Bonjour à vous,

Voici la deuxième chapitre de cette fic (et oui, Staphyla, tu voulais la suite, et bien la voilà ! Et merci infiniment pour ta review, à laquelle je ne peux malheureusement pas répondre). La « réponse » de Harry à la déclaration de haine de Draco … Et vous allez voir que si pour Draco la haine est un moteur de vie comme un autre, pour Harry il y a quelque chose de plus désespéré et presque avide dans cette haine intense … aussi intense que l'amour ! Comme si c'était sa seule façon d'être en relation avec l'autre, comme si c'était ce qu'il connaissait le mieux.

J'ai eu plus de mal à écrire ce chapitre que le précédent (dont l'écriture s'est faite d'un seul jet), mais j'espère que cela vous plaira quand même …

Disclaimer : les personnages appartiennent à J.K. Rowling. La chanson (paroles en gras) « Méfie toi de moi » est de Hélène Ségara.

Note : POV de Harry dans ce deuxième chapitre.

Merci à ceux qui m'ont déjà reviewé pour le 1er chapitre, et surtout bonne lecture à tous : )


De la haine à l'amour

Part II : Méfie-toi de moi

On m'appelle le Survivant, tu me méprises en riant

On me veut pour sauveur, toi pour souffre-douleur

On m'adule, tu me trouves ridicule

On m'aime, tu m'offres ta haine

Je suis Harry Potter, le héros du monde sorcier …

Même si je n'ai rien demandé …

Leur faux amour ne peut m'atteindre

Moi, je veux juste m'enfuir au loin

Me blottir dans d'autres bras,

Sentir un corps m'étreindre.

Même si la tendresse n'y est pas …

Tu es peut-être le seul qui as compris ce dont j'avais besoin …

Méfie-toi des blessures
Que l'on ne guérit pas

Notre haine aurait pu me blesser pendant toutes ces années

Mais je l'ai aimée, j'en suis le premier étonné

Je n'aurais sans doute pas survécu sans ta colère vibrant en moi

Mon corps marqué au fer rouge de ton inimitié brûle encore

De tous ce que tu as fait, de tout ce que j'ai détesté en toi

De notre haine, éternelle, à la vie à la mort

Mais prends garde …

Je pourrais aimer ça …

De mes mains qui rassurent
Mais ont eu tellement froid

Fais attention, petit dragon, je pourrais en vouloir encore

Et encore plus, et encore pire

Je pourrais vouloir t'avoir, avoir ton âme et ton corps

Je pourrais même en oublier de te haïr

Tellement je te voudrais ! Tant je t'aimerais !

J'ai été si souvent seul que je pourrais t'aimer à jamais

Même si tu es mon ennemi …

Parce que tu es le seul qui réchauffe mon cœur

Méfie-toi de ma peau

Je sens encore les brûlures de ces blessures

Que tu m'as tendrement imprimées sur le corps


Elle se souvient de tout

Je sens encore tes insultes vriller mes tempes

Comme une douce mélodie sans cesse répétée


De ce qui est trop beau

Je me rappelle de chacune de nos rencontres

Haineuses mais si intenses


Et n'appartient qu'aux fous

Tu es mon ennemi, mais tu étais ma plus belle présence

J'ai aimé chacune de nos disputes … plus que les rires de mes amis !

Suis-je fou ?

Suis-je si seul ?

Suis-je enfin perdu ?

Méfie-toi du passé
De sa mémoire immense

Je te jure de toujours me rappeler ces instants passionnés

Ou je te laissais me frapper, presque jusqu'à me tuer

Je n'oublierais rien, pas même ta lâcheté, ta perfidie

Je garde en moi chaque coup, chaque duel, chaque moquerie

Mon cœur a imprimé en lui chaque profonde cicatrice que tu y as faite

Tu es en moi pour toujours, tu y es, des pieds à la tête !


De ce qu'on croit caché
Quand la vérité danse

Mais crois-moi, tout cela nous trompe les premiers

On croit se haïr, comme deux ennemis jurés

Mais d'autres serments ne demandent qu'à être échangés

Notre haine, plus que l'amour, a fini par nous lier

Sans doute plus que l'amitié, notre inimitié nous fait jouir

J'aimerais te dire comme une déclaration que je vais toujours te haïr


Méfie-toi de mes peurs
Qui reviennent parfois

Mais j'ai peur de t'avouer que j'ai besoin de toi

J'ai peur que ces simples mots t'emmènent loin de moi

J'ai si peur de te perdre comme j'ai tout perdu

J'ai peur de t'effrayer en me mettant à nu

Je ne veux pas souffrir encore une fois, une fois de trop

J'ai moins peur de mes actes que j'ai peur de mes mots


Méfie-toi du bonheur
Souvent il n'attend pas

Mais si tu pensais comme moi que ça peut changer

Si tu crois que nous pouvons laisser apparaître entre nous

Autre chose que cette haine, que ces pleurs et ces coups

Si tu crois que s'aimer ne nous éloignera pas

Si tu crois qu'on est capables de vivre sans s'entretuer

Alors j'aimerais faire un pas vers toi …


Méfie-toi de moi

Parce que plus le temps passe plus j'ai besoin de toi !


