5.
C'est le troisième soir de la deuxième semaine de ses « retenues » que ça arrive.
Juste au moment de finir son devoir de métamorphose.
Il attrape son sac, plonge la main dedans, sort du parchemin et une autre plume, avant de le laisser retomber.
Et de laisser échapper le livre de Malfoy.
L'Occlumencie pour débutant.
Avec la frénésie des dernières semaines il a complètement oublié d'y jeter un coup d'oeil, le laissant trainer dans son sac sans plus d'intérêt pour la chose.
Il se baisse pour le rattraper et le fourrer de nouveau dans son sac, mais Rogue est plus rapide.
En voyant le titre du livre, il lève les sourcils et le regard un peu plus noir, se tourne vers son élève.
-Où avez-vous trouvé ça, Potter ? Il demande, en ouvrant le livre, tournant les pages avec précisions et connaissance.
Inconsciemment Harry avale avec difficulté.
-Heu... On me l'a donné, Professeur...
-Donné ?
-Oui, Monsieur.
Il y a un silence, puis :
-Je n'arrive pas à comprendre Monsieur Potter, comment ni pourquoi Drago Malfoy voudrait se séparer d'un livre qui se trouve dans la bibliothèque personnelle de son père.
Autre silence.
Harry ouvre la bouche, une fois, une seconde, finalement arrive à retrouver ses mots.
-Comment... ?
-Il s'avère que parmi les trois choses les plus stupides que j'ai faites dans ma vie, devenir ami avec Lucius Malfoy est un moindre mal. Il est suffisant, égocentrique, et lâche mais ses ressources sont presque inépuisable. Un allié de taille quand votre « patron » à des lubies quelques peu excentriques...
-Dumbledore est votre patron.
-La plupart du temps. Et vous seriez étonné de voir à quel point le Professeur Dumbledore et le Seigneur des Ténèbres sont parfois semblables, notamment quand il est question d'excentricités.
Harry sourit un peu, avant de redevenir sérieux.
-Malfoy me l'a vraiment donné, il assure. Ca vient réellement de la bibliothèque de son père ?
Rogue pour toute réponse, ouvre la dernière page du livre avant de le tourner vers l'adolescent, ce dernier découvre alors les armoiries finement dessinées de la famille de son meilleur ennemi.
-Bordel !
Severus lève les sourcils.
-Désolé... S'excuse Potter.
Un moment il reste silencieux les sourcils froncés, Severus attend, laisse la fragile confiance qu'ils ont instauré entre eux faire son travail.
Il n'est pas déçu.
-Je crois qu'il veut m'aider, Mal...Drago, il sait quelque chose, quelque chose que je n'ai dit à personne.
Le silence lui répond, il abdique.
-Il n'y a pas que les cauchemars qui m'empêchent de dormir. Parfois...parfois c'est autre chose.
-Quoi ? Grince Rogue.
-Des images, des … visions ? Je ne sais pas vraiment, mais ça commence avec ma cicatrice qui brûle et ensuite...
Il s'arrête, sent déjà la panique qui arrive, comme ces soirs où il voit toutes ces portes.
-Ensuite j'ai cette sensation dans la nuque. Comme de la colère. Tellement forte qu'elle emplie tout mon corps. Parfois elle ne me quitte pas de la journée. Je suis juste en colère.
Rogue le regarde, l'observe, s'approche doucement quand il aperçoit les respirations rapides qui secouent maintenant le corps du jeune garçon.
-Qui y a t'il dans ces visions ?
-Des portes, vraiment beaucoup de portes. Et un couloir aux briques noir. Et plus il y a de portes, plus je suis en colère, comme si... comme si je n'arrivais pas à trouver quelque chose dont j'ai besoin, vraiment besoin.
Il se tait, Rogue aussi. Puis Harry demande, la voix tremblante, les mains aussi.
-C'est lui n'est-ce-pas? Ce que je vois, ce que je ressens c'est Voldemort...
-Ne prononcez pas son nom, Potter ! Rage un peu le professeur de potions, avant d'assurer calmement. Mais oui, je crois bien que vous partagez désormais un lien spécial avec le Seigneur des Ténèbres.
Et sans un mot de plus il se dirige vers sa cheminée, saisie de la poudre de cheminette et disparaît dans une flambée verte.
