Rating : M
Prairing : SS/SB
Disclaimer : Vraiment rien à moi, personnages et univers de JKR, histoire de la fabuleuse Isis, moi je traduis seulement…
Note de la traductrice : Le lien vers l'histoire originale est disponible dans mon profil. Pour ceux et celles qui lisent également en anglais, Isis est un auteur qui a beaucoup contribué à l'enrichissement du fandom avec ses histoires. Je ne peux que vous conseiller d'aller jeter un coup d'œil sur son site. De plus, pour cette fic en particulier, elle a rédigé une note très intéressante où elle explique sa démarche, ses inspirations ainsi que la construction de son récit. Vous l'aurez compris, ne pas aller y faire un tour serait un crime.
Re-note de la traductrice : Je sais que cette fic date un peu et qu'elle est assez connue dans le fandom… si ce n'est pas une découverte pour vous, c'était un petit plaisir pour moi. Mais j'espère que vous apprécierez quand même !
Bonne lecture !
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Sexe Oral
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Il ne s'embêta pas à demander. Snape aurait grimacé, « Bien sûr que ça me dérange, Black, » alors à la place il planta simplement sa bouteille et son verre au milieu de la table et tira une chaise vers lui. Snape le dévisagea de toute façon.
Sirius leva la bouteille en geste d'apaisement. « Je ne viens pas les mains vides. De toute manière, » dit-il, versant une dose généreuse dans le verre de Snape, « toutes les autres tables sont pleines de jeunes glapissants. J'ai pensé que ce n'était pas juste de leur infliger ma personne. »
« Donc tu me l'infliges. »
« Tout à fait. »
Il se versa un peu de Whisky Pur Feu et se l'envoya. C'était de la bonne cam', pas le truc visqueux qu'il buvait habituellement. Rien n'était trop bon pour Harry.
Snape semblait déterminé à le prendre de haut. « Pourquoi ? »
« Et bien. » Sirius n'était pas sûr, exactement, de ce qui l'avait poussé à traverser la foule vers là où Snape était assis, seul à une table pour huit. Il était totalement hors contexte dans la foule de noceurs si bien habillés, tel un vautour parmi des oiseaux-mouches. « Pourquoi es-tu venu ? »
« J'ai été invité, » dit Snape, d'une voix étranglée.
Bon Dieu, l'homme était aussi chatouilleux qu'un chat sauvage. « Je sais que tu a été invité. Mais on était surpris que tu acceptes. »
« Albus pensait que cela pouvait 'être bon pour ma réputation' d'être vu au mariage de Potter. » Sirius pouvait entendre le mépris se tordre dans sa voix, le ressentiment inexprimé qu'Harry, une fois encore, avait engrangé tous les lauriers et Snape avait été laissé moisir dans un coin.
« Personne n'aime un ancien Mangemort, hein ? » Le visage de Snape s'assombrit, et Sirius se dépêcha de rajouter, « Ou un ancien meurtrier présumé. »
« Va te faire foutre, » éructa Snape. Prends la perche qu'il te tend, pensa Sirius. Il fit à l'autre homme un demi-sourire.
« Va te faire foutre, » dit-il, cognant son verre contre celui de Snape. Le Whisky Pur Feu descendit langoureusement le long de sa gorge.
Après une pause, Snape eut un bref rire sourd et vida son verre lui aussi.
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« J'étais à Azkaban pendant les deux tiers de sa vie. En cavale pendant pratiquement toute l'autre partie. Maintenant que je suis libre, il n'a plus besoin de moi. »
« Epargne moi tes geignements, Black. »
« Est-ce que tu le hais autant que tu haïssais James ? »
« Epargne moi ta psychanalyse, Black. »
Sirius prit une autre gorgée. « Je ne te hais plus désormais. »
« Pourquoi devrais-je m'en soucier ? » Snape ne lui adressait même pas un regard. Il y avait apparemment beaucoup de choses bien plus intéressantes que Sirius Black se noyant dans le fond de sa bouteille.
« Je sais ce que tu as fait pour Albus. Tu es peut être bien un déplaisant bâtard graisseux, mais je sais que tu es de notre côté. »
« Et de quel côté précisément ? » Chaque mot était craché comme s'il avait le goût de la sciure de bois.
