Gilles n'arrivait pas à comprendre pourquoi il ne pouvait pas s'empêcher de pleurer. Tout allait bien, pourtant ! Il le sentait au plus profond de son coeur, il n'avait jamais été aussi heureux. Mais, dans le même temps, un poids énorme semblait peser sur sa poitrine, et depuis les quelques larmes qui lui avaient échappé en voyant que Robin ne le rejetait pas, il ne parvenait pas à en empêcher d'autres de couler. C'était pire qu'un torrent. Et il ressentit confusément de la honte quand le premier sanglot lui échappa. Il se comportait comme un enfant ! C'était ridicule...

"Qu'est-ce qui se passe, Gilles ? J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? Je t'ai fait mal ? Je suis désolé de t'avoir repoussé, Gilles, je suis vraiment désolé !"

Robin avait l'air complètement perdu. Il ne devait pas savoir comment gérer un petit frère de dix-huit ans en pleine crise de larmes, et sa mine déconfite arracha furtivement un sourire au jeune homme. Pourtant, il continua de pleurer. Il n'arrivait tout simplement pas à s'arrêter.

"Je suis désolé, hoqueta-t-il en s'essuyant le nez d'un revers de la manche, et en essayant de se détourner pour reprendre une contenance. Je ne sais pas ce qui m'arrive... je crois que j'ai besoin d'un moment..."

Il essaya de s'assoir mais, ayant mal calculé le niveau exact du sol à cause des vertiges qui agitaient le monde autour de lui, il vacilla et trébucha en arrière. Robin fut aussitôt à côté de lui, comme s'il était tombé de plusieurs mètres.

"Hé, ça va ? s'enquit son frère en s'accroupissant au sol. Tu te sens..."

Il ne finit pas sa question. S'il avait été en pleine possession de ses moyens, Gilles lui aurait lancé un regard sarcastique, mais il se contenta de geindre et d'essuyer -vainement- ses larmes une nouvelle fois. Il n'arrivait pas à bloquer ses sanglots dans sa gorge. C'était énervant ! Il devina que Robin tendait une main pour le toucher, avant de se raviser et de lancer un regard désemparé vers les autres, sans doute Azeem ou Fanny.

"Qu'est-ce que je dois faire ? se troubla le héros, et par réflexe, il posa sa main sur l'épaule de Gilles.

-Robin, on dirait que tu parles d'un nourrisson, le taquina gentiment Fanny. Si c'en avait été un, je t'aurais dit de vérifier qu'il n'avait pas faim, ou qu'il ne souffrait de rien."

L'archer la dévisagea d'un air interloqué. Puis il se tourna de nouveau vers son frère, qui riait presque à travers ses larmes.

"C'est vrai, tu es blessé, excuse-moi, je ne sais plus ce que je fais..., bredouilla-t-il en pressant l'épaule de son cadet. Azeem...

-Je vais chercher de quoi le soigner, acquiesça le maure, et il disparut immédiatement en direction de son matériel médical.

-Excuse-moi, je devrais être plus réactif, murmura alors Robin en passant doucement le dos de sa main dans les cheveux blonds un peu sales du jeune homme. As-tu mal autre part qu'à la poitrine et au dos ?

-Je... je crois que ça devrait aller..., hoqueta Gilles en omettant volontairement sa pommette à l'endroit où Jean l'avait frappé, ses jambes qui ne le portaient plus, ses bras et sa nuque raides -parce que tout cela, il lui était impossible de l'énoncer. Ça va aller..."

Robin le dévisagea avec tristesse, et aussi l'émerveillement qui n'avait pas encore quitté son regard -qui ne quitterait plus jamais son regard-, et puis, spontanément, il passa de nouveau ses bras autour de son cou pour le serrer contre lui. Gilles hoqueta une nouvelle fois, autant de ces sanglots incontrôlables que de la surprise de retrouver ce câlin qu'il chérissait déjà tant, et il cala avec bonheur sa tête contre la poitrine de son nouveau frère. Il essaya de réguler sa respiration. Allons, tout allait bien... Bien sûr que tout allait bien ! Robin venait de lui donner une place, la place qu'il attendait depuis toujours. Alors pourquoi ne parvenait-il pas à cesser de pleurer ?

