TITRE DE LA SÉRIE : THERE IS NO GREATER LOVE

DEUXIÈME PARTIE: READY TO LOVE AGAIN

By Merlucaforever

Résumé de la deuxième partie : Ready to Love Again est la deuxième partie de la série « There is No Greater Love ». Nous avons déjà vu dans la première partie (Crush) comment tout a commencé par un simple béguin que Meredith a essayé de combattre de toutes ses forces jusqu'à cette nuit magique et sublime passée dans les bras de son résident qui lui a fait se demander si elle était prête à aimer à nouveau. Dans cette deuxième partie de notre récit, qui aura (au moins) huit chapitres, je vous invite à découvrir combien de temps Meredith va continuer à construire des murs autour de son cœur par peur de l'amour avant de lâcher prise.

S'il-vous-plait, lisez d'abord la première partie « Crush » si vous ne l'avez pas encore fait.

Chaque titre porte le nom d'une chanson similaire à l'intrigue que vous devez absooooolument écouter sur YouTube.

Songs: There Is No Greater Love, by Nat King Cole

Ready to love again, by Lady Antebellum

English Version also available!

Les personnages de Grey's Anatomy ne m'appartiennent pas mais à Shonda Rhimes.

Notes : Me revoilà pour la deuxième partie. Désolée d'avoir mis si longtemps —nouveau boulot, nouveau coup de cœur pour une célébrité (Regé-Jean Page) et surtout manque d'inspiration après la mort d'Andrew. Merci de votre patience et de votre fidélité. Nous reprenons exactement là où on s'était laissé, au lendemain du mariage d'Alex et de Jo qui correspond en fait au début de la saison 16. Je vous souhaite une très bonne lecture. N'oubliez pas de me faire savoir ce que vous en pensez j'adore lire vos commentaires. Et si vous avez aimé, faites le moi savoir par vos Kudos qui sont toujours très appréciés.

There is No Greater Love

(Nat King Cole)

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There is no greater love
Than what I feel for you
No sweeter song, no heart so true

There is no greater thrill
Than what you bring to me
No sweeter song
Than what you sing, sing to me

You're the sweetest thing
I have ever known
And to think that you are mine alone

There is no greater love
In all the world, it's true
No greater love
Than what I feel for you

Chapitre 1 : Little Secret

Résumé Chapitre 1 : Après six semaines à se tourner autour, Meredith et Andrew ont finalement cédé à leur attirance l'un pour l'autre et ont passé la nuit ensemble. Cependant, ils ne sont pas encore prêts à partager leur histoire naissante qu'ils décident de garder secrète encore un moment (Voir la première partie : Crush). Ils vont malheureusement découvrir que c'est plus facile à dire qu'à faire quand on travaille au Grey Sloan et qu'on a des sœurs aussi fouineuses que Maggie, Amélia et Carina.

Little Secret, by Rachel Stevens

Meredith Grey et Andrew Deluca avaient un petit secret — ou était-ce plutôt un grand secret. Un secret, qu'ils étaient certains que personne n'allait découvrir. En tout cas, c'est ce qu'ils se disaient en se garant dans le parking du Grey-Sloan ce matin, après avoir passé la nuit ensemble. Avant de descendre de la voiture, Andrew lui prit la main un moment et la pressa doucement. Ils se sourirent en se rappelant les nouvelles règles dont ils avaient convenu ce matin, alors qu'ils étaient dans les bras l'un de l'autre. Comme c'était à prévoir, ils ont eu beaucoup de mal à les respecter.

Ils auraient aimé pouvoir se tenir la main tandis qu'ils traversaient le parking et se dirigeaient vers la garderie pour y déposer Bailey et Ellis — ils avaient déjà déposé Zola à son école quelques minutes plus tôt. Ils mouraient d'envie de s'embrasser dans l'ascenseur mais, comme chaque matin à cette heure, la cabine était bondée. Au moins, Andrew avait réussi à glisser sa main dans la sienne et leurs doigts sont restés enlacés jusqu'à ce que l'ascenseur s'arrête à leur étage. Là, ils ont dû se séparer dans le couloir et — oh malheur ! — ils ont failli s'embrasser pour se dire au revoir !

