Disclaimers : Et non, je ne les ai toujours pas vu débarquer chez moi et vu que je m'acharne sur eux, il ne viendront jamais, surtout Duo qui m'en veut à un point inimaginable tant je lui fais endurer des atrocités… Et ça continue dans ce qui suit.
Titre : Ce sera notre petit secret bis
Auteur : Ephemeris
Résumé : Dans une période creuse où les cinq pilotes doivent rester dans une maison en attendant leur prochaine mission, un des pilotes inflige à Duo un traitement que personne ne devrait infliger à un ami.
Couples : Pour ceux qui ont lu la première version, vous le savez déjà alors...
Genre : Pas drôle du tout !
Rating : T
Warnings : Yaoi, viol. Ceci est la version sans POV de l'histoire de base racontée par Duo. Je conseille à ceux qui n'auraient pas lu cette première version d'aller la lire avant d'entreprendre celle-ci pour ne pas se gâcher la fin. Il faut dire que je me suis donné énormément de mal pour brouiller les pistes que ça me ferait de la peine que vous ne puissiez pas en bénéficier. Cette version me sert en fait à donner des explications sur le comportement de chaque pilote en dehors de Duo que je n'ai pas pu aborder dans l'autre, étant exclusivement réservée aux états d'âme de Duo. Donc, allez lire la première version avant d'attaquer celle-ci...
Chapitre 4
Ce fut un rayon de soleil qui réveilla Duo le lendemain matin, frappant trop fort pour que le jeune homme soit en mesure de l'apprécier. Il avait mal dormi et son corps tout entier le faisait souffrir. Il faut dire qu'après avoir passé la nuit couché sur le sol, il ne pouvait pas avoir vraiment récupéré de cette fatigue qui le tenait depuis plusieurs jours.
Duo n'osait même pas bouger tant il se sentait mal. Son dos le faisait affreusement souffrir et, malgré les douze heures de sommeil qu'il s'était permis, il ne se sentait pas du tout reposé. Il ne pouvait plus accepter cette situation, il n'arrivait pas à se résigner. De plus, le découragement l'avait pris face à tous les échecs par lesquels s'étaient soldées toutes ses idées pour s'en sortir. Que pouvait-il faire pour s'échapper de l'emprise de Trowa ? Il prit alors la décision de ne plus bouger de cette chambre, complètement découragé.
Un peu plus loin dans le couloir, dans sa chambre, Wufei réfléchissait à l'incident qui avait eu lieu pendant la nuit. Lorsqu'il avait réalisé que le coup de feu qui était parti dans sa direction avait été visé par Duo et volontairement, ça avait été la colère qui avait pris le dessus. Mais après, lorsqu'il s'était retrouvé seul dans sa chambre, il avait réalisé que c'était l'une des personnes en qui il avait le plus confiance qui avait tenté de le tuer et avait alors ressenti une profonde tristesse.
Son côté colérique et orgueilleux avait beau avoir tendance à prendre le dessus sur lui, il ne put empêcher cette note de tristesse et d'inquiétude pour Duo l'envahir. En fait, il voyait bien que le jeune homme n'allait pas bien du tout, mais il n'arrivait pas à comprendre pourquoi. Il devait lui parler, essayer de lui faire dire ce qui le dérangeait et qui avait causé ce brusque changement de comportement.
Wufei se leva et sortit de sa chambre, anxieux. Il se demandait comment Duo allait le recevoir après avoir tenté de le tuer. Il arriva à la porte de Duo et frappa trois coups en appelant doucement.
« Duo ? »
Le garçon ne répondit pas. Il n'avait pas la force de répondre. C'était trop dur. Mais Wufei insista.
« Duo, ouvre cette porte. »
Il essayait de rester calme, la patience ne voulant pas coopérer dans une telle circonstance. Mais Duo restait muet alors qu'il savait très bien qu'il était là et qu'il l'entendait. Cette colère qu'il avait essayé de réfréner se mit à monter, augmentant la pression.
« Ouvre tout de suite ou je défonce la porte ! »
Duo en eut assez et décida de répondre.
« Va te faire foutre Wufei ! »
Mais il regretta très vite ces paroles, voyant la menace du Chinois s'exécuter. D'un violent coup de pied, les gonds de la porte s'arrachèrent et le morceau de bois tomba sur le sol dans un bruit de fracas. Ce bruit, d'ailleurs, fit sursauter Trowa, toujours dans sa chambre, et qui se dirigea vers le couloir.
