La nouvelle fic ! Elle est déjà bien avancée pour ne pas dire presque finie. On en apprendra davantage sur la famille de notre colonel préféré, en espérant que ça va vous plaire. Dites mwa votre avis voir si j mets la suite.
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" Roy ! Sacha ! Dépêchez-vous on va partir !" cira une voix féminine en bas des escaliers.
" Oui maman on arrive !" répondirent deux voix d'enfants.
Puis deux torpilles brunes dévalèrent les escaliers en bois, pour rejoindre une jeune femme d'une trentaine d'années, aux cheveux châtains. Elle leur sourit, et les conduisit vers la porte d'entrée. Au-dehors, les attendaient un homme aux traits asiatiques : yeux en amande, noirs comme la nuit, et la chevelure aussi sombre. Il fit monter les deux enfants dans la voiture.
Sacha Mustang était l'aîné, âgé de neuf ans tout rond. Son petit frère Roy Mustang lui, en avait cinq. Tous deux étaient le portrait craché de leur père. Sacha sortit un jeu de petits chevaux, et en proposa une partie à Roy. Ce dernier posa son ours en peluche, et se tourna pour jouer. Le père démarra, et en route pour les vacances. La famille Mustang partait en effet passer quinze jours chez les parents du côté maternel. Ceux-ci possédaient une grande maison au bord de la mer.
Les enfants jouèrent pendant une heure, avant de se lasser. Roy reprit son ours. La peluche avait un pelage doré brillant, des yeux chocolat et une truffe en cuir. Roy le faisait danser en chantonnant. Son frère lui, regardait défiler le paysage.
" Maman ! C'est encore loin ?" demanda-t-il.
" Ah ne commence pas Sacha ! Oui c'est encore loin et tu le sais très bien. Alors occupe-toi comme tu peux, et sans embêter ton frère."
Sacha soupira. Roy lui demanda alors de jouer aux devinettes avec lui. Cela occupa une bonne partie du voyage. Ils s'amusèrent ensuite à compter les voitures qu'ils croisaient, d'une certaine couleur. Vers midi, la famille Mustang fit halte dans un village pour déjeuner. Les enfants furent ravis de pouvoir se dégourdir les jambes. Ils entrèrent dans une auberge.
" Il commence à pleuvoir." fit le père, en regardant par la fenêtre.
" Oui. J'espère que ça ne va pas durer. Si les garçons doivent rester quinze jours enfermés, à nous la peur." ajouta la mère.
Ils poursuivirent leur déjeuner. La pluie était à présent diluvienne. La petite famille se hâta ensuite de regagner son véhicule. La visibilité était très réduite, aussi le père conduisait-il avec prudence. Ils arrivèrent près d'un ravin. Tout à coup, une voiture arriva à toute vitesse en sens inverse, plein phares. Il y eut un horrible crissement de pneus, une embardée ... et le drame.
La voiture des Mustang dévala le ravin. Les enfants hurlaient. Le véhicule percuta plusieurs arbres. Enfin, elle atterrit dans une rivière. Roy releva lentement la tête. Il saignait.
" Maman ? Papa ? Nii-san ?" appela-t-il.
Pas de réponse. L'enfant renouvela son appel, sans plus de résultat. Il remarqua alors que sa fenêtre était brisée. Roy attrapa son ours, et décida de sortir. Il atterrit dans l'eau, qui lui arriva jusqu'aux genoux. Tout à coup, il entendit un grand bruit sourd. Roy tourna la tête, pour voir arriver une grosse vague d'eau.
Il eut la présence d'esprit de s'écarter un peu. Les flots furieux emportèrent tout sur leur passage, Roy y compris. Le petit remonta la surface il ne sut comment. L'eau le poussa sous les branches d'un arbre, auxquelles il s'agrippa. Au prix d'énormes efforts, il parvint à regagner la terre ferme. L'enfant regarda ensuite derrière lui. La voiture avait disparu. Roy était très fatigué. Où étaient ses parents et son grand frère ? Il les appela une fois, deux fois, trois fois ... pas de réponse. Roy sentit des sanglots compresser sa gorge.
La pluie tombait toujours, il était trempé jusqu'aux os. Puis il avait froid maintenant. De longues minutes après l'accident, le petit garçon décida de s'en aller. Il tenait toujours son ours en peluche, et entreprit de gravir la pente de terre. Celle-ci était très raide, et il glissa plusieurs fois, salissant ses habits. Finalement, il regagna la route.
Aucune voiture ne passait par là, dirait-on. Roy regarda à droite et à gauche, puis se décida à prendre à gauche. Il marcha longtemps, jusqu'au soir. Roy arriva dans un village à bout de forces. L'enfant trouva un banc, et s'y allongea. Il s'endormit aussitôt, serrant son ours contre lui. Les rayons du soleil, et surtout son ventre, le réveillèrent le lendemain. Roy s'assit, et se frotta les yeux. Qu'allait-il faire sans ses parents à présent ? Son ventre gronda à nouveau. Roy se sentit malheureux comme jamais. Il finit par éclater en sanglots.