-Severus, mon ami, que puis-je faire pour vous ce soir ? Demande le vieux sorcier en voyant apparaître la silhouette de son espion dans l'âtre de sa cheminée
-Nous avons un problème.
-Ah? Quel genre de problème ? Ne me dites pas que votre trêve avec le jeune Harry a déjà pris fin...
-Alors vous saviez ?
-J'espérez, mon ami, j'espérez, après tout Harry n'est pas seulement le fils de James n'est-ce pas ?
-Non, il ne l'est pas...
Le vieil homme sourit, tandis que le Maitre des potions tente de comprendre à quoi joue le Directeur.
-Il semblerait que Potter partage... une connexion, à défaut de meilleur terme, avec le Seigneur de Ténèbres.
En entendant ces mots, Dumbledore lie ses mains sur son bureau, se penche un peu plus vers son professeur de potions.
-Une connexion? Il demande, ses yeux à peine visibles sous les demi-lunes de ses lunettes. Mais Rogue n'est pas dupe.
-Une connexion assez puissante pour que Potter puisse ressentir le genre d'émotion qu'Il ressent.
-Vraiment ?
Severus se rapproche du bureau de son ainé. Le regard sûr, les mains derrière le dos, il se dresse de toute sa stature.
-Vraiment, Albus. Mais ça aussi vous le saviez déjà, n'est-ce pas ? C'est pour çà que vous évitez Potter depuis qu'il est arrivé à Poudlard, pour ça que vous n'êtes pas resté à vanter ses mérites lors de son procès...
Dumbledore esquisse un sourire.
-Depuis cette nuit au cimetière, et tous les moyens que Tom a mis en place pour revenir à la vie, s'il l'on peut parler de vie, je le soupçonne d'essayer de comprendre toute l'amplitude de sa connexion avec Harry, en effet...
-Et vous n'allez rien faire, pour empêcher cette, cette... connexion ?
-Rien. Acquiesce le vieux sorcier.
Rogue serre les dents.
-Albus, cette connexion, ce lien que Potter et Le seigneur de Ténèbres partagent, c'est en train de l'épuiser. Pas seulement physiquement mais mentalement. Il est prompt à la colère, à l'anxiété, aux crises d'angoisse, aux insomnies... Votre golden boy ne vous servira à rien s'il est anéanti avant même le début de la guerre.
Cette fois Dumbledore sourit, vraiment.
-Mais il vous a vous, mon cher Severus, et vous êtes certainement sa meilleure chance, ne croyez-vous pas ?
Rogue soupire bruyamment.
-Et mon rôle pour vous ?
-Jamais Tom ne pourra vous soupçonner. Vôtre haine des Potter, père et fils est bien trop connue quelque soit le cercle dans lequel vous évoluez...
-De l'Occlumencie, alors ?
-Vous êtes le meilleur, quinze ans d'espionnage...
Rogue râle une fois, sans un mot, puis repart vers la cheminée. Il a déjà saisit la poudre quand il se retourne vers Dumbledore.
-Il y a un nouveau joueur dans votre plan, Albus, un que vous ne soupçonniez pas.
-Qui donc ?
-Malfoy.
-Lucius ?
-Drago.
Autre sourire.
-Ah... tous les fils ne semblent définitivement pas ressembler à leurs pères. Mais vous le saviez déjà, Severus...
Ce n'est pas le silence qui lui répond mais le rugissement de flammes vertes.
Il sursaute et tombe presque du canapé quand son professeur apparaît de nouveau. Il se lève, toujours un peu tremblant.
-Nouvelle leçon a ajouté à notre planning Monsieur Potter. Lance Rogue en attrapant le livre des Malfoys, abandonné sur la table du salon. Vous me lirez le premier chapitre pour notre prochaine rencontre, et essayez de vous appliquer, l'Occlumencie n'est pas une matière facile. Ni à apprendre, ni à subir.
-A subir, Monsieur ?
Rogue hoche la tête.
-Vous allez m'avoir dans votre tête, Potter, dans vos souvenirs, votre mémoire, vous devez vous doutez que c'est une expérience plutôt désagréable.
Harry avale la salive qui s'est accumulée contre ses joues.
-Peut-être... Est-ce que... Est-ce qu'on pourrait essayer, ce soir, juste une fois, pour que j'essaye de comprendre comment me protéger ?
-Vous êtes certain ?
L'adolescent acquiesce.
