Bonsoir à tous ! Voilà enfin le nouveau chapitre. Je pense qu'il est un peu plus court, mais je me devais d'arrêter là. Je ne sais toujours pas de quoi la suite sera faite. Enfin, il y aura sans doute la décision de Harry prochainement.

Lilou Snape : J'avais bien compris ton commentaire, ne t'en fais pas :)

Brigitte26 : Maiiis pour le bien d'une fic, parfois…

Rumiko Tatsu : Bonjour nouvelle tête ! Voici la suite en espérant que cela te plaise toujours.

Lolotitaoe : En effet, Harry n'est pas du genre dépressif ici, plutôt du style « rentre dedans » et « bougez-vous et que ça saute ! » xD

Zeugma412 : Voyons, voyons, Severus est TOUJOURS en grande forme, tout le monde le sait !

Tekilou : Chouette, encore une nouvelle tête ! Voilà voilà la suite pour votre bon plaisir !

Et voilà !

À vos yeux ? Bonne lecture !

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Chapitre 5 : discussion

Severus arriva à la Tour d'Astronomie aussi rapidement qu'il le put.

Depuis que Lily était morte, et son mari avec elle, il s'était promis de ne pas laisser son meurtre impuni. C'était pour cela qu'il était devenu un espion à la solde de Dumbledore, au même titre qu'il l'était pour son maître, Voldemort. Cela avait été la seule solution pour qu'il puisse se regarder en face après ce qui s'était passé.

Et après, lorsque le jeune Harry Potter, déjà bien célèbre, avait levé les yeux sur lui, lors de sa répartition, cette promesse qu'il avait fait à sa meilleure amie des années auparavant lui était revenue brusquement en pleine face comme un sort d'explosion. Il s'était juré de le protéger, même s'il devait perdre la vie pour cela. Et cette promesse, il l'avait toujours suivie, même quand sa couverture avait failli tomber, même quand les endoloris pleuvaient sur son corps, même lorsque le jour de la mort de Lily et James Potter passait, d'année en année, inlassablement.

Et tout cela pour quoi ?

Pour que ce foutu gamin se suicide en sautant de la Tour d'Astronomie ? Il refusait qu'une chose pareille arrive ! Sinon, Severus pourrait bien faire pareil. Pourquoi continuerait-il à vivre alors qu'en soit, la seule raison de vivre qu'il avait était la survie de ce gamin insupportable ?

–Potter, je vous jure que si vous avez fait une connerie, je vous…-

Il s'arrêta net en arrivant dans la place ronde, voyant Potter assit sur les marches face à l'une des ouvertures donnant sur le ciel où l'on pouvait encore voir un magnifique soleil couchant. L'homme en noir ne dit rien, reprenant imperceptiblement sa respiration avant de s'approcher de la rambarde et de regarder le soleil se coucher, se laissant ainsi le temps de réfléchir. Il ne voulait pas, pour une fois et malgré la colère qu'il ressentait, s'énerver avec lui. Leur situation était délicate, surtout pour le plus jeune en fait. Lui, ma foi…

–Votre mère aimait beaucoup monter ici et regarder le soleil tomber derrière l'horizon…

Pourquoi parlait-il de Lily ? C'était pourtant vrai, combien de fois ne s'étaient-ils pas donné rendez-vous – ou pas – ici pour voir la nuit apparaitre, même s'ils savaient qu'ils risquaient des points en moins.

Aucune réponse ne vint, mais il était certain d'avoir capté l'attention du gamin.

–Lily était…, un très fin sourire se posa sur ses lèvres et il fut content d'être dos à son élève pour ne pas que celui-ci le voit. Elle était aussi incroyable qu'elle était infernale. Oh, pas le même infernal que votre père, bien sûr, mais elle était très têtue, et rien ne lui résistait jamais. Je me rappelle d'une fois en cours de métamorphose où elle n'arrivait pas à transformer son corps en feu. Elle y arrivait très bien avec les autres éléments, mais pas avec le feu. Et durant tout le weekend, je n'ai pas eu une seule nouvelle d'elle, pas une lettre, rien. Même Potter et sa bande n'en avaient pas. J'ai appris plus tard qu'elle n'était pas sortie d'une salle de classe vide jusqu'à ce qu'elle y arrive. Et elle y est arrivée, haut la main, même. Parce qu'elle était comme cela. Rien ne lui résistait, et surtout, elle n'abandonnait jamais.

