CHAPITRE 6
Can't fight this feeling
…
RÉSUMÉ : Bien qu'il soit évident que quelque chose a changé durant cette merveilleuse soirée avec Andrew, Meredith a peur de s'interroger sur ce qu'elle ressent réellement pour lui, car c'est plus rassurant de continuer à se dire que ce n'est qu'un simple béguin. Mais peut-elle réellement combattre ce sentiment simplement en l'ignorant, en refusant de le nommer ?
Can't fight this feeling, by Alina Eremia
…
Le côté du lit d'Andrew était vide lorsqu'elle se réveilla le lendemain matin. Ce n'était pas la première fois. Il se glissait toujours hors de la chambre très tôt le matin pour ne pas être vu des enfants. Meredith avait le sommeil léger, comme la plupart des mamans, et se réveillait souvent en même temps que lui — et partir n'était alors plus une option.
Il avait eu la délicatesse de lui laisser un petit mot doux en italien à la fois tendre et coquin contenant des références voilées à leur nuit d'amour qui la fit délicieusement fondre au fur et à mesure qu'elle le lisait. Bien sûr, ce petit mot n'était qu'une pale consolation qui ne pouvait pas vraiment lui faire oublier la chaleur de son corps qui lui manquait tellement.
Elle détestait voir son côté du lit vide. Ce matin, plus que tous les autres jours, cela ne semblait pas normal qu'il ne soit pas là. Elle se sentait incomplète. Elle voulait se réveiller dans ses bras après leur soirée parfaite, digne de Pretty Woman. Malheureusement, il devait travailler aujourd'hui.
Elle s'est vite levée pour aller prendre une douche. Elle repensait à leurs ébats amoureux passionnés de la nuit dernière tandis qu'elle se savonnait et que l'eau coulait sur son corps qui se souvenait de chaque parcelle du corps d'Andrew. Elle pouvait encore sentir ses caresses sur sa peau et tout son corps en frissonnait encore.
Elle sortait à peine de la douche quand son téléphone s'est mis à sonner. C'était Cristina. Elle lui avait parlé hier matin et elle lui avait appris qu'elle avait un rencart avec Andrew dans la soirée. Elle n'était pas surprise que Cristina l'appelle déjà pour savoir comment cela s'était passé.
Meredith lui a tout raconté de sa soirée : non seulement la performance qui a épaté le public et l'exotique repas italien si délicieux, mais aussi les moments gênants — et pourtant si drôles — où Richard et le chef Panelli les avaient surpris. Cristina n'a pas manqué de se moquer d'elle du fait de s'être fait surprendre avec un résident.
— Il doit être le meilleur coup de la planète, ton étalon.
— Ça, tu peux le dire ! C'est le meilleur coup de ma vie !
— Je te crois sur parole. Je me rappelle quand je couchais avec Shaun. Il était comme un élève qui voulait en mettre plein la vue à son professeur pour avoir une bonne note. Il était toujours très… consciencieux et il aimait descendre à la cave, si tu vois ce que je veux dire.
— Cristina, voyons ! Ce n'est pas ce que je ressens avec Andrew. Il me fait me sentir unique. C'est authentique et spontané.
— Humm !
— Quoique… Je dois avouer que je suis impressionnée à chaque fois et que je lui mets un 11 sur 10 pour sa performance éblouissante !
Les deux amies éclatèrent de rire. Mais le rire de Meredith commença à s'affaiblir après un moment et Cristina senti que quelque chose n'allait pas. Elle lui demanda :
— Qu'y a-t-il Mer ? Tu sais que tu ne peux rien me cacher. On dirait qu'il y a un « mais ».
— Tu as raison, il y a un « mais ». Tout va trop vite, soupira-t-elle. Tout va tellement trop vite, Cristina! Je lui ai dit hier soir que j'allais parler de nous aux enfants. Sur le moment, j'étais sûre que c'était ce que je voulais et là maintenant mes craintes sont en train de remonter à la surface.
— Mer, si tu m'avais dit que tu n'avais pas peur je t'aurais demandé ce que tu as fait de la Meredith Grey que je connais. Cela m'apprend juste une chose : tu tiens à lui et quelle que soit cette chose entre vous deux, ce n'est pas un béguin — c'est du sérieux.
