Peter regarda à travers la fenêtre avant de la faire pivoter, souhaitant s'assurer que son colocataire ne le verrait pas rentrer par là. Heureusement pour lui, Matt devait être sorti pour courir car leur chambre était vide et tout était éteint. L'étudiant se hâta donc de s'engouffrer à l'intérieur et referma la fenêtre avant d'ôter son masque en soupirant et se laissa tomber sur son lit avant de longuement s'étirer pour se détendre un peu et se débarrasser des nombreuses tensions qu'il avait depuis la rencontre de ce soir. Yeux clos, il s'appliqua à inspirer et expirer à un rythme régulier pour se calmer, ce qui fonctionna plutôt bien. Il jeta un coup d'œil au réveil posé sur sa table de nuit, qui affichait une heure quarante-sept. Autrement dit, s'il ne tardait pas à s'endormir, il bénéficierait d'environ cinq heures de sommeil, ce qui était suffisant pour être en formes avant les cours. Il aurait dû être drainé de son énergie après cette entrevue et pourtant, il était à peine fatigué.

Craignant que Matt revienne et le découvre dans son accoutrement de super-héros, Peter se dépêcha de se changer. Au lieu de se mettre en pyjama, il mit un jean, un t-shirt noir assez basique et revêtit par-dessus un sweat à capuche gris qui affichait le logo de sa saga de science-fiction préférée, puis il enfila sa paire de basket et balaya brièvement la chambre du regard, les mains dans la poche ventrale de son pull. Il avait l'impression qu'il manquait quelque chose dans la pièce mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Il décida de passer outre, attrapa son téléphone, son sac de cours pour l'instant vide, un stylo et un cahier qu'il rangea dedans, puis il y fourra également ses écouteurs attrapés en coupe-vent sur son bureau puis, dans le silence le plus complet, sortit de la chambre en faisant bien attention à ne faire aucun bruit afin d'éviter de réveiller quiconque dans les dortoirs.

Tout était extrêmement calme dans les couloirs, ce qui lui changeait du raffut qu'il y avait eu en ville. Il descendit rapidement les escaliers puis quitta le bâtiment, regrettant de ne pas avoir pris une veste à cause du vent frais, presque froid, qui soufflait. La distance à parcourir n'était pas très longue, mais tout de même. Connaissant déjà les lieux, il marcha machinalement en direction de la bibliothèque la plus proche, celle où il avait l'habitude de se rendre parfois après les cours pour aller étudier avec Matt. Il avait envie –et surtout besoin– de se changer les idées, et puisqu'il se doutait que ses pensées ne se mettraient pas au repos de sitôt, autant aller travailler au lieu de passer une nuit blanche à se tourner et retourner dans son lit. Au moins, il pourrait avancer un peu sur le programme et il en profiterait également pour faire quelques recherches personnelles afin de voir s'il ne pouvait pas trouver un ou deux éléments concernant le groupe qu'il avait croisé.

Evidemment, au beau milieu de la nuit, la bibliothèque était censée être fermée, mais il arrivait quelques fois que les portes restent ouvertes et que quelques étudiants fassent des tournantes pour surveiller les entrées de nuit de celles et ceux qui, comme Peter, n'arrivaient pas à dormir et préféraient venir étudier. Pourtant, lorsqu'il arriva, le poste de surveillance était désert. La personne qui devait s'y trouver s'était probablement absentée une minute pour aller aux toilettes, aller chercher quelque chose à boire ou à manger. N'ayant pas trop envie de patienter, Peter passa devant comme si ne rien n'était et poursuivit son chemin tranquillement, profitant de la musique que ses écouteurs diffusaient dans ses oreilles. Au moins, il pouvait pour le moment se concentrer sur les paroles de la chanson plutôt que de laisser ses pensées un peu trop envahissantes le submerger, c'était déjà ça.

