Bonjour à vous,

Voici le troisième chapitre de « La haine à l'amour ». Ici se pose la question de l'(im)possiblité d'un changement entre nos deux héros favoris. Comment leur haine pourrait-elle survivre à une réconciliation ? Et est-il tout simplement possible qu'ils désirent tous deux autre chose ?

Je fourmille déjà d'idées pour le prochain chapitre (POV Harry), donc la suite ne tardera pas !

Disclaimer : les personnages appartiennent à J.K. Rowling. La chanson (paroles en gras) « On ne changera rien » est de Pleymo.

Note : POV de Draco.

Bonne lecture à tous !


De la haine à l'amour

Part III: On ne changera rien

Harry, Harry, ne comprends-tu pas ?

Ne vois-tu pas que nous avançons droit dans le mur …

Il n'y rien entre toi et moi

Rien d'autre que cette haine. Mon armure.

Voûtés sur nous-mêmes

Et je renonce à chercher ailleurs

Je refuse même d'espérer quelque chose de meilleur !


S'écorchant le pied

On se blesserait trop à ne plus s'éviter

Je me perdrais si je n'étais plus aveuglé


Sur des tessons de bouteille
Spécialement aiguisés

Te détester est la plus douce des tortures,

Voir tout ce que tu subis et endure

Est pour moi un vrai plaisir véniel

Un pêcher qui m'emmène à coup sûr au 7ème ciel !


Brûlant doucement
Ceux de mauvais soleil

J'aime faire durer et perdurer notre inimitié

J'aime te voir t'énerver et t'offusquer

J'aime te brusquer et te choquer

Je jouis même de te faire parfois pleurer !


Et s'offusquant à peine
Des dérives du ciel

Mais ce qui me comble le plus, tu sais

C'est de te voir revenir le lendemain

Prêt à te remettre entre mes mains

Pour à nouveau tout recommencer …

On tourne en rond

Chaque jour c'est pareil, sempiternelle ritournelle


Sans s'affoler jamais

Nous connaissons nos gammes par cœur


Mais il faut qu'on s'affole

Cette guerre entre nous, perpétuelle, éternelle


Il faut qu'on s'affole

La jouerons-nous jusqu'à notre dernière heure ?


On s'élance à corps perdu

Nous y brûlons toute notre énergie


Dans des bribes d'aventure

Chaque jour sans jamais s'en lasser


Qui ternissent la vue

S'en fichant d'y jouer jusqu'à nos vies


Jusqu'au point de rupture

S'en fichant de s'y laisser crever !

On ne changera rien

Et je veux que ça reste toujours ainsi !


Si on s'attache les mains

Je ne crois pas à autre chose, tu m'entends !


On ne changera rien

Je veux que tu restes mon unique et meilleur ennemi


Si on s'attache les mains

Pas mon frère, pas mon ami, surtout pas mon amant …

Il y a ceux qui dorment
Qui ont tout abandonné

On dit que les idiots ne changent jamais d'opinion

Mais je ne vais pas me mettre à perdre la raison


Qui pensent à leur récolte
De plaisirs avariés

Après tant d'années à te détester avec application

Je ne vais pas me mettre à t'aimer avec passion …


Mais il faut que vous sachiez
Que pour eux ça n'est qu'un jeu

Hein, Potter, tu n'es pas d'accord avec moi ?


Qu'on a perdu déjà

Tu ne crois pas qu'il faut que tout reste comme ça ?


Qu'on a perdu ça y est

Dis, hein, dis-moi ce que tu en penses … toi ?

Il y a ceux qui ont mal
Mi-hommes mi-enfants

Je ne veux pas paraître égoiste

Mais à vrai dire je regrette bien aussi que tu existes


Accablés par leur âge
Qui décime nos rangs

Mais puisqu'on n'y peut rien, que tu fais partie de ma vie

Puisqu'on est là toi et moi, en bons vieux ennemis


Allez formons des cercles
Autour des feux

Ne veux-tu pas qu'on scelle cette promesse dans le sang

Dans une larme, pour nous jurer ici et maintenant


Et tenons les promesses
Qu'on a faites à dieu

Que rien ne changera jamais, et cela sans retour

Que nous nous haïrons toujours, avec autant d'amour …

On ne changera rien
Si on s'attache les mains

Ce serait une folie d'enterrer le passé

A quoi servirait de conclure une trêve


On ne changera rien
Si on s'attache les mains

Que gagnerions-nous à tout nous pardonner

Personne n'y croirait, et nous les premiers


Si on s'attache les mains
On ne changera rien

Te vois-tu vivre sans notre haine existentielle

Nous aurions l'impression de faire un mauvais rêve


Si on s'attache les mains
On ne changera rien

Quel serait ce monde où nous serions amis

Quel serait ce monde où j'aurais perdu mon ciel !

J'ai rêvé d'horizons

Moi, je te veux près de moi


De paradis perdus

Pour te haïr à corps perdu !


De sentir nos noms

Moi, je te désire tout entier


De rivages déchus

Pour mieux te faire souffrir


De corps nus sans honte

Viens, mets ton cœur à nu


De récits suspendus

Et répète combien tu aimes me haïr


De silhouettes ailées

Jurons-nous encore une fois


De chemins scellés

Te toujours nous détester …

Tu crois te connaître
Il n'en est rien vois-tu

Je ne veux plus lire dans ton regard d'autres désirs

Arrête de faire croire que tu veux que changer ça


On n'assure pas souvent
On avance, on recule

Comment peux-tu imaginer que ça serait mieux ainsi

Si nous oublions un instant notre haine et notre colère


Ça dépasse l'entendement

Pourquoi veux-tu changer mon paradis en enfer !


Tenons les promesses
Qu'on a faites a dieu

Nous avions promis de toujours nous haïr

Et nous partons sur d'autres chemins, d'autres lois


Moi il m'a offert
Sa dernière étoile

Nous avons commencé à ne plus nous regarder comme deux ennemis

Nous avons commencé à oublier de regarder en arrière …


Celle qui brille encore

Je suis un peu perdu, j'avoue


Qui donne espoir

Qu'adviendra-t-il de nous


Celle qui brille encore

Si notre haine disparaît

Si on s'avouait …

On ne changera rien

Potter, je crois que je deviens aussi fou que toi !


Si on s'attache les mains

Mon cœur bat plus fort, plus vite quand je te vois

Si on s'attache les mains

Moi qui le croyais empli de ténèbres et d'horreur

Si on s'attache les mains

Je découvre aujourd'hui qu'il n'était qu'un simple cœur

Si on s'attache les mains

Un de ceux qui peut pleurer et détester certains jours

Si on s'attache les mains

Mais aussi un de ceux qui peut vouloir changer … par amour

Si on s'attache les mains

Je crois sincèrement qu'il ne serait pas bon que nous nous aimions

On ne changera rien

Mais après tout, on dit bien que seuls les idiots ne changent pas d'opinion ….