La journée de Meredith avait commencé par la tournée matinale habituelle qui fut immédiatement suivie d'une réunion avec tous les chefs de service de l'hôpital. Assise dans la grande salle de réunion, elle n'arrivait pas à se concentrer sur le petit discours de Bailey à propos du potentiel de la nouvelle Chambre Hyperbare qu'elle venait de faire installer et du service de l'Ortho qu'elle avait aussi complètement réorganisé il y a une semaine environ en embauchant de nouveaux employés, en particulier un nouveau chef de département — Dr. Atticus Lincoln — qu'elle leur a présenté et dont elle vanta le pedigree, se réjouissant d'avoir pu le débaucher des Mariners.

Il était aussi question des chirurgiens qui avaient déserté le navire — pas seulement April et Arizona mais peut-être aussi Alex et Jo qui pouvaient ne pas revenir après leur lune de miel — ce qui signifiait qu'ils allaient devoir combler leurs postes le plus rapidement possible pour éviter d'être trop longtemps débordés de travail. Et en attendant, ils allaient devoir se débrouiller sans eux.

Meredith n'écoutait que d'une oreille distraite car elle ne pouvait penser à rien d'autre qu'à la nuit passée avec son résident. Le meilleur sexe de toute sa vie ! Andrew était l'amant le plus attentif qu'elle ait jamais connu. Il avait anticipé ses moindres désirs et a su lui faire plaisir en faisant les choses qu'il fallait, comme il le fallait et au moment où il le fallait, comme s'ils étaient des amants de longue date. Il a été à la fois tendre et passionné.

Elle avait des flashbacks de sexe et elle ne pouvait pas s'en empêcher. Son esprit revivait la scène où Andrew lui faisait cette chose qu'elle avait tellement aimée et que personne avant lui ne lui avait jamais faite. Elle sentit un frisson lui parcourir le corps comme si cela était vraiment en train d'arriver. C'est alors qu'elle sursauta en entendant Bailey crier son nom.

— Grey ! La réunion des chefs de service t'ennuie à ce point ?

Meredith nota que toutes les personnes présentes autour de la table étaient en train de la fixer, particulièrement Richard, Catherine, Owen, Jackson et bien sûr Maggie et Amélia. Ses sœurs avaient un petit sourire en coin et Meredith détourna vivement les yeux. Elle ouvrit la bouche pour répondre mais Bailey poursuivait déjà :

— Si je ne te connaissais pas si bien, je dirais que tu as trop fait la fête hier soir au mariage.

— Ha ! Ha ! Ha ! Ha ! Ha !

L'éclat de rire nerveux de Meredith fusa dans la pièce. Les regards intrigués que tout le monde lui lança semblaient clairement indiquer qu'ils la trouvèrent un peu bizarre ce matin. Comme personne ne semblait trouver la situation aussi hilarante qu'elle, particulièrement Bailey qui avait son légendaire regard de tyran, le rire de Meredith s'est lentement estompé, se terminant par une toux étouffée.

Elle avait l'impression que son petit secret était inscrit sur son visage. Comment avait-elle pu se laisser aller ainsi devant ses collègues? Si Bailey continuait à la fixer ainsi elle n'allait pas tarder à deviner qu'elle cachait quelque chose, se dit-elle. Meredith ne savait pas comment elle faisait pour être au courant de tout. Il était impossible de lui cacher quoi que soit. Bailey la fusilla du regard et décida de l'ignorer et de passer au dernier point à l'ordre du jour — le vote.

Le vote de quoi déjà ? Meredith n'en avait aucune idée. Elle se contenta de lever la main au même moment que Bailey et ses sœurs pour voter « pour » comme elles et s'enfonça dans sa chaise en souhaitant être invisible.

Après sa réunion matinale, Meredith s'est rendue à son laboratoire, heureuse de n'avoir aucune intervention chirurgicale prévue pour le moment en raison de son manque de concentration aujourd'hui. Elle était en train de rêvasser devant son café. Elle laissa échapper un soupir de bien-être. Waouh ! Quelle merveilleuse nuit !

Elle sursauta légèrement en entendant Amelia l'appeler. Elle était visiblement là depuis un moment mais Meredith n'avait pas remarqué sa présence. Elle était en train de la fixer avec curiosité.