-Comme vous voudrez Potter, mais pour une fois je vous aurais prévenu. Legilimens
Et c'est le chaos.
Des images défilent par dizaines.
Harry a trois ans à peine, laissé dehors sous le soleil d'août sans casquette, sans protection. Sans eau.
Il a cinq ans ensuite, et il vient de vomir dans les escaliers, sur son tee-shirt, on l'attrape, et on le pousse dans le fond d'un placard à balai. Déjà presque trop petit, même pour sa silhouette frêle.
Neuf ans et une chaise qu'on lui jette au visage, il tombe et son oncle hurle à son cousin de venir frapper aux « endroits qui font mal », comme un bonhomme.
Douze ans et les barreaux à sa fenêtre, la trappe pour la nourriture et la faim, toujours la faim.
Mais soudain les souvenirs ne sont plus et Potter hurle de douleur.
Ses doigts attrapent sa cicatrice, tentent de s'enfoncer à l'intérieur, la gratte, la griffe mais la douleur ne s'estompe pas.
Severus la ressent.
Avec la colère qui l'envahit comme si en lui ne restait que cette émotion. Puissante et omniprésente.
Les portes défilent, alors qu'il tente de s'extraire de l'esprit de Potter.
Il a peur d'être vu, mais son bras ne brûle pas.
Et la colère.
Et les cris d'agonie de Potter.
Finalement le lien se brise. Et son bras, toujours, reste sans peine.
Son Maitre n'a rien découvert.
Pour le moment.
Il lui faut une minute pour calmer les battements de son cœur. Sa respiration haletante.
Une minute encore pour se débarrasser de la colère qui lui picote le bout des doigts.
Ses mains forment des poings qui se serrent encore plus quand ses yeux tombent sur la silhouette recroquevillée dans son canapé.
Potter.
Il oublie les portes et se souvient des images qu'il a vu.
Celles d'une enfance qu'il connait.
Seulement pour toutes ses fautes Tobias avait l'alcool à blâmer.
Les Dursley seulement leur désamour pour un petit garçon laissait devant leur porte un soir d'octobre.
Il soupire longuement, se calme, avant de se rapprocher du jeune sorcier.
Il voit son front ensanglanté et la grimace de douleur qui règne sur son visage entier.
Il entend la respiration saccadée.
Voit la sueur perler contre les tempes de Harry.
-Potter, il dit la voix étrangement douce.
Las images du petit garçon de cinq ans, malade et abandonné dans un placard, lui reviennent.
Il avance sa main, vient la poser contre la nuque de Harry.
Il y exerce une légère pression, comme il l'a déjà fait dans le passé, pour le sortir de sa torpeur.
Son pouce caresse légèrement la base des cheveux d'enfants qui s'y trouve encore.
Doux et lisses.
-Potter... Il essaye encore.
Mais Harry ne l'entend pas, perdu entre la douleur et les souvenirs.
Soudain, sa cicatrice s'enflamme de nouveau.
Ses yeux déjà fermés de plissent encore plus. Il se cabre dans le canapé, son cou se tendant dans la main de son professeur.
Il hurle.
Convulse à moitié.
-Faites-la s'arrêter, s'il-vous-plait, faites-la s'arrêter... Il supplie.
Sans un mot et sans arrêter la caresse de son pouce Rogue tend une main vers la porte de sa réserve personnelle. Le bocal à la pommade bleu arrive en une seconde, Severus le saisit, le pose sur la table basse, fait venir un gant puis une bassine d'eau tiède.
Avec une tendresse insoupçonnée, il aide Harry à s'allonger, le débarrasse de ses lunettes et attrape ses mains qui se sont remises à griffer son front douloureux.
-Première leçon, Potter. Il commence la voix forte, assurée. Il faut que vous Le bloquiez.
-Je ne... Je ne peux pas...
-Je vais vous aider.
Harry ouvre un œil. Le referme. Acquiesce doucement.
-Il faut que vous libériez votre esprit. Videz-le. Essayez de ne pensez à rien. Ni à vos souvenir, ni à la colère du Seigneur des Ténèbres, à rien.
Le jeune sorcier, essaye, tente de calmer les battements de son cœur, sa respiration erratique.
Mais une nouvelle vague de brûlures dans sa cicatrice l'empêche d'aller plus loin.
Il hurle en essayant de libérer ses mains.
