Chapitre 2 : Godric's Hollow, souvenirs du passé, maison d'un autre temps…
Fin du chapitre précédent :
Qui es-tu ?
Je m'appelle Joe…
Je le sais, tu me l'as déjà dit.
Joe Black.
Tu… Tu es… Non, ça n'est pas possible… Tu ne peux pas…
Si, je suis la fille de ton parrain. Allez, on y va ? Je te préviens, je ne suis pas trop sentimentale, un autre trait de caractère hérité des Blacks.
Joe s'avança lentement dans la masure et elle disparut aux yeux d'Harry qui n'était toujours pas remis du choc. Son parrain avait une fille ? Pourquoi personne ne lui avait-il jamais dit ? Harry en avait marre des secrets qui n'en finissent plus… Toute sa vie avait été faite de secrets, ça commençait à être agaçant.
Tu viens ? Ou il faut que je vienne te chercher ?
Non, j'arrive. Tu sais, ça va sans doute te paraître idiot mais j'aimerais habiter ici.
Qu'est-ce qui t'en empêche ?
L'état de la maison, je crois !
Tu finis par être trop sarcastique à mon goût ! Rogue a déteint sur toi, on dirait !
Une minute, tu le connais ? Mais tout à l'heure…
Je n'allais certainement pas te dire « oui, ça va, je sais de qui il s'agit ». Tu ne m'aurais pas fait confiance, n'est-ce pas ?
Oui, à dire vrai, tu as raison. Désolé.
A quoi penses-tu ?
Tu lui ressembles vraiment beaucoup, tu sais ? Les mêmes attitudes, comportements et caractères. C'est troublant !
A qui? Rogue ?
Non, Sirius.
Oui, il paraît !
Je peux savoir ce qui t'arrive ?
Joe se retourna et vit qu'Harry fronçait des sourcils. Qu'avait-elle fait pour qu'il la regarde ainsi ?
Un problème ?
Oui, toi !
Merci, c'est sympa, çà !
Tu n'es plus la même, tu ne parles plus autant, tu…
Ca va, j'ai compris ! Excuse, mais, c'est toujours autant difficile de venir ici. Si toi, tu as perdu tes parents cette nuit parce qu'ils se sont sacrifiés pour toi, moi, j'ai perdu mon père parce qu'il s'est sacrifié pour toi.
Oh, désolé. Je suis sincèrement désolé.
Harry se rapprocha de Joe et la prit dans ses bras. Joe sembla prise au dépourvu et ne comprenait pas cette réaction. Pourquoi il la prenait dans ses bras ainsi ? On aurait dit une attitude presque fraternelle… Elle décida que oui, cela ressemblait vraiment à une attitude fraternelle et comprit à cet instant qu'elle avait certes perdu son père mais qu'en échange elle avait gagné un merveilleux frère très compréhensif…
Bon, on y va ! On ne va pas rester là comme cela toute la journée quand même ?
Tu es incroyable ! Tout comme lui, tu n'es pas très enclin aux séances câlins…
Je n'ai pas l'habitude, mais je sens que je vais plutôt vite apprécier les câlins de mon frère…
Tu as un frère ?
Oui, toi, idiot !
Merci, c'est gentil.
Voilà, nous sommes arrivés dans ta chambre…
Harry perdu tout sourire lorsqu'il entra dans la pièce. Des tas de souvenirs lui revinrent à l'esprit… Une femme le berçant dans ses bras et lui chantant une berceuse pour qu'il arrête de pleurer… Un homme qui tentait de le changer avec un air désespéré et une femme qui rigolait… Un joli papier peint qui brillait dans la nuit, de jolies étoiles qui l'aidaient à s'endormir… Deux femmes le regardaient boire son biberon et souriaient en l'entendant babiller. Quatre hommes le regardant jouer avec un ours en peluche par terre et rigolant lorsqu'il le métamorphosait en cerf…
Ce fut le souvenir de trop pour Harry. Les larmes commencèrent à couler le long de ses joues. C'était tout simplement trop… Trop… Pourquoi tout avait si mal tourner ? Pourquoi Pettigrow avait-il trahi tout le monde ? Dans ce souvenir, il semblait heureux d'être avec ses amis… Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Harry, viens, on va à la maison !