En fait, il n'avait pas fallu longtemps à Amelia pour comprendre ce qui se passait après avoir vu Meredith à la réunion — et aussi Andrew durant sa tournée — mais elle voulait en être sûre. Elle lui demanda sans détour :

— Alors, comment ça s'est-il passé avec ton cavalier hier soir ?

Meredith rougit violement et se mit à bégayer avant de répondre.

— Euh… Quoi ?

— J'y crois pas ! s'exclama Amélia sur un ton incrédule.

— Qu'y a-t-il ?

— Vous l'avez fait !

C'était une affirmation et non une question.

— Amélia, baisse un peu la voix s'il te plait ! Quelqu'un pourrait t'entendre, l'admonesta-t-elle.

— Attends ! Tu ne nies même pas ? s'étonna Amélia.

— Je… je n'ai rien admis non plus, je te fais remarquer.

— Mais tu admets qu'il s'est quand même passé quelque chose hier soir ?

— Cela ne te regarde pas, grogna-t-elle.

Mais Amélia ne se laissa pas décourager par sa rebuffade. Elle la fixa comme si ses yeux de neurochirurgienne pouvaient scanner l'intérieur de son crane pour y lire la vérité qu'elle lui cachait.

À ce moment précis, Maggie pénétra dans la pièce portant un magnifique bouquet de fleurs. Meredith se dit que c'était une bonne diversion et s'empressa de demander à sa sœur :

— Maggie, qu'est-ce-que c'est ? Qui t'envoie des fleurs ? Jackson ?

— Personne. J'ai croisé Helm qui te cherchait. Elles sont pour toi, dit Maggie en remettant le bouquet de fleurs à Meredith qui respira leur odeur en souriant. Et je peux te dire que tout l'hôpital est déjà au courant que tu as un mystérieux admirateur, Mer, poursuivit Maggie. Même Bailey semblait très intéressée par tes fleurs.

— Oh non, Bailey est au courant pour les fleurs ?

Pas de bol, la cheffe allait surement faire le lien avec son comportement étrange de ce matin, se dit Meredith.

— Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elles sont magnifiques. Mmm ! Des roses orange… Intéressant ! dit Maggie en souriant.

— Qu'est-ce qui est intéressant ? demandèrent Meredith et Amelia en même temps.

— Vous ne savez pas ce que ça veut dire ? s'étonna Maggie.

Meredith et Amelia firent non de la tête.

— Les roses orange sont une combinaison de roses rouges, qui représentent l'amour profond, et de roses jaunes, qui représentent l'amitié. Elles symbolisent une romance naissante ou une romance qui en est à ses débuts, surtout si elle est née d'une amitié. Cette couleur est un choix approprié lorsque vous voulez dire à une femme que vous êtes non seulement fasciné par elle, mais que vous avez aussi une grande passion ou un grand désir pour elle… et que vous voulez que les choses aillent encore plus loin.

— Oh wow ! Tu en sais beaucoup sur les fleurs ! s'exclama Amélia.

— Ouais, mais aussi sur les couleurs en général. Les Mood Rooms qui me tiennent à cœur, en particulier la Salle Bleue et la Salle Verte, sont axées sur l'utilisation des couleurs pour améliorer la santé de nos patients. Au fait, merci pour votre vote de ce matin, les filles.

Ah ! C'était pour cela le vote ! se dit Meredith. Encore heureux qu'elle n'ait pas voté pour la fermeture de l'Hôpital !

— Alors, je présume que tu sais qui t'envoie ces fleurs symboles de désir et de passion, lui demanda Amélia.

Celle-ci échangea un regard complice avec Maggie en voyant le sourire béat de Meredith. C'était plus qu'évident que leur sœur n'avait aucun doute sur l'identité de l'expéditeur. Et elles non plus d'ailleurs.

— OK les filles, puis-je lire la carte de mon admirateur secret en privé ?

Maggie répliqua :

— Si je ne savais pas déjà sans l'ombre d'un doute que c'était Andrew, le seul admirateur secret que je voudrais pour toi, c'est ce nouvel ortho que les infirmières ont déjà surnommé dieu de l'ortho.