-Non, Potter, encore, essayez encore!
Pendant une minute Harry se laisse emporter par la douleur de son esprit. Il entend la voix de son oncle, sent la haine de Voldemort, le rire de Dudley, la mesquinerie de Pétunia.
-Ne pensez à plus rien, il n 'y a que vous et moi... Continue Rogue.
Alors dans un geste rapide et assuré, Harry dégage une de ses mains avant de saisir celle forte et caleuse de son professeur de Potions. Il la poste sur son torse et Severus comprend.
Doucement il exerce une pression contre la cage thoracique du jeune garçon. Une sorte de caresse, un rappel à la réalité.
-Où est-ce que vous vous sentez le plus libre? Où est-ce que vos problèmes deviennent insignifiants ?
-Quid... Quidditch... Répond Harry, les yeux toujours fermés.
-Evidemment, dit Rogue légèrement sarcastique. Alors volez, Potter, perdez-vous dans l'air, et bloquez-Le. Il ne peut rien vous faire si vous êtes sur votre balai.
Et Harry s'exécute.
Il laisse les portes et la colère, pense aux anneaux énormes qui se dressent sur un terrain de Quidditch, à la sensation de son balai qui fonce, tourne et s'élève entre ses mains.
L'air qui lui fouette le visage, et le vif d'or qui le nargue de sa vitesse.
Il entend la clameur des tribunes et sourit.
La douleur s'estompe, le couloir noir disparaît et il ne reste que la main de Rogue contre son torse.
Il tremble toujours, trempé de sueur.
Il garde les yeux fermés. Sent le sang coulé sur son front. La peine qui règne dans ses membres, fatigués de s'être crispés pendant si longtemps.
Son professeur libère son autre main, enlève celle qui été restée sur sa cage thoracique, il grogne voudrait de nouveau la saisir et déjà sa respiration s'accélère de nouveau.
-Non, Potter, je ne vais nulle part, restez sur votre balai... Prévient Rogue.
Et Harry vole de nouveau. Plus haut. Plus vite.
C'est ainsi qu'il sursaute quand un gant mouillé d'eau tiède, se pose sur son front.
Il ouvre les yeux, voit son professeur les sourcils froncés, mais les gestes tendres.
-Merci... Il murmure.
Rogue ne répond pas, change seulement le gant de côté, avant de saisir sa baguette et de faire disparaître le tee-shirt de Harry d'une simple incantation.
Les bleus ont disparu depuis longtemps, Rogue s'en est assuré au cours des dernières « retenues » et les marques sur le dos du jeune sorcier se sont atténuées, comme les morsures sur ses mollets.
Il y a d'autres traces, d'autres cicatrices, plus vieilles, mais ce n'est pas ce soir qu'il s'en occupera.
Ce soir c'est autre chose.
C'est prendre soin.
Sans histoire.
Sans deal.
Mais avec un souvenir.
Harry a toujours les yeux ouverts, il regarde Severus enlever le gant de son front, le jeter dans la bassine. Ses yeux se perdent sur les volutes rosée que laisse son sang dans l'eau.
Il n'a pas peur.
Il n'a plus peur.
Le souvenir de Voldemort est devenu flou.
Il est juste bien.
Rogue saisit le plaid sur le haut du canapé, l'étale sur les jambes de l'adolescent, pointe ensuite sa baguette sur les griffures de son front et d'un sort les guérit.
Puis il saisit le bocal au mélange de valériane, de camomille et d'aubépine, l'ouvre, y plonge ses doigts, puis commence une fois encore avec le torse de l'adolescent. Quand il a terminé, Harry emprisonne sa main. Il comprend, la laisse, il y a certains gestes qui réconfortent, surtout quand on n'a connu aucune tendresse.
Severus rigole intérieurement.
Lui, tendre et protecteur.
Il secoue la tête.
Non, il a une réputation à tenir.
Il fronce les sourcils, mais n'enlève pas sa main.
L'abandonne à Potter.
Et plonge la main qui lui reste dans le bocal, encore ouvert.
Cette fois ses doigts étalent le baume directement sur la cicatrice de Harry, ce dernier ferme les yeux, se laisse bercer par le geste répétitif du pouce de son professeur contre son front, par la pression bienveillante sur son torse et bientôt par la voix basse du Maitre des Potions.
-Au début de notre seconde année ici, il commence. Votre mère et moi avons fait un pacte.