Car parfois ça m'abîme

Ton absence me blesse plus que le plus violent de tes coups


Tant de fois

Je pourrais me passer en boucle chacune de tes insultes


Comme si c'était un crime

Jouissant de notre malsaine relation plus que de raison …

Et même si je t'aime
Plus que tout

Tu es mon ennemi, le seul, l'unique à mon cœur

Et même si je te hais avec ardeur

Je t'aime tout autant, un peu trop sans doute

Dis-moi si je fais fausse route !


Méfie-toi de ces chaînes
Que l'on se met au cou

Dis-moi si j'ai tort de compter autant sur toi

Dis-moi si j'ai tort de braver toutes les lois

En t'aimant, en te désirant, en te haïssant autant !

Dis-moi si nous pourrions être ennemis autant qu'amants !


Et même si je t'aime
Plus que moi

J'ai l'impression de revivre depuis que je te connais

C'est comme si plus rien n'avait d'importance

C'est comme si je renaissais par ta seule présence

Si tu savais combien j'aime t'entendre me dire « Je te hais » !


Méfie-toi de nos peines
Et du temps qui s'en va

Mais le temps passe et rien ne change, rien !

Chaque fois que je te vois tu t'éloignes un peu plus de moi

Arrête je t'en prie, ne me rejette pas !

Je t'en supplie, viens et fais-moi tien …


Méfie-toi de moi

Méfie-toi, plus les coups pleuvent et plus je m'attache à toi

Plus tu me rejettes plus je deviens accro

Je suis peut-être fou, peut-être maso

Méfie-toi, à trop se haïr on perd le contrôle de soi

Méfie-toi des blessures
Que l'on ne guérit pas

Et si tu ne fais rien pour arrêter notre guerre

Ou si tu ne m'acceptes pas, si tu ne veux pas de moi,

Plus que comme un ennemi, un ami ou un frère

Mes cicatrices creuseront en moi de telles tranchées

Qu'il ne me restera plus qu'à m'y enterrer pour t'oublier

A tenter de me convaincre que la vie vaut quelque chose sans toi


De mes mains qui rassurent
Mais ont eu tellement froid

Il y a des gens qui m'aiment, mais ça m'effleure à peine

Ce sont des sentiments que je ne comprends pas

Alors que toi, toi mon ennemi, toi ma haine

Toi avec qui j'ai appris à détester avec autant de facilité

Toi, qui me hais depuis tant d'années, toi qui es toujours là

Toi je sais comment te parler, je sais comment t'aimer


Méfie-toi de ma peau
Elle se souvient de tout

C'est même contre ton corps, dans nos étreintes sanglantes

Que j'ai éprouvé mes plus violents émois

Avec toi, la souffrance est une jouissance cruelle et lente

Avec toi, la douleur devient une loi

A laquelle on ne veut pas échapper

Et qu'on se prend même à apprécier


De ce qui est trop beau
Et n'appartient qu'aux fous

Draco, tu me rends fou, je perds pied !

Viens, laisse-moi te haïr de tout mon cœur !

Viens voir comment peut aimer un Potter !

Draco, viens, je vais me noyer …

Méfie-toi de moi

Je crois que je me perds complètement

Ma raison m'abandonne, encore et encore …


Je me fais tant de mal

Mes forces déclinent avec le jour,

Une fois de plus, je me mets à mal


Tant de fois

La solitude vient encore se rappeler à moi

M'étreignant avec force et passion


D'un chagrin abyssal

Je suis comme un enfant perdu dans la nuit

En quête d'affection, en quête d'un regard, d'une main tendue …

Et même si je t'aime
Plus que tout

Et toi, ma haine, tu es là, comme chaque matin

Tu es là, comme si c'était naturel

Tu es là, prêt à tout, l'air de rien

Tu es là, à me haïr, cruel …


Méfie-toi de ces chaînes
Que l'on se met au cou

Et moi, je revis, comme à chaque fois

Je suis là, je renais parce que je te vois

Je suis là, prêt une nouvelle fois à t'affronter

Je suis là, bien décidé à te détester


Et même si je t'aime
Plus que moi

Et nous, là, n'arrivant pas à nous quitter

Nous sommes là, nous connaissant par cœur

Nous sommes là, vieux compagnons d'inimitié

Nous sommes là, nous haïssant avec ardeur


Méfie-toi de nos peines
Et du temps qui s'en va

Nous nous détestons tant que nous n'y croyons plus

L'un sans l'autre nous nous sentons perdus

Nous prenons ça pour de la haine, toujours !

Mais, dis, ne pourrait-on pas y voir de l'amour ?


Méfie-toi de moi

Moi, j'ai envie de croire que ça peut changer …

Méfie-toi de moi

Moi, j'ai envie de croire qu'on peut s'aimer …

Méfie-toi de moi

Moi, j'ai envie de toi !


Et même si je t'aime

Méfie-toi, Draco, vraiment méfie-toi …

Plus que moi

Tu me croyais dangereux, tu n'avais encore rien vu !


Méfie-toi de nos peines

La solitude a changé ma vision des choses


Et du temps qui s'en va

Je devrais aimer ceux qui me le rendent bien


Méfie-toi de moi

Mais c'est toi, toi qui me hais tant, que j'aime de tout mon cœur …

Méfie-toi de moi …

Méfie-toi, Draco, je vais t'aimer autant que je t'ai haï !