Mais…
Non, Harry, on reviendra plus tard, ne t'inquiète pas, mais là, il faut rentrer !
Pourquoi ?
Je ne sais pas ce dont tu t'es souvenu mais à la fin, ça a semblé t'avoir complètement détruit ! Alors, viens, on rentre…
D'accord…
Joe ?
Hum ?
Tu resteras avec moi ?
Jusqu'à la mort, mon frère !
… Merci.
Harry sortit et se rendit compte qu'ils n'étaient plus seuls… Une femme semblait les attendre… Elle leur souriait et Harry comprit qu'il devait s'agir de la maman de Joe. Ce sourire, celui de son souvenir… Une femme merveilleuse, son sourire était comme un rayon de soleil. Harry se sentit tout de suite beaucoup mieux… Surtout que la femme l'avait pris dans ses bras et le berçait actuellement, comme toute mère le ferait. Mais cette étreinte était très différente de celles de madame Weasley. Peut-être parce qu'il s'agissait de la mère de sa nouvelle sœur, il considérait l'étreinte comme maternelle. Il s'apaisa doucement et ses larmes cessèrent de couler. Lorsqu'il se retourna, il vit Joe lui sourire et comprit qu'elle avait héritée de ce magnifique sourire bienfaiteur…
Bonjour, Harry. Comment vas-tu mon grand ?
Bien, bien, tante Anna.
Co-Comment connais-tu mon nom ? Joe ?
Je n'y suis pour rien, Harry a du se souvenir de toi lorsque nous sommes entrés dans sa chambre.
Viens, mon grand, je vais te faire un bon chocolat chaud. Remus disait toujours que le chocolat, il n'y avait rien de mieux pour remonter le moral.
Oui, ça ne m'étonne pas de lui.
Harry avançait dans la rue avec sa nouvelle famille lorsque des membres de l'Ordre arrivèrent, Remus Lupin en tête.
Harry, tu n'as rien ? Vous, que lui avez-vous… A-Anna ?
Bonjour Remus, toujours aussi suspicieux à ce que je vois.
Remus, on peut savoir qui sont ces deux femmes ?
Ma famille, monsieur Weasley.
Harry ? Qu'as-tu dit ?
Il s'agit de ma famille. Maintenant si vous voulez nous excuser, je vais boire un chocolat chaud chez ma tante Anna.
Harry s'avança à la suite de Joe et Anna les regarda quelques instants avant de les rejoindre. Harry semblait vouloir faire un trait avec son passé, elle espérait pouvoir le faire changer d'avis ; il ne fallait pas qu'il abandonne ses amis pour elles. Non, surtout pas cela, sinon cela reviendrait à faire comme lui… Et ça, elle ne pouvait l'accepter, elle avait certes compris son geste mais savait combien il avait fait souffrir beaucoup de monde en faisait cela. Non, il fallait empêcher cela.
Du côté de l'Ordre, personne ne comprenait l'attitude d'Harry. Pourquoi leur tournait-il le dos ? En plus, Harry prétendait qu'il s'agissait de sa famille, mais qui étaient-elles réellement ? Harry avait appelé l'adulte, tante Anna…Et Remus Lupin semblait la connaître…
Lupin, qui est cette femme ?
Cette femme, Maugrey, était l'épouse de Sirius Black.
QUOI ?
Harry, pourquoi les as-tu si superbement ignoré ?
Je le dois. J'en ai assez de faire souffrir ceux que j'aime alors je les abandonne, je vais me débrouiller tout seul, j'aurais du le faire depuis le début.
Et moi ?
Toi quoi ?
Tu crois que je vais t'abandonner, faux frère !
Pour dire vrai, je ne sais pas ce que tu m'as fait, mais je crois que je pourrais re-visiter mes plans et te prendre avec moi. Je sais que ce sera très dangereux mais tu m'as l'air d'être un Sirius numéro deux. Si je pars sans toi, tu vas tout de même trouver une solution pour me suivre... Et puis, dans cette histoire, je ne suis plus le seul à devoir me venger, non ?
Bravo, bien parlé grand frère !
Grand ?
Joe est plus jeune que toi, j'étais seulement enceinte d'une semaine lorsque…
… Voldemort a tué mes parents.
Oui, mon chéri.