-Vous aimez ça, les pactes, les deals, les promesses... sourit Harry, fatigué.
-Il semblerait... Acquiesce Rogue, avant de continuer. J'avais eu un été plutôt éreintant et Lily le savait, je n'étais pas particulièrement populaire à Poudlard et ça aussi elle le savait. Votre père était populaire Potter, vraiment populaire comme Black, tous les deux brillaient par leurs noms et par leurs aptitudes, mais votre mère... Elle, elle faisait attention aux autres. C'est pour ça qu'elle est restée mon amie si longtemps, pour ça aussi que tout le monde l'aimait. Votre père était admiré mais votre mère on l'aimait.
Il se tait une seconde, enlève sa main du front du jeune garçon, d'un coup de baguette referme le bocal puis le fait disparaître.
-On s'est promis de toujours se trouver. Ou se retrouver. Nous étions conscients de la rivalité qui existe entre Serpentard et Gryffondor, mais on s'est promis que ça nous ne séparerait pas. Alors quand l'un de nous allait mal, plus souvent moi que elle, nous avions un signe. Les premières années du moins, après Lily a charmé un morceau de parchemin sur lequel nous écrivions nos heures de rendez-vous.
-Quel signe ? Demande Harry en ouvrant les yeux.
Rogue fait un poing avec sa main droite puis déplie seulement son index et son majeur.
L'adolescent fronce les sourcils, essaye de comprendre.
-C'est la lettre « H », pour « Help ».
Le jeune sorcier lève sa main, reproduit le geste, et se laisse envahir par la même sensation qu'il a eu quand il a compris que la carte des Marauders était la création de son père.
Une sensation d'appartenance.
-Où est-ce que vous vous retrouviez ?
Rogue esquisse un sourire du coin des lèvres.
-Dans un lieu que vous semblez désormais bien connaître.
Une pause, avant que Harry ne réalise ce que lui avoue son professeur.
-La salle sur demande ?
Rogue hoche la tête.
-Je suis tombé dessus en essayant d'échapper à quelques petites brutes à la fin de ma première année. Une des merveilles de ce château...
Un enième silence, avant que Harry ne demande :
-Alors vous savez pour l'AD ?
-Nous savons.
-Mais pas Ombrage ?
-Dolores ne semble pas suspecter que vous vous adonnez à l'enseignement durant votre temps libre, Potter. Pour combien de temps, cependant cela reste à voir.
Le jeune garçon entend ce que veut lui dire son professeur
« Soyez prudent »
Soudain un bâillement l'attrape, et ses paupières se baissent de nouveau.
Rogue se lève, tire le plaid sur la poitrine de Harry, pose les lunettes abandonnées sur l'accoudoir sur la table basse, saisit l'ouvrage sur l'Occlumencie qu'il a laissé là.
-Nous serons samedi demain, et il me semble que Monsieur Weasley n'est pas un lève-tôt, je vous réveillerai quand il sera l'heure pour vous de rejoindre votre salle commune.
Harry hoche juste un peu la tête, déjà au bord de l'endormissement.
-Et s'il vous plait Potter, essayez de ne pas baver sur mon canapé. Il a fallu trois sortilèges de « récurvite » pour enlever la trace que vous avez laissé il y a quinze jours.
-J'ne bave pas, s'indigne faiblement Potter.
Severus secoue la tête, baisse la lumière des lampes à huile, jette une dernière buche dans le feu, puis va s'asseoir sur la table du salon.
Il ouvre le livre d'Occlumencie, en lit les premières lignes et se donne pour nouvelle mission de découvrir à quoi joue Drago Malfoy.
A suivre.
N/A : Merci pour superbes commentaires, je suis super heureuse que cette histoire vous plaise.
Pour ce qui est des quelques interrogations que . d'entre vous se posent, les réponses arrivent bientôt. Tobias sera évoqué plus longuement dans de futurs chapitres par exemple. Pour ce qui est des jumeaux Weasley, je ne pense pas qu'ils iraient se plaindre à leur mère des retenues d'Ombrage. Ils savent qu'elle travaille pour le Ministère et que ce dernier veut évincer toute personne croyant au retour de Voldemort, or leur père travaille au Ministère et en plus il fait parti de l'Ordre, aussi je ne pense pas qu'ils voudraient risquer une enquête en se plaignant à leurs parents.
