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Chapitre 9 : Death glares galore
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La semaine suivante, Tristan et Morgane se retrouvèrent au terrain d'entraînement. Morgane redoutait de devoir réutiliser une arme lourde, de peur de se ridiculiser, mais avec le temps vint la facilité.
Deux semaines avant leur départ, Morgane atteignait une nouvelle fois le terrain pour revoir Tristan. A sa grande surprise, elle découvrit qu'il n'était pas seul : Bors, Dagonet, Galaad et Lancelot, qui semblaient extrêmement fatigués, se tenaient à ses côtés.
« A partir de maintenant ils nous aideront. »
Elle apprit donc comment se battre, et le comportement à avoir pendant une bataille de grande envergure. Elle s'occupait avec l'un d'eux alors que les autres se battaient autour d'eux. Parfois, ils les observaient, et elle se sentait terriblement mal à l'aise. Après deux semaines d'entraînement, elle réussit à ne mourir que deux fois pendant leurs pratiques, mais comme Lancelot me fit remarquer, personne ne peut périr deux fois.
L'aube durant laquelle les chevaliers durent partir était glaciale. Morgane se tenait près de Vanora, dont la mère lui avait demandé de garder un œil sur elle, enveloppée dans une cape. L'expression du visage de la jeune femme était revêche. La nuit d'avant, elle avait tenté de convaincre Owain de l'emmener avec eux. Malheureusement pour elle, Tristan et Dagonet intervinrent, expliquant qu'elle n'était pas prête à se battre dans un territoire inconnu, et Arthur, usant de son pouvoir de commandant, persuada Owain de ne pas l'emmener. Elle admit finalement sa défaite, et, tout en jetant des regards noirs à ses amis, retourna dans sa chambre.
Tous les chevaliers s'étaient rassemblés, et étaient prêts pour le départ. Ils désiraient remplir cette mission le plus rapidement possible. Morgane songea qu'ils avaient l'air terriblement intimidants, sur leurs chevaux, mais elle ne l'aurait avoué à personne. A côté des chevaliers plus âgés, Gauvain et Athur semblaient un peu déplacés.
Après un salut d'Arthur, un petit sourire de Dagonet et un regard de Tristan, les chevaliers quittèrent le fort.
Morgane aida Vanora toute la matinée jusqu'à ce qu'elle soit mandée à l'infirmerie. Cette salle était le havre de paix de Morgane. Elle pensait que c'était horrible, mais elle admettait, ainsi que le fait qu'elle était une merveilleuse guérisseuse.
Elle y trouva une servante nommée Gwyn.
« Bonjour, Gwyn, que puis-je faire pour toi ?
- J'ai besoin de nouvelles herbes contre les vomissements matinaux, répondit-elle. »
Morgane acquiesça.
Gwyn était à son troisième ou quatrième mois de grossesse à présent, et cela se voyait. Morgane aurait tué Eric dans la seconde si elle avait pu. Elle détestait cet homme, la manière dont il traitait ses semblables, et sa façon de l'observer. Elle donna les herbes médicinales à Gwyn et la jeune femme s'en fut.
Elle soupira : Gwyn n'était pas sûre du futur de l'enfant. Elle savait qu'elle ne pouvait l'élever et travailler. Gwyn lui avait révélé qu'elle avait de la famille chez les Pictes, et pensait pouvoir leur donner l'enfant, pour qu'ils puissent l'élever.
Morgane secoua la tête, c'était un véritable désastre. Elle savait, ce qu'il arriverait. Les quelques femmes qui connaissaient sa situation délicate l'ignoraient, et couchaient tout de même avec Eric.
Maugréant à propos des stupides Sarmates, la jeune femme se dirigea vers la taverne.
