Bonsoir à tous !
Je suis bien tard pour vous pondre ce nouveau chapitre, mais j'en avais envie. Et j'avoue, j'ai beaucoup ri en l'écrivant, j'espère qu'il en sera de même pour vous !
Vous me direz ce que vous en pensez dans les commentaires. J'espère également que Harry n'est pas trop OOC… Je voulais éviter d'avoir le même Harry que dans « Entre vie et amour », mais je pense que j'en ai fait un Harry un peu trop étranger à celui qu'il est réellement… Mais si cela ne vous dérange pas, je continue ainsi x)
Arhy : Toutes les réponses ou presque seront ici-bas
Mixou : Awn merci beaucoup ! ça fait grandement plaisir !
AnnaMerteuil : Oui, mais… Non ! Pas d'Imperium, vilaine xD
Zeugma412 : Il fallait bien que j'ai une petite chute, de temps en temps, non ? Et non, pas de bagarre, mais j'ai une idée derrière le pourquoi du comment !
Brigitte26 : à voir si dessous…
Lololitaoe : Ou alors, il existe une option 3 :D Je suis vilaine, je sais, je sais !
Shizuka : Bonjour nouvelle tête ! Merci pour ton commentaire, voilà la suite :)
Rosi : Bonjour nouvelle tête ! Tu sais, je pense que depuis l'annonce de la grossesse de Harry, il ne le « déteste » plus vraiment. Après tout, peut-on vraiment détester celui qui nous offre ce qu'on désire le plus ? Ah si tu savais le nombre de fiction Snarry que j'ai pu lire ici ! Si cela t'intéresse, j'ai mon autre fiction Snarry, qui est finie. Entre vie et amour. Merci pour ton commentaire en tout cas !
Pouika : Tout dépend du point de vue du « blanc ou noir » !
Et voilà ! Merci pour vos commentaires, j'adore absolument !
À vos yeux ? Bonne lecture !
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Chapitre 8 : un drôle de Noël
Lorsque Harry ouvrit les yeux, il sentit la panique le gagner à une vitesse folle et plaqua ses mains sur son ventre avant de soupirer de soulagement en sentant l'arrondissement caractéristique de sa grossesse. Tout ce dont il se rappelait, c'était avoir voulu se lever de son lit pour prendre une bouteille d'eau et puis… plus rien. Le trou noir. Il avait senti sa tête tourner puis c'était le néant. Est-ce qu'il s'était fait enlevé ? Quelqu'un l'avait-il assommé et séquestré ?
Il chercha à tâtons ses lunettes qui, il l'espérait, n'étaient pas bien loin. Heureusement, la personne chez qui il était – car il était bien conscient de n'être plus dans sa chambre miteuse rien que par le fait qu'il sentait la douceur des draps sous ses doigts – avait songé à les mettre pas trop loin de lui et rapidement, sa vue reprit un tant soit peu la normalité. Même si « normalité » était un grand mot, fallait l'avouer.
Il se trouvait dans une chambre très spacieuse et très sombre aussi. Enfin, ça, c'était peut-être parce que c'était le milieu de la nuit, même s'il n'en avait pas conscience. Peu à peu, son regard s'habitua à la l'obscurité et il faillit pousser un cri en voyant qu'il n'était pas seul dans la pièce. En effet, sur un fauteuil somme toute assez confortable, mais bien loin du confort d'un lit aussi douillet que dans lequel il se trouvait, était assis un homme qu'il reconnut sans peine malgré le peu de lumière présente. Severus Snape.
L'homme avait les jambes allongées sur une sorte de petit tabouret et sa tête reposait sur sa main dont le coude était solidement attaché à l'accoudoir du fauteuil sur lequel il se trouvait. Aussi silencieusement qu'il le put, Harry se leva, remarquant avec soulagement que bien que torse nu, il portait un bas de pyjama – sans doute à l'homme au vu de la taille –, et prit la couverture en trop de sur le lit afin de venir la poser très doucement sur le corps de son professeur de potion.