Évidemment, elle avait peur d'admettre une telle chose parce que ce serait un pas de géant dans leur relation, encore plus que de la rendre public. Cela signifiait qu'elle faisait plus de place à Andrew dans sa vie et dans celle de ses enfants. Cela signifiait qu'elle était prête à avoir une relation sérieuse avec lui. Ils avaient même parlé de leur avenir hier soir. Certes, ils n'avaient fait que parler de leurs carrières, mais entre les lignes, on pouvait facilement lire qu'ils étaient décidés à s'investir et à être là l'un pour l'autre en cas de besoin.
— Mais est-ce qu'il a vraiment oublié Sam ? Je n'ose pas lui poser une telle question mais… je n'arrête pas d'y penser.
— En tout cas Sam l'a surement déjà oublié. Elle a eu quelques rencards avec quelqu'un dernièrement. Je ne suis pas assez proche d'elle pour en savoir plus mais je les ai entendus parler au téléphone et je peux te dire qu'ils ne se contentent pas de se tenir la main ou de se bécoter.
— Cristina, je ne veux pas qu'on me dise que Sam a quelqu'un d'autre dans sa vie. Par contre, ce que j'aimerais savoir, c'est si Andrew a accepté le fait qu'elle ne fasse plus partie de sa vie, c'est tout.
— Ecoute, je ne connais pas ton étalon italien mais d'après ce qu'Alex m'a dit quand je lui ai parlé le jour de son mariage, le gars semble être fou de toi et de tes enfants. Alex tient à toi au moins autant que moi ; il t'aurait dissuadée de sortir avec lui s'il avait pensé qu'il allait te briser ton pauvre petit cœur, Mer. Et je pense qu'il en va de même pour Maggie et Amelia qui n'auraient pas joué les entremetteuses si ce n'était pas le cas. Mais tout cela mis à part, je n'ai qu'à écouter le sourire dans ta voix quand tu parles de lui pour me dire que c'est peut-être le bon.
— Oui, mais comment en être sûr ?
— Ecoute ton instinct, Mer, car seul ton instinct peut te dire s'il vaut la peine de prendre le risque, s'il vaut la peine que tu te battes pour lui... ne serait-ce que pour ses cheveux et ses abdos ! Et tant pis s'il n'est qu'un résident !
Encore une fois, Cristina a réussi à la faire rire et elles ont continué à discuter pendant une vingtaine de minutes environ avant que ses trois petits démons ne fassent irruption dans la chambre et lui piquent le téléphone des mains pour parler à tante Cristina.
…
Meredith passa un samedi tranquille avec les enfants, jouant à leurs jeux préférés, dessinant et regardant la télévision. Ils sont sortis déjeuner et elle en a profité pour aller au supermarché pour prendre quelques provisions. Andrew faisait souvent les courses et il semblait vouloir se ruiner à les nourrir tous. Mais quand Meredith lui en faisait la remarque, il répondait toujours que cela ne risquait pas de se produire vu le loyer ridiculement bas qu'il lui payait.
Parmi ses achats, il y avait un grand pot de glace. Elle voulait parler de sa relation avec Andrew aux enfants et pour une raison inconnue elle pensait que la glace pourrait l'aider d'une quelconque façon à aborder le sujet. Elle leur avait promis qu'ils pourraient en avoir après le dîner. Elle était quand même un peu nerveuse, malgré sa conversation avec Cristina plus tôt dans la matinée.
Elle passa un bon bout de temps à réfléchir à ce qu'elle allait leur dire, non pas sur Andrew — elle savait que les enfants l'adoraient déjà en tant que Drew — mais sur sa relation avec lui et ce qu'elle ressentait pour lui. Elle se demandait quels mots il fallait utiliser pour annoncer à ses enfants que l'on fréquentait quelqu'un, surtout lorsque c'était la première personne qu'on leur présentait ? Comment leur expliquer ce que cela voulait dire pour qu'ils comprennent, tout en les rassurant sur la place qu'ils avaient et auraient toujours dans son cœur ?