Wufei, en regardant dans la pièce, aperçut très vite Duo qui s'était un peu éloigné de la porte en rampant. Le garçon se rua sur lui, l'attrapant par le col de sa chemise. Il s'approcha très près du visage de Duo, espérant voir quelque chose de révélateur dans ses yeux, ou du moins, tenter de lui faire comprendre par ce moyen qu'il ne voulait que son bien. Mais Duo ne voyait pas les choses sous le même angle. Il se sentait traqué, comme une proie ne pouvant pas se défendre contre celui qui voulait le manger. Wufei lui faisait si peur à cet instant qu'il en tremblait. Mais alors qu'il allait presque se mettre à pleurer, il entendit une voix derrière Wufei qu'il perçut comme salvatrice, malgré qui en était le propriétaire.
« Lâche-le. »
Cet ordre avait été dit doucement, tranquillement, mais avec assez d'autorité pour déstabiliser Wufei qui tourna la tête vers le nouveau venu sans pour autant obéir, tenant toujours Duo, un air très désappointé sur le visage.
« Ne te mêle pas de ça Barton. C'est quelque chose entre lui et moi. »
Mais Duo ne voulait pas que Trowa parte. En fait, il aurait beaucoup plus aimé que les deux garçons restent avec lui dans cette pièce, mais il ne demandait seulement que Wufei le lâche, qu'il le lâche...
Trowa, lui, lorsqu'il avait vu Wufei tenir Duo ainsi, n'avait pu sentir monter en lui un sentiment de rage. Comment osait-il toucher à Duo ? Personne n'avait le droit de lui faire de mal. Il ne le permettait pas. La vue horrible que lui offrait Duo, terrorisé et au bord des larmes, le rendit fou. Il s'approcha des deux corps étendus au sol tout en parlant à Wufei pour le faire lâcher, autoritaire.
« Je ne te laisserais pas lui faire du mal. »
« Je te signale que c'est lui qui a essayé de me tuer hier soir. »
Mais Trowa ne se préoccupa pas de cette réponse et attrapa Wufei par le bras, lui faisant lâcher sa prise sur Duo. Lentement, il l'entraîna à l'extérieur de la pièce tout en lançant à Duo un regard bienveillant. Non, personne ne pouvait faire de mal à Duo, à son Duo. Mais ce dernier ne sut pas comment interpréter ce regard. Au moins, Wufei ne le tenait plus à la gorge. Il se retrouva à nouveau seul, couché en boule au sol, la porte de la chambre complètement arrachée, ne le protégeant plus de rien.
En repassant dans son esprit tous les moyens d'éviter ces affrontements qu'il n'arrivait jamais à gagner avec Trowa, il se dit soudain que s'il n'y avait plus de porte à sa chambre, il allait donc être en permanence sous les yeux des autres et ainsi, Trowa n'oserait plus venir le voir, pas alors que tous pourraient le surprendre.
« Il est pervers, mais pas débile. »
Et il s'endormit sur cette pensée, convaincu que tout allait être bien mieux maintenant que cette porte n'était plus là.
De son côté, Trowa avait emmené Wufei à l'écart de la chambre, très désappointé de ce qu'il venait de voir.
« Que je ne te reprenne plus à le violenter. Tu ne vois pas qu'il ne va pas bien en ce moment ? »
« Je voulais seulement comprendre... »
« Comprends qu'il n'y a rien à comprendre, absolument rien. Ne vas plus le voir, ça pourrait aller très mal pour toi. »
Et Trowa le laissa là, retournant à sa chambre. Heero, lui, avait entendu le fracas de la porte lorsqu'elle était tombée et, pensant faire plaisir à Duo, décida de la remettre en place. Il alla chercher une caisse à outils et, faisant le moins de bruit possible, voyant le jeune homme qui dormait, se mit à réparer la porte.
Toc, toc…
Duo grogna un peu. Dans son sommeil, un bruit le gênait.
Toc, toc, toc…
Mais ce n'était pas dans un rêve, c'était la réalité. Duo se réveilla et se mit à pester, cherchant autour de lui celui qui faisait tant de bruit.
Toc, toc…
Mais, en se retournant, il vit que la porte s'était relevée et qu'elle avait repris sa place. Cette vision le fit se relever d'un coup, une poussée d'adrénaline venant secouer son petit corps fatigué, et il ouvrit la porte pour ne voir qu'une caisse à outils dans le couloir. Heero venait juste de terminer son travail et était redescendu pour ne pas déranger plus Duo. Mais ce dernier, voyant par la caisse à outils que c'était d'une main humaine que la porte de tous ses cauchemars s'était remise en place, descendit à son tour dans la cuisine et, alors que ses quatre compagnons étaient tous réunis dans la pièce, s'écria :
« Qui a réparé ma porte ? »
Tous se retournèrent à ce cri de la part de leur compagnon, le regardant d'un drôle d'air. Personne ne répondit, pas même Heero qui était très perplexe face à cette réaction. Mais le manque de réponse faisait enrager encore plus Duo. Il réitéra sa question.
