais pas pourquoi t'es là, mais si ta présence risque de le blesser, je te demande d'attendre et de retourner tranquillement d'où tu viens. On fait des enregistrements assez importants, là, et franchement, c'est pas le moment de le perturber. Je trouve qu'il fait déjà de gros efforts pour ne rien laisser paraître.
- Tu parles trop, Hiro.
- Peut-être, mais c'est jamais inutile, tu ne crois pas ? Alors, pourquoi t'es là ? T'as écouté l'enregistrement ?
- Ca ne te regarde pas.
- Je reformule, est-ce que je peux compter sur toi pour veiller à ce qu'il ne sorte pas d'ici traumatisé ?
- Si tu crois à tous tes sermons faits l'autre soir, tu as ta réponse.
Hiroshi sourit, puis se détourna pour sortir.
- T'es vraiment un type complexe, tu sais. J'ai souvent pensé que tu l'étais trop pour Shui-chan, qu'il lui fallait une histoire plus calme et sereine, comme celle que vous commenciez à vivre depuis un an. Mais je l'ai soutenu et encouragé toutes les fois où il refusait de renoncer à toi. Parce que même si au début j'ai pensé qu'il méritait mieux, c'était son choix, tu étais son choix. Votre relation avait fini par me donner raison d'avoir eu confiance en son jugement.
- Tu parles vraiment trop, Hiro-kun.
- Je prends ça comme un compliment. A plus tard.
- Arigato, entendit-il alors qu'il refermait la porte.
Shuichi arrivait alors.
- Mais t'allais où, là ? Et pourquoi tu souris bêtement, j'ai cherché ton portefeuille partout, j'ai rien trouvé !
- Honto ? Je vais aller vérifier, dans ce cas.
- Tu te fous de moi ou quoi, on a plus le temps, là !
- Je m'inquiète pour mon portefeuille, c'est normal ! Entre et vide le distributeur, après tout, c'est toi qui en a le plus besoin. Je te rejoins tout de suite.
Shuichi le regarda s'éloigner sans comprendre, puis entra dans la salle… et se figea devant Yuki.
- Eiri… je comprends mieux l'attitude de Hiro… Comment… comment vas-tu ?
L'écrivain était adossé contre le mur, les bras croisés, le visage presque indéchiffrable. Shuichi avait appris à reconnaître certains détails, il savait que Yuki était troublé. Au moins, même s'il était encore un peu froid, son regard n'était pas glacé, et il ne semblait pas en colère non plus.
Son cœur se mit à battre de plus en plus fort, il lui avait tant manqué…
- Je veux que tu rentres.
- Que je rentre ?
- On ne résoudra rien en vivant chacun de notre côté.
- Si tu es prêt à discuter, je…
- Je le suis. Je viens te chercher ce soir chez Hiro, conclut-il en se dirigeant vers la porte. Mais je ne te forcerai pas si tu décides de ne pas revenir.
Shuichi lui prit le bras pour l'arrêter, puis, saisit d'une impulsion, il se blottit contre lui.
Yuki se crispa.
- Je suis content que tu sois venu, Eiri-chan. Tu me manques tellement…
L'écrivain ne bougea pas d'un millimètre, se forçant à respirer avec calme. Il aurait tant voulu lui rendre son étreinte…
C'était vraiment très difficile de lui résister, alors il posa sa main sur son épaule et le repoussa, mais presque avec tendresse.
- A ce soir, Shuichi.
Le chanteur le laissa partir.
Il avait peur, mais ne pouvait pas s'empêcher, avec son optimisme légendaire, d'espérer qu'ils allaient se retrouver, Eiri et lui.
Après tout, il aurait pu lui téléphoner, mais il s'était déplacé. Parce qu'il avait sûrement éprouvé le besoin de le voir, ou alors en avait-il juste eu envie…
Et lors de leur brève étreinte, il l'avait senti tendu, mais pas par rejet, plutôt par crainte de se trahir. Parce que lorsqu'il l'avait repoussé, il n'y avait eu aucune brusquerie, mais de la douceur.
Shuichi sourit ; depuis quand Yuki Eiri repoussait-il avec douceur ?
Hiro entra et le retrouva assis devant une canette, avec ce même sourire provoqué par ses pensées. Shuichi lui tendit un soda.
- Alors, ce portefeuille ? Je parie qu'il n'a jamais quitté la poche de ton pantalon.
- Tu me traites de menteur ? s'indigna-t-il faussement en ouvrant sa canette.
- Juste d'ami. Et plus encore, de frère. Arigato, Hiro-chan.
- Je suis rassuré, ça a l'air d'aller. Il s'est excusé ? Oh la, je vais un peu loin, je crois… c'est quoi cette canette, un concentré d'optimisme ?
- Ce serait bien, j'en aurai besoin je crois. Eiri me demande de rentrer, ce soir.
- Alors ça y est, la crise est finie ? Il n'aura pas tenu plus d'une semaine sans toi, finalement.
- Je rentre, mais pour pouvoir régler cette histoire. Ca ne veut pas dire qu'il acceptera de me pardonner. Ne te réjouis pas trop vite, Hiro, je vais peut-être débarquer à nouveau plus tôt que prévu.
- Tu seras toujours le bienvenu, mais je préférerai que tu ne squattes plus mon canapé, t'es tellement mieux avec Yuki.
- Notre lit est plus confortable que ton canapé, c'est sûr…
- Je te rappelle que c'est de ta faute, si tu dors sur le canapé ! Dès que tu t'endors, tu gémis en appelant Yuki et en serrant tout ce que tu trouves contre toi… Ca m'aurait peut-être pas tant déplu que ça à une époque, mais là franchement, c'est limite !
- T'en aurais jamais profité, Hiro, tu m'aurais jeté par terre, comme la première fois où c'est arrivé…
Ils se regardèrent et éclatèrent de rire en évoquant ce souvenir.
- Bon, va falloir y retourner. Tu veux que je te dépose chez Yuki, ce soir ?
- C'est gentil, mais il vient me chercher. Et si je veux pas renter, il repartira seul.
- Mais tu vas rentrer, rassure-moi…
Le chanteur se leva en souriant.
- A ton avis ? Allez, au boulot ! Au fait, je me disais, pour le couplet sur…
Le guitariste suivit son ami, mais ne l'écoutait pas.
Une idée se développait progressivement dans son esprit de conspirateur…
A suivre…
Lexique :
Arigato : merci
Gomen : désolé
Honto : vraiment ?
Plus que deux chapitres…
Bises et merci d être encore là ! Lysa