— Moi, je l'avais déjà rencontré, déclara Meredith. Il m'a aidé avec une patiente la semaine dernière. Il semble être un assez bon chirurgien mais nous ne serons pas bien assortis, croyez-moi.

En effet, Meredith se souvenait de lui parce que la patiente en question — une femme qui avait été gravement blessée dans un accident de voiture avec sa fille enceinte — avait été autorisée à sortir ce matin durant sa ronde.

— Il n'est pas mal du tout, ajouta Amélia.

— Intéressée ? lui demanda Maggie.

— Pas du tout. Je ne suis plus vraiment sur le marché.

Tu devrais vite te remettre sur le marché ma chérie parce que Teddy est dans la place et elle est enceinte de 11 semaines ! pensa Maggie.

Elle avait découvert ce lourd secret très tôt ce matin lorsque Teddy, qui semblait avoir passé la nuit à opérer avec Bailey, avait demandé une consultation cardio. Elle aurait aimé pouvoir en parler à Amélia ou à Meredith, mais ne le pouvait pas sans violer les règles de l'HIPAA. Elle avait dû avoir un bref moment d'inattention parce qu'elle s'est rendu compte que Meredith avait détournée la conversation sur Owen. Elle lui coupa la parole :

— Mer, ne détourne pas le sujet. Fais voir la carte d'Andrew.

— Pourquoi êtes-vous si sûres toutes les deux que les fleurs sont de la part d'Andrew ?

— Je sais que c'est lui parce que tu agis bizarrement depuis ce matin, affirma Maggie.

Amélia ajouta :

— Cela n'a pas été dur de deviner qu'il s'est passé quelque chose entre vous deux hier soir. Andrew était comme sur un petit nuage durant la tournée de ce matin. Il n'a fait que nous gêner au lieu de se montrer utile. Remarque, j'aurais pu me débarrasser de lui mais puisque je savais que c'était ma sœur la responsable de son étourderie, cela n'aurait pas été très juste de ma part. D'autant plus que Maggie et moi on vous a un peu poussé dans les bras l'un de l'autre.

— Les filles ! Meredith soupira, comme pour leur dire de cesser d'insister. Mais cela a eu l'effet inverse puisque Maggie continua :

— Allons, Mer ! Je comprends que tu ne veuilles pas en parler pour l'instant, mais tous les secrets sont en sécurité avec moi, je t'assure. Je ne dis pas qu'il est toujours facile de garder un secret... mais dans notre boulot, nous... nous savons ce que c'est que de garder un secret, n'est-ce pas ? dit-elle, consciente que sa tirade semblait étrange. Mais c'était parce qu'elle se trouvait face à un dilemme, ne sachant pas si elle devait ou non leur révéler la grossesse de Teddy.

Meredith soupira et se rendit à contrecœur :

— Ok, il s'agit effectivement d'Andrew ; vous pouvez vous vanter toutes les deux de vos talents d'entremetteuses.

Maggie et Amélia échangèrent un sourire triomphant.

— Il n'y a pas de quoi se pavaner tu nous as rendu la tâche tellement facile ! lui dit Amélia. Mais… euh…

— Quoi ? demanda Meredith, en voyant comment Amelia hésitait à poursuivre.

— Mer, je déteste être celle qui doit te l'apprendre, mais que nous gardions ton secret ou non, tout l'hôpital sera au courant en un rien de temps, prédit Amelia.

— Mince, les fleurs ! s'exclama Meredith.

— Ouais ! Tu connais le Grey-Sloan. Ils vont se mettre à chercher ton mystérieux admirateur et n'auront de cesse que quand ils l'auront identifié. Ils vont vite faire le lien, crois-moi. Pas seulement parce que vous vivez sous le même toit, mais parce que la façon dont vous vous regardez ne manquera pas de vous trahir.

— Je vais le tuer pour n'avoir pas pu garder notre secret plus de 24h !

— Mmm ! Ça promet d'être torride ce soir alors entre vous ! la taquina Amélia. Je suis presque sûre que c'est ce que dit la carte. Ai-je raison ?

— C'est personnel, il n'est pas question que je vous la lise, leur dit Meredith.

C'est alors qu'elle prit enfin la carte et lut le message en silence.

J'ai hâte d'être avec toi !