Il remarqua qu'il n'était pas le seul à avoir eu l'idée de venir à la bibliothèque : plusieurs jeunes de son âge et parfois plus vieux étaient attablés, entourés de livres en tous genres, feuilles de notes, certains avaient également leur ordinateur portable à portée de main ainsi qu'un câble d'alimentation pour ne pas manquer de batterie. Peu d'entre eux prêtèrent attention au nouvel arrivant, étant plongés dans leurs recherches et leur travail nocturne assidu, tandis que d'autres relevèrent la tête en l'entendant marcher. Ils se contentèrent de lui sourire brièvement avant de se replonger dans leur lecture, désireux de poursuivre leur apprentissage. Ce n'était très certainement pas très sain de faire du bourrage du crâne en plein milieu de la nuit, d'autant plus que l'année n'avait pas commencé depuis si longtemps, mais pour certains, c'était comme une drogue.

Peter quitta l'allée centrale, zigzagua entre les tables et se dirigea droit vers les étagères chargées d'ouvrages. Il s'aventura dans la section « magie, mythes et légendes », songeant que cela devrait être un bon début, qu'il fallait bien commencer quelque part, même s'il n'était pas sûr de ce qu'il cherchait. Il voulait simplement des réponses et il craignait qu'aucun de ces livres ne puisse lui en fournir. Il allait au moins tenter sa chance et en feuilleter quelques-uns et, si besoin, se tournerait vers Internet. Peut-être que les quatre assaillants s'étaient déjà manifestés par le passé, dans quel cas il en trouverait probablement une trace quelque part. Peut-être tomberait-il sur d'anciennes coupures de presse, des reportages, des témoignages… Dans l'hypothèse où, bien sûr, ils avaient un jour fait parler d'eux.

Il s'arrêta de marcher et balaya minutieusement les rayons du regard. Son choix se porta sur « Mythology : Timeless Tales of Gods and Heroes" d'Edith Hamilton qui traitait de la mythologie grecque, romaine et nordique, ainsi que de divers contes de fées. Il tourna les premières pages, curieux. Il aimait bien les illustrations qui accompagnaient les textes explicatifs et récits qu'il survolait rapidement. Dans d'autres circonstances, il aurait pris le temps de lire chaque page avec attention, mais il avait peur de ne pas avoir suffisamment de temps avant que le quatuor ne revienne. Il attrapa ensuite une seconde encyclopédie sur la mythologie classique de A à Z, mentionnant les dieux et déesses, héros et héroïnes, nymphes, esprits, montres et lieux. Le manuel était signé manuscritement de la main de l'autrice mais une fois encore, Peter n'était pas tellement certain de trouver des indices utiles dedans.

Il ôta ses écouteurs en entendant une musique se superposer à la sienne. Ce n'étaient pour l'instant rien de plus que quelques accords de guitare qui résonnaient doucement à quelques mètres de là et, visiblement, cela ne semblait déranger personne dans la bibliothèque. Après tout, cela restait très calme, presque envoutant, et Peter songea que les autres étudiants avaient peut-être l'habitude que ce genre de chose se produise. Il choisit de délaisser temporairement ses recherches pour trouver la source de cette mélodie. Il traversa toute la rangée des livres sur les mythes et légendes, arpenta les rayons suivants et finit par déboucher sur une sorte d'espace commun où étaient placés en cercle plusieurs poufs colorés à l'aspect confortables, se regroupant autour d'une table basse où trônait un vase antique dans lequel s'épanouissaient de splendides gazanias mélangés à quelques tournesols, créant un bouquet plein de soleil.

Evidemment, le regard de du jeune homme se posa sur l'individu installé dans un des sièges, une guitare entre les mains. Il s'agissait ni plus ni moins que de Matt, qui n'avait pas l'air d'avoir remarqué sa présence. Peter décida de rester en retrait, ne souhaitant pas l'interrompre. Il l'avait déjà entendu jouer, que cela soit le soir même de leur rencontre, ou à d'autres occasions lorsqu'ils étaient installés au calme dans leur dortoir. En revanche, c'était la première fois qu'il l'entendait joindre sa voix aux notes jouées.