En fait, en ouvrant son coeur à son frère, il avait en même temps libéré toutes les émotions extrêmes et les souvenirs puissants qui étaient restés cachés au fond de lui pendant si longtemps. Il revoyait l'enfant qu'il avait été, ses pieds nus parcourant rapidement la terre du sentier, derrière les autres enfants du village, pour jouer ou rattraper le bétail qui s'échappait, pour fuir ou se cacher. Il se souvenait des yeux et du vague visage de sa mère, la paillasse inconfortable sur laquelle ils dormaient, ses travaux de couture frénétiques au coin du feu, la mélancolie dans ses yeux quand elle le tenait par la main, marchant fièrement en haut d'un muret. Il revivait la haine et l'indifférence totales dans lesquelles il avait vécu durant dix années, mourant de faim, de froid, rongé par la fatigue ou les maladies bénignes qu'il contractait parfois, abandonné de tous. Il ressentait, surtout, l'amour de Lord Locksley et la haine de Robin, de cet homme de treize ans son aîné qu'il parait, pourtant, sans pouvoir faire autrement, sans pouvoir le renier, du nom de frère.

Il était trop difficile d'écouler derrière soi le poids de toutes ces années. Au bout d'un moment, pourtant, Gilles n'eut plus de larmes à déverser. Elles s'étaient toutes taries. L'eau qu'il avait bue en tremblant à un torrent avant de revenir au camp n'était pas suffisante pour lui permettre de pleurer plus longtemps.

Robin nota les hoquets presque spasmodiques qui l'agitaient et lui lissa les cheveux, depuis son front jusqu'à l'arrière de sa tête, et arrêta ses doigts sur son crâne.

"Pardonne-moi, souffla-t-il dans les mèches blondes de son frère. Je te promets que tout ira bien, maintenant."

C'était sans doute un hasard, mais ce fut pour Gilles comme s'il s'excusait pour toutes ces années dans lesquelles il venait de replonger et au cours desquelles il avait tant souffert. Le jeune homme enfonça davantage son front contre la poitrine de son aîné et acquiesça. D'accord. Ça irait mieux, lui aussi en faisait le serment.

Azeem revint sur ces entrefaites avec un broc d'eau duquel dépassait un linge, du fil et une aiguille. En voyant les deux frères ainsi enlacés, il changea de trajectoire pour rejoindre le feu que Jean et Frère Tuck avaient prudemment allumé, et transvasa l'eau dans un récipient en métal pour la faire chauffer. Il s'assit à côté du foyer et Robin et Gilles se tournèrent vers lui, les yeux rougis du cadet se soulevant juste au-dessus du bras de son aîné en train de l'étreindre.

"J'ai rapporté de quoi te soigner, mon garçon, expliqua Azeem. Il faut attendre que l'eau boue pour pouvoir éliminer plus facilement toute trace d'infection."

Gilles, qui peinait toujours à reprendre son souffle, se contenta d'acquiescer sans pouvoir s'empêcher de redouter le moment où l'ami de son frère allait devoir... le recoudre... Il frissonna violemment et Robin resserra ses bras autour de lui pour le calmer. Et ça fonctionna en partie. Son frère sentait si bon, songea le jeune homme en fermant les yeux pour mieux enfouir sa tête contre le torse de son aîné. Ce dernier sourit et l'étreignit un peu plus fort. Personne ne songea à émettre un commentaire sur cette intimité soudaine qui liait maintenant les deux hommes après des mois de farouche opposition, et le blessé se contenta de savourer, en silence, les quelques minutes de tendresse qui lui étaient accordées depuis des années.