Nous voilà arrivés ! Ta dada… Voilà ma maison à moi !
Harry trouvait Joe un peu enfantine avec cette réaction mais il devait bien s'avouer que l'avoir à ses côtés changeait beaucoup de ses projets. Il avait été sans doute un peu trop sec avec les membres de l'Ordre, ils n'avaient, à près tout, fait que s'inquiéter pour lui. Ils n'avaient rien fait de mal ! Non, décidément, il s'était comporté comme un imbécile sur ce coup…
Tante Anna, as-tu un hibou ?
Non, mon chéri ! Nous avons vécu comme des moldues pendant toutes ces années…
Quoi ? Jamais utilisé de magie ?
Non, frérot ! Je ne sais pas ce que c'est !
Je comprends maintenant pourquoi tu as regardé ma baguette avec un drôle d'air !
Et oui, il réfléchit vraiment trop vite…
Tu arrêtes oui ?
Vous me faites penser à vos pères…
Tante Anna ?
Oui ?
Désolé.
Pourquoi Harry, au contraire, je suis si heureuse de te rencontrer à nouveau. Tes babillages incessants me manquaient… Joe, montre la maison, tu veux ? Je vais préparer votre chocolat chaud.
Okay… Allez frangin, suis-moi où tu risques à nouveau de te perdre.
Joe entra dans un fou rire impossible à arrêter et Harry se surprit à imaginer que leurs pères devaient être exactement comme cela lorsqu'ils étaient tous les deux. Joe lui présenta un salon très chaleureux dans les tons rouge orangé et Harry se demanda intérieurement si sa tante n'avait pas été Gryffondor…Et lorsqu'ils pénétrèrent dans une salle à manger d'un coloris à peu près semblable, il eut la confirmation de son idée… Joe venait de lui dire que ses parents étaient à Gryffondors, comme ceux de son frère. Ils continuèrent la visite de la maison et arrivèrent dans la cuisine où Anna s'affairait avec les chocolats chauds.
J'ai fini la visite du rez-de-chaussée, maman, j'ai le temps de lui montrer l'étage ?
Oui, tu peux !
D'accord ! Suis-moi, et attention, ne te perds pas surtout ! Tu risquerais de ne jamais avoir ton chocolat chaud !
Joe éclata à nouveau de rire et Harry sourit face à cette attitude très Sirius. Elle lui ressemblait vraiment beaucoup trop niveau caractère, par contre, au niveau du physique, elle avait hérité de beaucoup des traits de sa mère. Elle avait les cheveux châtains foncés attachés en une tresse qui tombait bas dans son dos ; Harry se disait que détachés, ses cheveux devaient être très, mais alors vraiment très long. Elle avait de jolis yeux bleus gris, mélange de ces deux parents. Elle était plutôt grande pour une fille et Harry se dit qu'elle avait hérité cette particularité de Sirius, lui aussi était très grand. Elle portait une magnifique jupe dans les tons beige sable et un chemisier blanc. Par-dessus son chemisier, une veste à manches courtes de couleur orange vif contrastait avec l'ensemble. Elle semblait assez excentrique niveau vestimentaire…
Ils arrivèrent dans un couloir… Au fond se trouvaient deux portes, l'une en face de l'autre. Ces portes menaient à deux chambres, dans les mêmes tons que le reste de la maison, et Joe lui expliqua que la première était sa chambre à elle, l'autre, sa chambre à lui.
Pourquoi y a-t-il une chambre pour moi ?
On a toujours espéré un jour te revoir, enfin, pour moi, te voir serait plus exact.
Ils revinrent dans le couloir et Harry aperçut deux autres pièces, l'une était la salle de bain, très spacieuse et l'autre, Joe lui présenta la porte comme étant la chambre de sa maman. Harry comprenait parfaitement qu'ils n'y entrent pas et il s'apprêtait à le dire à Joe lorsque Anna les appela pour boire leur chocolat chaud, ils étaient prêts.
Redescendus au rez-de-chaussée, ils se dirigèrent vers la cuisine. Leurs chocolats chauds étaient sur la table et Anna installait une assiette remplie de biscuits.
Ah… Tu vas enfin goûter aux biscuits maison… Ils sont trop bon tu vas voir…
Joe, si tu les manges tous, il ne risque pas de le savoir.