All I want is nothing more to hear you knocking at my door.

Peter perçut de la souffrance refoulée et de la détresse dans la voix de Matt. Ce dernier contrôlait plutôt ses émotions mais ne pouvait dissimuler totalement un léger tremblement qui n'échappa pas à la vigilance de Peter.

Cause if I could see your face once more… I could die a happy man, I'm sure.

Pas besoin d'être un génie pour que Peter devine à qui ses mots étaient adressés. Matt et lui n'en avaient jamais parlé en dehors du premier jour, lorsque le plus jeune avait aperçut la photo sur sa table de nuit et que l'autre avait mentionné le fait qu'il s'agissait de sa sœur. Sœur qui, malheureusement, n'était plus. Peter n'avait jamais osé réaborder ce sujet, voyant que c'était encore douloureux et, peut-être, indélicat de sa part de vouloir se renseigner là-dessus. Il ignorait ce qui était arrivé à la jeune fille souriante et pleine de vie du cliché, mais quoi que cela puisse être, Matt en était très affecté, à juste titre –il était bien placé pour comprendre la peine que l'on éprouvait en perdant quelqu'un de très proche–.

When you said your last goodbye, I died a little bit inside.

Peter ne savait pas quand c'était arrivé. Il estimait que cela devait remonter à déjà plusieurs années. Il avait remarqué, sur la photo, qu'il ne devait pas y avoir une grande différence d'âge entre eux. Ils avaient dû partager beaucoup de choses qui manquaient aujourd'hui à Matt. Celui-ci était tellement plongé dans son petit univers qu'il ne se rendait pas compte qu'il avait un public qui lui prêtait une oreille attentive. Public qui, silencieusement, le soutenait et comprenait parfaitement qu'il veuille revoir celle qu'il avait perdue une toute dernière fois.

I lay in tears in bed all night, alone without you by my side.

Il n'aimait pas voir son colocataire ainsi. Lui qui était habitué à côtoyer un vrai rayon de soleil ambulant, toujours souriant et prêt à faire rire et amuser les autres, c'était dans des moments comme celui-ci que Peter se rappelait que tout le monde avait ses propres démons à combattre et que personne ne pouvait échapper à la cruauté de la réalité. Matt masquait bien son affliction, et quel que soit le laps de temps qui s'était écoulé entre le moment où il s'était retrouvé seul et aujourd'hui, la blessure restait présente et continuait de se rouvrir de temps à autre. Même si elle mettait à chaque fois moins longtemps pour se refermer, cela restait éprouvant et difficile à supporter.

So, you brought out the best of me, a part of me I'd never seen. You took my soul and wiped it clean, but our love was made for movie screens.

Appuyé contre l'étagère de livres, Peter laisser échapper un soupir mélancolique discret. Il se demandait vraiment comment était la vie de Matt avant qu'ils ne fassent connaissance : où il avait vécu, ce qu'il avait fait comme études avant d'intégrer le M.I.T., comme était sa situation familiale depuis que sa sœur était décédée, s'il parlait souvent à ses parents… Ou tout simplement s'il avait encore des parents ou de la famille quelque part. Peut-être était-ce une chose supplémentaire que les deux étudiants avaient en commun.

But if you loved me, why did you leave me?

Aucun mot n'était suffisamment puissant pour exprimer combien son cœur se comprimait à chaque parole que son ami prononçait. Il se posait la même question vis-à-vis de ceux qu'il avait perdus en cours de route. Il se demandait souvent pourquoi les personnes qu'il aimait et qui elles l'aimaient tout aussi profondément en retour finissaient tout de même par s'en aller en laissant un vide immense et incomblable dans son cœur. Cela avait commencé avec ses parents, puis son oncle et, de nombreuses années plus tard, Tony. Jusqu'à ce que vienne le tour de May. Il ne s'était jamais pardonné de n'avoir su sauver ni Tony ni sa tante alors que dans les deux cas, il avait assisté à leur chute.