Plus besoin de savoir ce que disait la carte. Le rire joyeux de Meredith qui fusa était la chose la plus agréable qu'elles aient entendue depuis longtemps et elles ne pouvaient pas en demander plus.

— Notre sœur a un petit ami, Amélia ! déclara Maggie.

— On dirait bien que oui, répondit Amélia.

— Un quoi ? s'exclama Meredith.

Meredith mettait à jour certains dossiers avec Qadri et Helm au poste des infirmières quand elle eut l'impression d'être observée. Elle releva la tête et vit Andrew qui se tenait devant le tableau chirurgical et la regardait fixement. Elle fut immédiatement troublée par son regard intense.

Remarquant le petit sourire d'Andrew, elle comprit qu'il était très conscient de l'effet qu'il avait sur elle et qu'il était content de lui. Elle ne l'avait pas encore vu depuis qu'elle avait reçu les fleurs il y a environ une heure parce qu'il était au bloc. Il enfreignait leurs règles dès le premier jour et s'en délectait délibérément !

Il va m'entendre, ça c'est sûr !

Meredith prit son téléphone pour lui envoyer un texto : « Ne me regarde pas comme ça au travail, c'est une règle ». Il répondit immédiatement : « Occupe-toi de tes internes au lieu de m'envoyer des textos ». Comment ose-t-il, pensa Meredith alors qu'elle tapait frénétiquement : « Retrouve-moi sur le toit dans 10 minutes ». Elle rougit un peu en lisant son dernier message : « Tes souhaits sont des ordres ».

Elle réalisa alors que les internes lui avaient posé une question et attendaient sa réponse. Elle s'est mise à bégayer et a demandé à Quadri de répéter tout ce qu'elle venait de dire. Lorsqu'elle le regarda à nouveau, il s'éloignait déjà, un sourire suggestif au coin de ses lèvres.

Il lui a fallu quelques minutes pour donner de nouvelles instructions à ses internes afin qu'elles puissent effectuer quelques tests supplémentaires pour une patiente admise ce matin qu'elle allait devoir opérer.

— On s'en occupe, Dr. Grey. On va préparer Cece dès qu'on aura fini avec les analyses. L'opération est à 15 heures. Il n'y avait pas de bloc disponible avant ça.

— Cela ira Helm. Merci, dit Meredith avant de se diriger vers l'ascenseur pour se rendre sur le toit.

Helm la regarda s'éloigner et poussa un soupir à fendre l'âme. Qadri leva les yeux au ciel d'un air exaspéré et lui dit :

— Sérieusement Helm ? Tu craques toujours pour Meredith Grey ? Il est clair qu'elle a un admirateur qui a non seulement très bon goût en matière de femmes mais aussi en matière de fleurs. Alors, s'il te plaît, oublie ce pathétique béguin pour ton bien et pour le bien de tous — surtout le mien.

— Et toi, ton béguin pour Andrew Deluca, tu peux tout simplement l'oublier. Il n'y a aucune chance que vous soyez un jour ensemble. En dépit de tous tes efforts pathétiques pour attirer son attention, il ne t'a même pas regardé hier au mariage. Et je pense savoir pourquoi.

— Il aura peut-être besoin de plus de temps mais il finira bien par oublier Sam Bello, dit Quadri en haussant les épaules.

— Je crois qu'il l'a déjà oubliée. Mais ce n'est pas Sam ton problème.

— Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

Helm avait remarqué quelque chose que Quadri n'avait pas vu, non seulement parce qu'elle était trop concentrée sur sa tablette en discutant du cas de Cece avec Meredith Grey, mais aussi parce que de là où elle se tenait, elle ne pouvait pas vraiment voir le tableau des horaires du bloc opératoire, contrairement à Helm qui avait saisi instantanément ce qui se passait. L'esprit de Meredith était ailleurs et il était facile de deviner à qui elle envoyait des SMS et pourquoi elle rougissait.

Helm s'éloignait déjà et lui lança ironiquement par-dessus son épaule :

— Nous avons le même problème, toi et moi.

— Quoi ? demanda Qadri, perplexe, en essayant de la rattraper.

— Notre problème à toutes les deux, c'est l'admirateur secret de Meredith Grey !