Néanmoins, au moment où il se redressait, une main l'attrapa fermement par le poignet et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Quiddich, il se retrouva avec une baguette posée sur sa carotide.
–Par Merlin, Potter, c'est vous ! souffla Severus en se ressaisissant et en récupérant sa baguette, lâchant doucement le bras de son élève.
–Eh bien, Professeur, vous avez un sommeil des plus fragiles, à ce que je fois… et des réflexes très développés…, finit-il dans un murmure.
–Si cela peut vous réjouir, j'ai également une ouïe très fine, siffla-t-il en lui lançant un regard noir.
En rougissant, Harry leva les deux mains en l'air en signe de paix.
–Je n'ai rien dit ni rien fait de mal ! Mais…
Il laissa retomber ses mains et s'assit sur le côté du lit sans lâcher Severus du regard.
–Enfin… Qu'est-ce qui s'est passé ? Je me rappelle m'être évanoui chez mes moldus, mais… C'est chez vous, ici ? Je veux dire, votre maison hors de Poudlard ?
Severus soupira et lança le sort pour connaitre l'heure. 3 heures 34 du matin. Magnifique. Après s'être occupé de l'état de Potter junior et de leur progéniture commune, il fallait qu'ils aient une discussion à même pas quatre heures du matin.
–Je vous le fait en résumé, votre amie Granger s'est inquiétée de l'absence de votre lettre du 24 et m'a contacté puisque d'après elle, je suis la personne la plus à même à vous protéger. Et au vu des derniers éléments, je pense qu'elle a vu juste…, expliqua-t-il avant de songer la dernière phrase puis de reprendre plus haut. Je suis donc allé voir chez vous ce qu'il se passait et je vous ai trouvé inconscient sur le sol de votre… hm… « chambre », si on peut appeler cela comme ça… Mais si cela ne vous dérange pas, Potter, j'aimerais dormir encore quelques heures. Les explications plus poussées seront donc pour tout à l'heure ! Sur ce, bonne nuit.
D'un geste, Severus se réinstalla dans son siège dans le but certain de se rendormir, mais c'était sans compter le nouvel arrivant dans sa vie, dans son manoir et accessoirement dans son lit !
–Vous n'allez pas dormir là, enfin ! C'est ridicule, venez dormir dans votre lit ! Moi, je dormirai là. Je suis l'invité, après tout… Ou le séquestré, c'est à voir, fit-il songeur et amusé avant de se lever avec l'intention de changer leur position.
–Monsieur Potter, vous êtes chez moi, et si je vous dis de dormir dans mon lit, faites-le et surtout : taisez-vous !
–Non. Et si vous n'allez pas dans votre lit, eh bien je n'irai pas non plus ! Je resterai debout, devant vous, à vous regarder dormir… Et tout à l'heure, quand vous serez tout courbaturé, je vous dirai que vous l'avez bien mérité car vous avez été aussi têtu qu'une mule !
Un silence s'abattit sur la pièce avant que d'un geste brusque, Severus se lève en faisant voler la couverture qu'avait au préalable posé Harry sur lui et l'attrapa à nouveau par le bras, bien que moins violement que la première fois, et les envoya tous les deux dans le lit.
–Content, Potter ?! rugit-il. Vous vouliez que je sois dans le lit, j'y suis. Je voulais que vous y soyez, vous y êtes. Maintenant, je vous jure que si vous ne dormez pas dans les 3 minutes qui suivent, je vous lance un sortilège !
Bien que rouge de surprise et de timidité – il se retrouvait quand même dans un lit avec le père de son futur enfant, torse nu – un grand sourire s'était posé sur ses lèvres alors qu'il rigolait un peu.
–Chef, oui, chef ! Merci, chef ! Dormez bien, chef !
Un soupire agacé lui répondit et Severus lui tourna le dos en posant les couvertures sur lui, ce qui fit rire davantage Harry qui en fit de même.