"L'eau a fini de chauffer, Chrétien, les prévint doucement Azeem au bout d'un temps qui sembla bien trop court au jeune homme. J'ai besoin que tu te déshabilles, mon garçon. Et tu ne peux pas garder cette chemise. Elle est toute déchirée et elle pourrait remettre de la terre et de la poussière sur tes plaies.

-C'est la seule que j'ai, protesta Gilles dont le souffle était encore saccadé. Mes affaires... elles ont toutes dû brûler dans ce maudit incendie...

-Il me reste quelques unes des miennes, murmura Robin en faisant glisser le vêtement par ses bras sans qu'il lui oppose la moindre résistance. Je vais t'en donner une."

Gilles le regarda à travers les larmes qui tachaient ses joues. Avec sa figure terreuse, les plaies rouges sur son torse et la fatigue dans ses yeux, il n'avait plus rien de digne, mais pourtant il lança :

"Il n'y a donc vraiment pas de justice."

Robin sourit. Le jeune homme ne savait pas vraiment quoi attendre comme réaction, mais il apprécia la façon dont son frère lui donna une pichenette dans les cheveux avant de s'éloigner avec sa chemise. S'il avait eu des forces, le jeune blessé aurait même tenté de répliquer, timidement, de jouer avec cet aîné qu'il n'avait jamais aimé jusqu'à présent, mais c'était à peine s'il pouvait tenir assis sans aide. Le sol même de la forêt semblait l'inviter à se laisser tomber sur le flan et permettre aux ténèbres de l'emporter.

Pourtant, Gilles se redressa quand Azeem s'accroupit devant lui avec l'eau brûlante. Par réflexe, il essaya de trouver quelque chose sur son épaule maintenant dénudée pour cacher ces horribles blessures qui le rendaient vulnérables, avant de laisser retomber sa main.

"Vas-y, dit-il en redressant le menton. Après m'avoir ôté une flèche de la main, ça ne pourra pas être pire."

Le maure lui sourit sans répondre, essora son chiffon et entreprit de nettoyer toute cette saleté et ce sang qui le recouvraient. Un gémissement se noua dans la gorge douloureuse du jeune homme, mais il tint bon. Il avait assez pleuré pour toute sa vie. Quelle idée de se montrer aussi faible ! Quand il vit Robin revenir, et s'assoir près de lui en tenant une chemise propre, blanche et bien repassée, il se redressa même un peu plus. Les mains d'Azeem qui tamponnaient les plaies à vif dans son dos le brûlaient atrocement, mais il avait toujours refusé de se montrer faible devant cet homme qu'il jalousait. Certaines habitudes, c'était sûr, mettaient du temps à changer. Et d'autres non, car quand son frère lui sourit, le jeune homme ne put s'empêcher de lui rendre son sourire. Il devait bien admettre que ça faisait du bien de sourire à Robin plutôt que le haïr.

"Je vais maintenant recoudre tes blessures, mon garçon, annonça Azeem en jetant le chiffon dans le récipient où l'eau s'était colorée de rouge. Si tu as besoin de quelque chose à mordre pour surmonter la douleur, c'est le moment ou jamais.

-Je n'ai jamais eu besoin d'utiliser ce genre de procédé pour me soigner, rétorqua Gilles en redressant fièrement le menton. Et je n'ai pas l'intention de commencer aujourd'hui.

-Tu en es sûr ? Ça va te faire atrocement souffrir, intervint Robin, de la compassion plein ses yeux bleus."

Le jeune homme s'apprêtait à rétorquer que oui, il en était sûr, mais l'aiguille pointue et aiguisée comme une lame que le guérisseur approcha de ses plaies ouvertes lui fit perdre aussitôt toute contenance. Il pâlit et, comme un réflexe déjà acquis, il se tourna vers Robin.

"Je vais te tenir la main, décida son frère sans y réfléchir une seule seconde. Tu es sûr que tu n'as pas besoin d'un tissu pour mordre dedans ?