Mais euh… Tu n'es pas gentille, là, tu sais ? Tu m'abandonnes pour mon frère ! Mère indigne ! Humpf !
C'est décidé, tu lui ressembles vraiment beaucoup trop !
Ca te dérange ?
Oh, non, au contraire, ça me plaît énormément !
Harry ?
Oui, tante Anna ?
Pourquoi voulais-tu un hibou ?
Et bien… Je dois avouer que j'ai très mal réagi lorsque j'ai vu les membres de l'Ordre, j'aurai voulu m'excuser auprès d'eux, tu comprends ?
Avant qu'Anna ne puisse répondre, la sonnette retentit et elle se leva pour aller ouvrir. Elle avait la main sur la poignée lorsque Harry l'arrêta…
Si c'était des mangemorts ? Tu ouvres tout le temps ta porte comme cela, sans prendre des mesures de sécurité avant ?
Euh… Et bien…
Je finis par comprendre pourquoi Sirius t'aimait !
Harry sortit sa baguette et s'apprêtait à lancer un sort au cas où… Anna ouvrit la porte et elle tomba sur un Remus qui semblait passablement contrarié.
Remus, que nous vaut l'honneur de ta visite ?
Pourquoi ?
Pourquoi quoi ?
Tante Anna, ça ne sent pas bon, mais alors pas bon du tout, Remus n'est jamais comme cela, c'est sans doute un piège.
Non, Harry, ce n'est pas un piège. Pourquoi m'as-tu fait croire que tu étais morte ? Et puis c'est qui cette gamine ?
Ma fille, Lunard.
Ta… Ta fille ?
Oui. Ma fille à moi et Sirius.
Oh… C'est pour cette raison que tu t'es cachée.
Tu as toujours compris si vite. Mais viens, rentre, je ne vais pas te laisser comme cela sur le pas de ma porte. De plus, Harry risquerait de me crier dessus comme quoi je ne fais décidément pas assez attention.
Il est mal placé pour cela, tu sais ? Il ne fait pas beaucoup plus attention.
Oh… On a de la visite ? Quelle journée ! Bientôt, c'est Voldemort qui va venir nous annoncer qu'il est le père Noël. Ce serait bien, non ?
Joe avait toujours le mot pour faire rire et tout le monde présent rigola sur ses remarques typiquement maraudesques. Ils retournèrent dans la cuisine et les adultes discutèrent pendant longtemps sur les années qui s'étaient écoulées depuis qu'ils ne s'étaient plus vus. De son côté, Harry présentait un peu de magie à Joe et celle-ci semblait enchanté par les sorts, surtout celui qui faisait apparaître une petite flammèche dans la main. Remus la regardait bizarrement, il ne comprenait pas pourquoi elle regardait la magie de cette façon ; Anna se rendit compte de son attitude et elle décida de tout lui expliquer, le fait qu'elles n'aient jamais utilisé de magie de peur qu'on ne lui prenne Joe. Ils commençaient à se faire tard et Remus se levait pour dire au revoir lorsque Anna l'interrompit.
Lunard, tu ne veux pas ramener Harry ?
Pourquoi, il semble mieux ici. De toute façon, il s'en ira à nouveau.
Lunard, depuis quand réagis-tu comme cela ?
Depuis que je connais Harry. Il ressemble trop, beaucoup trop à James…Et je sais qu'il manigance quelque chose que je ne vais pas apprécier du tout !
Remus, c'est en rapport avec ce que je faisais avec le professeur Dumbledore. Je ne peux pas t'expliquer…
Alors pourquoi ais-je le sentiment, gamin, que Joe saura tout ?
Parce que, comme tu viens de le dire je ressemble à mon père, et qu'il n'aurait jamais rien caché à Sirius.
Mais à moi, oui ?
Ecoute… Je veux bien te raconter… A l'unique condition d'être sûr que tu n'interviendras pas.
Hum ?
C'est à moi, et maintenant aussi à Joe, de régler çà ! Personne d'autre.
Donc, tu abandonnes tout le monde ?
Je ne vous abandonne que temporairement, je veux vous protéger… J'en ai assez de causer la mort de ceux qui m'aiment.