— Quoi ? Helm… Helm attends… Qu'est-ce que tu veux dire…

Mais l'interpellée ne s'est pas retournée. Elle avait une patiente à préparer pour le bloc opératoire — une entremetteuse apparemment. Peut-être qu'elle pourrait l'aider à rencontrer quelqu'un pour qu'elle puisse enfin passer à autre chose. Parce qu'elle devait cesser de se nourrir de faux espoir en pensant que Meredith Grey pourrait un jour la regarder comme elle regardait Andrew Deluca.

Andrew se dirigeait vers l'ascenseur quand sa sœur, qui sortait en courant de la cabine, le heurta, et il a failli renverser les deux cafés qu'il transportait. Carina lui demanda sans détour si c'était lui l'admirateur secret de Meredith Grey qui lui avait fait livrer des fleurs.

Il soupira et leva les yeux au ciel ! Pourquoi n'était-il pas surpris qu'elle soit déjà au courant ?Les ragots dans cet hôpital se répandent plus vite que la peste, pensa-t-il.

Et bien sûr, Carina n'a pas été dupe une seule seconde quand il a essayé de nier. Tant pis ! Il n'avait pas de temps à perdre à essayer de la convaincre, car Meredith devait déjà être en train de l'attendre sur le toit. Il lui dit en italien :

Carina, n'insiste pas, s'il te plait.

Tu sais qu'ils sont en train de prendre des paris sur l'identité de celui ou de celle qui a envoyé des fleurs à Meredith ?

Quoi ? Les gens dans cet hôpital n'ont donc rien de mieux à faire que de jouer au détective ?

Je vois que tu lui apportes toujours son café. Je devrais peut-être parier une grosse somme sur toi ?

Tu n'oseras pas !

Pourquoi es-tu si énervé puisque tu prétends que ce n'est pas toi ?

Carina, occupe-toi donc de ta propre vie sentimentale, tu veux bien ?

Il s'arrêta net en voyant la lueur de tristesse dans les yeux de sa sœur. Quel idiot il était ! Il avait complètement oublié le départ d'Arizona hier, tout juste après le mariage.

— Carina… je suis désolé ! dit-il à la hâte en anglais.

Elle lui lança un regard furieux et tourna les talons sans dire un mot.

Il soupira. Il savait qu'il allait devoir s'excuser auprès d'elle encore une fois mais pour l'instant, il préféra la laisser se calmer et pénétra dans l'ascenseur.

Andrew n'avait jamais remarqué que l'ascenseur mettait autant de temps à monter jusqu'au toit. Il avait tellement hâte d'être avec elle ! Quand les portes se sont ouvertes, il l'a vue debout devant le parapet, le dos tourné. Elle ne s'est pas retournée quand elle a entendu la porte de l'ascenseur se refermer. Il se dirigea vers l'endroit où il avait posé son café il y a une semaine de cela — quand il l'avait emmenée sur le toit et avait failli l'embrasser — pour y déposer les deux cafés qu'il avait apportés. Intrigué par son silence, il s'approcha d'elle et l'appela doucement :

— Meredith ?

Il souriait en la voyant se retourner mais son sourire mourut sur ses lèvres quand il rencontra son regard.

Zut, j'aurais dû lui demander si elle aimait les fleurs !

Elle lui lança d'un ton de reproche :

— Tu m'as envoyé des fleurs !

— Je sais, en termes de clichés, il n'y a pas moyen de faire mieux, mais je n'ai pas pu m'en empêcher.

— Andrew, tu sais très bien ce que je veux dire. Notre petit secret est maintenant un secret de polichinelle. Mes sœurs ont réussi à me tirer les vers du nez en moins d'une minute.

— Si ça peut te consoler, ma sœur aussi m'a fait cracher le morceau. Nos sœurs sont terribles.

— Andrew, tu ne vas pas t'en tirer comme ça ! Tu as enfreint nos règles, ajouta-t-elle en soupirant lourdement. Tu m'as envoyé des fleurs à l'hôpital et tu m'as regardé devant tout le monde comme si tu voulais me déshabiller. Peut-être n'ai-je pas été assez claire sur les règles ce matin ?

— J'ai peut-être été un peu distrait quand tu me parlais des règles ce matin, dit-il avec son petit sourire en coin.