« Qui a réparé ma porte ? »
Heero, revenu de la surprise qu'avait provoquée l'entrée fracassante de Duo, s'avança vers celui-ci.
« C'est moi. »
Peut-être que Duo voulait simplement savoir qui lui avait rendu ce service et que s'il avait crié, c'était parce qu'il n'allait pas bien. Mais la façon dont Duo le fixait, ce regard qu'il lui lançait, ne voulait sans doute pas dire ce qu'il espérait. Ce qui suivit le lui confirma lorsque Duo lui demanda, avec un regard hargneux :
« Pourquoi t'as fait ça, hein ? »
Duo était furieux. C'était donc Heero qui lui avait remis cette porte de prison, cette porte qui l'enfermait dans un monde sombre sans la possibilité d'en sortir. Heero, lui, ne comprenait pas la réaction si brutale de Duo. Pour lui, réparer cette porte n'était qu'une preuve de son amitié et il l'exprima tout bonnement.
« C'était pour toi, pour que tu gardes ton intimité. »
Mais Duo ne semblait pas voir la chose sous le même angle.
« De quoi je me mêle ! Je t'ai demandé de m'aider peut-être ? »
Quatre, qui comprenait autant la situation que Heero, tenta de calmer le jeune homme.
« Duo, c'était juste pour te rendre service. »
Le blond s'approcha alors de Duo en avançant sa main vers son bras, croyant qu'un contact pourrait rassurer le garçon, mais Duo recula dès qu'il comprit l'intention de Quatre.
« Ne me touche pas. »
Quatre s'éloigna automatiquement, n'aimant pas du tout la lueur de fureur qui brillait dans les yeux de Duo. Pourquoi n'arrivait-il pas à donner l'impression de confiance qu'il donnait à tout le monde ? Pourquoi Duo le rejetait-il à cet instant alors qu'ils étaient si proches avant... Mais avant quoi ? Quatre ne voyait pas tout à fait depuis quand Duo avait commencé à s'éloigner de lui et des autres. Il en parlerait à Trowa, peut-être que le jeune homme avait vu quelque chose.
Mais quoi qu'il en soit, il y avait forcément quelque chose qui se produisait dans la tête de Duo pour le faire agir aussi bizarrement depuis ces quelques jours. Il pensait surtout à cet incident qui avaient eu lieu en pleine nuit, lorsque Wufei avait failli recevoir une balle de Duo. Alors, bravant la colère du jeune homme, Quatre dit :
« Duo, qu'est-ce qui t'arrive ? Et qu'est-ce qui t'a pris cette nuit de tirer sur Wufei ?»
La colère tant redoutée par Quatre explosa.
« Ce qui m'arrive, c'est que vous n'êtes que des idiots, que vous faites ceux qui ne voient rien alors que vous savez pertinemment ce qui se passe en ce moment, ce qui se passe depuis quelques jours et que vous ne faites absolument rien pour remédier à la situation. »
A ces mots, Trowa prit peur. Son coeur se mit à battre à une vitesse fulgurante dans sa poitrine. Jusqu'à présent, il avait été certain que jamais Duo ne dirait un mot sur cette affaire, mais le doute quant à cela le prit soudainement. Qu'allait-il faire si Duo parlaient de leur relation ? Les autres allaient-ils le chasser, l'empêcher de revoir Duo ? Il ne le supporterait pas.
Duo, de son côté, voyait bien l'anxiété qui avait pris Trowa, mais même s'il avait énormément envie de tout dire, il en était incapable. Mais ça, son bourreau ne le savait pas et Duo profitait au maximum de cette supériorité qu'il avait enfin sur lui. Mais il en avait beaucoup sur le coeur et ne put s'arrêter dans son élan.
« Vous ne me comprenez pas, vous ne m'avez jamais compris. Je croyais que comme on était tous pilotes de gundam au passé difficile, on avait des points en commun, mais je vois que je me suis trompé. Vous ne me comprenez pas, il y a juste Arthur qui me comprend. »
En entendant ces paroles, Trowa se détendit tout à coup. Sans le savoir, Duo venait de lui donner l'immunité totale en tout ce qui concernait cette affaire. Duo, lui, ne comprit pas pourquoi Trowa avait l'air soulagé, mais son attention fut déviée lorsqu'il se rendit compte que tous le regardaient avec un drôle d'air.
« Quoi ? »
« De qui tu parles Maxwell ? »
« Hein ? »
Duo était franchement confus et Wufei commençait à perdre patience.