Et Joe ? Elle ne connaît même pas la magie, alors pourquoi l'emmènes tu ?
Parce que si j'ai perdu mes parents, elle, elle a perdu son père, Remus. Personne d'autre dans mes connaissances ne doit déplorer quelque chose comme cela, et franchement, je ne tiens pas à ce que cela arrive…
D'accord, j'ai compris. Mais, s'il te plaît, ne rejette plus tes amis. C'est vexant, tu sais ?
Pardon. Je m'en suis rendu compte, mais trop tard, hélas.
On rentre au Terrier ?
Oui, à l'unique condition que je puisse revenir demain ici.
Pourquoi ?
Parce qu'on va remettre en état sa maison, tonton Lunard. Pour quelqu'un qui réfléchit vite, tu es plutôt lent sur ce coup-là !
Oui, Patmol numéro deux. Je crois que tu es encore pire que lui !
J'en étais arrivé à la même conclusion, Remus.
Harry quitta sa tante et Joe pour transplaner avec Remus dans le jardin des Weasley. Tout le monde était inquiet… Ils semblaient si attachés à lui qu'il se rendit compte combien ce qu'il avait voulu leur infliger allait être horrible. Si il n'avait pas rencontré sa sœur, il aurait fait cette erreur… Mais maintenant, il avait changé d'avis. Il allait expliquer aux autres ce qu'il avait dit à Remus, il allait raconter à tout le monde ce qu'il lui avait dit mais ne mentionnerait pas pour autant les horcruxes. A personne. Sauf à Remus. Harry trouvait qu'il le méritait. Après tout, c'était l'un des maraudeurs… Et lui aussi avait perdu beaucoup dans cette histoire…
Remus, attend.
Oui, Harry ?
Je t'ai dit que je t'expliquerai tout… Mais avant cela, j'aimerais expliquer mon comportement auprès des autres, s'il te plaît.
Pour ce qui est de l'explication, cela vaudrait mieux en effet. Pour ce qui est de m'expliquer tout, pas la peine. Je te fais confiance, j'espère juste que tu me laisseras la joie de revoir ce que c'était que Sirius et James ensemble.
Hein ?
Ne meurs pas, et protège Joe, d'accord ?
J'essaierai de ne pas mourir et je la protègerai.
Ils rentrèrent tous les deux et Harry amena tout le monde dans le salon pour leur expliquer la situation.
Tout d'abord, je tenais à m'excuser auprès des membres de l'Ordre présent cet après-midi. C'est juste que cette surprotection commence à m'énerver. Surtout qu'avec ce que je vais vous dire, vous comprendrez vite que cela ne sert strictement à rien…
Harry, comment peux-tu dire que cela ne sert à rien ?
Molly, laisse le continuer.
Mais Arthur…
Molly, non ! Harry, vas-y !
Merci monsieur Weasley. A la fin de ma cinquième année, le professeur Dumbledore m'a fait par du contenu de la prophétie… Pour faire court, elle dit que seul moi peut tuer Voldemort.
Comme Harry s'y attendait, tout le monde grimaça à l'entente du nom mais Harry ne s'en formalisa pas et continua.
Ceci dit, vous devez savoir que ce que je faisais avec le professeur Dumbledore, la nuit de sa mort, était de trouver un moyen de vaincre Voldemort. Mais vous n'en serez pas plus, et il est inutile d'insister, car le professeur Dumbledore m'avait fait promettre de ne rien dire. Excepté à Hermione et Ron… Mais je vous préviens, il ne sert à rien de les ennuyer avec ce sujet, ils ne diront rien. Ils me l'ont promis.
Mais, nous pourrions vous aider monsieur Potter.
C'est très gentil à vous professeur Mac Gonagall, mais je dois faire cela seul. Ce qui implique également sans vous deux.
Harry s'était tourné vers ses deux amis en disant cela et ceux-ci allaient riposter lorsqu'il reprit la parole.
Inutile de me hurler dessus, je ne reviendrais pas sur ma décision. Vous pouvez vous estimer d'ailleurs heureux d'être au courant, je ne comptais pas le faire au début.
Qu'est-ce qui t'as fait changer d'avis, Harry ?
Joe.
Joe ?
Ma sœur.
QUOI ?
La fille de Sirius, que je considère comme ma sœur. C'est plus clair, Ron ?