" Eh bé ? Qu'est-ce qui t'arrive bout de chou ?" entendit-il.
Roy leva la tête, pour découvrir une adolescente étrangement vêtue. Elle ne portait qu'une espèce de brassière à bretelles fines, noire, qui couvrait uniquement sa poitrine. Tout le ventre était à l'air libre. Le bas se constituait juste d'une jupe courte, noire également, fendue sur les côtés. Sous les fentes on devinait un short, de la même couleur que le reste. La jeune fille lui souriait. Elle portait une longue natte qui lui arrivait dans le creux des reins. De fines mèches brunes retombaient devant des yeux marrons.
" Je suis tout seul, et j'ai faim !" gémit Roy.
" Où sont tes parents ? Tu t'es perdu ?" demanda-t-elle.
" Ils sont restés dans la voiture. Mais l'eau l'a emporté."
" Oh. Je vois. Bon ben si tu as faim, tu peux venir avec moi." proposa-t-elle en lui tendant la main.
Roy remarqua deux morceaux de cuir noir qui entouraient les poignets de l'adolescente.
" Ma maman m'a toujours dit ne pas suivre les étrangers." dit Roy.
" Et elle a absolument raison. Seulement là, je ne peux pas te laisser tout seul. Tes parents ne reviendront sûrement pas mon petit."
Il examina la jeune fille. Elle avait l'air gentille. Et Roy avait de plus en plus faim. Il nicha sa petite main dans la sienne, et la suivit. La jeune fille l'amena à un grand manoir. Roy ouvrit grand la bouche en parcourant le couloir. L'adolescente le mena dans un vaste salon, où se trouvaient deux autres adolescents : une fille et un garçon.
" Terri, Max, je vous ramène un petit frère." annonça-t-elle.
" Chic alors !" ironisa Terri.
" Comment t'appelle-tu ?" demanda doucement l'adolescente.
" Roy. Roy Mustang." répondit l'enfant.
" Eh bien Roy, bienvenue dans ta nouvelle famille. Voici ton grand frère Max et ta grande soeur Terri. Max a treize ans, et Terri quatorze. Maintenant, viens prendre un bon bain chaud et des vêtements secs. Ensuite tu mangera un peu."
Elle le conduisit à la salle de bain, et fit couler de l'eau dans la baignoire. Roy remarqua qu'elle était pieds nus, avec des espèces de chevillères qui laissaient juste le talon et le devant des pieds libres.
" Et toi, c'est quoi ton nom ?" demanda-t-il.
" Soraya. Quel âge as-tu au fait ?"
" Cinq ans."
" Oh mais t'es déjà un grand garçon ! Allez au bain ! Je te laisse faire, si tu as besoin de quoi que ce soit, tu m'appelle."
Soraya l'aida à se dévêtir, et le mit dans la baignoire. Puis elle sortit. Roy se savonna et se rinça. L'eau chaude lui faisait du bien. Il appela Soraya quand il eut fini. L'adolescente lui apporta des habits à sa taille, puis l'amena à la cuisine où se trouvaient déjà Max et Terri. Elle lui lança un regard noir, pendant que Max l'ignora. Soraya leur servit un goûter.
Puis quand ils eurent fini, Soraya fit visiter sa maison à Roy. Mis en confiance par les soins qu'il avait reçut, il posa mille et une questions à la jeune fille. Elle vivait seule ici, jusqu'à ce qu'elle recueille les deux adolescents, qui à cette époque n'étaient guère plus vieux que Roy. Soraya leur servait de mère, et ils l'appelaient maman d'ailleurs. Par contre, elle ne lui dit pas son âge, ce qui étonna l'enfant. Soraya montra ensuite sa chambre à Roy. Elle était plus grande que celle qu'il avait avant.
Roy trouva donc une nouvelle famille. Le fait d'être resté longtemps sous la pluie le fit tomber malade. Soraya s'occupa bien de lui jusqu'à sa guérison. L'enfant ne tarda pas à l'appeler maman à son tour. Il s'y attacha profondément, d'autant plus que Max et Terri avaient tendance à en faire leur tête de Turc. Surtout Terri.
Roy découvrit bien vite qu'elle était psychologiquement instable.
L'adolescente piquait quelque fois des crises qui terrifiaient Roy. Heureusement, Soraya calmait vite le jeu. Terri la craignait malgré tout. Et à juste titre : sa mère adoptive, en plus de se battre comme personne, était aussi une puissante alchimiste. S'il le fallait, elle utilisait sa science pour calmer sa fille. Aujourd'hui justement, Terri allait subir la colère de sa mère. Elle avait en effet enfermé Roy dehors, attaché à un arbre sous une pluie battante. L'adolescente avait pris soin de le terrifier auparavant, disant que la pluie allait le noyer.
