Bonsoir à tous !

Désolée pour le retard, et désolée aussi pour ce chapitre. Je ne suis pas spécialement fan, mais il le fallait bien pour la suite. Pis, encore une fois, j'y vais au feeling total ! J'espère quand même que vous l'apprécierez.

Arhy : Voilà la suite :)

Briggite26 : Oui, Sev sera le meilleur allié pour lui, c'est certain !

Lololitaoe : Merci à toi ! Harry est plus mature ici, surtout en tant que future mère.

Zeugma412 : Ce n'est pas pour tout de suite, malheureusement, mais ça viendra, n'aies crainte !

Marmel : Ton pseudo m'a bien fait rire, va savoir pourquoi ! x) Je suis contente que cette fiction te plaise !

Aurel8511 : Merci.

LilouSnape : Ouiii, j'ai bien adoré aussi !

Pouika : Merci à toi !

AnnaMerteuil : Oui, après c'était la base de cette fiction, du coup… Et oui, je vais essayer de mettre un peu plus Remus en avant ici, mais faudra que je vois, je sais pas encore trop comment.

Merci pour tous vos commentaires, j'adore en recevoir ! J'aimerais en avoir autant pour mes livres publiés, mais bon, on ne peut pas tout avoir !

À vos yeux ? Bonne lecture !

•••

Chapitre 7 : retour à Privet Drive

On dit que les choses arrivent rarement par hasard. Le destin a toujours son mot à dire. Et aujourd'hui, Harry en avait la certitude. Il était enceint. Enceint d'un maitre de potion de renommée. Enceint de son professeur qu'il avait appris à détester de toutes ses forces.

–Je ne peux pas y aller, murmura-t-il en regardant par la fenêtre où tombait de la neige fine. Ce n'est pas que je ne le veux pas, c'est juste impossible.

Ils étaient à la seconde semaine de décembre et la sous-directrice avait relevé un problème sans le savoir. Elle était passée dans la salle commune des Gryffondors afin de prendre le nom de ceux et celles qui comptaient rester pour les vacances de Noël qui serait du 18 décembre au 1er janvier de l'année à suivre. Mais cette année, alors qu'il rentrait toujours chez ses tuteurs sans se poser de question et attendant simplement que le temps passe, cette année, tout serait différent.

L'incident s'étant passé entre Snape et lui remontait au 1er octobre. Ce qui faisait donc, lors du 1er décembre, qu'il était déjà enceint de deux mois. Deux mois, ce n'est peut-être rien, mais lorsqu'on est un homme et qu'on attend un bébé, c'est tout autre chose. Déjà pour une grossesse normale, les femmes ont généralement des nausées et vomissement jusqu'à trois mois. Et dans son cas, il en avait certes moins, mais il devait parfois se précipiter aux toilettes pour y remettre son déjeuner ou dîner. Cela avait bien sûr soulevé quelques questions, mais lui, Ron et Hermione avaient précisés que c'était un contrecoup de la potion qu'il avait reçue sur lui. Ce qui, en soit, n'était pas vraiment faux, sauf que le contrecoup en question était nettement plus important que des simples nausées ou vomissements.

–Tu n'as pas essayé de voir avec le professeur Dumbledore ?

–Tu sais que même si j'étais en danger de mort je devrais y retourner, Mione. La protection que ces moldus peuvent me donner, tout ça, tout ça…, fit-il en balayant ses propres paroles sans lui lancer le moindre regard.

Elle grimaça, partagée entre les deux idées. Malgré tout, elle savait, elle, tout comme Ron, ce qui se passait réellement chez les Dursley.

–Et le professeur Snape ?

Un rire lui répondit d'abord avant que Harry ne se retourne vers elle et il vint s'asseoir à ses côtés, dans la salle commune.

–Laisse-moi rire, Hermione ! Que veux-tu que je fasse ? Que j'aille frapper à sa porte, la bouche en cœur, et que je lui demande de passer le premier Noel en famille ? Il va me jeter manu militari !

–Je pensais plutôt que tu pourrais lui expliquer ce qui se passe réellement là-bas. Je ne pense pas qu'il soit sans cœur au point de laisser la mère de son enfant dans une situation possiblement dangereuse… Je crois que tu devrais réellement lui en parler…

–Oui, oui, bien sûr…

Ces derniers mots sonnaient surtout comme la fin de la conversation. Il se leva à nouveau avant de s'étirer. Ce faisant, puisqu'il était en simple tshirt, son ami put voir le léger renflement présent sur son ventre. Elle ne put s'empêcher de sourire légèrement. Cet enfant était une chance pour son meilleur ami de trouver le bonheur. Et elle savait qu'avec Snape il pourrait l'avoir, enfant ou pas. Une femme avait le pouvoir de sentir ces choses-là.

–Je vais aller me dégourdir un peu les jambes avant le couvre-feu. Ne t'en fais pas, je serai de retour avant ça. J'aime trop la neige que pour ne pas en profiter un peu.

–Ne prends pas froid, ce n'est pas bon pour le bébé ! fit-elle en souriant.