Encore faudrait-il qu'elle sache elle-même ce que cela voulait dire ? Elle n'était pas certaine de savoir ce qu'elle ressentait vraiment pour lui. C'était si nouveau et tellement surprenant !
Ce n'était un secret pour aucun de ses proches que cela la terrifiait de s'autoriser à ressentir des choses à nouveau après Derek. Elle s'en était même ouverte à Carina hier quand elles sont allées faire du shopping ensemble et elle ne le regrettait pas. Mais au-delà de cette peur, la raison pour laquelle cela lui avait pris si longtemps, c'est parce qu'avant Andrew, elle n'avait rencontré personne capable de lui faire ressentir à nouveau ce genre de choses.
Il y a eu Thorpe, mais est-ce que ça pouvait vraiment compter ? Ce fut tellement bref ! Il y a eu aussi Nathan, mais tout ce qu'ils avaient en commun c'était qu'ils n'arrivaient pas à faire le deuil de la personne qu'ils avaient aimée et qu'ils s'épaulaient l'un l'autre dans ce processus.
Puis Andrew était entré dans sa vie. Sorti de nulle part, il a atterri comme par magie sur son canapé. Et c'était comme si elle le voyait pour la première fois après l'avoir côtoyé pendant près de 4 ans à l'hôpital. Elle ne savait pas ce qui s'était réellement passé ce jour-là. Un instant, elle le regardait dormir, tel le prince au bois dormant, et l'instant d'après, tout ce qu'elle voulait c'était le réveiller d'un baiser... et elle était perdue.
Il avait aussi conquis les enfants en un rien de temps. Ils aimaient beaucoup leur oncle Alex mais Andrew… ils l'adoraient tout simplement ! Ils n'avaient pas connu leur père, à part Zola qui devait avoir un vague souvenir de lui. Andrew n'était pas « oncle Andrew » mais tout simplement « Drew ». Et Drew, c'était autre chose… quelque chose qu'ils n'avaient pas connu avant ou encore quelque chose dont ils voulaient tout simplement se rappeler, et définitivement, quelque chose dont ils avaient besoin dans leur vie, peu importe à quel point elle assurait grave comme maman — comme tant d'autres mères célibataires qu'elle connaissait et dont les enfants ne manquaient de rien.
Les enfants n'arrêtaient pas de demander quand Andrew allait rentrer. Ce dernier avait eu une opération assez tardive avec Owen et il lui avait envoyé un texto lui demandant de ne pas l'attendre pour dîner. Les enfants étaient très déçus. Heureusement qu'ils n'avaient pas eu à supporter ma cuisine, se dit Meredith ! En effet, non seulement elle avait commandé des pizzas, mais il y avait aussi dans le réfrigérateur plein de restes à réchauffer et elle n'a donc pas eu à cuisiner.
Ils venaient juste de se mettre à table quand ils ont entendu quelqu'un à la porte. Bailey et Ellis se sont précipités à l'entrée, en poussant des cris de joie :
— Drew ! Drew est rentré !
Mais ce n'était que Maggie. Celle-ci leur dit :
— Oh ! On n'est plus contents de voir tatie Maggie à ce que je vois !
Bien-entendu, la déception des enfants fut de courte durée car ils étaient également contents de voir leur tante qu'ils voyaient moins souvent depuis quelques temps. Sa présence à la maison un samedi soir était assez inhabituelle vu qu'elle passait presque tous ses week-ends chez Jackson.
Meredith, en revanche, ne réussit pas à se montrer aussi enthousiaste que les enfants lorsque Maggie s'est jointe à eux pour le dîner car ses pensées étaient occupées par un bel italien. Sa sœur a remarqué combien elle n'arrêtait pas de regarder la fenêtre, la porte ou encore la pendule. Après le dîner, tandis que les enfants se régalaient avec leur glace, elle lui dit :
— Il va bientôt arriver Mer, ne t'inquiète pas.
Meredith la remercia d'un léger sourire. Sa sœur la connaissait si bien ! Elle ne pouvait pas nier qu'elle était inquiète, même si c'était contre toute logique. Elle ne supportait pas l'attente quand Andrew rentrait tard à la maison. Cela lui rappelait cette terrible journée à attendre Derek.