Soraya le trouva en pleurs, après que Max aie vendu la mèche. Le jeune homme taquinait le petit, mais se rangeait davantage de son côté. Soraya le confia donc à son grand frère, le temps qu'elle se charge de Terri. Max amena donc l'enfant dans sa chambre.
" Ben mon vieux ! Je te plains des fois." dit-il en fourrageant dans la commode de Roy.
" Pourquoi Terri elle est méchante avec moi ?" demanda Roy en séchant ses larmes.
" Parce qu'elle est jalouse. Elle voudrait que maman ne s'occupe que d'elle, elle a terriblement peur qu'on l'abandonne. Et comme t'es le petit dernier, t'as une relation privilégiée avec maman." expliqua Max en le changeant.
" Mais toi elle te fait rien." reprit Roy.
" Que tu crois. Elle m'en a fait des crasses. Mais comme on a qu'un an d'écart, je peux lui tenir tête plus facilement qu'à toi. Et même si j'aime beaucoup maman, je quémande moins son affection que toi ou Terri."
Il termina d'habiller l'enfant, quand ils entendirent une porte claquer violemment. Terri qui devait être furieuse. Roy sortit de sa chambre et alla trouver Soraya. Celle-ci paraissait indifférente à ce qui venait de se produire. Elle accueillit l'enfant avec un sourire chaleureux. Roy alla se blottir contre elle, et Soraya lui rendit son étreinte.
Les années passèrent. Roy grandissait, et subissait toujours les attaques venimeuses de sa grande soeur. Néanmoins, celles-ci se limitaient à des moqueries, des sarcasmes, et encore pas devant Soraya. Et puis, Roy lui tenait tête à présent. Le frère et la soeur se détestaient cordialement. Le jeune homme nota aussi un fait qui l'étonnait : Soraya semblait ne pas vieillir. Quand il eut treize ans, il lui en demanda la raison, et sa mère la lui expliqua sans détour.
" Wow ! Et ça ne te gêne pas d'avoir toujours l'air pareille ?" demanda-t-il.
" Pas du tout. Depuis le temps j'y suis habituée. Et crois-moi, on paierait cher pour être comme moi. Je veux dire, pour avoir cette possibilité." répondit Soraya.
Roy hocha la tête. Lui pour le moment n'était pas intéressé. Le temps passa encore, et Roy avait à présent seize ans. Max avait quitté le manoir et vivait sa propre vie. Il avait étudié l'alchimie, et était alchimiste d'état. Mais Terri elle, avait du mal à quitter sa mère adoptive. Elle en voulait à Roy d'avoir le droit de rester, alors que Soraya la poussait à construire son avenir. Disputes entre mère et fille étaient monnaie courante, et le jeune homme se tenait toujours aussi éloigné que possible quand elles se produisaient.
Enfin, Terri quitta le manoir. Mais pas de son plein gré. Après une énième dispute, particulièrement violente, Soraya l'avait mise à la porte. Roy vint trouver sa mère, assez attristée par ce départ. Il la prit dans ses bras pour la consoler. Le brun la dépassait d'une tête à présent.
Quelques mois plus tard leur parvinrent une triste nouvelle : Terri serait décédée dans un accident de la route. Soraya soupira en l'apprenant.
" Je savais qu'elle allait finir de cette manière tôt ou tard. Elle tournait de plus en plus mal." dit-elle.
" Max ne s'arrange pas non plus : il fait de plus en plus souvent mauvais usage de son alchimie." ajouta Roy.
" Je l'ai sermonné encore hier. J'espère qu'il va se calmer. Quoi qu'il en soit, j'espère que toi, tu tournera mieux que ces deux-là." continua Soraya.
" T'en fais pour ça. Je pense de plus en plus à m'engager dans l'armée. Mais avant, je voudrais étudier l'alchimie moi aussi." exposa-t-il.
" Je vois. L'armée n'est pas le meilleur choix que tu puisse faire mon fils. Enfin, si c'est ce que tu veux, je t'aiderais à y parvenir. Pour ton alchimie, je connais quelqu'un qui pourrait t'enseigner celle du feu."
" Pourquoi pas toi ?" s'étonna Roy.
Sa mère sourit :
" Je pense qu'il est temps de te lâcher un peu plus la bride.. Ca te fera du bien. Je vais appeler cette personne, voir si elle peut te recevoir."
Soraya se leva, et se rendit près du téléphone. Deux jours plus tard, Roy quitta à son tour le manoir, pour emménager chez un homme du nom d'Hawkeye.