Quelque secondes passèrent avant que la voix du plus jeune se fasse entendre.
–Dites, Snape…
–Quoi encore, Potter ?
–Il est bien presque 4h du matin, hein ? La nuit du 24 au 25 décembre ?
–C'est bien cela…
–Alors… Joyeux Noël…
Harry s'endormit alors subitement, sans pouvoir attendre si Severus lui répondait. L'homme se retourna alors lentement en comprenant que son élève s'était endormi et le regarda quelques instants avant de souffler à son tour.
–Joyeux Noël à vous aussi, Monsieur Potter…
•
Le lendemain, ou plutôt quatre heures plus tard, le soleil trouva un Severus Snape collé au dos d'un Harry Potter roulé presque en boule, une main posée sur le ventre légèrement rebondit de ce dernier.
Les deux protagonistes dormaient encore paisiblement lorsqu'une alarme retentit dans le manoir, preuve qu'un visiteur venait de passer les barrières dudit manoir, réveillant Severus qui ouvrit immédiatement les yeux. Harry grogna en papillonnant les siens à son tour avant de se tourner vers son professeur, n'ayant pas encore comprit dans quelle positions ils étaient.
–Kékis'pass… ? bougonna-t-il en cachant son visage contre le torse de Severus qui en écarquilla les yeux avant de se reprendre.
–Potter.
–Quwaaaa… ?
–Potter, ouvrez les yeux, relevez la tête et dites-moi ce que vous faites dans cette position ?
Au vu de la voix basse de l'homme, Harry comprit que quelque chose n'allait pas bien. Et pour cause ! Suivant le conseil qu'on venait de lui prodiguer si gentiment, il prit conscience de la situation et Severus put voir le rouge envahir littéralement le visage de son élève, ce qui l'amusa beaucoup. Ce dernier se recula immédiatement en tirant la couverture sur son torse comme pour se cacher, ce qui fit pour une fois lever les yeux de Severus au ciel.
–Par Salazar, Potter, ne jouez pas la vierge effarouchée ! Ce n'est pas comme si nous sortions d'une folle nuit de sexe, alors arrêtez d'agir comme si c'était le cas ! Quelqu'un vient d'entrer sur ma propriété, je vais voir de quoi il s'agit.
Sa phrase finie, il plissa les yeux avant de parler plus sérieusement.
–Surtout, restez là, Monsieur Potter. Je n'ai pas la moindre idée de qui il s'agit. Cela peut tout aussi bien être le directeur que Lucius Malfoy. Ne soyez pas stupide, pour une fois, et écoutez-moi.
Harry hocha la tête plusieurs fois et l'homme se leva alors, se précipitant presque dans la salle de bains attenante pour se refaire une petite beauté ( Ndla : Pardon, je suis morte de rire XD ) avant de descendre afin d'accueillir son invité. Pendant ce temps, Harry, fidèle à lui-même, se rendit à son tour dans la salle d'eau et vit que son professeur avait été prévoyant en préparant un pantalon – noir – un haut à manche longue et pas trop collant – noir également – ainsi que des chaussettes et un slip – noir pour l'une, noir pour l'autre.
–Haut les cœurs, sortons en portant les couleurs du deuil ! s'exclama Harry en soupirant un peu.
Tout en se débarbouillant dans l'évier, il se mit à caresser son petit ventre.
–Dis-moi, toi… Tu n'avais pas besoin de ton papa, par hasard ? Hm ?
Le surprenant, Harry vit alors une image très nette dans son esprit. Il s'agissait de Severus qui apparaissait dans sa chambre à Privet Drive et qui le ramenait chez lui en transplanant directement. C'était donc cela… Il l'avait sauvé…
–Tu es puissant, petit ange…, murmura Harry en s'en rendant compte pour la première fois.