« Le côté des gentils, de la lumière et des petits lapins roses, Snape. Non mais tu crois que je suis en train de parler de quoi ? »
Snape soupira et posa son verre sur la table avec un petit 'pok'. « Je n'en ai aucune idée. Et je suspecte que toi non plus. »
« Je ne te hais plus désormais, » répéta Sirius, versant un peu plus de Whisky Pur Feu dans chacun des verres. « Tu es un héros de guerre, tu sais. »
« Tu es malade. Et je devrais oublier que tu as déjà essayé de me tuer ? »
« Ça fait trente ans, Snape. Les gens changent. »
« Peut être. » Il ne cédait pas d'un millimètre.
« Bien sûr, » dit Sirius, se penchant vers lui, « Tu es toujours un déplaisant bâtard graisseux. »
« Va te faire foutre. »
Sirius leva son verre. « Va te faire foutre. »
Tchin. Et ils burent tous les deux. Sirius pouvait jurer avoir vu le fantôme d'un sourire sur les lèvres de Snape quand il baissa son verre.
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« … et là Potter, l'idiot, fit une bourde juste devant lui. » Snape remua de la tête. « Cette andouille n'a jamais réalisé qu'invisible n'est pas le synonyme d'indétectable. »
Sirius rit malgré lui. « Tu ne devrais pas te moquer de ton hôte à son propre mariage. »
« Je suis étonné qu'il ait survécu assez longtemps pour se marier. »
« Je suis étonné que nous tous ayons survécu. »
« Moi aussi, Black. » Le coin de la bouche de Snape eut un sursaut étrange pendant une fraction de seconde. « Je dois admettre—sous la contrainte, ne t'en fais pas—que ton travail pour l'Ordre a probablement sauvé plusieurs vies. »
« Ah, » dit Sirius, nonchalamment, « Alors, tu me dois une dette de vie maintenant ? »
Les yeux de Snape s'enflammèrent. « Ce que tu as fait annule toutes les autres fois où tu as attenté à ma vie. Pas plus. »
Un sourire. On y était presque. « Alors on est quitte. »
« Va te faire foutre. »
« Va te faire foutre. »
Ils burent.
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« … et je n'aimais pas la façon dont tu regardais Remus, » conclut-il.
« De quelle façon je regardais Remus ? » Le rougissement de Snape était aussi valable qu'une confession.
« De la même façon que moi, » admit-il. « C'est dommage qu'il soit hétéro, tu crois pas ? Bien que sa femme soit une brave femme. »
Snape le regardait avec effarement. « Tu avais des vues sur Remus ? »
« J'en avais. »
Deux battements après, Snape commença à ricaner. « Mon dieu, je n'y crois pas. Et toutes ces pauvres filles qui te couraient après. Elles ont dû être dévastées. »
« J'aime les filles aussi, » dit Sirius à la légère.
« Oh. »
« Pas toi ? »
« L'espèce féminine n'a jamais incité la moindre attraction chez moi. »
« Ni vice et versa. J'imagine. »
« Va te faire foutre. »
« Tu aimerais. »
Snape se pencha et cogna son verre contre celui de Sirius, fort. « Va te faire foutre. »
« Oh. Va te faire foutre. »
Ils burent.
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Bon, ces robes de bal lui donnaient un air assez élégant. « Je pourrais peut être le considérer. »
« Considérer quoi. »
« Te considérer toi. »
Un crachat.
« Ça c'était une perte d'un whisky parfaitement respectable. » Sirius re-remplit le verre de Snape et en remit également dans le sien. Hmm, on aura peut être besoin d'une autre bouteille d'ici peu de temps, à ce rythme.
« Je décline. »
« Trop tard, » dit Sirius, joyeusement. « Je te l'ai servi, tu dois le boire. »
« Je faisais référence à… l'autre chose. » Snape fit un vague signe de la main et renversa presque la bouteille se faisant. Il était visiblement embarrassé. Bien.
Sirius battit des cils et fit la moue. « Tu peux pas me dire non. Je suis un si bon coup. »
« Oh, s'il te plaît. Tu es un chien galeux. »
« Et toi un con graisseux. »
« Va te faire foutre. »
« Va te faire foutre. »
Ils burent.