La voix de Maggie l'arracha de ses pensées.
— Tu es amoureuse de lui.
Ce n'était pas une question.
Meredith ouvrit la bouche pour le nier mais rencontra le regard de Maggie qui la mettait au défi de prétendre le contraire. Elle ne pouvait plus lutter contre ce sentiment et pourtant elle avait encore peur d'y donner libre cours. Elle détourna le regard car elle savait ce que sa sœur pensait en ce moment. Elle le lui avait souvent répété, tout comme Alex, Cristina, Amélia et même Carina récemment. Elle pouvait presque les entendre lui dire que son destin lui appartenait, qu'elle pouvait ou bien se forger un malheureux destin en gardant toujours l'amour à distance par peur de souffrir ou bien décider d'être plus forte que la peur de voir l'histoire se répéter et se battre pour l'amour.
Cette pensée qu'elle avait essayé de refouler durant toute la journée depuis sa conversation avec Cristina s'imposait maintenant à elle. Ce n'était plus du tout confus dans son esprit et elle se mentirait à elle-même si elle disait que c'était surprenant. Elle l'avait vu venir.
Depuis ce jour où elle l'avait vraiment regardé pour la première fois, elle savait qu'il était différent. Il ne ressemblait à aucun des hommes qu'elle avait connu avant lui. Et rien, absolument rien ne les destinait l'un à l'autre, lui le sexy résident et elle la titulaire de dix ans son aînée, la veuve avec trois enfants ?
Pourtant, tout au fond de son cœur, elle a toujours su que c'était lui et personne d'autre. Elle ne savait pas d'où lui venait cette certitude absolue. Ainsi, le dicton « Quand on sait, on sait » était vrai. Andrew la faisait vibrer, il la rendait vivante. Il avait ramené le rire, la passion et l'amour dans sa vie, malgré tous les murs qu'elle avait érigés autour de son cœur.
Eh oui, elle se l'avouait enfin : elle était amoureuse d'Andrew Deluca.
Maggie vit son visage s'éclairer au moment précis où l'évidence de ses véritables sentiments pour Andrew la frappa.
— Oh mon Dieu, Maggie, je suis amoureuse de lui ! s'exclama-t-elle comme si c'était la chose la plus insensée au monde.
Il y avait dans ses yeux une étincelle que Maggie n'avait pas revue depuis la mort de Derek, et ceci, même lorsqu'elle sortait avec Thorpes ou encore avec Riggs. Elle était très émue de voir que Meredith était enfin prête à aller de l'avant — prête à aimer à nouveau. Il en était temps !
— Je sais, répondit-elle avec humour.
Cependant Maggie a également vu la question logique et légitime qui apparut dans son regard immédiatement après.
Est-ce qu'il éprouve la même chose pour moi ?
Maggie lui prit la main et lui dit :
— Je suis sûre qu'il t'aime aussi, Meredith. Même un aveugle le remarquerait. Laisse-lui juste le temps de s'en rendre compte. Et toi pendant ce temps, essaie de ne pas trop paniquer.
Là, Maggie lui en demandait trop.
— Tu penses qu'être amoureuse d'Andrew ce n'est pas une raison suffisante de paniquer ? J'en suis littéralement terrifiée !
— Je sais. Mais dis-toi qu'il est peut-être tout aussi terrifié que toi, sinon plus. C'est un type bien, Mer. On ne trouve pas ce genre de mec à tous les coins de rues. Peut-être que tu ne t'en rends pas compte parce que tu l'as trouvé sur ton canapé ! a-t-elle plaisanté, faisant apparaitre un sourire béat sur le visage de Meredith.
…
Meredith ne sut comment mais d'une certaine façon Maggie avait réussi à l'apaiser et elle lui en fut reconnaissante. Elle lui fut aussi reconnaissante de s'être occupé des enfants à sa place en les mettant au lit afin qu'elle puisse rester seule un moment avec ses pensées.