Heureusement qu'il n'y avait personne dans la salle commune, sinon ça aurait été foutu pour l'anonymat !

Harry sortit alors et alla s'asseoir juste devant les grandes portes, regardant les flocons tomber à ses pieds. Il soupira un peu en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir lui arriver pendant les deux semaines de vacances. Tout ce qu'il savait, c'est que les Dursley ne devaient pas savoir pour sa grossesse. Peu importe qu'ils le tuent à la tâche ou qu'ils l'affament. Tout ce qui devait faire, c'était cacher son ventre. Cela devrait être simple, surtout avec les vêtements qu'il devait porter là-bas, ceux de son cousin difforme.

Oui, tout irait bien.

Du moins, il l'espérait.

•••

Le 18 décembre venait d'arriver, apportant avec lui son lot d'inquiétude.

–Envoie-nous une lettre tous les deux jours ! Sinon, je te jure qu'appelle le professeur Dumbledore, ou pire, le professeur Snape !

Harry savait que son amie était sérieuse. Avant, il n'aurait jamais pu lui promettre de faire une chose pareille, mais la magie avait de très bons avantages…

–Je te le promets, Hermione. Allez, dit-il en voyant la voiture de Vernon se garer. Je vais y aller. Prenez soin de vous. Je vous tiens au courant !

Il se précipita vers la voiture avant de sauter presque dedans, sachant très bien que son oncle n'attendrait pas qu'il soit bien installé pour démarrer.

–Merci, Oncle Vernon. Je sais à quel point venir me chercher peut te déranger…

–Si j'étais toi, morveux, je me tairais tout de suite ! Je n'avais déjà pas envie de te voir, alors te parler ne fait pas non plus partie de mes plans pour les vacances de Noël ! De toute façon, tu resteras dans ta chambre sans un bruit ! Je me suis bien fait comprendre ?!

Vu le regard que reçut Harry via le rétroviseur, oui, c'était très clair ! Limpide, même !

–Bien, Oncle Vernon…

C'est comme cela que commença les vacances de Harry Potter : dans sa chambre, avec un simple accès à la salle de bains au matin. Le reste du temps, tant qu'il était silencieux, tout allait bien. Et il comptait bien le rester, silencieux. C'était soit ça, soit prendre des coups, et cela, c'était hors de question ! Il ne resterait pas sans rien faire si cela devait arriver pour une raison x ou y et défendrait corps et âme le petit être qui grandissait en lui. Le seul truc qui l'inquiétait, c'était ses vomissements. Snape lui avait fait quelques potions pour l'aider à surmonter cela, mais c'était pour les moments où ça devenait trop pénible, ou lorsqu'il n'aurait pas accès à des toilettes dans l'immédiat.

En d'autres termes, ses potions furent vite finies.

Mais Harry n'avait pas trop à se plaindre. Il avait fait en sorte de prendre suffisamment de nourriture, puisqu'il mangeait pour deux, et avait fait de même avec des bouteilles d'eau qu'il avait fait apparaitre avant de monter dans le train, là où il était encore autorisé à pratiquer la magie sans être inculpé par le ministère.

Comme promis, il faisait en sorte d'envoyer tous les deux jours une lettre disant ce qu'il avait fait de ses journées – c'est-à-dire pas grand-chose – et ce qu'il avait mangé et bu – toujours la même chose – à son amie. Après, il n'en avait envoyé une que le 22 et devait en envoyer le 24, le jour du Réveillon. Quant à Hermione, elle faisait en sorte de lui remonter le moral, mais elle savait bien qu'il n'y avait pas grand-chose à faire. Il fallait que le temps passe, c'était tout.

Malheureusement, la veille de Noel, il n'envoya pas de lettre alors que c'était prévu. Et comme promis, Hermione prévint immédiatement le professeur Snape.

« Professeur,

Sachez que je suis bien désolée de vous déranger durant ce Réveillon de Noël, mais je suis inquiète. Il était convenu avec Harry qu'il m'envoie une lettre tous les deux jours. Chose qu'il a fait le 22 décembre et chose qu'il aurait dû faire aujourd'hui. Il le fait toujours à la même heure, et nous avons convenu de cela depuis notre quatrième année à Poudlard.

Je sais que cela peut paraître ridicule de ma part, mais je suis certaine de ce que j'avance. Quand Harry n'envoie pas sa lettre, c'est pour une bonne raison. La dernière fois, c'était parce qu'il était tombé dans les pommes parce que son oncle l'avait privé de nourriture. Cette année, je sais qu'il a prévu le coup et qu'il a emporté de quoi manger et boire, donc cela ne peut être la cause. Mais c'est ce qui m'inquiète d'autant plus.

Je sais que vous prendrez compte de mon inquiétude pour mon ami et que vous ferez quelque chose. Du moins, je l'espère. Après tout…

Bien à vous,

Hermione Granger. »

Lorsque Severus ouvrit la lettre, surpris d'en recevoir une de son élève, il plissa les yeux au fur et à mesure qu'il lisait les mots couchés sur le parchemin.