— Andrew ! la réprimanda-t-elle.

Mais il lui souriait de son sourire irrésistible et le regard réprobateur qu'elle essayait de maintenir commença à s'adoucir malgré elle. Bien entendu, cela n'avait pas échappé à Andrew et il profita de son avantage en ajoutant :

— Tout ce dont je me rappelle c'est que tu étais nue contre moi et que je te caressais les seins. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrive pas à penser très clairement depuis quelque temps. Peut-être que vous en avez une petite idée, Dr Grey.

Meredith ne pouvait plus réprimer son petit rire. Andrew lui sourit à son tour et tendit la main pour replacer une mèche de cheveux derrière son oreille. Il la regarda et lui dit, sérieusement cette fois :

— Mer, je suis désolé d'avoir enfreint nos règles.

Et soudain, elle réalisa qu'elle n'en avait cure que les gens découvrent leur secret ou non. C'est juste qu'elle ne voulait pas que les ragots leur fassent du mal. Les gens seront certainement tentés de les faire correspondre à des stéréotypes ou de parier sur la longévité de leur relation, alors qu'ils essayaient encore de comprendre ce qui leur arrivait. Mais d'un autre côté, elle avait l'impression que les choses allaient trop vite et qu'elle avait besoin de ces règles pour les ralentir. Le mot « petit ami » lancé par ses sœurs un peu plus tôt lui trottait dans la tête et elle n'arrivait pas à s'en défaire.

Elle ne voulait pas qu'il soit désolé et se sentait coupable de ne pas lui avoir montré à quel point elle aimait les fleurs, parce qu'elle les aimait. Elle lui mit les bras autour du cou et le regarda avec ses yeux souriants. Instinctivement, Andrew enroula ses deux bras autour de sa taille pour la rapprocher de lui. Elle appuya son front sur le sien et murmura d'une voix douce :

— Tu m'as manqué.

Andrew sourit. Cela faisait à peine trois heures depuis qu'ils s'étaient quittés après avoir déposé Bailey et Ellis à la garderie et elle lui avait aussi terriblement manqué. Il n'arrivait à penser à rien d'autre qu'à elle et à leur folle nuit d'amour.

— Tu ne m'en veux pas ? lui demanda-t-il en murmurant.

En guise de réponse, elle se haussa légèrement pour déposer un léger baiser sur ses lèvres et lui dit :

— Les fleurs sont absolument magnifiques, je les adore. Merci.

Et puis elle l'embrassa à nouveau tendrement.

Heureux de voir qu'elle aimait ses fleurs, Andrew lui dit :

— C'était une façon un peu ringarde de te remercier pour cette merveilleuse nuit.

— Non, je dirais plutôt une façon charmante.

— As-tu des projets pour ce soir ? demanda-t-il, en penchant la tête d'un côté.

— Des projets ? Genre… un rendez-vous secret avec un homme mystérieux ?

— Hmm hmm !

— J'ai certainement des projets pour ce soir. Des projets où tu es torse nu tandis que je porte ton t-shirt préféré… mais rien d'autre que ton t-shirt, précisa-t-elle d'une manière coquine.

— Et moi j'ai hâte de te l'enlever, sourit-il.

Puis, il se pencha pour l'embrasser. Il commença par embrasser son oreille, sa joue, son cou, sa clavicule avant de réclamer ses lèvres désespérément comme s'il n'aurait pas pu survivre un instant de plus sans elles.

Elle passa ses bras autour de son cou pour s'équilibrer tout en glissant ses doigts dans ses lourdes mèches de cheveux. Ils s'embrassèrent à pleine bouche, avec la langue, les lèvres, les dents et tout ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre. Mais ce n'était pas suffisant. Il avait besoin d'être aussi proche d'elle que deux personnes puissent l'être. Il attrapa fermement son postérieur, la faisant se hisser sur ses orteils pour la serrer encore plus fort contre lui.

Il sentit ses mamelons se tendirent contre son torse, comme s'ils se souvenaient des attentions de la nuit dernière et en redemandaient. Sa main a dérivé vers son sein de son propre chef et il a commencé à taquiner la pointe avec son pouce, la faisant gémir de plaisir et de soulagement. Elle frottait son pelvis contre le sien et la bosse rigide, preuve de son excitation, cognait contre son ventre.