-Oui.

-Bon, très bien. J'ai besoin que tu te penches un peu en arrière, commanda Azeem, on va commencer par ton torse.

-D'accord..."

Avec réticence, Gilles fit ce qu'on lui demandait, et il eut la surprise de voir Robin se lever pour venir s'assoir juste derrière lui. La brûlure du frottement que la chemise de l'archer exerça sur ses blessures fit grimacer le jeune homme, mais il serra les dents et, accessoirement, la main de son frère entre ses doigts.

"Vas-y, marmonna-t-il en s'efforçant de regarder ailleurs, et le long calvaire commença."

Ses plaies étaient déjà à vif, y rajouter la souffrance de l'aiguille perçant sa chair arracha au jeune voleur des tressaillements de douleur si forts que Robin dut le maintenir contre lui, et des cris déchirants qui irritèrent sa gorge déjà trop sèche.

"Ça va aller, ça va aller, ne cessait de répéter Robin en profitant des répits de ses ruades pour caresser les cheveux qui lui tombaient sur le front, et en tenant sa main malgré sa poigne à lui en disloquer les tendons. Ça va aller..."

Gilles parvenait à peine à respirer tant la douleur lui coupait le souffle. De la sueur ne tarda pas à baigner sa nuque, ses tempes, son front, et son corps commença, de lui-même, à essayer de se dégager, loin de cette souffrance qui zappait ses dernières forces.

"Respire, mon garçon, l'encouragea Azeem en s'interrompant un instant quand il le vit à bout de souffle.

-Gilles, quand j'étais petit, tu sais, j'avais une peur bleue des chats, lança tout à coup Robin en essayant d'apaiser son frère. Ils me terrifiaient tellement que je courais me cacher dans le foin de la grange à chaque fois que l'un d'entre eux passait la porte pour chasser les souris !"

À la grande surprise d'Azeem, un ricanement moqueur s'échappa de la bouche de Gilles à travers son souffle épars et ses gémissements de douleur. Il échangea un regard soulagé avec son ami et poursuivit sa besogne pendant que l'archer continuait de raconter :

"C'était particulièrement stupide, en fait, parce qu'il y avait toujours un nid de rongeurs à l'endroit où je me cachais, ce qui faisait que les chats me bondissaient dessus sans savoir que j'étais là."

Gilles se cabra en arrière à cause de la douleur, mais sa respiration avait repris un rythme normal. Rien ne lui paraissait plus drôle que d'imaginer Robin dans des situations absurdes et ridicules, et il se concentra sur la suite de l'histoire.

"Un jour, Père a décrété que je ne pouvais pas me laisser déconcerter éternellement par un danger qui n'en n'était pas vraiment un. Alors, il m'a ordonné de prendre soin du chat de ma mère qui s'était blessé à la patte quelques temps auparavant. Je crois que je n'ai jamais été aussi angoissé à l'idée de devoir monter un bol de lait dans ma chambre de toute ma vie ! Mais c'était la condition pour que ma mère soit contente de moi. Je l'ai fait pendant plusieurs semaines, et ma peur des chats a fini par disparaître d'avoir vécu à leur contact.

-Je suis ravi d'apprendre que cette torture va également m'aider à surmonter mon appréhension des aiguilles... merci, Robin, marmonna Gilles en tressaillant de douleur."

Son frère rit, l'air un peu soulagé. Le jeune homme lui-même ne comprenait pas où il trouvait encore la force de lancer quelques sarcasmes. Il était à bout de force. Sa vision avait même commencé à devenir floue.

"J'en ai fini avec ton torse, déclara Azeem en rompant le dernier fil. Au tour de ton dos, maintenant. Veux-tu faire une courte pause le temps de reprendre ton souffle ?

-Non, grogna Gilles en se retournant pour présenter ses blessures ouvertes au maure. Je veux juste en finir au plus vite.

-Très bien."

