Chapitre 10 : Knight's adventure : Meet the family

Il pleuvait... Encore. Lancelot commençait à détester la pluie. Non, en vérité, il détestait la pluie. Tout le monde était mouillé, glacé, et ennuyé. Tristan chevauchait en avant, non pas parce qu'il trouvait cela amusant, mais parce qu'il vérifiait qu'il n'y avait pas de Pictes. Les chevaliers étaient partis depuis deux semaines. Ils désiraient arriver à la ville côtière au coucher du soleil, où ils pourraient retourver la famille de celle qu'ils nommaient la chèvre, c'est-à-dire Aries. Bors et Gauvain étaient immatures, et dévisageaient chacun des chevaliers, jusqu'à ce qu'ils leur jettent un clin d'œil ou rient. Galaad semblait endormi, Dagonet avait le regard perdu dans le vide, et Owain et Arthur étaient constamment en alerte. Oui, vraiment, ils s'amusaient comme des fous.

Tristan retourna en arrière pour les prévenir que la ville était plus proche qu'ils ne l'avaient pensé. A la pensée d'un toit et de lits, les chevaliers redoublèrent de vitesse.

La ville était plutôt petite. Quelques navires reposaient dans le port, mais celui qu'ils recherchaient n'était pas encore là. Après avoir attendu pendant une longue heure, sous la pluie, ils se dirigèrent vers l'auberge la plus proche.Cette dernière semblait chaleureuse, et à peu près correcte au niveau de la propreté. Les habitués, pour la plupart marins ou soldats, étaient penchés au-dessus de leurs boissons. D'autres jouaient aux dés. Ils obtinrent des chambres, changèrent de vêtements et descendirent les escaliers. Lancelot fit la connaissance de quelques serveuses, Galaad et Gauvain commencèrent un concours de jets de poignards, Dagonet entreprit de s'assurer que Bors ne devienne pas ivre, et Kay, Perceval et Eric se joignirent aux joueurs de dés. Tristan s'assit face à la porte et nourrit son faucon, qui avait trouvé un perchoir en son bras. Arthur avait les yeux dans le vide, une choppe de bière devant lui.

La matinée suivante était, à la stupéfaction de tous, ensoleillée. Lancelot grommela sur de la stupidité, de l'étrangeté et du temps de cette contrée pendant toute la durée du déjeuner. Gauvain se disputait avec Bors à propos du dernier toast. Tristan résolut le problème en le mangeant. Il mordit dedans et les deux autres lui jetèrent un regard noir.

Après le petit déjeuner, ils se dirigèrent vers les débarcadères. Owain voulait retourner au Mur avant que l'automne ne soit trop avancé. Le temps était très mauvais en ce temps de l'année.

La navire entra dans le port. Les chevaliers attendirent, sans mettre pied à terre, que la famille débarque. Un bon nombre de gens sortirent du bateau, puis un homme au visage pâle se dirigea vers Owain.

« Excusez-moi, êtes-vous Sir Owain de Sarmatie ?

- Je le suis.

- Très bien. Mon nom est Galloway. Je sers le Seigneur Justus et la Dame Cecilia. Ils m'ont ordonné de vous annoncer qu'ils seraient prêts à partir à la fin de la semaine. »

Owain remua sur son cheval.

« J'ai peur que nous soyons obligés de partir demain à l'aube au plus tard. Le temps ne nous est pas favorable, comme vous pouvez le constater et je ne veux pas être retardé.

- Mon maître le désire.

- Si votre maître veut arriver sauf au Mur d'Hadrien, il lui faudra partir lorsque je le dirai. »

Galloway fut décontenancé que quelqu'un parle d'une telle façon au messager de Lord Justus.

« Je le leur dirai, dit-il avant de partir.

- Ceci risque de devenir intéressant, remarqua Kay.

- Tu ne fais que le penser ? répondit Owain. »

Après quelques temps Galloway revint.

« Lord Justus a déclaré qu'il vous rencontrerai à la porte de la ville, demain, à l'aube. »

Owain acquiesça sèchement et fit signe aux garçons de partir.

A l'aube les chevaliers arrivèrent à la porte de la ville. Ils ne furent pas étonnés de l'absence de la famille Aries. Ils attendirent donc. Une heure environ après le lever du soleil, une caravane sotit de la cité. Il était composé d'un fourgon et de quatre chariots. Ces derniers supportaient des coffres et autres affaires.

La carriole, qui était en tête, se stoppa. Galloway tenait les rênes. La toile qui servait de porte fut repoussée, et trois dames, un homme, une petite fille et un garçon mirent pied à terre dans la lumière du soleil.

L'homme était grand, mais ne dépassait pas Dagonet. Il arborait, comme beaucoup de Romains, des yeux et des cheveux noirs. Une des femmes étaient plus âgée que les autres. Elle avait de long cheveux noirs attachés en un chignon complexe, et portait une robe en soie. Les deux jeunes filles se ressemblaient, mis à part le fait que l'ne avait les yeux plus noirs que l'autre. Elles semblaient avoir autour de seize ans. La dernière fille, d'une dizaine d'années, avait des yeux verts étranges. Le garçon, qui était le portrait craché de son père, semblait avoir douze ans.

Owain et Arthur s'avancèrent.

« Lord Justus, Lady Cecilia, bienvenue en Bretagne. »

Justus inclina la tête en leur direction.

« Laissez-moi vous présenter mon fils Lucas et mes filles, Cara et Carly. Et ma jeune enfant, Athena. Appelé ainsi à cause de ses yeux.

- Bienvenue. Voici Artorius, ou Arthur, Castus.

- Ah. J'ai connu ton père. C'était un homme de bien.

Justus regardait à présent derrière eux.

« Ce sont tout juste des garçons, commenta-t-il.

- La plupart le sont, en effet. Celui de droite est Eric, à côté voici Perceval, et Kay. Ensuite voici Gauvain, Galaad et Lancelot. Celui avec le faucon se nomme Tristan. »

Cara et Carly les observèrent longuement. Gauvain roula des yeux alors que Lancelot leur faisait un clin d'oeil.

Dagonet jeta au jeune garçon un regard d'avertissement. La petite fille, Athena, dévisageait le faucon qui se tenait sur les poignet de Tristan.

« Y allons-nous ? demanda Owain.

- Oui, c'est bon.

- Tristan, chevauche devant nous et vérifie que la route est sûre. »

Tristan acquiesça et se tourna vers Iseult, son faucon.

« Tu veux aller faire un tour ? Yeah, bien sûr que tu en as envie. »

Il leva le bras et le faucon s'envola. Tristan fit alors galoper son cheval.