Et pourtant, il ne s'était jamais sentit comme quelqu'un de « puissant ». C'est pour cela qu'il n'avait jamais compris pourquoi un gars aussi moyen que lui était l'élu. Des gens comme Snape ou Dumbledore étaient pourtant nettement plus puissant que lui ! Alors pourquoi ? Tout cela n'avait aucun sens.
–Enfin, reprit-il en s'habillant et en continuant de parler à son bébé, ne se rendant absolument pas compte de l'idiotie de la situation. Peut-être que c'est ton papa qui est très fort, et que moi, je suis juste là pour servir d'arme, comme toujours. Et on verra bien le résultat. Mais ne t'en fais pas, bébé, je te protégerai toujours… Quoi qu'il se passe, tu n'auras rien à craindre, jamais…
Après ces paroles, il sortit de la pièce. Son ventre criait famine ! Il suffisait seulement de descendre au rez-de-chaussée et de trouver les cuisines. Après tout, si les Dursley lui avaient bien appris quelque chose, c'était de savoir cuisiner ! Quel intérêt d'avoir un esclave chez soi qui ne sait pas leur faire à manger ?
En descendant l'escalier, il entendit des voix venant d'une pièce vers la droite. L'une d'entre elle était celle de Severus. Et l'autre…
–Un sort de suppression de magie ?! Vous êtes totalement fou, Albus !
C'était de toute évidence le directeur. Mais attendez, c'était quoi cette histoire ?
–Severus, mon garçon, laissez-moi vous expliquer…
–Je ne veux rien entendre ! Et je veux que vous sortiez de chez moi, Professeur Dumbledore. La voix de Severus se faisait glaciale à présent. Monsieur Potter restera chez moi pendant les vacances de Noël, et cela en sera de même pour les autres vacances de l'année scolaire. Et si cela ne vous plait pas, je m'en contre fou, mais à un point que vous n'imaginez pas un seul instant.
Des bruits de pas se firent entendre et Harry se précipita à l'arrière des escaliers, s'y cachant sans un bruit. La porte s'ouvrit alors qu'Albus Dumbledore se dirigeait d'un pas trainant vers la grande porte d'entrée, suivi de près par le maître des lieux.
–Severus, je…-
–Non, Monsieur le Directeur. Quand je voudrai vous parler à nouveau, si cela doit arriver un jour, vous aurez tout le temps de vous expliquer sur le pourquoi vous avez voulu tuer mon enfant et le sauveur du monde sorcier. Maintenant sortez !
Quelques secondes plus tard, le calme était revenu et Harry sortit de sa cachette, ne surprenant pas Severus qui avait très bien sentit le jeune homme.
–Vous avez du mal avec les ordres, Monsieur Potter, même quand cela en va de votre sécurité…, soupira-t-il en lui lançant un regard.
–Est-ce que c'est vrai… ? Est-ce que Dumbledore a voulu…
Sa voix était tremblante. Il ne pouvait plus imaginer à présent se débarrasser de son bébé. Et de plus, savoir que l'homme qu'il considérait le plus comme un grand-père avait voulu attenter à sa vie… Cela n'avait pas de sens, ce n'était pas possible… Alors pourquoi… ?
–Dans votre chambre à Privet Drive était posé un sortilège de suppression de magie. Ce qui fait que si votre amie et vous n'aviez pas prévu cette histoire de lettre, vous seriez mort et le bébé avec puisqu'il puise dans votre magie et dans la mienne lorsque je suis à proximité. Sauf que chez vos moldus…
Le monde sembla s'écrouler autours de Harry. Il ne s'entendit pas pousser un cri de détresse ni les bras de Severus qui l'empêchèrent de tomber au sol alors qu'il s'évanouissait pour la seconde fois en peu de temps.
Et comble de tout… Sa magie éclata.
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Je vais vous laisser faire de beaux rêves à tous ! Et bon réveil à celui qui lira ceci en se levant !
À bientôt pour la suite… que je ne connais pas encore !