Allongée sur le canapé, après cette révélation sur ses sentiments, elle passait de l'euphorie en imaginant qu'Andrew partageait ses sentiments au désespoir en pensant que ce n'était peut-être pas le cas et ceci, plusieurs fois par minute. Son esprit fonctionnait à 100 à l'heure et elle en devenait folle. Elle ne savait pas ce qui l'effrayait le plus, qu'elle soit amoureuse de lui ou la possibilité qu'il ne soit pas amoureux d'elle.
Elle a fini par se dire que Maggie avait raison, qu'elle devait lui laisser du temps. Après tout, cela faisait seulement deux semaines qu'ils étaient ensemble — depuis le jour du mariage d'Alex en fait — même si la flamme entre eux brûlait depuis des semaines. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas été aussi heureuse. Son instinct lui disait qu'Andrew était le bon. Elle savait qu'il était sincère hier soir quand il lui avait dit qu'elle comptait beaucoup pour lui, qu'il était heureux avec elle et que tout ce qu'il voulait c'était de la rendre heureuse également. Cela ne devrait-il pas lui suffire pour l'instant ?
À la façon dont son cœur bondit de joie quand elle entendit la portière de sa voiture se refermer, elle sut qu'être avec lui était tout ce qui comptait vraiment. Il n'y avait rien de plus précieux que tous ces petits instants de bonheur qu'elle vivait avec lui. Elle se leva et se précipita vers la porte qu'elle ouvrit avant même qu'il ait pu introduire sa clé dans la serrure.
— Hey ! dit-elle avec un large sourire.
Se haussant sur la pointe des pieds, elle jeta ses bras autour de son cou pour l'embrasser tandis qu'Andrew lui entoura immédiatement la taille de sa main libre, agréablement surpris par son accueil.
— Waouh ! Qu'est-ce que tu es belle ce soir ! On dirait que je t'ai manqué, dit Andrew.
— Tu n'as pas idée à quel point ! répondit-elle.
Déposant ses affaires sur la table de l'entrée, il suivit Meredith au salon. Elle vit son regard parcourir tout son corps, admirant le haut très sexy qu'elle avait mis à dessein et qui semblait l'exciter.
— Tu m'as manqué toi aussi, lui dit-il.
L'attrapant par la taille malicieusement, il se laissa tomber sur le canapé en l'entrainant avec lui. Meredith se retrouva assise sur ses genoux et tourna la tête vers lui pour le regarder.
— Andrew, tu as l'air fatigué. Pourquoi ne pas monter prendre une douche pendant que je te réchauffe quelque chose à manger. Et après, continua-t-elle en dessinant des figures abstraites sur son torse, une fois que tu auras rechargé tes batteries… je pourrais te montrer à quel point tu m'as manqué toute la journée.
Et à quel point je t'aime.
— Est-ce que cela doit-être forcément dans cet ordre-là ? demanda-t-il en penchant la tête d'un côté.
Hum… comment lui résister quand il penche ainsi la tête !
Meredith sut qu'il avait gagné dès qu'il a pressé ses lèvres insistantes sur les siennes. Par habitude, elle glissa immédiatement une main dans son épaisse chevelure noire et commença à l'embrasser en retour. Leurs baisers sont devenus avides, ardents, pressants. Elle se mit à remuer dans ses bras tandis que ses lèvres descendirent jusqu'à sa gorge. Elle laissa échapper un gémissement lorsqu'il a attrapé un de ses seins par-dessus son haut sexy et en caressa le bout avec son pouce. Ses gémissements s'intensifièrent tandis qu'il l'embrassait dans le cou encore et encore. Meredith pouvait sentir combien son érection grossissait et l'anticipation la rendait folle. Son corps entier palpitait au rythme de sensations grisantes. Elle était à sa merci et le suivit docilement lorsqu'il lui prit la main et l'entraina vers la chambre.
Il refermait à peine la porte que Meredith se collait déjà à lui.
— Oh cara mia, tu m'as manqué. Je n'ai pas arrêté de penser à toi, murmura-t-il d'une voix rauque de désir.