Oh, Severus n'était pas dupe, et même les derniers mots, bien clairs pour lui – elle faisait référence à leur nouveau lien à Harry et à lui –, n'étaient pas vraiment nécessaires. Parce que jamais Hermione Granger ne lui avait envoyé de lettre lui parlant de l'inquiétude qu'elle avait un jour éprouvé envers le rouge et or. Elle n'avait jamais parlé de leur « code de survie de Potter ». Ni à Dumbledore et encore moins à lui.

Alors, si elle le faisait aujourd'hui, c'était certainement pour une bonne raison.

Snape ne prit pas le temps de mettre une cape malgré le temps qu'il faisait dehors, il prit seulement sa baguette et se changea afin d'être en pantalon noir et en tshirt à longue manche tout aussi noir. Et puis il transplana.

Il se rematérialisa non loin du 4, Privet Drive et regarda autours de lui. Rien ne semblait étrange, c'était déjà un bon point. Il se dirigea alors vers la petite maison si semblable aux autres et alla sonner à la porte.

Il dut attendre quelques minutes avant que quelqu'un ne vienne lui ouvrir. Ce quelqu'un, c'était un homme gros au visage bouffit et rouge. L'oncle du garçon.

–C'est pourquoi ?! lui cracha-t-il au visage en le voyant.

Tout le monde connaissait tout le monde ici, et Vernon était certain d'une chose : il n'avait jamais vu ce blanc-bec près de chez lui.

–Bonjour, Monsieur Dursley. Je suis le professeur de potions de votre neveu, Harry Potter. Une de ses camarades semblait inquiète qu'il ne réponde pas à ses lettres, ce pourquoi elle m'a demandée de venir voir.

–Pétunia ! Encore un… un… un de son école de fou ! cria-t-il sans se bouger afin de laisser Severus entrer.

La grande femme arriva et se figea, écarquillant les yeux en voyant qui elle avait en face d'elle.

–T-Toi !

–Bonjour à toi aussi, Pétunia.

–Quoi ?! s'époumona Vernon en devenant plus rouge encore si cela était possible. Tu connais ce monstre ?!

Elle baragouina quelque chose que seul son mari comprit puis murmura à ce dernier qu'il ferait mieux de le laisser entrer, que plus vite il serait venu faire ce qu'il avait à faire, plus vite il repartirait et mieux ce serait pour eux tous.

–Jamais ! Jamais un monstre comme lui ne passera notre porte !

–Vous en êtes certain ?

Discrètement et distraitement, Severus joua avec l'extrémité de sa baguette, ayant bien compris que les parents du Sauveur étaient pour le moins racistes envers la magie – cela portait-il seulement un nom ? Magicophobe ? Sans doute.

Le gros homme qu'était Vernon Dursley faillit presque tomber dans les pommes avant de s'écarter, se mettant devant son épouse comme pour la protéger, ce qui fit presque lever les yeux de Severus au ciel. Après quoi, l'homme en noir laissa sa magie le guider jusqu'au seul sorcier présent dans la maison et il grimpa les marches rapidement, arrivant sur un seuil où seule une porte semblait être différente. Et pour cause, elle avait au moins 8 cadenas différents posés dessus.

–Bon sang, soupira sèchement le maitre des potions en lançant un simple Alohomora dessus, les faisant ainsi toutes sauter, avant d'entrer dans la pièce. Par Merlin, Potter !

Son élève et, accessoirement mère de son futur enfant était étalé de tout son long à même les lattes du parquet en bois, le teint livide, les mains posées sur son ventre comme pour le protéger.

Snape se précipita vers lui en lançant un sort de diagnostic qui révéla un taux de magie extrêmement bas. Comment cela était seulement possible ? Il était certain que son élève n'avait pas du tout utilisé la magie car malgré sa majorité, tant qu'il n'avait pas fini ses études à Poudlard, utiliser la magie hors de l'école restait toujours interdit – bien que moins interdit que s'il avait été mineur.

Il savait que le bébé avait besoin de sa présence à lui pour ne pas puiser uniquement dans le stock de magie de sa mère, mais cela ne faisait même pas une semaine que les vacances avaient commencées, alors même s'ils ne s'étaient pas vu, pas touché depuis, et même si cet enfant était très puissant, cela ne donnait aucune justification plausible quant à cette baisse subite du noyau magique du jeune Potter.

Puis, sortant de ses réflexions, Severus plissa les yeux et releva la tête.

Quelque chose clochait, ce n'était pas normal. Cette sensation, il l'avait déjà sentie quand il avait été dans les cachots du Ministère. Ces cachots n'étaient pas des prisons normales, après tout… Elles étaient faites spécialement pour les dangereux criminels, comme lui.

–Par Salazar tout puissant, mais que… !

Cette fois, il en avait la certitude.

Cette pièce était soumise à un sort de suppression de magie.

•••

Aaah… J'aime ce genre de fin, un bon cliffhanger comme j'aime en faire ! Bwa, j'ai déjà fait mieux ceci dit, mais ça a toujours son charme ! Bon, j'arrête de me jeter des fleurs lol x)

J'espère que cela vous a plu tout de même ! Et je pense que la suite va être intéressante…

Bonne nuit à tous !