Oui. Pourquoi ne veux-tu pas même de nous, on a toujours tout fait ensemble.
Et je ne le regrette pas mais maintenant cela devient trop dangereux. Je ne veux pas causer encore la mort de quelqu'un qui m'est cher.
Mais, ça ne t'ait pas venu à l'idée que nous faisons cela de notre plein gré.
Je dois faire cela seul… Je ne veux pas que mes amis se sacrifient pour retarder le moment où je devrais de toute façon l'affronter, comprends-tu Hermione ?
Oui, oui, je comprends. J'ai juste du mal à l'accepter.
Je ne vous abandonne que temporairement. J'ai bien l'intention de vous pourrir la vie après.
On y compte bien !
A la fin, chacun comprenait la réaction d'Harry. Mais, tout le monde espérait que la décision d'Harry ne serait pas sa dernière…
Le lendemain, Harry se leva à nouveau de bonne heure et tomba nez à nez avec madame Weasley. Comme l'avant-veille, elle préparait le petit-déjeuner et Harry lui proposa son aide. Molly accepta sans hésiter, elle était heureuse de voir Harry comme avant… Le petit déjeuner se passa agréablement et Harry proposa à la fin du repas à Hermione et Ron de venir voir sa maison à Godric's Hollow. Il comptait réaménager le tout pour pouvoir y habiter, à la fin. Ces deux amis avaient été vraiment très enchantés et tous les trois avaient été emmenés par des membres de l'Ordre jusqu'à Godric's Hollow…
Je vais d'abord réaménager la maison, j'irais au cimetière ensuite.
Tu n'y es pas aller ?
Nan. Il s'était perdu et il commençait à parler tout seul lorsque je l'ai sauvé.
Je comprends mieux ce que tu voulais dire Harry par « elle est pire que Sirius ».
Ce n'est pas bientôt fini, oui ?
Tu habites depuis longtemps dans ce quartier ?
Oui. Mais au fait Harry, ce n'est pas très poli de ne pas me présenter tes amis…
Oups, pardon. Voici Ronald Weasley et Hermione Granger.
Ravie de faire votre connaissance.
Les quatre amis étaient enfin arrivés devant la masure et contemplaient avec tristesse ce tas de ruines… Harry avait suivi Joe à l'intérieur et ils étaient remontés dans la chambre vue la veille. Dans cet endroit, Hermione et Ron se sentaient un peu de trop. Ils avaient le sentiment qu'il serait préférable de les laisser tous les deux mais Harry vint vite les chercher pour leur montrer l'intérieur. Il ne voulait plus faire l'erreur qu'il avait commise, ils ne seraient plus de côté pour l'instant. Mais la chasse aux horcruxes, ce ne serait pas pour eux.
. Joe était surtout présente pour aider Harry à passer au-dessus de ses souvenirs qui, pour certains, semblaient vraiment trop lourd à supporter tout seul. Elle donnait des conseils à ses trois amis puisqu'elle ne savait pas utiliser la magie. C'est ainsi que sur ses conseils, ils commencèrent par remettre en état le rez-de-chaussée. S'ils avaient commencé par l'étage, le poids aurait fait effondré complètement la masure… Définitivement pas une bonne idée… Ils arrangèrent la salle à manger qui n'avait guère subi de dégâts et Harry contemplait souvent les photos accrochées au mur…
Une photo des quatre maraudeurs, sans doute à leur sortie de Poudlard. Chacun souriait à Harry et lui faisait des signes de la main… Même le traître… mais il regardait Harry avec un visage triste et empli de douleur, comme lorsqu'on regrette un acte… Harry ne comprenait pas cela… Puis une autre photo, deux jeunes femmes, Lily et Anna. Lily lisait un livre alors qu'Anna tentait désespérément de le lui arracher des mains. Une autre photo, Anna et Peter. Lorsque l'on regardait bien, on voyait une lueur dans les yeux de Pettigrow qui ne lui était pas familière… Une expression de pur bonheur… Sans doute qu'Anna devait représenter beaucoup pour lui… Puis sur l'autre mur, une autre photo : toujours Anna et Peter. Anna rigolait et Peter, lui, souriait bêtement… Une autre photo, cette fois-ci, c'était une photo de tout le groupe… Anna était dans les bras de Sirius et Peter lui semblait complètement abattu et lançait des regards emplis de haine envers Sirius…
Harry s'attarda quelque temps sur cette photo… Etrange attitude de la part de Pettigrow… Pourquoi réagissait-il comme cela ? Puis une autre photo… Les quatre maraudeurs, cette fois-ci, adultes. Tout le monde souriait, à l'exception de Pettigrow… Il regardait Sirius et James avec ce même regard empli de haine…
Harry, Hermione et Ron ont besoin de toi pour remettre en état le mur sud, tu viens ?