All I want is… And all I need is to find somebody.

Il avait brièvement eu quelqu'un, après la perte de May, pour l'aider et l'empêcher de plonger : Ned, MJ et ses variants. Mais cela n'avait pas duré. Les deux autres Spider-Man avaient dû regagner leurs univers respectifs et quelques minutes plus tard seulement, il avait été contraint de dire au revoir à son meilleur ami et sa petite amie. Il les avait perdus au moment où il avait le plus eu besoin d'eux, mais il ne s'en voulait qu'à lui-même pour ne pas avoir déjà arrangé les choses en allant à leur rencontre pour tout leur expliquer et tenter de raviver leurs souvenirs. Il essayait de penser à ce que May lui aurait conseillé de faire, mais plus les jours passaient, plus il avait l'impression que son absence s'intensifiait au lieu d'un peu s'atténuer.

But I won't find somebody like you.

Personne ne remplacerait jamais celles et ceux qui étaient partis, ce qui ne faisait qu'intensifier ce sentiment de vide. Après quelques derniers accords mélodieux, Matt acheva paisiblement sa chanson, toujours perdu dans son monde. Du moins, c'était ce que crut Peter, jusqu'à ce que l'autre, sans relever les yeux, s'exprima d'une voix calme.

–Merci de n'avoir rien dit.

Après seulement, il redressa la tête et croisa son regard. Peter, la gorge nouée, fut soulagé de réaliser qu'inconsciemment, il était parvenu à retenir une larme qui se serait probablement écoulée si cet instant musical s'était prolongé. Il se doutait que Matt avait remarqué son trouble, mais celui-ci ne fit aucun commentaire et Peter en fut reconnaissant.

–Tu avais l'air d'avoir besoin d'un moment, souffla le plus jeune en serrant contre lui l'ouvrage qu'il avait toujours entre les mains, légèrement mal à l'aise. Je ne pensais pas te croiser ici, je croyais que tu étais parti courir.

–Ca m'arrive de venir ici de temps en temps quand je n'arrive pas à dormir et qu'aller faire un footing ne me branche pas trop, lui confia-t-il en retirant l'anse de sa guitare, puis il déposa précautionneusement sa guitare sur le sol à côté de lui. Au moins, en venant jouer ici, je ne risque pas de réveiller qui que ce soit, enchaina-t-il avec un demi-sourire, tandis que Peter vint s'asseoir dans un fauteuil en soupirant à nouveau. Toi non plus, le sommeil n'a pas envie de faire ami-ami avec toi ? devina-t-il, ce à quoi Peter haussa simplement les épaules en guise de confirmation. Ouais, j'm'en suis douté en me levant et en voyant que tu n'étais plus là.

–Je suis sorti prendre l'air.

–Je comprends, déclara Matt en s'enfonçant dans son siège moelleux avant de mettre ses mains derrière sa tête en expirant longuement. Y'a des jours, comme ça, dit-il un peu distraitement. Tu veux en parler ? lui demanda-t-il gentiment.

–J'en sais rien, répondit sincèrement Peter. Et toi ?

–Moi ? répéta-t-il en prenant ensuite une seconde pour y réfléchir. J'pense que je n'arrive juste pas à m'y faire, en fait, lui confia-t-il. Ça fait neuf ans, mais je n'y arrive pas. J'essaye, pourtant, affirma-t-il. Vraiment. Mais elle sera toujours là, quoi qu'il arrive. Enfin, façon de parler.

Peter acquiesça. Il ressentait exactement la même chose. Les yeux rivés sur Matt, il prit son courage à deux mains, bien trop curieux et déterminé à lui poser la question qui le travaillait depuis un moment.

–Est-ce que… Je peux te demander ce qu'il s'est passé… ?

–Elle s'est faite tirer dessus.