La voix de Snape mourut alors qu'il sentait son cœur se serrer à ce souvenir. Il s'était toujours demandé si la vie les aurait réunis, un jour, si elle n'avait pas donné sa vie pour son fils. Il se retourna vers ce dernier et s'adossa à la rambarde en croisant les bras sur son torse, l'observant sans se remettre tout de suite à parler. Le garçon avait pleuré à cause de lui ou bien à cause de la situation, il n'aurait su le dire.

–Et même si je le déteste encore aujourd'hui, James Potter était également très tenace dans ses affaires. C'est pour cela que vos parents étaient respectés et appréciés par beaucoup de personnes.

–Pourquoi… Pourquoi me racontez-vous cela ?

Sa voix était basse, mais Severus l'entendit malgré tout. Il n'aimait pas vraiment le voir ainsi.

–Pour que vous compreniez. Ce que je vais vous dire, Monsieur Potter, je ne le dirai pas pour moi, mais pour vous. Severus prit une grande inspiration et reprit. Vous êtes leur fils. Vous êtes le fils de deux têtes de mules. Alors vous avez la capacité de vous en sortir, d'élever un enfant, de vaincre un mage noir et tout cela du haut de votre âge. Quant à moi, je suis un maître des potions. Si vous le souhaitez réellement, je peux vous aider à vous débarrasser du bébé, même si je risque gros là-dedans. Mais avant tout, je veux que vous preniez conscience de quelque chose. Vous êtes quelqu'un de très puissant, et de très respecté, malgré votre jeune âge.

–Je ne suis plus un gamin, j'ai 17 ans, Snape.

–Ce qui n'en fait pas moins un âge assez jeune pour ce que vous avez à porter. Cela peut paraitre surprenant, mais… je suis certain que vous gagnerez face au maître.

Harry écarquilla les yeux en relevant un peu la tête vers l'homme, sa bouche s'entrouvrant sous la surprise.

–C'est vrai ? Ou vous dites cela car vous avez peur que je me jette de la tour ?

–J'ai eu cette inquiétude, il est vrai. Et votre amie Granger également puisqu'elle m'a remis ceci, dit-il en montrant la carte qu'il vint lui tendre avant de s'installer à ses côtés sur la marche sur laquelle il était assis. Mais je ne dis pas cela pour ne pas que vous vous suicidiez. Sincèrement, Potter, vous pensez sincèrement que je suis du genre à miser sur le mauvais chaudron ?

Le Gryffondor se crispa alors que son professeur venait s'asseoir à côté de lui et il rebaissa la tête en se taisant à nouveau.

–Monsieur Potter… Tout cela pour vous dire que vous en êtes capable. Quoi qu'il arrive, je suis certain que tout se passera bien pour vous. Malgré tout, je suis plus que conscient qu'il s'agit d'une guerre et qu'il y aura des morts, c'est inévitable. Mais je sais aussi qu'après, vous serez libre, ce qui ne sera pas le cas de tout le monde. Et ce jour-là, je pense que vous serez heureux d'avoir quelqu'un à vos côtés.

Le jeune adulte fronça les sourcils et lui lança un drôle de regard qui le fit grogner face à sa stupidité.

–Je ne parle pas de moi, sombre idiot, mais de votre bébé !

Son ton se radoucit immédiatement et il secoua la tête.

–Vous avez dit que vous étiez, en toute logique, le père biologique de cet enfant. Vous… Vous ne comptez pas faire partie de sa vie ? Enfin, si je décidais de ne pas avorter… cela va de soi… J'ai très bien entendu vos paroles de tout à l'heure. Je sais que vous ne voudrez jamais fonder une famille avec moi.

Un silence prit place dans la scène qu'ils jouaient tous les deux, mais Harry attendit patiemment que la réponse vienne.

–Parce que vous, vous le voudriez ? Je sais que vous ne me portez pas du tout dans votre cœur, Monsieur Potter…

–Non, c'est vrai, mais vous avouerez également que vous n'avez jamais rien fait pour que ce soit le cas !