…
Harry ?
…
Que se passe-t-il ? Un souvenir qui blesse ?
Non, c'est juste les photos… Il y a quelque chose d'étrange…
Quoi ?
Non, rien, ce n'est pas grave !
Harry, ne regarde pas les photos, ça te fait beaucoup trop de mal, je devrais les retirer…
Non, surtout pas ! Je vais les garder… Souvenirs du passé…
Mais… Bon, d'accord ! Comme tu voudras… Tu viens ? Ils ont franchement besoin de toi…
J'arrive.
Harry se retourna une dernière fois vers les photos puis alla aider ses amis. La seconde pièce à être remise en état fut le salon. Harry voulait le plus possible que la maison du passé soit celle d'aujourd'hui… Il disait qu'ainsi il aurait le sentiment que rien n'avait été brisé… Mais en même temps, il changeait certains éléments comme le papier peint, l'arrangement des meubles afin que passé et présent se confondent dans cette demeure… Deux époques pour un même lieu… Joe en avait déduit que c'était la manière d'Harry d'enfin accepter son histoire… Dans le salon, les photos représentaient surtout Harry avec ses parents… Le lieu semblait donc plus intime… Harry admirait les photos… La plupart du temps, ses trois amis le laissaient seul un instant pour respecter cet instant puis Joe venait pour lui changer les idées… Harry leur était très reconnaissant. Il avait certes perdu ses parents mais avait une autre famille toute prête à s'occuper de lui… Et dire qu'il avait failli les abandonner… A vrai dire, plus le temps passait et moins Harry voulait empêcher Hermione et Ron de les accompagner. C'est ainsi qu'à la fin des travaux, tous les quatre avaient convenu de travailler ensemble d'arrache pied pour trouver les horcruxes…
Ils mirent un bon mois pour remettre tout en état ; Pendant toute la durée des travaux, Harry avait souvent parlé de Pettigrow… Et Joe ne comprenait pas pourquoi il en disait tant de mal, après tout son père et James lui avaient fait également beaucoup de mal… En vérité, seul Lunard avait semblé comprendre, elle disait bien sembler car en vérité un soir lorsqu'il était venu dîner chez elles, il n'avait pas cessé de critiquer Pettigrow, de lui jurer mille tortures s'il le retrouvait. Bref, cet homme n'était pas aimé. Certes, ce qu'il avait fait était inadmissible, mais pas fait sans raison. Et personne ne semblait comprendre, ni même connaître ces raisons. Cependant, plus le réaménagement avançait et moins Harry semblait critiquer Pettigrow… Quelque chose avait du lui faire changer d'avis… Mais quoi ? Joe ne le savait pas.
Une fois que la maison fut mise en état, Harry invita tous ses amis pour un dîner et chacun s'était fait la réflexion que la maison d'un autre temps était renaît de ses cendres. Aujourd'hui se tenait une splendide demeure… Celle d'Harry… Le lien entre son passé, son présent et son futur. Le lieu où il vivrait désormais. Sa maison… C'est ainsi qu'après avoir remercié du mieux qu'il avait pu la famille Weasley, il était venu emménagé dans la maison. Il voulait y vivre quelque temps, au cas où il n'en aurait plus l'occasion à la fin…
et voilà un deuxième chapitre, et de deux!
J'espère que cela vous plaira toujours, le chapitre 3 sera beaucoup plus long (23 pages) et il faudra VRAIMENT le savourer avec lenteur car le 4e ne va pas arriver de sitôt, désolée! Bonne lecture et please des reviews (c'est important pour un auteur de savoir si le contenu de sa fic plaît ou non! ainsi il peut s'adapter en fonction...)