Douche froide. Peter s'était attendu à beaucoup de chose mais certainement pas à cela. Il avait plutôt songé à une maladie ou un accident, et la noirceur qu'il perçut au fond du regard de Matt lui indiquait qu'il devait encore éprouver énormément de rancœur envers celui ou celle qui était responsable de cette atrocité. Cela ne suscita en lui qu'un nombre plus important de questions : comment était-ce arrivé, était-ce ciblé, s'était-elle trouvée au mauvais endroit au mauvais moment, le coupable avait-il été appréhendé ? Il estimait en revanche qu'il ne valait mieux pas insister pour ce soir. Son colocataire s'était ouvert à lui, il n'allait pas abuser de cette confiance et lui soutirer des informations de forces. Les réponses finiraient par arriver en temps voulu.

–Et toi ? reprit finalement Matt.

–J'ai perdu ma tante il y a quelques mois, déclara Peter, à qui cela fit du bien d'enfin pouvoir en parler ouvertement à quelqu'un sans forcément être obligé d'entrer dans les détails. Je me suis retrouvé seul. C'est pour ça que j'avais peur en arrivant ici. Je ne connaissais personne ici, mais je n'avais personne chez moi non plus. En fait, je n'avais même plus de chez moi, énonça-t-il en sentant presque la vivacité des flammes qui avaient ravagé une petite partie de l'immeuble où il se trouvait le soir où il avait perdu May.

Il en voulait toujours à l'alter-ego de Norman Osborn mais il tous les jours, il remerciait mentalement « Peter 2 » de l'avoir empêché de commettre l'irréparable en se vengeant, en se défoulant sur lui. Si cela était arrivé, il n'aurait plus été capable de se regarder dans un miroir. Seulement, cela n'adoucissait pas sa souffrance et son égarement. Il avait dit vrai, il avait vraiment été terrifié en débarquant dans cette nouvelle ville, mais il craignait que rester là où il avait vécu toute sa vie ait été plus douloureux qu'autre chose. Au moins, au M.I.T., il avait la possibilité de prendre un nouveau départ et faire de nouvelles rencontres, se constituer un entourage digne de confiance, même si ses souvenirs sombres ne cessaient de le hanter.

Il sentit la main de son colocataire se poser sur son épaule, alors il redressa la tête et croisa le regard clair de Matt. Son visage s'était adouci et détendu, il était redevenu celui avec qui il prenait plaisir à prendre un solide petit-déjeuner avant les cours, celui avec qui il aimait bien travailler lors des travaux pratiques par paires, celui qu'il aimait bien écouter jouer posément lorsqu'il lisait dans leur chambre. Celui qu'il était lorsqu'il pensait un peu moins à son passé et qui, en ce moment, étant d'un grand soutien pour le plus jeune grâce à sa présence et ce simple contact.

–Tu n'es plus tout seul, le rassura Matt avec un sourire chaleureux, qui réconforta Peter. Je crois qu'on a tous les deux trouvé notre chez-nous ici, poursuivit-il.

Peter était on ne peut plus de même avis. Peut-être qu'ils étaient une bouée de sauvetage l'un pour l'autre, mais ils étaient plus similaires que ce que pensait Peter au départ. Bien sûr, chacun avait encore beaucoup de choses qu'ils préféraient garder pour eux pour le moment, mais l'un comme l'autre était d'accord avec le fait qu'y aller à leur rythme sans vouloir tout précipiter était la meilleure chose à faire.

–Je crois qu'on devrait aller essayer de dormir au moins une heure ou deux, parce que si on tombe de fatigue en plein cours, 'pas sûr que ça plaise à Savannah… déclara soudainement Matta après avoir consulté l'heure affichée sur sa montre. Après, si je lui offre une bonne bouteille de cognac, il nous laissera sûrement piquer un somme au fond de la classe, affirma-t-il, ce qui fit rire Peter, qui avait bien besoin d'entendre ce genre de remarque après la soirée qu'il venait de passer.