« Le nom que tu as dit à l'instant, c'est quoi ? »
« Arthur… »
« Ouais, mais c'est qui Arthur ? »
En disant cela, Wufei avait espéré que Duo lui dise qui était cette personne, mais au lieu de cela, le jeune homme se mit à rire. Mais les autres ne riaient pas du tout, observant Duo qui semblait trouver la question idiote.
« Ne me dites pas que vous avez pas remarqué… »
« Remarquer quoi, remarquer qui ? Il y a personne d'autre que nous cinq dans cette maison. Heero s'est occupé de la sécurité et ne laisse entrer ou sortir qui que ce soit. »
L'hilarité de Duo s'arrêta presque instantanément après cette phrase. Se jouaient-ils de lui ou étaient-ils carrément stupides ?
« Arrêtez les gars, vous allez le vexer avec vos conneries. »
Mais vexer qui ? Là était la question que tous se posaient à cet instant. Wufei essayait de sourire, mais en fait, il essayait de se convaincre que Duo plaisantait. Oui, c'était forcément ça. Duo n'était pas assez fou pour imaginer des gens qui n'existaient pas. Quatre, lui, était inquiet. Duo avait peut-être de la fièvre qui le faisait délirer. Mais comment l'aurait-il attrapé puisqu'il ne pouvait pas sortir ? Le garçon devenait de plus en plus inaccessible et ça lui faisait peur.
Trowa regardait Duo de façon perplexe. Il n'avait rien vu arriver. Duo était en train de perdre complètement pied et ne semblait plus voir la réalité comme elle était. Mais ainsi, il était sûr que même s'il lui prenait l'envie de tout dire aux autres de leur relation, aucun ne le croirait. Ils allaient donc pouvoir continuer leur vie ensemble dans la plus grande liberté.
Le seul qui semblait vraiment prendre la chose au sérieux était Heero. En fait, le jeune homme était vraiment choqué en voyant que Duo croyait à l'existence d'une personne imaginaire. Son coeur se serrait dans sa poitrine à la vue de Duo en plein délire. Mais cet état était peut-être passager. Peut-être que si on lui montrait que cet Arthur n'existait pas, il finirait par ne plus le voir.
Mais Duo en avait assez de voir ses quatre compagnons le regarder ainsi et décida de retourner à sa chambre sans un mot pour les autres.
« Viens Arthur, on s'en va. »
« Duo, il n'y a pas- »
« Ta gueule Heero ! »
La rudesse de ces paroles figea Heero sur place. Il avait mal au coeur. Pourquoi ? Il ne le savait pas, mais d'entendre Duo s'adresser à lui de la sorte fit apparaître en lui un sentiment qu'il n'avait ressenti depuis longtemps. Duo, lui, était plutôt satisfait d'arriver à s'affirmer alors qu'il n'avait presque plus de respect pour lui-même. A défaut d'avoir le dessus sur Trowa, il pourrait l'avoir sur Heero.
Tout en remontant l'escalier vers sa chambre, Duo parlait à cet Arthur que lui seul pouvait voir, sous les yeux sidérés de ses camarades.
« T'as vu ça ? Il faut que je me défende sinon, on me marche dessus sans arrêt. Mais je ne me laisserais plus faire, j'en ai trop bavé. Faut que j'apprenne à dire non. »
En bas, ils le regardèrent tous sans comprendre ses paroles, encore une fois. Quatre ne put se retenir d'exprimer son étonnement.
« Mon dieu… »
Puis, Trowa ajouta :
« Que lui arrive-t-il ? »
Bien sûr, personne ne répondit, ce qui fâcha Duo qui avait tout entendu. Mais il continua son chemin sans un regard en arrière. En fait, il laissa derrière lui un Wufei qui ne savait plus quoi penser, un Quatre cherchant désespérément une raison à un tel comportement, un Heero dont le coeur battait fortement dans sa poitrine et un Trowa qui commençait à se demander s'il n'était pas responsable de cette situation...
« N'aurait-il pas compris que je l'aime ? »
À suivre…
Note de l'auteur : Pour ceux qui ont lu la première version, revoilà notre cher Arthur ! Pour ceux qui ne l'ont pas lu, vous apprenez donc que Duo sombre dans la schizophrénie. Pas trop déçu j'espère... Enfin, je me sens un regain d'inspiration, peut-être parce que j'ai une idée de nouvelle histoire que je ne veux pas commencer avant d'avoir terminé mes fics en court. Mais vais-je arriver à tenir ? C'est que ça prolifère dans mon esprit... Bref, merci de me lire, dans l'espérance que ce chapitre vous aura plu. Merci de me lire.
-Ephemeris-