Mon Dieu, que lui a fait cette femme ! On dirait qu'elle a chassé toutes les pensées cohérentes de sa tête. Il aurait pu facilement la conduire à la salle de garde la plus proche, mais non seulement cela aurait été une violation de leurs règles, cela aurait aussi interrompu leur baiser et la simple pensée d'être privé de la douceur de ses lèvres était intolérable.

Il aimait tellement l'embrasser qu'il pourrait continuer pendant des heures, des jours, des semaines et des mois jusqu'à ce que l'hiver arrive et chasse ce merveilleux automne qui a changé sa vie. Si cela signifiait qu'il pouvait continuer à l'embrasser tous les jours à partir de maintenant, il serait son secret aussi longtemps qu'elle le voudrait — aussi difficile soit-il de réfréner ce désir mâle et primitif de faire savoir au monde qu'elle était à lui.

Non, il n'était pas prêt à la laisser partir. Il la serra si fort qu'elle aurait pu faire partie de lui. Leurs gémissements se mêlaient, leurs poumons se vidaient de leur souffle et leurs cœurs battaient la chamade tandis qu'ils se délectaient encore et encore de la chaleur et du goût de leurs baisers, tellement meilleurs que leurs cafés oubliés qui refroidissaient.

Ready to Love Again

(Lady Antebellum)

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Seems I was walking in the wrong direction
I barely recognize my own reflection
Oh, scared of love but scared of life alone

Seems I've been playing on the safe side baby
Building walls around my heart to save me
Oh, but it's time for me to let it go

Yeah I'm ready to feel now
No longer am I afraid of the fall down
It must be time to move on now
Without the fear of how it might end
I guess I'm ready to love again

Just when we think that love will never find you
You run away but still it's right behind you
Oh, it's just something that we can't control

Yeah I'm ready to feel now
No longer am I afraid of the fall down
It must be time to move on now
Without the fear of how it might end
I guess I'm ready to love again

So come and find me
I'll be waiting up for you
I'll be holding out for you tonight

Yeah I'm ready to feel now
No longer am I afraid of the fall down
It must be time to move on now
Without the fear of how it might end
I guess I'm ready
Ready to love again

Oh, I'm ready to love again

Little Secret

(Rachel Stevens)

watch?v=9S2GF184W7A

Oh yeah
Oh yeah

Down, shivers up and down
Wondering what we'll get up to
I'm feeling high I get excited
You know how I like it
I'm dying just to be with you

No need to tell a soul, keep it under control
Just tell me where to go
We'll be in privacy

I'll be your secret, your holy secret
Baby, no one need know what we'll get up to
I'll be your secret, your little secret
Don't you know I can't wait just to be with you
Oh

So tell me what's the plan
Your wish is my command
I'm longing just to please you, tease you, be my mystery man
You make me rude, got me in the mood
It's so exciting, hiding my secret rendezvous

We're on a roll, keep it under control
Just tell me where to go
We'll be in privacy

I'll be your secret, your holy secret
Baby, no one need know what we'll get up to
I'll be your secret, your little secret
Yes, it's you that my heart is addicted to
Oh yeah

I said I like it when you do it like that
Slow moves knockin' boots in the back of your car
I like it when you do it like that
(like it when you do it like that)
Jumpin' hoops gettin' cute in the middle of the dark
(Woah, oh-oh-oh)
I like it when you do it like that

I'll be your secret, your holy secret
Baby, no one need know what we'll get up to
I'll be your secret, your little secret
Don't you know I can't wait just to be with you

I'll be your secret, your holy secret
I'll be your secret, baby
I'll be your secret, your little secret
Yes, it's you that my heart is addicted to

I said I like it when you do it like that
(Yea, yea)

I said I like it when you do it like that
(Yea, yea)

I'll be your secret, holy secret

Notes : Merci d'avoir pris le temps de lire. Ce serait super de savoir ce que vous en pensez.

N'oubliez pas d'écouter les chansons. S'agissant du titre « There is no Greater Love », je vous propose une nouvelle version pour cette deuxième partie. J'ai choisi pour vous la version de Nat King Cole en lieu et place de celle de Amy Winehouse.