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« En fait, » songea Sirius, « tu es beaucoup moins graisseux aujourd'hui. J'ai vu que tu avais lavé tes cheveux en l'honneur d'Harry. »
« Quand je m'habille pour l'occasion, j'essaie d'y faire justice. »
« Pas mal du tout. Tu devrais faire ça plus souvent. »
« Aucune raison d'avoir du chien pour des étudiants inattentifs. »
« Là, là. Détecterais-je un sarcasme ? »
Les yeux de Snape s'illuminèrent avec malice. « Chien chien chien. »
« Con con con. »
« Va te faire foutre. »
« Va te faire foutre. »
Ils burent.
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Il releva la tête à un bruit ; c'était Remus et oh, putain, c'était quoi son prénom déjà ? Angela ? Angelica ? « Sirius. Nous partons maintenant. » Ses yeux faisaient des allers-retours entre les deux hommes.
« Ouais, ok. » Sirius pensa à se lever mais décida que le risque n'en valait pas la chandelle.
« Loup loup loup, » chantonna Snape. Sirius gloussa.
Remus le regarda. « Severus, est ce que ça va ? »
« Parfaitement bien, Remus. Parfaitement. Je te prierai de m'introduire auprès de ta délicieuse femme. »
« La brave femme » interjeta Sirius.
« Euh Angélique, voici Severus, un ancien compagnon de classe à moi. Et tu connais Sirius. Et nous partons maintenant. »
« Charmée, » dit Angélique, d'un air pincé. Ils s'en allèrent.
« Va te faire foutre, » dit Snape, dans leur camp retranché.
« Pas assez pour partager, en tout cas, » dit Sirius, versant la dernière goutte dans leurs verres.
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« La bouteille est vide, » indiqua Snape. Il semblait triste.
« Putain. »
« Tu pourrais aller en chercher. »
« Ton tour. »
Snape lui fit le Regard de la Mort. Essaya, en tout cas.
« Tu peux pas être intimidant si tu peux pas viser, crétin. »
« Va te faire foutre. »
Sirius leva son verre. « On est vide. »
« Bien. » Snape se leva et sa chaise se renversa derrière lui. Sirius rit.
« La ferme. »
« Crétin. »
Snape s'avança vers lui et lui donna un coup de poing. La chaise et Sirius se renversèrent tous deux par terre. « Ha. »
Sirius encercla les jambes de Snape et l'attira vers lui dans un méli-mélo de bras et de jambes. « Ha toi-même. »
« Va te faire foutre. »
« Peux pas, on est vide. » Il regarda le visage rougissant de Snape à trois centimètres du sien. « A moins que ça soit une invitation. »
« Va te fairuuuuummph, » dit Snape, tandis que Sirius glissait une main derrière sa nuque et l'embrassait, fort. Il avait le goût de Whisky Pur Feu.
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Les nouveaux Mr et Mme Potter étaient déjà partis pour leurs deux semaines de vacances à Corfou. Un noyau dur de gens demeurait, mais la fête était finie et il était temps de rentrer. Les professeurs de Poudlard était arrivé en groupe et était sur le point de repartir en groupe, mis à part que Severus avait été vu nulle part. Albus Dumbledore vérifiait dans la salle ; il s'était attendu à ce que Severus parte plus tôt, mais Remus avait dit (avec un regard amusé) qu'il était à une table dans le fond avec Sirius Black. Qui avait été vu nulle part lui aussi.
Albus était sur le point de rejoindre les professeurs restants pour le voyage du retour à Poudlard quand il vit quatre jambes noires remuer discrètement sous une nappe fleurie. Il marcha en direction de la table, releva un pan de la nappe. Là par terre était Sirius, ronflant légèrement, avec sa tête reposant sur le bras de Severus ; Severus avait son visage buriné contre le large torse de Sirius. « Bon, » dit Albus « Tout est bien qui finit bien, décidément. » Il eut un éclat de rire et relâcha la nappe. Alors qu'il retournait vers les autres enseignants, il crut entendre, faiblement : « Va te faire foutre. »