Il échangea encore un regard avec Robin, et celui-ci vint saisir fermement son frère par l'épaule pour le maintenir, et de son autre main, il serra ses doigts dans les siens.

"Encore un effort, Gilles, c'est bientôt fini, lui murmura-t-il."

Le jeune homme eut à peine le temps d'acquiescer que l'aiguille s'enfonçait de nouveau dans sa chair boursoufflée. Il grinça des dents et la force lui manqua même pour serrer la main de son frère.

Quand Azeem trancha le dernier fil, après de longues minutes d'agonie, Gilles retomba sur lui-même comme une marionnette dont on aurait tranché les liens. Sans doute frappé par cette image, Robin lui tapota doucement les joues pour s'assurer qu'il n'avait pas perdu connaissance, puis l'aida à se redresser.

"Je vais t'emmener dans un endroit plus confortable, décida-t-il en balayant du regard le sol inégal, jonché de débris et de cailloux, et recouvert par l'ombre des arbres, sur lequel ils avaient pris place. Tu seras mieux près du feu."

Gilles répondit à peine par un murmure. Maintenant qu'on laissait enfin en paix son corps supplicié, il peinait à répondre. Sa force, son énergie, sa volonté l'avaient quitté. La seule chose qu'il se sentit capable de faire, ce fut d'éviter de trébucher sur ses pieds pendant que son frère lui faisait franchir les quelques mètres séparant leur place du carré de soleil, près du feu, qu'il lui avait indiqué.

"Voilà, souffla Robin en l'aidant enfin à s'allonger sur le sol frais de rosée.

-Merci, grand frère, répondit Gilles, les yeux fermés, en savourant la douceur et l'intimité de ce mot dont il ne découvrait que maintenant le vrai sens.

-Ne me remercie pas, rétorqua l'archer, qu'il sentit ému lui aussi, et dont il devinait le sourire. Tu peux dormir, à présent. Ton corps doit être mort de fatigue.

-Tant qu'il n'est pas mort tout court, ça me convient..., souffla son frère en fermant les yeux."

Il n'essayait pas de s'endormir depuis dix minutes que sa tête se retrouva soudain soulevée du sol par une main qui s'efforçait d'être douce.

"Que fais-tu ? grommela le jeune homme en découvrant son frère à travers la rangée de cils dorés desquels, à contrecœur, il avait consentit à papillonner pour voir l'identité de l'opportun. Je croyais que je pouvais dormir, à présent ?

-J'essaie seulement de rendre ce carré de terre plus confortable, répliqua Robin en glissant une couverture pliée en quatre sous sa tête. Ne bouge pas, ça ne me prendra que quelques instants."

Privé de ses forces, Gilles n'eut pas d'autre choix que de le laisser faire, supportant sans broncher les mains de son frère qui le manipulaient, le soulevaient pour étendre un lainage sous son corps supplicié, écarter les cailloux qui pourraient le gêner, puis l'enrouler dans une troisième couverture dont la douceur le surprit.

"C'est chaud et c'est doux..., remarqua-t-il un peu bêtement en levant les yeux sur son frère. Où l'as-tu trouvée ?

-Dans cet endroit qui a échappé à ta conception personnelle de la justice, répondit Robin en riant. Nous ne sommes plus que sept, et je pense que tout le monde me suivra dans l'idée que c'est au plus jeune de la récupérer.

-Ne me prends pas pour un bébé, Robin.

-Pas un bébé, Gilles, mais mon petit frère, répliqua le chef des voleurs en lui caressant les cheveux. Je te laisse te reposer, maintenant. Si tu as froid, la chemise que je te donne est juste à côté. Frère Tuck et Fanny ne seront pas loin si tu as besoin de quelque chose.

-D'accord..., marmonna le jeune voleur qui s'endormait. Merci...

-De rien."

Il n'entendit même pas Robin partir. Il s'était endormi tout de suite, maintenant qu'il ne craignait plus rien.