De leurs mains fébriles, ils se débarrassèrent de leurs vêtements en essayant de maintenir le contact soit avec leurs lèvres avides soit avec leurs mains aventureuses. Leurs vêtements atterrirent dans plusieurs coins de la chambre. Ils se retrouvèrent nus en un temps record. Meredith le poussa sur le lit et se jeta sur lui. Elle le prit dans sa bouche, pressant d'abord de petits baisers de haut en bas sur son membre viril, avant d'adopter un rythme profond et régulier.
— Mer, c'est si bon ! Tu es si bonne !
Mais il ne la laissa pas continuer sa douce torture et murmura en italien :
— À mon tour. J'ai envie te gouter. Laisse-moi te gouter, Mer.
Oh oui, dévore-moi !
Sans trop savoir comment, Meredith se retrouva sur le dos tandis qu'Andrew la torturait à son tour, explorant, caressant avec sa langue exigeante. Il embrassa, suça, lécha tout son corps, puis il se concentra sur le bulbe gonflé où elle avait le plus besoin de lui, la savourant comme si elle était la chose la plus délicieuse qu'il ait jamais goûtée. Il glissa en elle sa langue puis son doigt qu'il fit bouger à l'unisson par de doux mais constants mouvements.
Submergée par des sensations qu'elle ne savait pas comment contrôler, Meredith cru mourir de plaisir. Et pourtant elle voulait plus.
Elle le voulait, lui.
— Attend ! lui cria-elle. Viens… prends-moi, je te veux.
En quelques secondes, Andrew rentrait déjà en elle en poussant un son guttural. Lorsqu'il fut complètement enfoui en elle, il s'arrêta un bref moment, maintenant leurs corps joints pour la regarder. Jamais auparavant Meredith n'avait vu une telle intensité dans ses yeux sombres et captivants et elle en était complètement bouleversée.
Puis, il se pencha pour prendre ses lèvres fougueusement avant de commencer à bouger d'avant en arrière, s'enfonçant un peu plus à chaque poussée qui était comme une confession de l'ampleur de son désir, de son besoin d'elle. Son corps se souleva du lit à chaque fois pour aller à sa rencontre.
Des cris étouffés, des grognements incohérents et des mots italiens émoustillants, dictèrent le rythme. Ce fut passionné, ce fut sauvage, ce fut pur, autant que le désir qui les consumait. Ils s'efforçaient de se retenir mais ils étaient trop proches de l'explosion tous les deux. Et comme s'ils étaient amants depuis la nuit des temps, ils surent en même temps qu'il était temps de lâcher prise.
— Andrea ! gémit-elle
— Cara mia! la voix d'Andrew résonna-t-elle en écho à la sienne.
Ensemble, ils ont surfé sur la vague du plaisir de plus en plus haut, jusqu'à ce qu'ils basculent dans la félicité, pantelants, éblouis, repus et heureux.
Déposant un baiser sur sa tempe, il la serra contre son torse pendant quelques instants comme si elle était la chose la plus précieuse au monde, laissant son érection s'adoucir en elle. De toute sa vie, Meredith ne s'était jamais sentie aussi chérie et en sécurité.
Levant la tête un moment, elle rencontra son regard. Un sourire ahuri, extatique, assorti au sien, illuminait son là, à cet instant précis, dans ses bras à la fois si forts et si tendres,Meredithsut qu'elle avait fini de lutter contre son amour pour Andrew.
…
"Can't fight this feeling"
(Alina Eremia)
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…
I can't fight this feeling any longer
And yet I'm still afraid to let it flow
What started out as friendship has grown stronger
I only wish I had the strength to let it show
I tell myself that I can't hold out forever
I said there is no reason for my fear
'Cause I feel so secure when we're together
You give my life direction
You make everything so clear
And even as I wander
I'm keeping you in sight
You're a candle in the window
On a cold, dark winter's night
And I'm getting closer than I ever thought I might
And I can't fight this feeling anymore
I've forgotten what I started fighting for
It's time to bring this ship into the shore
And throw away the oars, forever
'Cause I can't fight this feeling anymore
I've forgotten what I started fightin' for
And if I have to crawl upon the floor
Come crashing through your door
Baby, I can't fight this feeling anymore,
Anymore… Oh, oh, oh, oh
'Cause I can't fight this feeling anymore
Oh anymore!