–Vous semblez oublier un détail, Potter…, soupira Snape en se pinçant à nouveau l'arête du nez. Je suis le directeur de la maison Serpentard. Maison Serpentard qui comporte majoritairement des enfants de mangemorts. Qu'est-ce que cela donnerait, à votre avis, s'ils me voyaient faire ami-ami avec l'ennemi juré du maître de leurs parents ? Mais vous éludez ma question.

Le serpentard put voir le rouge et or rougir un peu à cette remarque.

–Je sais que vous pensez que j'ai été choyé dans ma famille moldue, mais ce n'est pas le cas. Ils détestent tout ce qui est en rapport de près ou de loin à la magie. Moi y compris. Alors, je vous passe les détails, mais si ce bébé avait la chance de connaitre le bonheur d'avoir ses deux parents pour lui et d'être dans un foyer aimant, je ne lui retirerais pas cela. Nous ne sommes pas obligé d'être un couple, mais si nous pouvions seulement nous entendre, pour lui, alors…

Severus médita ces paroles en prenant appuis sur ses mains pour s'étirer un peu le dos, soupirant alors que dans sa tête se trouvait un stade entier de Quiddich.

–Vous avez mal à la tête ? fit remarquer Harry alors que le plus vieux se remettait dans la position précédente.

Il hocha la tête.

–Est-ce que… Oh et puis zut. Ne bougez pas.

Severus écarquilla un peu les yeux en voyant d'abord, puis en sentant Potter fils poser avec hésitation ses doigts sur le haut de son crâne avant de le faire plus franchement.

–Fermez les yeux, essayez de vous détendre… J'ai souvent des migraines avec les cauchemars que je fais à cause de Vous-Savez-Qui… Alors quand ça dure trop longtemps, je me masse ces points-là et au bout d'un moment ça se calme…

Se disant qu'il devait dormir debout, Severus accepta de se laisser aller aux indications de son élève et ferma les yeux en respirant profondément, se concentrant uniquement sur ce qu'il ressentait. À savoir, les doigts de Harry qui se pressaient sur certains points sur son crâne. Et peu à peu, la douleur s'éloigna, comme par magie. Il rouvrit alors les yeux et regarda l'autre homme.

–Vous voyez ?

–En effet, c'est très…

–Dérangeant ? suggéra Potter en retirant ses doigts du cuir chevelu propre de son professeur, se disant par là même qu'un mythe s'effondrait.

–Je pensais plutôt à « relaxant »… Vous n'étiez pas obligé de faire cela, je sais que…

–Laissez tomber.

Harry se releva alors et s'étira. Leur conversation avait sans doute duré un moment, et il était totalement en dehors du couvre-feu.

–Je devrais retourner à mon dortoir, je crois… Et vous savez… Je pense que je vais prendre un peu de temps pour réfléchir concernant votre proposition pour me débarrasser de ce bébé à venir… Vous voulez bien m'accorder jusqu'à vendredi soir pour… vous savez… ?

Severus hocha la tête et Harry le dépassa presque immédiatement dans le but de partir, même si s'enfuir se rapprochait le plus de la vérité. Mais le potionniste l'interpella une nouvelle fois avant qu'il ne disparaisse.

–Monsieur Potter, je voulais vous dire une dernière chose… Je vous présente mes excuses pour ce que je vous ai dit plus tôt dans la soirée. Mes mots ont dépassés mes pensées… Je ne vous déteste pas.

En guise de réponse, il reçut un sourire avant que le garçon ne sorte définitivement de sa vue.

Etrangement, le lendemain, un seul sujet de conversation trainait sur toutes les lèvres : pour quelle raison Snape avait accordé 20 points à la maison Gryffondor… ? Hermione, quant à elle, semblait avoir un étrange sourire sur les lèvres qui s'agrandissait quand on le lui faisait remarqué !

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Voilà la fin du chapitre 5 ! Bon, concernant la décision de Harry, pas de grand suspens puisqu'il s'agit de la base de cette fiction, mais n'empêche ! Je ne sais pas quand je posterai la suite, puisque je n'ai pas encore réfléchi à ce qui allait se passer exactement x)

Bonne fin de journée à tous ! Dormez bien les amis, bisous bisous !